Confession et refus d'absolution

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Re: Confession et refus d'absolution

par SERVANE CHANTAL » mer. 17 févr. 2021, 11:57

bonjour et merci pour vos réponses. En ce jour d'entrée dans le carême, je vais demander des forces à Jésus pour approfondir ma foi et trouver le chemin. Je vais prendre le temps de répondre à vos questions .
je vous remercie de tout coeur, votre charité me touche et sans doute m'éclaire
en union de prières

Re: Confession et refus d'absolution

par cmoi » ven. 12 févr. 2021, 7:44

Bonjour Chantal,

Une nouvelle fois je viens compléter ma réponse, pour « aller au bout » de ce qu’elle m’a donné envie de vous dire.
Je pense que votre principal problème est d’être partagée, or Jésus dans les évangiles en stigmatise le sort comme s’opposant à la foi. C’est pourquoi je vous ai invitée à simplifier votre vie.
Ce que vous n’avez pas prit le temps de faire avant votre second mariage, il faudra le faire maintenant et ce sera plus long.
Mais il vous faut revoir votre vie sur la question dans son ensemble.
Il vous faut prévoir pire si vous ne régularisez pas cette cause de tension interne en quoi consiste cet état de « partagée ».
A 20 ans, enceinte, vous avez refusé l’avortement qui vous aurait lavée du soupçon et du péché au niveau des apparences, mais non vis-à-vis de Dieu : bravo ! *
Mais plutôt que de devenir une mère célibataire et d’attendre le véritable époux, en faisant confiance en la miséricorde de Dieu, vous avez épousé le géniteur qui ne remplissait probablement pas les conditions que vous auriez posées : c’est cela qui rend partagée, vous aviez fait le plus dur, mais abandonné dans les derniers mètres, pas fini la course de la foi.
Pourquoi ? Pourquoi avez-vous fait et refait la même chose ?
Et pourquoi prenez-vous toujours ces risques que vous regrettez (à commencer par avoir couché avec cet homme qui n’était pas fait pour vous à 20 ans) ?
Il n’y a pas que votre mari actuel qui doit travailler à chercher la vérité sur lui-même... Le compromis n’est jamais bon. Il est bien plus facile d’être saint que d’être tiède, or manifestement Dieu vous appelle à être sainte.


* la loi sur l’IVG était passée mais pas encore celle sur son remboursement par la CPAM. J’ai travaillé comme aide-soignant non diplômé dans un établissement qui les pratiquait, dans une ville où les cathos y compris les tradis et le BCBG florissaient bien plus que partout ailleurs. J’étais surexploité, car je faisais aussi le travail d’un infirmier (enlever les plâtres et points de sutures, faire les pansements, préparer les tables d’opération, stériliser les instruments, assister le chirurgien pour les petites opérations, accueillir les patients, faire des piqûres...) mais peu importe.
Entre autres, j’accueillais les « IVG », et elles se « remettaient » de l’intervention dans une salle que nous supervisions à 2 ou 3. J’étais le seul homme et cela parfois dérangeait ces dames ou demoiselles, parfois c’était le contraire.
J’ai tout vu, et je peux dire que c’est un métier épuisant (qui me concernant n’était que temporaire, « pour l’expérience »), tampon entre le chirurgien et le patient, où en un mois on en apprend plus sur la vie qu’en 10 ans d’un autre.
Et notamment à cause de cette nouvelle intervention.
Au début j’ai somatisé : je ne comprenais pas ce que voulait dire ce code « IVG ». Ensuite j’ai botté en touche : j’appelais une collègue. Finalement j’ai accueilli, par solidarité.


Il y avait celle qui venait comme pour un RDV d’affaires et qui repartait dans le même acabit, celle qui rasait les murs, celle qui hésitait à repartir en se voyant accueillie par un homme, celle qui retenait ses larmes, celle qui s’excusait quand elle nous voyait, elle avait dû se tromper...etc.
Et cela à l’entrée, je ne vous dis pas ce que c’était après, avant la sortie (celle qui faisait croire au téléphone (qu’on accordait) à son copain... le contraire de ce qu’on constatait et qui ensuite s’effondrait encore plus. Celle qui se fâchait au tel (voire insultait), celle etc,).

