Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2011-2012)

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Re: Les millénaires et le diable dans le jeu

par Jeremy43 » ven. 28 nov. 2014, 11:45

Bonjour,
C'est toujours du fait du jeu du diable. Jésus, rempli de l'amour de Dieu, qui a pardonné à ses persécuteurs reviendrait dans sa gloire pour prendre sa revanche ? Cela c'est un raisonnement humain, non inspiré par Dieu, mais bien par l'Adversaire. C'est ainsi que, de nos jours, se multiplient les annonces de catastrophes, tandis que de réelles catastrophes ont lieu devant lesquelles les hommes ferment leurs cœurs à la charité...
Lors de son Retour en Gloire, le Christ régira tout de même les nations avec un sceptre de fer, Il les châtira et remplira tout de ruine et brisera les têtes à son passage.

[Ps 109-110]

Dieu est Miséricordieux mais il est aussi Justice et tire vengeance du péché.

[Nahum 1]

Les millénaires et le diable dans le jeu

par etienne lorant » ven. 28 nov. 2014, 11:25

Le vendredi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 20,1-4.11-15.21,1-2.

Moi, Jean, j'ai vu un ange qui descendait du ciel; il tenait à la main la clef de l'abîme et une énorme chaîne. Il s'empara du Dragon, le serpent des origines - c'est-à-dire le Démon ou Satan - et il l'enchaîna pour une durée de mille ans. Il le précipita dans l'abîme, qu'il referma sur lui ; puis il mit les scellés pour l'empêcher d'égarer les nations jusqu'à ce que les mille ans soient écoulés. Après cela, il faut qu'il soit relâché pour un peu de temps.
Puis j'ai vu des trônes, et ceux qui vinrent y siéger reçurent le pouvoir de juger. J'ai encore vu les âmes de ceux qui ont été décapités à cause du témoignage pour Jésus, et à cause de la parole de Dieu, eux qui n'ont pas adoré la Bête et son image, et qui n'ont pas reçu sa marque sur le front ou sur la main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec le Christ pendant mille ans.
Puis j'ai vu un grand trône blanc, et celui qui siégeait sur ce trône. Devant sa face, le ciel et la terre s'enfuirent sans laisser de trace.J'ai vu aussi les morts, les grands et les petits, debout devant le trône. On ouvrit des livres, puis encore un autre livre, le livre de la vie. Les morts furent jugés selon ce qu'ils avaient fait, d'après ce qui était écrit dans les livres.
La mer rendit les morts qu'elle contenait ; la Mort et le séjour des morts rendirent aussi ceux qu'ils retenaient chez eux, et chacun fut jugé selon ce qu'il avait fait.
Puis la Mort et le séjour des morts furent précipités dans un étang de feu (cet étang de feu, c'est la seconde mort).
Et tous ceux qu'on ne trouva pas inscrits sur le livre de la vie furent précipités dans l'étang de feu.
Alors j'ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et il n'y avait plus de mer. Et j'ai vu descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,29-33.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue. Il leur dit cette parabole : « Voyez le figuier et tous les autres arbres. Dès qu'ils bourgeonnent, vous n'avez qu'à les regarder pour savoir que l'été est déjà proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche.
Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout arrive.
Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. »



Textes de l’Évangile au quotidien

Paradoxalement, quand Jean décrit ce qu'il voit, il parle en millénaires, tandis que Jésus est demeure dans "l'éternel présent", de sorte que sa comparaison du bourgeonnement du figuier et des autres arbres, il désigne une "apocalypse" qui se déroule continuellement. Le temps de Dieu n'est manifestement pas le nôtre.

Notre prêtre a évoqué plusieurs millénaires: un millénaire entre la création du monde jusqu'à Abraham, un second d'Abraham à Jésus, le troisième jusqu'à la fondation des empires d'Orient et d'Occident - et celle des grandes abbayes, jusqu'à l'an 2000 où, comme en l'an 1000, les hommes ont cru à "la fin des temps". Mais un nouveau millénaire vient de s'ouvrir avec cette conclusion : que le diable est toujours aussi déchaîné qu'il le fût. Cependant, le temps de Dieu est toujours "au présent", et le prêtre a évoqué brièvement la visite du Pape à Strasbourg.

