Méditations ci et là dans les médias chrétiens...

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Re: Etre là comme Dieu est là

par Fée Violine » mar. 13 oct. 2015, 12:23

Le curé d’Ars s’exclamait souvent au cours de sa prière : « Il est là ! Il est là ! »
Plus exactement, au cours de ses sermons, en montrant le tabernacle. On dit qu'une fois, il n'a rien pu dire d'autre dans son sermon que de répéter "Il est là!". Après ça, si les gens n'ont pas compris que Dieu est présent dans l'Eucharistie ! :coeur:

Méditations ci et là dans les médias chrétiens...

par jean_droit » lun. 12 oct. 2015, 11:09

Etre là comme Dieu est là
http://belgicatho.hautetfort.com/archiv ... 98612.html
ou
http://fr.aleteia.org/2015/10/11/a-leco ... eu-est-la/
À l’école de la prière : être là comme Dieu est là

Le curé d’Ars s’exclamait souvent au cours de sa prière : « Il est là ! Il est là ! ». De Jacques Gauthier sur le site « aleteia » :

" Il y a une grâce à être là. Chaque instant qui passe peut être l’occasion de nous abandonner en toute confiance à la présence amoureuse de Dieu au-dedans de nous. Dieu nous aime au présent. Le passé ne nous trouble plus, on remet à Dieu notre avenir, ainsi nous ne désespérons pas. « Je marcherai en présence du Seigneur sur la terre des vivants » (Ps 114, 9).

Comment vivre de cette présence divine en nous. En y croyant, en la désirant, dans le bruit ou en silence, en marchant ou en travaillant. Nous nous arrêtons quelques secondes, nous faisons un acte de foi : « Seigneur, je crois que tu es présent au plus profond de mon être ». Ce peut être le Père, Jésus ou l’Esprit Saint. On lui parle comme à un ami, mieux, on cause avec lui, on pense à lui en l’aimant, même si nous ne ressentons pas sa présence. C’est cela prier : un acte de foi et d’amour.

La mise en présence

Toute oraison, qu’on appelle aussi prière contemplative, commence normalement par une mise en présence de Dieu qui est une sorte de mise en forme spirituelle. Cette mise en présence peut se faire par le signe de la croix, un geste du corps, un chant qui détend, une courte évocation qui aide à plonger en Dieu. Thérèse d’Avila conseillait de commencer l’oraison par le « Je confesse à Dieu ». Récitons-le lentement, comme toute formule, car la lenteur au début de la prière favorise le recueillement. Rien ne cesse d’accélérer le débit des formules ou de précipiter les actions au début de l’oraison, cela distrait.

On peut aussi commencer en demandant pardon pour nos fautes, reconnaître devant Dieu notre pauvreté radicale, invoquer l’Esprit Saint pour qu’il nous comble de son amour. Plus nous serons au creux de l’indigence, plus l’Esprit de notre baptême nous remplira. Il est le maître de la prière, ne l’oublions jamais. Il nous recueille en Dieu et répand son amour en nos cœurs. Plus on se dispose ainsi à la prière, plus cela devient tout naturel, si nous savons durer. Il y a des jours où c’est plus facile, d’autres moins. À ce moment-là, abandonnons-nous en toute confiance à la miséricorde divine.

Il suffit d’être

Nous ne pouvons pas faire grand chose dans l’oraison, sinon être là, fidèles à ce rendez-vous d’amour que nous nous sommes fixés chaque jour, à heure fixe si possible. On se contente de rester immobile, en silence, présent dans le « château intérieur », comme dirait Thérèse d’Avila. L’oraison est la porte d’entrée du château de l’âme. On n’a pas à être ailleurs qu’en soi, attentif à Dieu qui nous transforme en lui par le Christ dans l’Esprit. Comme écrivait saint Augustin dans ses Confessions : « Je te cherchais au dehors et tu étais au dedans, Beauté ancienne, toujours neuve ».