Je n’oublierai jamais celle qui s’était retrouvée enceinte après une « boom » trop arrosée, et sans savoir de qui. Une bonne chrétienne bien élevée, à qui ses parents bons chrétiens voulaient ainsi épargner la honte. Elle avait fini par céder et leur obéir à contre cœur. On me désignait pour lui dire que « tous les hommes n’étaient pas comme ceux-là qui... », qu’elle en rencontrerait un... quand, en larmes, elle se plaignait qu’on lui avait.... son enfant.
Je sentais bien qu’elle n’était pas tout à fait comprise, qu’elle avait un train d’avance, et de fait, elle a fait une tentative de suicide avant de repartir.
Heureusement qui a échoué mais qui aurait bien pu réussir.
La hantise de mes collègues fut ensuite qu’une autre l’imite, j’ai quitté cet emploi sans savoir comment ni quand elles l’auront surmontée. Toutes (il y avait un roulement, nous étions bien plus de 3) n’étaient pas chrétiennes, mais en parlant avec elles, je sus que toutes étaient affectées par ce « spectacle » quotidien, éprouvant, même et surtout quand la patiente faisait mine de s’être juste débarrassée d’un kyste : il était évident que non et qu’elle le savait bien !
Je suppose que depuis, celles qui « doivent recourir à cette intervention » souffrent mieux, je veux dire le cachent encore mieux. Ce qui en dit long sur notre société.

Vous avez bien fait de garder votre enfant, alors cessez d’avoir le cœur partagé, j’ai voulu partager avec vous ces souvenirs pour cela, ayez maintenant le courage d’assumer le présent, de conserver la même attitude intraitable autant que c’est nécessaire, et Dieu viendra vous secourir.

La maman de St Louis lui disait : « un péché n’est honteux que lorsqu’on s’y abandonne ». Et de fait, cette jeune femme de 16-17 ans (elle n’était pas majeure) avait raison : ne pas s’y abandonner, c’était garder son enfant, en assumer les conséquences qui pouvaient être lourdes dans le milieu qui était le sien, et croire en la miséricorde qui y donnerait une heureuse issue.
Je ne vous dis pas de quitter votre époux, non plus de cesser toute intimité avec lui, mais de faire ce qu’il faut pour que vous ne soyez plus partagée.

Je devine assez bien comment, tout le temps que dura votre premier mariage, vous avez dû avoir aussi le cœur partagé.

Re: Confession et refus d'absolution

par cmoi » jeu. 11 févr. 2021, 13:17

Bonjour Chantal,

Après ma réponse à chaud je voudrais vous en donner une autre plus posée et détaillée.
Le propos que vous citez de ce prêtre peut aussi bien être à l’adresse de l’Eglise et de sa division, qu’à la vôtre et à votre vie.
Vous n’avez entre vos mains que la solution du second aspect, et il ne faudrait pas que le premier l’occulte. Vous n’en savez rien si un prêtre lambda et « conciliaire » vous donnerait l’absolution...
Je pense que cette situation que vous avez provoquée doit vous aider à progresser dans votre foi et dans la vérité.
Vous souhaitez communier, mais jusqu’où êtes-vous prête à aller pour cela et qu’est-ce que cela représente pour vous ? J'espère que vous ne souhaitez pas simplement vous mettre en paix avec les conventions sans trop vous interroger sur ce que dit votre conscience !?