Comment donc s'y retrouver ? En adoptant le temps de Jésus. Aujourd'hui et maintenant, si nous cherchons à vivre de l'amour de Dieu, le figuier sera en fleurs et l'été tout proche. Pourquoi l'homme conçoit-il si souvent le retour en gloire de Jésus comme un évènement terrifiant ? C'est toujours du fait du jeu du diable. Jésus, rempli de l'amour de Dieu, qui a pardonné à ses persécuteurs reviendrait dans sa gloire pour prendre sa revanche ? Cela c'est un raisonnement humain, non inspiré par Dieu, mais bien par l'Adversaire. C'est ainsi que, de nos jours, se multiplient les annonces de catastrophes, tandis que de réelles catastrophes ont lieu devant lesquelles les hommes ferment leurs cœurs à la charité...

Prenons donc garde à la manière dont nous écoutons, dont nous regardons, et sur l'état de nos cœurs, puisqu'il s'agit toujours d'aimer.

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Re: Dimanche : pour accomplir la volonté de Dieu

par gerardh » sam. 19 oct. 2013, 21:21

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Bonjour,

Quelques commentaires puisés dans le site Bibliquest [site protestant] :

Livre de l'Exode 17,8-16.

Nourri, désaltéré, voilà le peuple préparé par l'Éternel pour une nouvelle expérience, celle du combat contre Amalek. C'est après avoir été «fortifiés dans le Seigneur et dans la puissance de sa force» que les croyants sont en mesure de résister à leurs ennemis (Éphésiens 6:10 à 13). À la mer Rouge, l'Éternel combattait pour les siens et eux demeuraient tranquilles (chapitre 14:14). La croix était le combat du Seigneur seul. Nous ne pouvions lutter pour notre salut. Mais après la conversion, commencent aussitôt les combats (Galates 5:17). Comme une armée, tous nos anciens défauts reviennent nous harceler, nous faire la guerre (1 Pierre 2:11). Ne pouvons-nous plus cette fois compter sur le Seigneur? Bien au contraire! Mais à la croix il combattait pour nous, à notre place; maintenant il combat avec nous, lui le vrai Josué. Cependant c'est sur la montagne que se décide la victoire. Christ, à la fois vrai Moïse et vrai Aaron, est dorénavant dans le ciel intercédant pour les siens. Et ses mains ne sont jamais lasses (Romains 8:34, 37; Hébreux 7:25). L'issue de la bataille ne dépend pas de la force des combattants mais de leur foi et des prières du Seigneur Jésus.
Dans ce récit, Josué nous enseigne à combattre et Moïse à prier (Psaume 144:1, 2).



Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 3,14-17.4,1-2.

Heureux ceux qui, dès leur jeune âge, ont été des lecteurs assidus de la Parole de Dieu! À eux, et à nous tous, s'adresse cette exhortation: «Demeure dans les choses que tu as apprises» (v. 14).
Le v. 16 établit la pleine inspiration de toutes les Écritures, en même temps que leur autorité pour enseigner, convaincre, corriger, instruire dans la justice. La Parole de Dieu nourrit et forme l'homme de Dieu. Timothée en était un, malgré sa jeunesse (v. 17; 1 Tim. 6 v. 11). Ce titre d'homme de Dieu est plus noble encore que ceux de soldat, d'ouvrier ou d'esclave du Seigneur (ch. 2 v. 3, 15, 24). Dieu nous montre ici comment on le devient. Qu'Il nous donne aussi le désir de l'être!

Même si beaucoup détournent leurs oreilles de la vérité (v. 4), l'ouvrier du Seigneur ne doit pas moins prêcher, avertir, insister «en temps et hors de temps», convaincre, reprendre, exhorter…, bref accomplir pleinement son service (v. 2, 5). Paul en avait donné l'exemple


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,1-8.