Nous sommes là, au dedans de notre corps, comme dans une maison habitée par la beauté de l’Esprit. Tout le travail est de se tenir en silence dans une attitude amoureuse à Dieu. Nous n’avons qu’à être présents à la Présence, de demeurer dans le Christ en répétant une courte formule ou le nom de Jésus. Se livrer à l’oraison, c’est ne rien faire pour laisser le Christ nous façonner en lui. Même si on semble perdre notre temps, Jean de la Croix conseille de rester dans la paix, de garder patience et de persévérer dans l’amour. « Il suffit d’être », écrivait Patrice de La Tour du Pin dans son hymne En toute vie le silence dit Dieu.

L’attente de Dieu

Un chrétien qui prie dans le silence de son cœur porte le monde dans une tendresse compatissante. Toute l’Église est présente dans cette prière d’un cœur accordé à la miséricorde divine, qu’elle soit vécue à la maison ou dans un monastère, sur la rue ou dans un cloître. « Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit » (Luc 18, 7)?

Nous portons le monde sécularisé dans nos oraisons de sécheresse. Nous l’offrons avec Jésus au Père qui a tant aimé le monde. Notre manque de Dieu est aussi le leur. Tant de nos contemporains gémissent dans les déserts de la violence et dans les nuits de la douleur. Ils vivent comme si Dieu n’existait pas. Notre aridité devient féconde lorsqu’elle est unie, par Marie, à celle du Christ en croix pour nos frères et sœurs en quête de sens.

Dans la joie comme dans la peine, l’oraison reste une prière de simple présence où l’on se sait aimé de Dieu. Nous sommes là avec le Christ, en attente du silence qui n’est pas toujours comme on voudrait. Nous prolongeons sa prière terrestre, occupant notre cœur du mieux qu’on peut. Nous sommes là, comme des pauvres, pour un temps plus ou moins long, dans le désir de vivre une intimité d’amour. Nous reposons près du cœur de Jésus comme un enfant tout abandonné contre sa mère. Lui seul peut nous combler pour que nous le désirions toujours plus. Il veut nous transformer à son image en nous laissant crier jour et nuit. Même s’il nous semble que nous sommes sans désir dans la prière, nous sommes désirés par ce Dieu d’amour qui s’est fait homme pour nous sauver. La prière est une immense attente, celle que nous avons de Dieu et celle que Dieu a pour nous.

Le silence d’amour

L’important dans l’oraison est que le cœur soit touché par un silence d’amour plus que par une abondance de paroles. Saint Jean Climaque, un Père du désert du Sinaï, né en 575 et mort en 650, écrit avec justesse : « Ne cherche pas à beaucoup parler quand tu pries, de peur que ton esprit ne se distraie à chercher des mots. Un seul mot du publicain apaisa Dieu et un seul cri de foi sauva le larron. La loquacité dans la prière disperse souvent l’esprit et le remplit d’images, alors que la répétition d’une même parole ordinairement le recueille » (Échelle, degré 29, 9-10, Spiritualité Orientale no 24).

Cette méditation dépouillée d’un mot ou d’une courte parole peut éveiller le cœur profond et conduire à cette prière du cœur dont l’objet est l’amour de Dieu. Le langage que Dieu entend le mieux n’est que silence d’amour, affirme saint Jean de la Croix. Ce silence d’amour est un don de Dieu. On l’accueille dans la foi plus qu’on le possède. Nous n’avons qu’à être disponibles à cette prière silencieuse qui est union de l’âme à Dieu. Lui fera le reste.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le blog de Jacques Gauthier.

Pour aller plus loin: Guide pratique de la prière chrétienne (Presses de la Renaissance, 323 pages); Expérience de la prière (Parole et Silence, 140 pages).