C’est une question qui devient fondamentale et plus générale, vous avez de toute évidence une exigence spirituelle, sinon vous ne seriez pas venue ici exposer votre cas, mais n’y mettez-vous pas des limites là où cela vous arrange ?
Comment se fait-il qu’elle ne vous engage pas à partager avec votre époux au moins vos questions et les siennes, pour y répondre ?
Votre mari actuel, vous nous parlez de sa « position » mais point totalement : a-t-il été baptisé ? S’il s’est marié à l’Eglise, ce n’est pas neutre, il a dû accepter certaines conditions qui sont celles du mariage chrétien. Comment s’est-il éloigné alors de la foi ?
Quand vous l’avez épousé civilement, avez-vous bien parlé avec lui de la question de l’éducation religieuse des enfants, votre vie conjugale est-elle conforme à l’enseignement de l’Eglise ? Voulez-vous des enfants ensemble ?
Si vous l’aimez, vous ne pouvez pas ne pas vouloir son salut, donc s’il est baptisé, son retour dans le sein de l’Eglise, ce qui demande des discussions que vous auriez dû avoir.
Ce sujet ne peut être évité, il est crucial entre vous, et vous ignorez ce qui vous attend dans l’avenir.
Mariée civilement, vous seriez légalement en tort de refuser désormais le « devoir conjugal ». Mais religieusement du moins, vous ne pouvez actuellement le demander...
Quelle serait son attitude si vous lui refusiez ce plaisir en attendant qu’il demande l’annulation de son mariage et lui en expliquiez la raison ? Cette raison serait-elle valable pour vous ?
Bref, il est impossible de vous aider ou conseiller sans avoir plus d’informations. 5 enfants ce n’est pas rien (c’est le nombre que j’en ai eu...) Et lui, en a-t-il ?
Vu vos scrupules actuels, il est difficile de croire que vous ne saviez pas déjà tout cela avant de l'épouser...

Je partage le propos de ce prêtre mais en tire les conséquences : il faut simplifier sa vie, c’est à cela que le Christ nous invite, et parfois cela demande du temps et des efforts. Un bon confesseur doit en tenir compte. En plus, vous savez comment et ce qu'il faut faire pour obtenir une annulation... dans quelles conditions s'est fait le mariage religieux de votre époux, a--il été bien préparé?

P.S. Je découvre en publiant cette réponse que Kerygme vous a aussi répondu. Je précise donc que je ne l'ai pas lu, mais il a sûrement été de bon conseil...

Re: Confession et refus d'absolution

par Kerygme » jeu. 11 févr. 2021, 12:46

Bonjour Servane Chantal,


Il n'y a qu'un seul Dieu et qu'une seule Église qui est son corps. Une tête avec deux corps cela ne fonctionne pas, y voir deux religions c'est donc y voir deux Églises avec ses conséquences de facto.
Les autres, soucieux de rester dans l'unité et la communion de l'Église, y voient un Dieu de Miséricorde ou un Dieu comptable des fautes; tout comme dans la parabole du Pharisien et du Publicain.

Le pape François utilise cette jolie phrase : « La confession n’est pas un tribunal de condamnation, mais une expérience de pardon et de miséricorde ! ».

Regardons donc tout cela selon ce que dit l'Église catholique dans son CEC :
1491 Le sacrement de la Pénitence est constitué par l’ensemble des trois actes posés par le pénitent, et par l’absolution du prêtre. Les actes du pénitent sont : le repentir, la confession ou manifestation des péchés au prêtre et le propos d’accomplir la réparation et les œuvres de réparation.
Si le prêtre vous donne l'absolution ce n'est pas parce qu'il serait moderniste/progressiste/conciliaire mais pour une chose toute simple : le prêtre accorde le Pardon au nom de Dieu et non du sien, il vous fait donc partager une expérience de Miséricorde. Celle que le Pardon de Dieu n'est jamais refusé à celui ou celle qui le demande et se convertit pour que la justice soit rétablie.

J'avais donné un lien sur mon mémoire concernant le sacrement de la Réconciliation sur ce forum, je ne vais donc pas refaire l'historique de ce sacrement ici. Pour les uns l'absolution sera donnée "en aval" - donc après, comme ce qui a existé pendant environ les 12 premiers siècles - et pour les autres l'absolution sera donnée "en amont" : à condition de remplir aux exigences de l'Église qui a ce pouvoir de lier ou délier (Matthieu 18,18) par la confession, la contrition, la pénitence et la réparation.
Toujours historiquement, il y a peu que les prêtres dits "tradis" se sont vus déléguer la validité du sacrement de la Réconciliation (toujours par délégation de l'évêque diocésain) - puisque cela remonte à 2016, année de la Miséricorde - on peut donc comprendre cet anachronisme dû à une incompréhension sur la forme mais qui ne change pourtant rien au fond; ainsi que cette propension à vouloir toujours qualifier de "conciliaire" ce qui est incompris.

