Lorsqu'on fait des affirmations c'est mieux de les étayer des enseignements ou des témoignages de nos aînés dans la Foi. Voici sur quoi je me base pour affirmer que nos souffrances sont réparatrices et une manifestation de la miséricorde de Dieu:
Vous avez tout à fait raison, j'aurais dû prendre le temps de rechercher des citations bibliques (qui sont la Parole de Dieu, donc supérieures aux enseignements humains)
Votre citation de Colossiens 1:24-29 m'a interpellée
Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l'achève en ma chair, pour son corps, qui est l'Eglise.
Aussi suis-je allée la relire dans son contexte, car quand on prend une citation, isolée il est bon de la resituer dans son contexte et de la confronter à d'autres passages pour mieux la comprendre.
Voici ce que j'ai pu trouver dans le NT qui éclaire la raison des souffrances de Paul dont il est question dans le verset que vous citez.
Jésus a dit que tous ses disciples doivent porter leur croix et le suivre (Marc 8 :34). Il a expliqué que s'il a été appelé « Beelzébul », à combien plus forte raison les gens de sa maison seront traités de même ». (Matthieu 10 :25). « S’ils m’ont persécutés, ils vous persécuteront aussi » (Jean 15 :20).
Pour ceux et celles qui consacrent leurs vies à la prédication de l’Evangile, Jésus leur promet plus de souffrance. Par exemple, Jésus a chargé Ananias de prévenir Paul de ce qu'il allait endurer : « Je lui montrerai tout ce qu’il doit souffrir pour mon nom » (Actes 9 :16).
Cette souffrance de Paul a un objectif. Elle est destinée à vous démontrer l’amour de Christ pour le monde et la véracité de la Parole. Si Paul et d'autres avaient refusé de souffrir pour leurs convictions, leur témoignage n'aurait eu aucune valeur ! Et nous nous ne serions sans doute pas chrétiens ! Nous nous pouvons en effet qu'être frappés par la force de leur foi qui leur a permis d'endurer les épreuves !
Il faut donc bien distinguer la souffrance utile aux autres pour le témoignage, et dont nous sommes appelés à nous réjouir, et la souffrance volontaire ou pas pour d'autres motifs ! D'ailleurs quand Paul souffre dans sa chair d'une écharde, il ne se réjouit pas, il demande à Dieu de la lui ôter.
Ici Paul souffre donc pour le corps mystique du Christ qui est l'Eglise (que Saint Augustin appelle Chritus totus, le Christ total). Christ est le chef de l'Eglise et nous les membres. Paul souffre pour les membres de l'Eglise, il ne souffre pas pour compléter le sacrifice du Christ qui est suffisant à lui seul. Il dit bien : je me réjouis
dans mes souffrances POUR VOUS.
Il ne dit pas qu'il souffre pour sa rédemption, sa souffrance n'a aucune valeur expiatoire.
Si tel était le cas, cela serait en totale contradiction avec ce qu'il a dit précédemment : 13-22 (je ne cite pas le passage, trop long). J'en souligne juste quelques points :
"Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé.—En qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés." (Col. 1:13-14). Paul parle de la
plénitude du sacrifice du Christ, de la rédemption que nous avons en lui (et pas que nous aurons si...) de la réconciliation avec Dieu que nous avons par sa mort et qui nous permet de paraître saints et sans défauts.
Quel est le contexte de cette épitre ? Paul est emprisonné à Rome, il risque la peine de mort pour la prédication de l'Evangile et se soucie des fausses doctrines qui se répandent parmi les Colossiens, notamment la doctrine de la souffrance volontaire, la mortification du corps ! (cf Chapitre 11, verset 23 : Ils ont certes un air de sagesse, avec leur religion volontaire, leur humilité et leur mortification du corps, mais point d'autre prix que celui de rassasier la chair.
Alors se pose la question de ce que Paul est venu compléter, suppléer... Il s'agit de l'annonce de l'Evangile qui doit se répandre et qui progresse dans le monde entier : Colossiens 1-6.