Ref. À l’école de la prière : être là comme Dieu est là

Re: Avons nous encore besoin de bergers ?

par jesus sauve » sam. 01 août 2015, 20:30

bonsoir,
oui nous sommes les brebis qui écoutent la voix du doux et bon Berger, Jésus!
"nul ne les arrachera de la main du père qui me les a donné" dit jésus.
soyons sans crainte si nous le cherchons d'un cœur sincère et contrit...
"si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal" car Jésus me Sauve

Méditations ci et là dans les médias chrétiens...

par jean_droit » dim. 19 juil. 2015, 9:41

Avons nous encore besoin de bergers ?
Le site Belgicatho a l'habitude, tous les dimanches, de nous proposer un sermon ou une méditation en liaison avec les lectures dominicales.
Le choix est, en général, de qualité. Souvent il s'agit de réflexions du père Verlinde.
http://belgicatho.hautetfort.com/archiv ... 59145.html

Voilà qui peut nous donner matière à réflexion :
Avons-nous encore besoin de bergers ? (16e dimanche du temps ordinaire B)

Homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 16e dimanche du temps ordinaire (année B) (source) :

Faut-il encore des bergers?

L’Évangile nous présente une humanité qui a besoin de bergers. C’est tellement décalé par rapport aux attentes de notre époque, où on ne pense pas que les responsables politiques doivent être des bergers, où on veut plutôt des gestionnaires, des gens qui font en sorte qu’on ait le moins de contraintes possibles, qui conduisent la société pour que celle-ci soit toujours plus à notre service. Quant à être guidé, on veut être son seul guide. Et qu’importe le chemin pris du moment qu’on l’a choisi soi-même. Il y a peu de place pour des conseils à recevoir et à donner : chacun sa route, chacun son chemin. C’est comme ça pour les responsables politiques, et cela tend à l’être aussi pour les responsables ecclésiaux. Nous faisons le tri de ce que nous aimons entendre de la part du pape ou de l’évêque ou du prêtre, mais qui le prend vraiment comme guide. 

À l’époque de Jérémie Dieu fait des reproches aux mauvais bergers, qui ne se sont pas occupés des brebis. Quelques siècles plus tard, Jésus en débarquant voit des foules qui sont comme des brebis sans berger. Aujourd’hui, comment voit-il les gens de Ath ou d’ailleurs ? Les voit-il accourir de nouveau comme des brebis sans berger ? Ou les voit-il venir comme des brebis qui prétendent ne plus avoir besoin de berger ? Qui n’en ont plus besoin car elles ont une foi adulte, elles peuvent très bien être leur propre guide, elles peuvent juger de tout, même de ce que le pape leur demande ? Qui n’ont plus besoin de berger parce que la grâce de leur baptême les a rendues satisfaites et endormies sur leur foi, au point qu’elles se nourrissent de convictions vite faites comme la certitude que l’Évangile se résume à la tolérance et qu’on ira tous au paradis ?

Les brebis n’ont plus faim de l’amour de Dieu, mais c’est peut-être aussi parce que les bergers ont mal parlé de cet amour. Ils en ont fait une nourriture fade, une sorte de vague bonté plutôt indifférente : Dieu nous aime, cela veut dire qu’il ne nous reproche rien et nous laisse suivre nos voies comme nous l’entendons. Cela, c’est mal parler de l’amour, c’est oublier que l’amour est relation, c’est masquer la grande injure que l’on fait à Dieu qui nous aime lorsque nous lui répondons : c’est très bien, ainsi je peux faire ce que je veux, tu m’accueilleras toujours. Parler si légèrement de l’amour de Dieu en en faisant une vague tolérance, c’est créer les conditions où on n’a plus besoin d’être guidé, d’apprendre à chercher le Seigneur, de découvrir comment faire de sa vie un don d’amour. C’est jeter les chrétiens dans l’immobilisme spirituel. Or, qui n’avance pas recule.

Ce dont nous avons besoin, c’est d’une vision réaliste de l’amour. C’est-à-dire l’amour de Dieu vu comme un don qui espère une réponse. Alors nous nous mettrons à la recherche d’un berger, pour lui dire : apprends-moi à répondre à l’amour de Dieu ! Montre-moi comment mettre mes pas dans les siens ! Fais-moi entrer dans cette relation d’amour qui me donnera la vie, qui me rendra généreux et qui m’introduira dans la vie éternelle ! N’ayez pas peur de fatiguer les prêtres en leur disant « aide-moi à vivre l’Évangile, donne-moi le pardon de Dieu, apprends-moi à prier ! » Nous les prêtres nous avons souvent l’air occupé, mais c’est parfois parce qu’on ne nous demande pas l’essentiel, ou que nous n’osons pas le donner.