Par exemple, si vous êtes en situation de vie maritale avec un homme considéré comme marié par l'Église, les "tradis" vous donneront une sentence selon la Justice : état de vie corrigé alors l'absolution peut être donnée.
Les autres vous feront vivre une expérience de miséricorde : Dieu ne refuse jamais son Pardon à celui/celle qui veut changer, se convertir.
C'est ainsi que le Pardon vous est offert, mais à vous de faire en sorte que ce Pardon de Dieu puisse agir : on ne peut forcer Dieu à pardonner celui/celle qui ne veut pas sortir de son état de vie désordonné ou de son péché.
Ce que les "tradis" n'ont pas encore compris c'est que la Justice de Dieu est présente dans sa Miséricorde, un autre grand Mystère à découvrir.

Pour faire la lumière discernons notre confession, la réponse est-elle "oui" aux quatre questions suivantes ?
- Ai-je eu la contrition ? (le regret sincère de mes péchés)
- Me suis-je bien confessé ? (sans intention de cacher quoi que ce soit pour rouler le prêtre).
- Ai-je fait œuvre de repentance ? (en effectuant ma pénitence)
- Ai-je réparé, ou avais je l'intention sincère de le faire au moment de ma confession ? (pour rétablir une juste situation)


Mais vous savez, vous trouverez partout des personnes pour voir la paille dans votre œil, et les conseilleurs ne sont pas forcément les payeurs surtout par écran interposé.
Ce que nous vous disons (de manières différentes) c'est ce que dit l'Église, mais celle-ci reconnait aussi qu'elle ignore quelle est la réelle Miséricorde de Dieu. Aussi dans son caractère sotériologique c'est comme une mesure conservatoire : il est préférable d'aller dans le sens du Salut en appliquant ce qu'elle sait et nous enseigne, plutôt qu'aller en sens inverse par présomption. Au final, Dieu seul jugera.



Mais votre situation peut aussi être amplifiée par un autre déchirement : quelle sensibilité suivre ?
Soit vous vous sentez une attirance traditionnaliste et dans ce cas il faut en assumer la discipline et donc le Pardon en aval qui va avec, soit vous vous sentez attirée par l'expérience de la Miséricorde avec un pardon en amont mais qui ne changera rien sur le fond.
Faire le grand écart entre les deux ne pourra que vous rendre malheureuse, il faut de la cohérence : "que votre oui soit un oui, que votre non soit un non" comme le dit saint Jacques dans sa lettre (au chapitre 5 je crois).

L'important n'étant pas la préférence de l'une pour l'autre, mais de la vivre dans l'unité et la communion de l'Église; or tous ne sont pas dans la pleine communion comme on peut le constater ici même et cela a son importance.


Et je vais conclure avec les petits cahiers de Maria Simma, au nombre de sept je crois bien, que j'ai lus il y a 3 ou 4 ans.
Je suis surpris, qu'en tant que personne fréquentant un milieu toujours scrupuleux du légalisme, qu'aucun n'ait attiré votre attention sur la prudence concernant ces lectures. Alors que je ne suis pas "tradi", je vous informe que ses cahiers contiennent des erreurs doctrinales bien antérieures à nos différences respectives (comme les disputes scolastiques sur la vision béatifique permettant le salut après la mort, et qui a été fixé par benoit XII). Ses cahiers sont donc édifiants concernant les âmes du Purgatoire mais attention à ne pas les prendre pour des enseignements ou des vérités. Ce ne sont pas les mystiques qui fixent la doctrine, l'Eglise peut y trouver inspiration et discernement mais pas passionnellement; ce qui est souvent notre cas.

