Anne M a écrit :
J’aimerais savoir que conseiller à nos jeunes qui ont une relation stable avec leur compagnons mais sexuelle. Ils ne voient pas là un péché, même s’ils craignent quand même Dieu (ils savent qu’ils ne devraient pas...)
Vous pourriez toujours leur conseiller de s'abstenir de communion le dimanche ou en d'autres temps, s'agissant de la messe. Mais il existe d'autres moyens pour conserver vivante la relation avec le Christ malgré tout.
Rien ne les empêche de prier de diverses façons, à participer à un groupe de prière, utiliser le chapelet, etc. Les pèlerinages ne sont pas interdits, comme la visite de sanctuaires. Rien ne les empêche d'aller confesser d'autres péchés, de demander une bénédiction à un prêtre en lui expliquant leur situation.
Le sens du péché s'affine avec le temps, comme au fur et à mesure, à proportion d'un certain approfondissement de la relation avec Dieu. Il est assez normal que des jeunes d'aujourd'hui, plongés dans le genre de société qui est la nôtre, ne puissent pas percevoir la réalité du péché, le sérieux de l'affaire dans tant de volets. On dit que le propre du péché consiste précisément à nous aveugler sur la réalité de celui-ci. Quand on y est plongé dedans jusqu'au cou : on ne voit rien.
Faut donner le temps au temps, et c'est la raison d'être des prières, des confessions, des participations à ceci et cela et à la pratique aussi des oeuvres de charité. C'est pour creuser la chose ...
Je dirais ...
Il faut faire attention au "fétichisme" de la Messe ou de l'Eucharistie. C'est dangereux de penser qu'il n'y a "que" l'Eucharistie qui serait la planche de salut. C'est pas vrai! La réalité de la relation, le sérieux de celle-ci et son avancement ne dépendent pas du seul fait de prendre en bouche le Corps du Christ.
N'importe quel chrétien peut aller adorer devant le Saint-Sacrement pendant des heures. C'est gratuit. Il n'y a aucune contre-indication. La réalité c'est qu'il n'y a pas de chrétiens de seconde classe. Il y a juste des gens qui sont appelés à développer leur propre relation personnelle (certainement imparfaite) avec Dieu, tenant compte aussi de leur propre histoire personnelle qui n'est pas celle du voisin.
Bonne chance avec eux!
P.S. : remarquez encore une chose : une personne incapable d'obtenir l'absolution en confession pour un péché précis (la volonté de rompre avec l'habitude n'est pas présente, incapacité de croire à la gravité de la chose, etc.) peut toujours confesser sa présente incapacité actuelle. Ça, c'est une très belle confession. L'important c'est de se situer dans le vrai.