par archi » mer. 21 déc. 2011, 14:09
AdoramusTe a écrit :Le problème est que dans beaucoup de diocèses, on ne fait rien pour résoudre le problème de la baisse des vocations sacerdotales.
Alors, on ordonne un nombre incroyable de diacres permanents, avec un espoir non avoué qu'ils puissent être ordonnés prêtres un jour. Et c'est la remise en cause du célibat sacerdotal qui est sous-jacente à la promotion du diaconat permanent.
En tout cas, il y en a certains qui essaient de pousser les choses dans cette direction.
Je n'ai pas l'impression que ça soit tellement le cas, ni d'après ce que je lis ici et là, ni à partir des chiffres: 1 diacre permanent pour 2 prêtres (cf les chiffres donnés par Fleury) après 40 années d'existence du diaconat permanent, ce n'est pas un chiffre gigantesque...
Au contraire, certains évêques limitent le diaconat permanent, et encore plus les ministres institués (acolytes, lecteurs institués), parce que ce qu'ils cherchent à favoriser est le ministère des "laïcs en responsabilité" - qui est un non-sens du point de vue de l'Eglise où tout ministre est par définition (même si ce n'est pas canonique) un clerc, "mis à part" pour ce rôle. Poitiers étant le diocèse tristement en pointe en la matière.
Du coup, on a des tas d'"équipes" plus ou moins utiles... le summum étant les "équipes liturgiques" dont l'inutilité absolue et le gaspillage de temps et d'énergie que représente leurs réunions, sont régulièrement dénoncés.
De plus, les "laïcs engagés" se caractérisent trop souvent par une absence totale de formation.
Au contraire, le développement d'intermédiaires
légitimes (et correctement formés) entre les prêtres et les laïcs me paraît hautement souhaitable et manquait certainement avant Vatican II. Si les Apôtres ont institué des diacres, sur le modèle des lévites de l'Ancienne Alliance (modèle lui-même d'institution divine), je ne voit pas pourquoi on s'éloigne du modèle légué en réduisant le diaconat à la portion symbolique des séminaristes de dernière année. De même pour les ordres mineurs.
Le diaconat n'est pas seulement utile pour le rôle matériel qu'il joue (les ministres sacrés ne sont pas en nombre excessif de nos jours, et dans le pays qui a, de loin, le plus de diacres permanents, les USA, l'avis général est qu'ils sont une grande richesse pour les paroisses qui en bénéficient) mais pour son rôle symbolique (sachant que les symboles utilisés par l'Eglise sont
efficaces), notamment par rapport au Sang du Christ auquel le diacre est lié. Le rétablissement du diaconat permanent tel qu'il a été rétabli après Vatican II permet de remplir un rôle qui n'aurait pas pu être rempli autrement.
Soit dit en passant, on trouve aux USA des diacres permanents rattachés à des paroisses pratiquant la forme extraordinaire (y compris des paroisses confiées à la FSSP). On ne voit pas pourquoi ils n'y auraient pas leur place. Au contraire, le diacre a un rôle liturgique important dans la FERM, et la situation où la FERM n'est pratiquée solennellement que de façon exceptionnelle et grâce à des prêtres qui "jouent" le diacre et le sous-diacre n'est guère optimale.
In Xto,
archi.
[quote="AdoramusTe"]Le problème est que dans beaucoup de diocèses, on ne fait rien pour résoudre le problème de la baisse des vocations sacerdotales.
Alors, on ordonne un nombre incroyable de diacres permanents, avec un espoir non avoué qu'ils puissent être ordonnés prêtres un jour. Et c'est la remise en cause du célibat sacerdotal qui est sous-jacente à la promotion du diaconat permanent.
En tout cas, il y en a certains qui essaient de pousser les choses dans cette direction.[/quote]
Je n'ai pas l'impression que ça soit tellement le cas, ni d'après ce que je lis ici et là, ni à partir des chiffres: 1 diacre permanent pour 2 prêtres (cf les chiffres donnés par Fleury) après 40 années d'existence du diaconat permanent, ce n'est pas un chiffre gigantesque...
Au contraire, certains évêques limitent le diaconat permanent, et encore plus les ministres institués (acolytes, lecteurs institués), parce que ce qu'ils cherchent à favoriser est le ministère des "laïcs en responsabilité" - qui est un non-sens du point de vue de l'Eglise où tout ministre est par définition (même si ce n'est pas canonique) un clerc, "mis à part" pour ce rôle. Poitiers étant le diocèse tristement en pointe en la matière.
Du coup, on a des tas d'"équipes" plus ou moins utiles... le summum étant les "équipes liturgiques" dont l'inutilité absolue et le gaspillage de temps et d'énergie que représente leurs réunions, sont régulièrement dénoncés.
De plus, les "laïcs engagés" se caractérisent trop souvent par une absence totale de formation.
Au contraire, le développement d'intermédiaires [u]légitimes[/u] (et correctement formés) entre les prêtres et les laïcs me paraît hautement souhaitable et manquait certainement avant Vatican II. Si les Apôtres ont institué des diacres, sur le modèle des lévites de l'Ancienne Alliance (modèle lui-même d'institution divine), je ne voit pas pourquoi on s'éloigne du modèle légué en réduisant le diaconat à la portion symbolique des séminaristes de dernière année. De même pour les ordres mineurs.
Le diaconat n'est pas seulement utile pour le rôle matériel qu'il joue (les ministres sacrés ne sont pas en nombre excessif de nos jours, et dans le pays qui a, de loin, le plus de diacres permanents, les USA, l'avis général est qu'ils sont une grande richesse pour les paroisses qui en bénéficient) mais pour son rôle symbolique (sachant que les symboles utilisés par l'Eglise sont [i]efficaces[/i]), notamment par rapport au Sang du Christ auquel le diacre est lié. Le rétablissement du diaconat permanent tel qu'il a été rétabli après Vatican II permet de remplir un rôle qui n'aurait pas pu être rempli autrement.
Soit dit en passant, on trouve aux USA des diacres permanents rattachés à des paroisses pratiquant la forme extraordinaire (y compris des paroisses confiées à la FSSP). On ne voit pas pourquoi ils n'y auraient pas leur place. Au contraire, le diacre a un rôle liturgique important dans la FERM, et la situation où la FERM n'est pratiquée solennellement que de façon exceptionnelle et grâce à des prêtres qui "jouent" le diacre et le sous-diacre n'est guère optimale.
In Xto,
archi.