Re: Confession et refus d'absolution

par cmoi » mer. 10 févr. 2021, 15:46

SERVANE CHANTAL a écrit :
mer. 10 févr. 2021, 13:20
quant à mon "mari" civil, actuel, il ne croit pas du tout, c'est un homme droit et intègre qui a dû divorcer car sa femme est partie avec un autre et il a souffert énormément. Il s'est marié à l'église par convenance mais n'y croit pas du tout. Pour lui ce n'est qu'une formalité sans conséquence.
Il devrait être possible d'obtenir l'annulation de son mariage, mais évidemment cela suppose un "travail" de sa part et réveillera de vieilles blessures...
En attendant, encore une fois, c'est une affaire de conscience entre vous et Jésus.
Je comprends la souffrance de ce prêtre, par délicatesse vous ne pouvez plus rien lui demander, mais à votre tour ne l'abandonnez pas, trouvez d'autres raisons pour le revoir et lui faire sentir votre reconnaissance pour son accompagnement, il peut encore vous être de bon conseil sur d'autres sujets spirituels.
Je vous dis les choses comme je les ressens... Pardonnez-moi ma franchise.
Il vous reste la prière et une vie droite sur tous les autres points.

Re: Confession et refus d'absolution

par SERVANE CHANTAL » mer. 10 févr. 2021, 13:20

Bonjour Altor, Cmoi et Leon
je vous remercie pour vos réponses. Non je ne me sens pas victime, je cherche plutot ce que Dieu attend de moi, et malgré toutes mes prières et mes demandes de secours et d'éclairage, je ne sais vraiment pas quoi faire.
Je sais que les prêtres de la tradition ne peuvent accéder à ma demande et je le comprends.
Mon confesseur habituel est un ancien prêtre de la tradition, il a rejoint l'église conciliaire car il trouvait ceux de la tradition trop rigides. Il célèbre la messe sous la forme extraordinaire. Il m'a prévenue que si j'allais voir des prêtres traditionalistes, ils me demanderaient de changer de vie.
d'ailleurs quand je lui ai dit que j'étais allée les voir, il m'a semblé contrarié , et m'a fait cette réponse , je le cite "sincèrement je ne sais quoi vous dire. Quand on complique les choses , tout devient très embrouillé"
depuis, je le sens très froid avec moi,il me reçoit en confession mais ne me dit plus rien, je me sens abandonnée.
quant à mon "mari" civil, actuel, il ne croit pas du tout, c'est un homme droit et intègre qui a dû divorcer car sa femme est partie avec un autre et il a souffert énormément. Il s'est marié à l'église par convenance mais n'y croit pas du tout. Pour lui ce n'est qu'une formalité sans conséquence. Il m'aime et me respecte mais ne comprend pas mes convictions, tout en les respectant.
si je le quittais, je le détruirais une deuxième fois. De plus, je l'aime sincèrement, nous nous connaissions déjà adolescents et nous avons tous les deux fait une erreur en nous mariant chacun de notre coté .

voila pourquoi je suis dans une situation aussi cornélienne.
merci de vos conseils

Re: Confession et refus d'absolution

par Léon » mer. 10 févr. 2021, 10:10

Bonjour Chantal,

le refus d'absolution que vous avez essuyé, n'est pas une condamnation de votre personne, ni de votre coeur, pas du tout.
Et vous n'êtes pas une victime non plus.
Et Dieu vous aime toujours infiniment, sans aucun doute.
C'est simplement le constat d'une situation objective dans laquelle vous vous trouvez.
C'est donc un appel à la conversion, et aussi une invitation à un changement de vie, si vous l'acceptez librement.

Objectivement, le curé qui donne l'absolution et la communion dans cette situation particulière, prend une grosse-grosse responsabilité dont il devra rendre compte à Dieu.
Sa décision ne change pas la réalité de situation pour autant: les confessions et communions sacrilèges, ça existe, malheureusement.

Je conseille de ne pas céder à la peur, ni au découragement, ni à la panique.
Et ensuite, vous avez le droit de prendre votre temps, de bien prier et réfléchir avant de vous décider et d'agir.

Vous pouvez compter sur mes prières,
bien à vous !