Enfin, le berger, c’est le Christ. Dites souvent à Jésus : Seigneur, ne me laisse pas errer, donne-moi la grâce de la conversion, fais-moi adhérer à tout ton évangile !

Secouer la poussière de nos pieds

par jean_droit » dim. 12 juil. 2015, 8:53

Belgicatho, tous les dimanches, nous propose une médiation souvent bienvenue.

Celle-ci nous oblige à réfléchir à notre engagement de chrétien dans la cité.

http://belgicatho.hautetfort.com/archiv ... pieds.html
Secouer la poussière de ses pieds... (15e dimanche du temps ordinaire)

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Il est terriblement interpellant, cet Evangile (Marc, 6, 7-13) lu aujourd'hui dans les églises et qui proclame: "Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez en secouant la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage."

Comment ne pas y voir une parole d'une terrible actualité s'appliquant à nous de façon très directe. A partir du moment où la cité que nous habitons tourne explicitement le dos au message chrétien, que faut-il faire? Tout ne conspire-t-il pas aujourd'hui contre Dieu, contre la foi, contre l'Eglise? Jusque dans les mouvements de jeunesse autrefois catholiques et qui suppriment désormais toute référence à Dieu dans leurs chartes et dans leurs pratiques? Et qu'en est-il de nos universités "catholiques" et de nos écoles?

Alors, faut-il secouer la poussière de ses pieds et déserter une société devenue sourde, aveugle et irresponsable, mais pour aller où et faire quoi? La question, avouons-le, nous nous la posons souvent sans savoir très bien comment y répondre.

Il y a pourtant des précédents célèbres. Par exemple, celui de Benoît secouant la poussière de ses pieds et quittant une Rome décadente et dépravée pour se retirer dans la solitude et y fonder ce qui deviendra le germe de la chrétienté médiévale, largement tributaire du monachisme bénédictin. Mais, bien sûr, nous ne sommes pas tous des Benoît...

Pourtant, ne devons-nous pas nous désolidariser sans ambiguïté de ce qui va dans un sens opposé à la logique évangélique et prendre position, sans équivoque? Evidemment, c'est dur et nous risquons d'être mal perçus, y compris par nos proches, et même par nos propres enfants et petits-enfants. Du coup, nous fermons les yeux et nous multiplions les compromissions, nous retranchant derrière des arguments faciles, du style: "on ne peut quand même pas se couper de tout le monde", ou encore "il faut bien vivre avec son temps, dans la société telle qu'elle est", ou encore "on ne va pas risquer d'isoler sa famille et de ne pas "socialiser" ses enfants"...

Décidément, il est bien difficile d'être chrétien aujourd'hui et notre position est bien inconfortable alors que nous sommes progressivement acculés à l'exil au sein même de la cité que nous habitons. Mais quand même, "si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez en secouant la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage."

YW

Re: L'Eglise pleure .....

par etienne lorant » lun. 08 déc. 2014, 19:54

Disciple auréolé a écrit :C'est un beau texte qui me touche.

Cependant, il est beau de pleurer mais il est encore plus beau d'agir.
Cela me rappelle cette Parole : "Si ceux-ci doivent se taire, alors les pierres crieront !"

Loué soit Jésus-Christ !

Re: L'Eglise pleure .....

par Disciple auréolé » ven. 28 nov. 2014, 21:05

C'est un beau texte qui me touche.

Cependant, il est beau de pleurer mais il est encore plus beau d'agir.

Méditations ci et là dans les médias chrétiens...

par jean_droit » ven. 28 nov. 2014, 10:23

L'Eglise pleure ..... Beau texte courageux lu dans le Salon Beige :

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog ... leure.html

et

http://www.padreblog.fr/au-coeur-des-te ... #more-3483
"L'Eglise pleure..."