A la fin de sa vie, il parle de ce cette oeuvre qu'il a complétée
2 Tim 4-17 : C'est le Seigneur qui m'a fortifié et assisté, afin que la prédication soit portée par moi à sa plénitude...
Le sacrifice de Christ est donc suffisant une fois pour toutes, il est parfaitement complet et nous n'avons rien à y rajouter ou et pas à le compléter par notre propre souffrance. Cela est confirmé par plein d'autres passages de la Bible
Ex : "Sachez-le bien vous tous…le salut ne se trouve
en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés" (Actes 4: 10,12).
Saint Augustin parle du sacrifice de Christ comme le seul qui purifie.
Cf : la Cité de Dieu ( Livre 10 ,20) : Jésus-Christ homme, a préféré être lui-même le sacrifice (pas nous)
(livre 10,24) il ajoute que
le sacrifice qui nous purifie n’est pas celui de la chair mais le sacrifice du Verbe. La chair du Christ ne purifie point par elle-même, mais par le Verbe qui a pris cette chair, quand « le Verbe s’est fait chair et a habité parmi nous » « C’est l’esprit qui « vivifie; la chair ne sert de rien ».
Il apparait donc clair que nos souffrances humaines ne peuvent nullement avoir une valeur expiatoire, même si elles peuvent être utiles pour fortifier et purifier notre foi. Dans ces moments, nous crions à Dieu qui nous manifeste sa miséricorde et nous comble de sa présence.
C'est pourquoi en ce sens, je suis d'accord avec vous sur ce point :
Autre chose, et j'espère que ce sera une évidence pour toute personne qui professe la Foi catholique ( et Chrétienne en général) sans que j'ai besoin de donner des citation pour l'étayer.
Quand on aime Dieu Tout ce qui nous arrive est une manifestation de sa miséricorde. Quand je dis Tout j'inclue aussi la souffrance.
Même si cela est très difficile à croire quand on traverse une épreuve, "Tout concourt au bien de celui qui aime Dieu". Romains 8-28.
In Christo.
Chipsy
[quote]Lorsqu'on fait des affirmations c'est mieux de les étayer des enseignements ou des témoignages de nos aînés dans la Foi. Voici sur quoi je me base pour affirmer que nos souffrances sont réparatrices et une manifestation de la miséricorde de Dieu:
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Vous avez tout à fait raison, j'aurais dû prendre le temps de rechercher des citations bibliques (qui sont la Parole de Dieu, donc supérieures aux enseignements humains)
Votre citation de Colossiens 1:24-29 m'a interpellée
Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l'achève en ma chair, pour son corps, qui est l'Eglise.
Aussi suis-je allée la relire dans son contexte, car quand on prend une citation, isolée il est bon de la resituer dans son contexte et de la confronter à d'autres passages pour mieux la comprendre.
Voici ce que j'ai pu trouver dans le NT qui éclaire la raison des souffrances de Paul dont il est question dans le verset que vous citez.
Jésus a dit que tous ses disciples doivent porter leur croix et le suivre (Marc 8 :34). Il a expliqué que s'il a été appelé « Beelzébul », à combien plus forte raison les gens de sa maison seront traités de même ». (Matthieu 10 :25). « S’ils m’ont persécutés, ils vous persécuteront aussi » (Jean 15 :20).
Pour ceux et celles qui consacrent leurs vies à la prédication de l’Evangile, Jésus leur promet plus de souffrance. Par exemple, Jésus a chargé Ananias de prévenir Paul de ce qu'il allait endurer : « Je lui montrerai tout ce qu’il doit souffrir pour mon nom » (Actes 9 :16).
Cette souffrance de Paul a un objectif. Elle est destinée à vous démontrer l’amour de Christ pour le monde et la véracité de la Parole. Si Paul et d'autres avaient refusé de souffrir pour leurs convictions, leur témoignage n'aurait eu aucune valeur ! Et nous nous ne serions sans doute pas chrétiens ! Nous nous pouvons en effet qu'être frappés par la force de leur foi qui leur a permis d'endurer les épreuves !