Re: Confession et refus d'absolution

par cmoi » mer. 10 févr. 2021, 8:49

SERVANE CHANTAL a écrit :
mar. 09 févr. 2021, 13:21
merci pour votre réponse mais vous me donnez la réponse que j'ai reçue des deux prêtres traditionalistes que j'ai consultés, qu'en est il de mon confesseur habituel qui lui me donne l'absolution et la communion car il connait mon coeur ?
merci de votre réponse
Comme vous le soulignez vous-même, il convient de poser votre question à ce confesseur, non ici.
Vous avez compris que les technocrates de la tradition multiséculaire de l’Eglise vous donneront tous la même réponse stéréotypée, issue du manuel machin-chose, lui-même dérivé de la théologie du grand St Thomas d’Aquin.
Lequel théologien avait plus modestement précisé dans ses oeuvres qu’il s’exprimait sur de tels sujets par rapport à une règle générale mais qui comportait des exceptions à adapter aux cas particuliers.
Mais la discipline exclut l’exception, n’est-ce pas ?

Maintenant que vous connaissez leur réponse (remarquez bien comment la solution qui pour vous serait la plus humainement souhaitable et lumineuse est ravalée au rang de bonus, sortie encore empoussiérée des oubliettes pour vous faire plaisir) il vous reste à lui demander la sienne.

Vous saurez alors si c’est un pervers de l’absolution, un laxiste sans vergogne, ou s’il applique des règles très reconnues et codifiées et répondant à des subtilités que depuis St Thomas et bien plus tard un concile dit de Vatican II, l’Eglise a eu à cœur de développer et d’identifier.
Peut-être est-ce un peu des deux, peut-être vous orientera-t-il sur un autre prêtre plus féru de théologie non stéréotypée et qui vous expliquera vos droits, les dérogations qui vous secourent, et comment avancer pour en bénéficier le moins possible et devenir labellisée « bonne laine de brebis » sans aucune étiquette infâmante pour personne.
Car en dépit des noms d’oiseaux utilisés dans son dos, en face d’un véritable artiste de la dévotion, ces technocrates finissent toujours par s’incliner penauds.

Spectacle enchanteur que j’ai pu contempler de nombreuses fois, généralement précédé de blasphèmes.

Ceci étant, je m’avance sur un résultat : sachez qu’en dernier ressort, entre votre conscience et Jésus, il y a une relation d’amour unique et particulière et qu’en dépit de ce qu’il fera (chose promise) ce qu’ils auront fait (pardon ou refus) par délégation, il se réserve le droit d’un jugement en appel ou en cassation (pour employer une image) et dont il prendra tout en charge et pour vous accorder ou non ce dont ils vous auront privée.
A vous d’être sûre de ce que vous faites : les technocrates eux-mêmes en reconnaissent sinon la plus que possibilité. C’est leur joker secret. Mais en attendant vous serez privée de communion.

Car j’espère que vous aurez compris que ce qui suit (très schématisé, que voulez-vous : les technocrates sont sans finesse) est faux, sans quoi ils ne feraient plus partie de l’Eglise.
Altior a écrit :
mar. 09 févr. 2021, 23:34
Tout est différent: dogme, morale, philosophie, discipline des sacrements.
Inutile de me dire que vous avez toujours été une épouse fidèle, etc. et que vous en connaissez des Mr de...qui avec maîtresse et peut être amant reçoivent l’absolution, il y a dans leurs manuels des « trous » que les mites ont dû faire mais qui sont invisibles à leurs yeux.
Votre judicieux pseudo ne suffira pas à les convaincre, ce sont des gens intègres et de conviction !
Amen (ce que j'en dis, c'est pour vous...)

Re: Confession et refus d'absolution

par Altior » mar. 09 févr. 2021, 23:34

SERVANE CHANTAL a écrit :
mar. 09 févr. 2021, 13:21
qu'en est il de mon confesseur habituel qui lui me donne l'absolution et la communion car il connait mon coeur ?
Si j'ai bien compris, votre confesseur habituel est moderniste (ou progressiste, ou conciliariste ou comme vous voulez). Il y a beaucoup de choses différentes entre le traditionalisme et le modernisme. Ce n'est pas seulement la «messe en latin» la différence. Tout est différent: dogme, morale, philosophie, discipline des sacrements. Je pense que si les uns vous donnent l'absolution tandis que les autres pas, c'est suite à cette différence entre ce qui apparaît, de plus en plus, année après année, comme deux religions différentes. À mon avis, aucun prêtre traditionaliste ne vous donnera l'absolution si vous ne changez pas de vie. Je me rends bien compte que mes paroles vous semblent dures, mais je connais un peu les prêtres tradis : rien ne les fera fléchir dans leur attitude : ni pleurs, ni déprime, ni menaces de quitter l'Église ou d'écrire à leurs supérieurs. Rien, sauf un changement de vie de votre part.