La parabole de la veuve et du juge inique nous encourage à prier avec persévérance (Rom. 12 v. 12 fin; Col. 4 v. 2). En effet, si un homme méchant finit par se laisser fléchir, à plus forte raison le Dieu d'amour interviendra-t-il pour délivrer «ses élus». Il tarde quelquefois à le faire, parce que le fruit qu'Il attend n'est pas mûr, mais n'oublions pas que Lui-même se contraint à user de patience, car son amour le porterait à agir aussitôt (fin du v. 7). Il viendra un temps, celui de la tribulation finale, où ce passage prendra toute sa force pour les élus du peuple juif.


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Dimanche : pour accomplir la volonté de Dieu

par etienne lorant » sam. 19 oct. 2013, 18:33

Vingt-neuvième dimanche du temps ordinaire

Livre de l'Exode 17,8-13.

Le peuple d’Israël marchait à travers le désert. Les Amalécites survinrent et l’attaquèrent à Rephidim. Moïse dit alors à Josué : « Choisis des hommes, et va combattre les Amalécites. Moi, demain, je me tiendrai sur le sommet de la colline, le bâton de Dieu à la main. »
Josué fit ce que Moïse avait dit : il livra bataille aux Amalécites. Moïse, Aaron et Hour étaient montés au sommet de la colline.
Quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort. Quand il la laissait retomber, Amalec était le plus fort. Mais les mains de Moïse s'alourdissaient ; on prit une pierre, on la plaça derrière lui, et il s'assit dessus. Aaron et Hour lui soutenaient les mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre. Ainsi les mains de Moïse demeurèrent levées jusqu'au coucher du soleil.
Et Josué triompha des Amalécites au tranchant de l'épée.



Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 3,14-17.4,1-2.

Fils bien-aimé, tu dois en rester à ce qu'on t'a enseigné : tu l'as reconnu comme vrai, sachant bien quels sont les maîtres qui te l'ont enseigné. Depuis ton plus jeune âge, tu connais les textes sacrés : ils ont le pouvoir de te communiquer la sagesse, celle qui conduit au salut par la foi que nous avons en Jésus Christ.
Tous les textes de l'Écriture sont inspirés par Dieu ; celle-ci est utile pour enseigner, dénoncer le mal, redresser, éduquer dans la justice ; grâce à elle, l'homme de Dieu sera bien armé, il sera pourvu de tout ce qu'il faut pour faire un bon travail.
Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui doit juger les vivants et les morts, je te le demande solennellement, au nom de sa manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, mais avec une grande patience et avec le souci d'instruire.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,1-8.
Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire. ' Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer :
je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. ' »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice !
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ? Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »


Cy Aelf, Paris

A la première découverte des lectures de ce dimanche, deux mots ont jailli à mon esprit avec une grande force: "Courage ! Persévérance !" C'est très certainement ce que le Seigneur me dit, à moi qui suis solitaire, moi qui ressens que si je m'avançais un peu trop, je me ferais rejeter par le peu d'amis et de proches qu'il me reste. Et je me demande : combien de temps serais-je capable, comme l'a tenté Moïse, de lever un bâton et de le tenir ainsi dressé sans succomber à la fatigue et laisser retomber mes bras engourdis ?

Ce qu'il faut que je fasse, le texte de l'épître à Timothée ("celui qui honore Dieu"), le dit clairement: "enseigner, dénoncer le mal, redresser, éduquer dans la justice". Une partie de moi adhère complètement à ce message, et cela vient du coeur; mais une autre part, la partie raisonnable et prudente, me dit que je n'en ai certes pas la force, que je ne suis pas fait pour cela. J'ai écrit, c'est vrai, mais tout ce que j'ai écrit, est-ce que cela ne se limite pas à l'expression de mon amour pour la parole de Dieu ?

Oh, non, ce serait vraiment trop facile ! Ce serait du "christianisme en chambre !"

Car cette parole de Dieu, que j'aime, je sais qu'elle a également le pouvoir de me changer, de me 'recréer' à chaque instant. Et puis, c'est tout simple : nul ne reçoit un enseignement si c'est pour le communiquer. Jésus l'a dit clairement dans l’Évangile selon saint Matthieu : "On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux." (Math 5, 14-16)

La solution du problème, le moyen pour vaincre ma timidité, pour prendre de l'assurance, il est à ma portée par la prière. C'est ce que dit la parabole du juge inique et de la pauvre veuve: si je prie le Père avec persévérance, Lui me donnera tout ce dont j'ai besoin afin d'accomplir l'oeuvre qu'Il me donnera. Il y a temps de choses à dénoncer en ce monde, au moment où j'écris; mais il y a également de beaux gestes de solidarité, de refus de l'égoïsme et du repli sur soi.

