par Carhaix » lun. 16 juil. 2018, 17:53
gerardh a écrit : ↑lun. 16 juil. 2018, 16:26
______
Bonjour Carhaix,
Non, nous ne sommes pas des robots. Nous avons raison de nous poser des questions, mais ensuite d'obéir à la Parole de Dieu, telle qu'elle nous soit rapportée dans le NT (ce qui n'est pas en tout point les pratiques de l'AT). Ainsi il n'y a pas de rapport entre les pratiques du naziréat et la couverture de la tête des croyants du NT. Cela dit nous devons être des naziréens de cœur.
Pour le temps présent, il y a des prophètes, peut-être pas au sens de l'AT, mais des hommes qui sont capables de présenter la parole de Dieu en rapport avec les circonstances du moment. On en parle par exemple en 1 Cor 12. Cela dit il est vrai qu'il y a peu de femmes prophétesses, où si cela a lieu c'est dans la sphère privée que cela arrive parfois.
Les passages de 1 Cor sont clairs et non pas sibyllins. Cela dit il est vrai que nous ne sommes plus sous la Loi mais sous la grâce.
________
C'est l'éternel problème. Les catholiques ne prennent pas pour point de départ la Bible, mais l'Église, tandis que les "scripturalistes" transforment la Bible entière en Table de la Loi (et je me demande parfois pourquoi ils croient dans le Christ, dont ils n'ont pas besoin en fin de compte, l'Ancien Testament répondant totalement à leur conception légaliste de leur rapport à Dieu).
Ceci étant, certaines choses recommandées par saint Paul se sont historiquement appliquées aux ordres religieux, et je pense tout à coup que les moines ont toujours porté la tonsure, se couvrant la tête d'un capuchon dans certaines circonstances, se découvrant dans d'autres circonstances, alors que les religieuses ont toujours porté le voile, ou la cornette (enfin, jusqu'à Vatican II). Est-ce en application des paroles de saint Paul ?
Par ailleurs, il est vrai aussi que dans la société laïque, tout le monde, hommes et femmes, avaient la tête couverte (jusqu'à la dernière guerre), les hommes se découvrant à l'Église, ou en présence d'une autorité hiérarchique (par exemple, les paysans se découvraient en présence d'un noble, ou du roi, d'un juge, etc., Et les messieurs de la cour se découvraient en présence du roi. Seul le roi restait couvert, sauf quand il entrait dans une église). Est-ce là aussi en application des mots de saint Paul ? Peut-être. Mais quel en est la signification ? J'aimerais bien la connaître. Il y a probablement à cela dès raisons bien précises. Et je suis sûr que ce n'est pas sans rapport avec l'histoire de Samson, et peut-être même avec des rites beaucoup plus anciens. Je pense notamment au statut de la chevelure chez les anciens Francs, qui était en rapport avec la royauté. On trouve des traditions analogues chez les Japonais. Mais je perçois tout cela très confusément.
Toujours est-il que tout à coup cette tradition millénaire s'est rompue soudain dans les années cinquante, ce qui coïncide avec la libéralisation de la société, l'émancipation, la société de consommation, Vatican II et mai 68, la fameuse "Nouvelle société" prêchée par Chaban lors de son discours de politique générale en 69 qui rompt avec le gaullisme, et toutes les lois sociétales qui ont suivi.
Il faut s'interroger sur le sens de cette rupture, et peut-être aussi son bilan à l'heure actuelle.
[quote=gerardh post_id=385008 time=1531751188 user_id=2049]
______
Bonjour Carhaix,
Non, nous ne sommes pas des robots. Nous avons raison de nous poser des questions, mais ensuite d'obéir à la Parole de Dieu, telle qu'elle nous soit rapportée dans le NT (ce qui n'est pas en tout point les pratiques de l'AT). Ainsi il n'y a pas de rapport entre les pratiques du naziréat et la couverture de la tête des croyants du NT. Cela dit nous devons être des naziréens de cœur.
Pour le temps présent, il y a des prophètes, peut-être pas au sens de l'AT, mais des hommes qui sont capables de présenter la parole de Dieu en rapport avec les circonstances du moment. On en parle par exemple en 1 Cor 12. Cela dit il est vrai qu'il y a peu de femmes prophétesses, où si cela a lieu c'est dans la sphère privée que cela arrive parfois.
Les passages de 1 Cor sont clairs et non pas sibyllins. Cela dit il est vrai que nous ne sommes plus sous la Loi mais sous la grâce.
________
[/quote]
C'est l'éternel problème. Les catholiques ne prennent pas pour point de départ la Bible, mais l'Église, tandis que les "scripturalistes" transforment la Bible entière en Table de la Loi (et je me demande parfois pourquoi ils croient dans le Christ, dont ils n'ont pas besoin en fin de compte, l'Ancien Testament répondant totalement à leur conception légaliste de leur rapport à Dieu).
Ceci étant, certaines choses recommandées par saint Paul se sont historiquement appliquées aux ordres religieux, et je pense tout à coup que les moines ont toujours porté la tonsure, se couvrant la tête d'un capuchon dans certaines circonstances, se découvrant dans d'autres circonstances, alors que les religieuses ont toujours porté le voile, ou la cornette (enfin, jusqu'à Vatican II). Est-ce en application des paroles de saint Paul ?
Par ailleurs, il est vrai aussi que dans la société laïque, tout le monde, hommes et femmes, avaient la tête couverte (jusqu'à la dernière guerre), les hommes se découvrant à l'Église, ou en présence d'une autorité hiérarchique (par exemple, les paysans se découvraient en présence d'un noble, ou du roi, d'un juge, etc., Et les messieurs de la cour se découvraient en présence du roi. Seul le roi restait couvert, sauf quand il entrait dans une église). Est-ce là aussi en application des mots de saint Paul ? Peut-être. Mais quel en est la signification ? J'aimerais bien la connaître. Il y a probablement à cela dès raisons bien précises. Et je suis sûr que ce n'est pas sans rapport avec l'histoire de Samson, et peut-être même avec des rites beaucoup plus anciens. Je pense notamment au statut de la chevelure chez les anciens Francs, qui était en rapport avec la royauté. On trouve des traditions analogues chez les Japonais. Mais je perçois tout cela très confusément.
Toujours est-il que tout à coup cette tradition millénaire s'est rompue soudain dans les années cinquante, ce qui coïncide avec la libéralisation de la société, l'émancipation, la société de consommation, Vatican II et mai 68, la fameuse "Nouvelle société" prêchée par Chaban lors de son discours de politique générale en 69 qui rompt avec le gaullisme, et toutes les lois sociétales qui ont suivi.
Il faut s'interroger sur le sens de cette rupture, et peut-être aussi son bilan à l'heure actuelle.