Re: Confession et refus d'absolution

par SERVANE CHANTAL » mar. 09 févr. 2021, 13:21

merci pour votre réponse mais vous me donnez la réponse que j'ai reçue des deux prêtres traditionalistes que j'ai consultés, qu'en est il de mon confesseur habituel qui lui me donne l'absolution et la communion car il connait mon coeur ?
merci de votre réponse

Re: Confession et refus d'absolution

par Altior » lun. 08 févr. 2021, 21:22

Bonjour, chère soeur!
SERVANE CHANTAL a écrit :
lun. 08 févr. 2021, 14:08
Depuis je suis remariée civilement avec mon meilleur ami que je connais depuis l'age de 15 ans, le problème est qu'il est divorcé et que donc son mariage est toujours valide.
mon mari actuel

S'il est divorcé et que sa femme avec laquelle il s'est marié à l'église est en vie, alors malheureusement il n'est pas votre mari, mais le mari de cette femme-là. Peu importe le "(re)mariage" civil s'il s'agit de deux personnes baptisées.
Selon la morale traditionnelle, vivre à la manière des mariés (more uxorio) avec un homme marié avec une autre femme c'est vivre en adultère. Comme tout autre péché mortel, l'adultère peut recevoir le pardon de Dieu lorsque le pénitent s'engage de bon coeur de ne plus retomber. («Va et ne pèche plus!»). Alors, les prêtres auxquels vous vous êtes confessée ne vous ont pas donné l'absolution non pas parce qu'ils sont méchants, mais parce qu'il n'ont pas le droit de vous la donner dans cet état. Vous aurez compris que l'absolution ne vient pas du prêtre, mais de Dieu par le biais du prêtre. Fort malheureux serait le prêtre qui se moque des commandements de Dieu!

Comment sortir de cet état ? Il y a deux possibilités devant vous qui puissent vous rouvrir la perspective de vivre en état de grâce:
1) vous séparer de cet homme qui appartient à une autre femme
ou bien
2) vivre en frère et soeur avec lui.

Il y aurait une troisième possibilité: que votre «mari» obtienne ce qu'on appelle communément l'annulation de son mariage (un peu ce que vous avez fait pour vous). Même dans ce cas, je vous conseille de vivre en frère et soeur jusque quand vous serez effectivement mariés.

Je sais que le choix est difficile. La voie du salut s'avère si étroite! Priez en demandant la grâce de la fortitude et le Consolateur va vous aider!

Re: Confession et refus d'absolution

par SERVANE CHANTAL » lun. 08 févr. 2021, 14:08

Bonjour ,
je m'adresse à vous car je suis très perplexe.
Ma situation est assez compliquée. Je suis catholique pratiquante et depuis la lecture du livre de Maria Simma, je me suis convertie à la forme traditionnelle de la messe.
j'ai été mariée à 20 ans avec quelqu'un que je connaissais peu car je m'étais retrouvée enceinte, j'ai eu 5 enfants avec cet homme. Son attitude envers moi (pervers narcissique) m'a conduite à demander l'annulation de mon mariage. Cela s'est fait rapidement car je me trouvais en danger psychologique.
Depuis je suis remariée civilement avec mon meilleur ami que je connais depuis l'âge de 15 ans, le problème est qu'il est divorcé et que donc son mariage est toujours valide.
mon mari actuel ne croit pas , ne pratique pas, mais respecte ma foi par contre.
j'ai vu plusieurs prêtres conciliaires qui m'ont donné l'absolution lors de mes confessions régulières et autorisée à communier.
mais comme je vais à la messe St Pie V, je me suis récemment confessée à deux prêtres de la Fraternité St Pie X, ceux ci m'ont refusé l'absolution et la communion, me disant que tant que je resterais avec mon mari actuel, je serai en état de péché mortel et ne pourrais m'approcher des sacrements;
je suis découragée et perdue, je ne sais plus à quel saint me vouer et que faire ?
merci pour vos conseils
je précise que je prie beaucoup avec tout mon coeur, que je récite le chapelet quotidiennement, ainsi que les oraisons de st Brigitte et les 7 paters mais depuis ce refus d'absolution, je le fais le coeur lourd et avec découragement