Ainsi nous faut-il répéter souvent : "Qu'il m'en soit fait, mon Dieu, non comme je veux, mais comme Toi, Tu veux !"

Re: Saints Cyrille, Méthode et Valentin !

par Agnus » lun. 04 févr. 2013, 13:29

etienne lorant a écrit :Saint-Valentin, avant d'être saint, était un prêtre romain du nom de Valentin vivant sous le règne de l'Empereur Claude II (IIIème S.apr-JC). A cette époque, Rome était engagée dans des campagnes militaires sanglantes et impopulaires. Claude II, également surnommé Claude le Cruel, ayant des difficultés à recruter des soldats pour rejoindre ses légions, décida d'interdire le mariage pensant que la raison pour laquelle les romains refusaient de combattre était leur attachement à leurs femmes et foyers respectifs. Malgré les ordres de l'Empereur, Saint-Valentin continua pourtant de célébrer des mariages. Lorsque Claude II apprit l'existence de ces mariages secrets, il fit emprisonner Valentin. C'est pendant son séjour en prison que Valentin fit la connaissance de la fille de son geôlier, une jeune fille aveugle à qui, dit-on, il redonna la vue et adressa une lettre, avant d'être décapité, signé " Ton Valentin ". La Saint-Valentin fut ainsi instituée pour contrer une fête païenne (Lupercalia) à l'occasion du Jour de la fertilité, dédiée à Lupercus, dieu des troupeaux et des bergers, et Junon, protectrice des femmes et du mariage romain. En effet, cette fête était l'occasion de célébrer des rites de fécondité, dont le plus marquant était la course des Luperques, au cours de laquelle des hommes à moitié nus poursuivaient les femmes et les frappaient avec des lanières de peau de bouc. Les coups de lanière reçus devaient assurer aux femmes d'être fécondes et d'avoir une grossesse heureuse.
Bonjour à tous,

Je faisais quelques recherches sur Saint Valentin de Terni et j'ai un problème de source. Le Martyrologue romain parle d'un prêtre martyr du IIIeme siècle mais il n'est jamais évoqué qu'il fut arrêté parce qu'il mariait alors que Claude II l'avait interdit. D'où vient cette information ?

Vanité des empires humains

par etienne lorant » jeu. 29 nov. 2012, 10:48

Le jeudi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 18,1-2.21-23.19,1-3.9a.

J'ai vu encore un ange qui descendait du ciel ; il avait reçu une autorité si grande que la terre fut illuminée de sa gloire. Et il s'écria d'une voix puissante : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande ! La voilà devenue une tanière de démons, un repaire de tous les esprits impurs, un repaire de tous les oiseaux impurs, un repaire de toutes les bêtes impures et répugnantes !
Alors un ange puissant prit une pierre pareille à une grande meule, et la précipita dans la mer, en disant : « C'est ainsi que sera précipitée avec violence Babylone, la grande cité, et on ne la retrouvera jamais plus.
La musique des joueurs de harpes et d'autres instruments, des joueurs de flûte et de trompette, chez toi ne s'entendra jamais plus. Aucun artisan d'aucun métier chez toi ne se trouvera jamais plus, et le bruit de la meule chez toi ne s'entendra jamais plus.
La lumière de la lampe chez toi ne brillera jamais plus. Le chant du jeune époux et de son épouse chez toi ne s'entendra jamais plus. Pourtant, tes marchands étaient les grands de la terre, et tes sortilèges égaraient toutes les nations !
Après cela, j'ai entendu dans le ciel comme une voix puissante, celle d'une foule immense qui proclamait : « Alléluia ! C'est à notre Dieu qu'appartiennent le salut, la gloire et la puissance,
car ses jugements sont vrais et justes. Il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par sa prostitution, il l'a frappée pour venger le sang de ses serviteurs. »
Et cette foule reprit : « Alléluia ! La fumée de l'incendie s'élève pour les siècles des siècles. »
Un ange me dit alors : « Écris ceci : Heureux les invités au repas des noces de l'Agneau ! » Et il ajouta : « Ce sont les paroles véritables de Dieu. »


Psaume 100(99),1-2.3.4.5.

Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l'allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !

Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.

Venez dans sa maison lui rendre grâce,
dans sa demeure chanter ses louanges ;
rendez-lui grâce et bénissez son nom !

Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d'âge en âge.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,20-28.

Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez alors que sa dévastation est toute proche.
Alors, ceux qui seront en Judée, qu'ils s'enfuient dans la montagne ; ceux qui seront à l'intérieur de la ville, qu'ils s'en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu'ils ne rentrent pas en ville, car ce seront des jours où Dieu fera justice pour accomplir toute l'Écriture. Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura une grande misère dans le pays, une grande colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés en captivité chez toutes les nations païennes ; Jérusalem sera piétinée par les païens, jusqu'à ce que le temps des païens soit achevé.
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire. Quand ces évènements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche
. »



Jésus prédit la dévastation de la ville de Jérusalem, qui eut lieu en l'an 70, et provoqua la diaspora juive à travers tout l'Empire romain. Cette dispersion des juifs, facilitée par l'existence des routes romaines n'a fait que servir le dessein de Dieu: l'évangélisation des peuples auprès desquels les juifs ont trouvé refuge.
Et, finalement, Rome elle-même - qui mérite tout à fait le titre de "Babylone la Grande" - cessera d'exister en tant qu'empire et mode de gouvernement. Ainsi, dit Jésus, les juifs "seront emmenés en captivité chez toutes les nations païennes (...) jusqu'à ce que le temps des païens soit achevé."

Ensuite, sans la moindre transition, l’Évangile décrit la fin des temps qui aboutira par son retour en gloire.
Pour nous qui avons découvert le Christ en Jésus, ce retour est toujours proche. Il l'est du temps de nos vies terrestres, il l'a été du temps de nos parents et de nos grands-parents, et il en sera encore ainsi dans l'avenir. En effet, aussi longtemps que le règne de Dieu ne sera pas accueilli en tous les coeurs des hommes et des femmes, les périodes de paix et de stabilité ne seront que brèves et illusoires.

La guerre de 14-18 fut appelée "la der des der", la guerre qui ne pouvait être que la dernière - mais la période de paix qui suivit ne dépassa pas vingt ans ! Survint la seconde guerre mondiale, rendue plus horrible encore par la barbarie des camps et l'emploi de la bombe atomique... Quant à la période que nous vivons, où nous conduit-elle ? Faut-il voir dans ces temps que nous vivons un nouveau châtiment de Dieu, qui eût commencé par la destructions des tours du 11 septembre ? Je ne le crois pas vraiment. Par contre, ce que je vois, c'est que c'est que les hommes, par des idéologies libertaires, continuent de provoquer la justice de Dieu.

Que faire donc ? Eh bien, ce que nous avons appris dès le catéchisme: aimer Dieu et notre prochain pour l'amour de Dieu. Tout ce qu'il y a d'utile, nous le connaissons. Bénis soient nos parents et les proches qui nous ont révélé les mystères divins. Nous appartenons au peuple de Dieu et notre premier souci, aujourd'hui, ce matin, c'est d'aimer !

Re: La fin des temps et les temps de la fin

par etienne lorant » mar. 27 nov. 2012, 18:38

elenos a écrit :Nous aussi nous demandons un signe venant du ciel.
A certains moments de nos vies, nous demandons un signe venant du ciel, mais savons-nous le reconnaître quand ce signe nous est donné ? A quoi ressemble un signe venant du ciel. A l'amour. Forcément: à l'amour. Tout qui vient du ciel est amour car Dieu est amour.