De l'abbé Grosjean sur Padreblog (extraits) :

[...]"Aujourd’hui, L’Eglise pleure ces enfants qui n’ont pu voir le jour.
L’Eglise pleure la souffrance de ceux et celles qui ont été blessés par ce drame de l’avortement.
L’Eglise pleure la détresse de celles qu’on a laissées seules devant l’annonce d’une naissance à venir, parfois si difficile à assumer.
L’Eglise pleure devant ces soignants qui se retrouvent à ôter la vie.
L’Eglise pleure l’aveuglement de ces élus et dirigeants, censés protéger la famille et la vie des plus petits, mais qui la nient, se taisent, ou abdiquent devant l’opinion médiatique.
L’Eglise pleure le manque de cohérence de tant d’entre nous, premiers à brandir les beaux principes, mais bien plus réticents pour aider concrètement celles qui veulent garder leur enfant.
L’Eglise pleure l’hypocrisie de ces « gens biens » qui montrent du doigt la fille enceinte et son copain devenu papa trop tôt, alors qu’on devrait les bénir d’avoir accueilli la vie qui s’annonçait, malgré le regard des autres.
L’Eglise pleure pour ces parents qu’on laisse désemparés devant l’annonce du handicap, là où toute la société devrait se mobiliser pour accueillir la fragilité.
L’Eglise pleure la démocratie devenue « totalitarisme du relativisme », selon l’expression du Pape François, quand elle ne protège plus le droit des plus faibles.
L’Eglise pleure nos complicités – ma complicité – avec le mal que nous dénonçons, tout en y participant d’une façon ou d’une autre par nos péchés.
L’Eglise pleure ce mensonge institutionnalisé, portés par les plus grands et les puissants, et que payent toujours les plus petits, les plus fragiles.[...]
Sommes-nous découragés ? Non, nous n’en avons pas le droit, ni le temps. Il nous faut reconstruire sur des ruines. Dans ces ténèbres, il nous faut allumer une petite lumière, là où nous sommes. Puis une autre, et encore une autre. Tels des veilleurs, nous éclairerons la nuit de ce monde, afin de raviver la soif de vérité dans les consciences et les cœurs de chacun. « Prendre soin de la fragilité signifie garder la mémoire et l’espérance » a précisé le Pape : cette mission est pour nous tous. Plus que jamais."

Méditations ci et là dans les médias chrétiens...

par jean_droit » sam. 11 mars 2006, 12:38

Lu dans ZENIT ce matin :

Il est important de savoir où Jésus parle… et où il ne parle pas
Méditation de l’Evangile du dimanche 12 mars du père Cantalamessa

ROME, Vendredi 10 mars 2006 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile de ce dimanche, proposé par le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.

Evangile de Jésus Christ selon saint Marc 9, 2-10

Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les morts ».

© AELF

Ecoutez-le !

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le ! ». Par ces paroles, Dieu le Père donnait Jésus Christ à l’humanité comme son Maître unique et définitif, supérieur à la Loi et aux prophètes.

Où Jésus parle-t-il aujourd’hui pour que nous puissions l’écouter ? Il nous parle avant tout à travers notre conscience qui est une sorte de « répétiteur » de la voix même de Dieu en nous.

Mais notre conscience seule ne suffit pas. Il est facile de lui faire dire ce qu’il nous plaît d’entendre. Elle a par conséquent besoin d’être éclairée et soutenue par l’Evangile et l’enseignement de l’Eglise. L’Evangile est le lieu par excellence où Jésus nous parle aujourd’hui.

Nous savons toutefois par expérience que même les paroles de l’Evangile peuvent être interprétées de différentes manières. L’Eglise, instituée par le Christ précisément dans ce but, est celle qui nous assure une interprétation authentique : « Qui vous écoute, m’écoute ! ». Pour cette raison, il est important que nous cherchions à connaître la doctrine de l’Eglise, à la connaître personnellement, telle que l’Eglise la comprend et la propose, et pas selon l’interprétation, souvent déformée et réductrice des mass media.