Re: Confession et refus d'absolution

par axou » lun. 20 mars 2017, 19:45

Il y a un autre cas récent, celui du Père Martial Maciel, le redoutable fondateur des légionnaires du Christ, personnage pervers s'il en est.

Et bien les prêtres qui ont tenté de le confesser sur son lit d'agonie sont sortis de la chambre blancs comme linge et ne lui ont administré aucun sacrement, ni confession ni onction des malades. D'après certains, le père Maciel insultait Dieu sur son lit de mort... Que voulez -vous rajouter de plus ?

Bien à vous,

Axou

Re: Confession et refus d'absolution

par Altior » lun. 20 mars 2017, 0:09

Magdala a écrit :
dim. 19 mars 2017, 14:57

Qu'aurait bien pu avouer Mr Saunière à son confesseur pour que ce dernier devienne taciturne pour le restant de ses jours ? L'escroquerie, la rémunération de messes ou l'enrichissement personnel peuvent-ils conduire à un tel désaveu ? Que peut-il y avoir de "gravissime" dans cette histoire ?
Bonjour, Magdala!

D'abord, compte tenu que le secret de la confession est absolu et que le confesseur y est tenu même s'il ne donne pas l'absolution et même après la mort du pénitent, on ne saura jamais de quoi il s'est agi.

Puis, lorsque le confesseur se rend compte que les conditions d'une bonne confession ne sont pas réunies, par exemple la contrition, il ne doit pas donner l'absolution. C'est comme dans tous les autres sacrements: s'il y a un empêchement au mariage, alors on ne peut pas marier.

Enfin, il y a des péchés qui entraînent l'excommunication automatique. Dans ces cas, même s'il y a regret et contrition, c'est l'évêque seul qui peut donner l'absolution, sauf le cas où l'autorité de l'Église (évêque ou pape) a délégué ce pouvoir. Enfin, il y a des cas où le pape seul peut donner l'absolution: ce sont des excommunications avec «matière réservée». Par exemple, certains péchés de l'espèce du sacrilège, s'ils sont commis par des prêtres, entraîne l'excommunication automatique avec matière réservée au Pape.

Fraternellement,
A.

Re: Confession et refus d'absolution

par Magdala » dim. 19 mars 2017, 14:57

Bonjour à toutes et à tous.
Je ne me présente à vous qu'aujourd'hui car ce thème du refus d'absolution ne m'est apparu que récemment.
J'ai lu attentivement tous vos commentaires et malgré tout, certaines questions subsistent.
En parcourant le web à la recherche de symbolisme chrétien, je suis tombé comme on dit "par hasard" sur le cas d'un personnage étrange et controversé : l'Abbé Saunière. Un curé sur les épaules duquel pèsent des soupçons d'escroquerie, de trafics de messes privées ou autre improbable fortune acquise bizarrement.
On raconte que l'Abbé Rivière, accouru à son chevet, refusa non seulement de lui octroyer l'absolution, mais ressortit de la chambre complètement défait.
Les raisons d'un tel refus, entrevues dans vos commentaires (comme l'avortement), me paraissent inappropriées. Qu'aurait bien pu avouer Mr Saunière à son confesseur pour que ce dernier devienne taciturne pour le restant de ses jours ? L'escroquerie, la rémunération de messes ou l'enrichissement personnel peuvent-ils conduire à un tel désaveu ? Que peut-il y avoir de "gravissime" dans cette histoire ?

Merci pour vos réponses.

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