Re: La fin des temps et les temps de la fin

par elenos » mar. 27 nov. 2012, 17:29

Matthieu chap 16, v 1 à 9
Les pharisiens et les sadducéens s'approchèrent. Pour mettre Jésus à l'épreuve, ils lui demandèrent de leur faire voir un signe venant du ciel.
Il leur répondit : « Quand vient le soir, vous dites : 'Voici le beau temps, car le ciel est rouge.'
Et le matin, vous dites : 'Aujourd'hui, il fera mauvais, car le ciel est d'un rouge menaçant.'
Ainsi l'aspect du ciel, vous savez l'interpréter ; mais pour les signes des temps, vous n'en êtes pas capables.
Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas. » Alors il les abandonna et partit.
Dans l’évangile de Luc Jésus disait aussi :
« Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites « 'il va pleuvoir » , et c'est ce qui arrive. Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu'il fera très chaud, et cela arrive. Pauvres esprits êtes vous ! L'aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger ; mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ?
Nous aussi nous demandons un signe venant du ciel.

Re: La fin des temps et les temps de la fin

par etienne lorant » mar. 27 nov. 2012, 14:43

Merci pour ce commentaire !

Re: La fin des temps et les temps de la fin

par elenos » mar. 27 nov. 2012, 11:42

Evangile de ce jour
Des jours viendront où il n en restera pas pierre sur pierre
(Lc 21,5-11): Certains parlaient du Temple, admirant la beauté des pierres et les dons des fidèles. Jésus leur dit: «Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre: tout sera détruit».
Ils lui demandèrent: «Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela va se réaliser?». Jésus répondit: «Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom en disant: ‘C'est moi’, ou encore: ‘Le moment est tout proche’. Ne marchez pas derrière eux! Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas: il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin». Alors Jésus ajouta: «On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de peste et des famines; des faits terrifiants surviendront, et de grands signes dans le ciel
».
Commentaire: Abbé Antoni ORIOL i Tataret (Vic, Barcelona, Espagne)
Nous écoutons étonnés le sévère avertissement du Seigneur: «Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre: tout sera détruit» (Lc 21,6). Ces paroles de Jésus sont aux antipodes d'une autre qui se nomme "culture du progrès infini de l'humanité" ou plutôt de quelques petits cerveaux technoscientifiques et politico-militaires de l'espèce humaine, en une imparable évolution.
À partir d'où? Jusqu'où? Ça, personne ne le sait ni ne peut le savoir, à l'exception, en dernière instance, d'une soi-disant matière éternelle qui nie Dieu en usurpant ses attributs. Comme ils essaient de nous faire communier à des roues de moulin ceux qui rejettent la communion avec la finitude et la précarité propres de la condition humaine!
Nous, les disciples du Fils de Dieu fait homme, de Jésus, nous écoutons ses paroles et, les faisant nôtre, nous les méditons. Voici ce qu'Il nous dit: «Prenez garde de ne pas vous laisser égarer» (Lc 21,8). C'est Celui qui est venu rendre témoignage à la vérité qui nous le dit, en affirmant que ceux qui sont dans la vérité écoutent sa voix.
Et voici encore qu'Il nous assure: «Ce ne sera pas tout de suite la fin» (Lc 21,9). Ce qui veut dire, d'un côté, que nous disposons d'un temps pour nous sauver et qu'il nous appartient d'en profiter; et, d'un autre côté, qu'en en tout cas la fin viendra. Oui, Jésus viendra «juger les vivants et les morts», comme nous le confessons dans le Credo.
Lecteurs de Contempler l'Évangile d'aujourd'hui, chers frères et amis: quelques versets plus loin, Jésus nous encourage et nous console par ces autres paroles qu'en son nom je vous répète: «Celui qui persévèrera jusqu’au bout sera sauvé» (Lc 21,19).

En une résonnance cordiale, exhortons-nous les uns les autres avec l'énergie d'un hymne chrétien catalan: «Persévérons, car nous touchons déjà la cime de la main!».

La fin des temps et les temps de la fin

par etienne lorant » mar. 27 nov. 2012, 10:50

Le mardi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 14,14-19.