Il faut donc bien distinguer la souffrance utile aux autres pour le témoignage, et dont nous sommes appelés à nous réjouir, et la souffrance volontaire ou pas pour d'autres motifs ! D'ailleurs quand Paul souffre dans sa chair d'une écharde, il ne se réjouit pas, il demande à Dieu de la lui ôter.
Ici Paul souffre donc pour le corps mystique du Christ qui est l'Eglise (que Saint Augustin appelle Chritus totus, le Christ total). Christ est le chef de l'Eglise et nous les membres. Paul souffre pour les membres de l'Eglise, il ne souffre pas pour compléter le sacrifice du Christ qui est suffisant à lui seul. Il dit bien : je me réjouis [b]dans mes souffrances POUR VOUS[/b].
Il ne dit pas qu'il souffre pour sa rédemption, sa souffrance n'a aucune valeur expiatoire.
Si tel était le cas, cela serait en totale contradiction avec ce qu'il a dit précédemment : 13-22 (je ne cite pas le passage, trop long). J'en souligne juste quelques points :
"Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé.—En qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés." (Col. 1:13-14). Paul parle de la [b]plénitude[/b] du sacrifice du Christ, de la rédemption que nous avons en lui (et pas que nous aurons si...) de la réconciliation avec Dieu que nous avons par sa mort et qui nous permet de paraître saints et sans défauts.
Quel est le contexte de cette épitre ? Paul est emprisonné à Rome, il risque la peine de mort pour la prédication de l'Evangile et se soucie des fausses doctrines qui se répandent parmi les Colossiens, notamment la doctrine de la souffrance volontaire, la mortification du corps ! (cf Chapitre 11, verset 23 : Ils ont certes un air de sagesse, avec leur religion volontaire, leur humilité et leur mortification du corps, mais point d'autre prix que celui de rassasier la chair.
Alors se pose la question de ce que Paul est venu compléter, suppléer... Il s'agit de l'annonce de l'Evangile qui doit se répandre et qui progresse dans le monde entier : Colossiens 1-6.
A la fin de sa vie, il parle de ce cette oeuvre qu'il a complétée
2 Tim 4-17 : C'est le Seigneur qui m'a fortifié et assisté, afin que la prédication soit portée par moi à sa plénitude...
Le sacrifice de Christ est donc suffisant une fois pour toutes, il est parfaitement complet et nous n'avons rien à y rajouter ou et pas à le compléter par notre propre souffrance. Cela est confirmé par plein d'autres passages de la Bible
Ex : "Sachez-le bien vous tous…le salut ne se trouve [b]en aucun autre[/b]; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés" (Actes 4: 10,12).
[b]Saint Augustin[/b] parle du sacrifice de Christ comme le seul qui purifie.
Cf : la Cité de Dieu ( Livre 10 ,20) : Jésus-Christ homme, a préféré être lui-même le sacrifice (pas nous)
(livre 10,24) il ajoute que [b]le sacrifice qui nous purifie[/b] n’est pas celui de la chair mais le sacrifice du Verbe. La chair du Christ ne purifie point par elle-même, mais par le Verbe qui a pris cette chair, quand « le Verbe s’est fait chair et a habité parmi nous » « C’est l’esprit qui « vivifie; la chair ne sert de rien ».
Il apparait donc clair que nos souffrances humaines ne peuvent nullement avoir une valeur expiatoire, même si elles peuvent être utiles pour fortifier et purifier notre foi. Dans ces moments, nous crions à Dieu qui nous manifeste sa miséricorde et nous comble de sa présence.
C'est pourquoi en ce sens, je suis d'accord avec vous sur ce point :
[quote]Autre chose, et j'espère que ce sera une évidence pour toute personne qui professe la Foi catholique ( et Chrétienne en général) sans que j'ai besoin de donner des citation pour l'étayer.
Quand on aime Dieu Tout ce qui nous arrive est une manifestation de sa miséricorde. Quand je dis Tout j'inclue aussi la souffrance.
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Même si cela est très difficile à croire quand on traverse une épreuve, "Tout concourt au bien de celui qui aime Dieu". Romains 8-28.
In Christo.
Chipsy