Savoir où Jésus ne parle pas est presque aussi important que savoir où il parle aujourd’hui. Il ne parle certes pas à travers les mages, les devins, les nécromanciens, les diseurs d’horoscopes, les prétendus messages extra-terrestres ; il ne parle pas dans les séances de spiritisme, dans l’occultisme. Dans l’Ecriture nous lisons une mise en garde à ce propos : « On ne trouvera chez toi personne (…) qui pratique divination, incantation, mantique ou magie, personne qui use de charmes, qui interroge les spectres et devins, qui invoque les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à Yahvé ton Dieu » (Dt 18, 10-12).

Il s’agissait des moyens typiques que les païens utilisaient pour entrer en relation avec le divin. Ils prenaient les augures en consultant les astres, les entrailles des animaux ou le vol des oiseaux. Avec cette parole de Dieu : « Ecoutez-le ! » tout cela est terminé. Il y a un seul médiateur entre Dieu et les hommes ; nous ne sommes plus obligés d’avancer « à tâtons » pour connaître la volonté de Dieu, de consulter telle ou telle chose. Nous avons chaque réponse en Jésus Christ.

Aujourd’hui malheureusement ces rites païens sont à nouveau à la mode. Comme toujours, lorsque la vraie foi diminue, la superstition augmente. Prenons la chose la plus inoffensive de toutes : l’horoscope. Il n’existe pas de journal ou de station radio qui ne propose quotidiennement l’horoscope à ses lecteurs ou ses auditeurs.

Pour les personnes mûres, dotées d’un minimum de sens critique ou d’ironie, il ne s’agit que d’une ridiculisation réciproque inoffensive, une sorte de jeu et de passe-temps. Mais observons ses effets à long terme. Quelle est la mentalité qui se développe, surtout chez les enfants et les adolescents ? La mentalité selon laquelle le succès dans la vie ne dépend pas de l’effort, de l’application dans l’étude et de la constance dans le travail, mais de facteurs externes, impondérables ; du fait de réussir à détourner à son propre avantage certains pouvoirs, personnels ou d’autrui. Pire encore, tout cela conduit à penser que, dans le bien et dans le mal, ce n’est pas nous qui sommes responsables mais les « astres », comme pensait Dom Ferrante de mémoire manzonienne.

Je dois évoquer un autre domaine dans lequel Jésus ne parle pas mais où, en revanche, on le fait parler constamment : celui des révélations privées, des messages célestes, des apparitions et des voix de différentes natures. Je ne dis pas que le Christ ou la Vierge ne peuvent pas parler également à travers ces moyens. Ils l’ont fait dans le passé et ils peuvent le faire, de toute évidence, encore aujourd’hui. Mais avant de partir du principe que c’est Jésus ou la Vierge qui parle, et qu’il ne s’agit pas de la fantaisie maladive de quelqu’un ou, pire, de petits malins qui jouent sur la bonne foi des personnes, il faut avoir des garanties. Il faut, dans ce domaine, attendre le jugement de l’Eglise, et non le précéder. Les paroles de Dante sont encore d’actualité : « Soyez, chrétiens, à vous mouvoir plus graves, ne soyez comme plumes à tout vent » (Paradis V, 73 s. cf. Editions du Cerf pour la traduction française).

Saint Jean de la Croix disait que depuis qu’il a dit de Jésus, sur le Thabor : « Ecoutez-le ! », Dieu est devenu, dans un certain sens, muet. Il a tout dit, il n’a rien de nouveau à révéler. Ceux qui lui demandent de nouvelles révélations ou réponses, l’offensent, comme s’il ne s’était pas encore expliqué clairement. Dieu continue à dire à tous les mêmes paroles : « Ecoutez-le, lui ! Lisez l’Evangile : vous y trouverez non pas moins, mais plus que ce que vous cherchez ».
ZF06031007

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