Moi, Jean, j'ai vu une nuée blanche; et sur cette nuée, quelqu'un siégeait, semblable à un fils d'homme. Il avait sur la tête une couronne d'or, et à la main une faucille aiguisée. Un autre ange sortit du Temple, criant d'une voix puissante à celui qui siégeait sur la nuée : « Prends ta faucille et moissonne, l'heure de la moisson est venue, car elle est mûre, la moisson de la terre. » Alors, celui qui siégeait sur la nuée lança la faucille sur la terre, et la terre fut moissonnée.
Puis un autre ange sortit du Temple qui est dans le ciel ; il avait lui aussi une faucille aiguisée.
Un autre ange encore arriva d'auprès de l'autel ; il avait pouvoir sur le feu. Il interpella d'une voix puissante celui qui avait la faucille aiguisée : « Prends ta faucille aiguisée, et vendange les grappes de la vigne de la terre, car les raisins sont mûrs. » L'ange lança la faucille sur la terre, vendangea la vigne de la terre, et jeta le raisin dans le grand pressoir de la colère de Dieu.


Psaume 96(95),10.11-12.13.

Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »
Le monde, inébranlable, tient bon.
Il gouverne les peuples avec droiture.

Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.

Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.

Le Seigneur vient pour juger la terre.
Il jugera le monde avec justice,
et les peuples selon sa vérité !


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,5-11.

Certains disciples de Jésus parlaient du Temple, admirant la beauté des pierres et les dons des fidèles. Jésus leur dit : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela va se réaliser ? » Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom en disant : 'C'est moi', ou encore : 'Le moment est tout proche. ' Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin. » Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de peste et des famines ; des faits terrifiants surviendront, et de grands signes dans le ciel
.

A la première lecture correspond la parabole du bon grain et de l'ivraie, dans le chapitre XIII de l'Évangile selon saint Matthieu - si c'est que dans le récit de l'Apocalypse, c'est le blé qui est moissonné en premier. L'évènement se déroule, nous dit le Psaume nous dit que ce jour vient et qu'il suscite joie au ciel et exultation sur la terre - car pour tous ceux qui croient, ce jour est bien joie et exultation, et même la terre est en fête: la mer se met à mugir et les arbres dansent de joie !

Quand aura lieu ce jour ? La question des disciples est compréhensible pour nous qui calculons le temps de façon linéaire, tandis que Dieu est "Je Suis", "Celui qui est, qui était et qui vient", il est l'Alpha et l’Oméga sans que nous puissions dissocier la première et la dernière lettre de l'alphabet grec.

C'est ce qui explique que Jésus, en annonçant la destruction du temple, annonce également les guerres (royaume contre royaume), les soulèvements, de multiples tribulations qui engendreront des pestes et des famines. Il y aura aussi de grands tremblements de terre (Je me suis souvenu du Krakatoa *), et des faits terrifiants (j'ai pensé aux Tsunamis). Je me souviens, encore, des évènements de Tchernobyl (**) : il paraît qu'en ukrainien, le mot Tchernobyl signifierait Absinthe. Il suffit de taper les mots côte à côte sur un moteur de recherche. Je donne un second lien intéressant en pas de page... c'est qu'on ne parle plus guère de l'incident Tchernobyl (ni de Fukushima).

Cependant, le Seigneur met en garde contre ceux qui diront : "Le moment est tout proche" : il ne faut pas les suivre. Notre joie doit présider en toutes choses car notre foi suscite en nous la joie et l'espérance. Et nous n'avons qu'une tâche urgente à accomplir : nous convertir, aimer Dieu et notre prochain pour l'amour de Dieu.

Krakatoa (*) : Le 27 août 1883, en Indonésie, l'explosion du volcan Krakatoa se fait sentir sur toute la planète, l'onde de choc se propageant jusque dans les endroits les plus reculés. La puissance dégagée par cette éruption brutale équivaut à 150 millions de tonnes de TNT
Tchernobyl (**)
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Re: Dimanche : Solennité du Christ, Roi de l'Univers

par etienne lorant » lun. 26 nov. 2012, 11:08

etienne lorant a écrit :
(Cette dernière parole de Jésus se retrouve souvent gravée à l'entrée des églises, en latin : Ego sum ostium per me si quis introïerit salvabitur)... mais je n'ai pas trouvé de photo... je passe la main aux photographes !


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Un grand merci à Béa, du forum Les amis de Jésus !
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Rites, oeuvre de Dieu, don total de soi

par etienne lorant » lun. 26 nov. 2012, 10:39

Le lundi de la 34e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Apocalypse 14,1-3.4b-5.

Moi, Jean, j'ai vu l'Agneau debout sur la montagne de Sion, et avec lui les cent quarante-quatre mille qui portent, inscrits sur leur front, le nom de l'Agneau et celui de son Père. Et j'ai entendu une voix venant du ciel comme la voix des océans ou celle d'un grand coup de tonnerre ; mais cette voix que j'entendais était aussi comme celle des musiciens qui chantent en jouant de la harpe. Ils chantaient un chant nouveau devant le Trône, et devant les quatre Vivants et les Anciens. Personne ne pouvait apprendre ce chant, sinon les cent quarante-quatre mille, les rachetés de la terre. Ils ne se sont pas souillés avec des femmes, ils sont restés vierges. Ce sont eux qui suivent l'Agneau partout où il va ; ils ont été rachetés du milieu des hommes pour être offerts les premiers à Dieu et à l'Agneau.
Ils n'ont jamais proféré de mensonge ; ils sont irréprochables.


Psaume 24(23),1-2.3-4ab.5-6.

Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C'est lui qui l'a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.

Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L'homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,1-4.

Comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor. Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes.
Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde.
Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre. »


Dans la soirée de dimanche, comme j'avais entrepris de lire les textes de ce lundi, je me suis étonné de retrouver, en rapport avec un passage de l'Apocalypse, cet épisode de la pauvre veuve qui a tout versé dans le tronc du trésor, non de son superflu, mais de son indigence. Et bien sûr, je me suis demandé : "Franchement : quel rapport trouver entre ces textes ?" J'ai donc attendu avec intérêt ce que le prêtre nous en dirait.

Celui-ci nous a parlé d'une longue période de questionnement dans l'histoire de l'Eglise (et la question est encore posée), afin de déterminer si la Liturgie de la messe est valide ou non selon certains critères: la dignité des prêtres (quid d'un sacrement donné par un prêtre qui aurait perdu la foi, ou qui serait alcoolique - j'en ai connu un qui avait cette très mauvaise réputation dans l'assemblée (*); l'Eucharistie est elle valable si certains mots ont été omis - ou encore: une confession est-elle acceptable si le prêtre n'avait pas sur lui son étole, ... etc.
Les théologiens auraient provisoirement conclu que toutes ces choses appartiennent au plan divin, à "l'oeuvre de Dieu", et qu'en définitive, à défaut d'en pouvoir en juger au cas par cas, oui, tout est valide. L'homélie s'est poursuivie en relevant le fait que le Seigneur, s'il a exalté le geste de la veuve, n'a pas pour autant rejeté les offrandes des riches.

Fin de l'homélie. Mais à ce moment, une autre perspective m'a été donnée - comme par grâce: Le lien qui relie les trois textes, c'est au contraire la perfection des gestes posés ! En effet, la pauvre veuve égale en offrande ces quarante-quatre mille qui ont été trouvés irréprochables. Et, outre cela, la veuve est semblable à Jésus lui-même, qui s'est livré totalement pour le salut du plus grand nombre.

Je suis sorti guilleret en me demandant qui m'a fait l'homélie ce matin ? Le prêtre ou l'Esprit-Saint ? Les deux en vérité : l'homélie de l'un a suscité une évidence en mon coeur - Ah, toujours la Joie et la Nourriture son données dans la maison de Dieu !

.
(*) Pure médisance: s'il trébuchait, c'était dû à un problème de circulation du sang dans une jambe... certains fidèles sont prompts à juger et dénoncer !

Dimanche : Solennité du Christ, Roi de l'Univers

par etienne lorant » sam. 24 nov. 2012, 17:34

Livre de Daniel 7,13-14.

Moi, Daniel, je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui.
Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et toutes les langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite.


Psaume 93(92),1abc.1d-2.5.

Le Seigneur est roi ;
il s'est vêtu de magnificence,
le Seigneur a revêtu sa force.

Et la terre tient bon, inébranlable,
dès l'origine ton trône tient bon,
depuis toujours, tu es.

Tes volontés sont vraiment immuables :
la sainteté emplit ta maison,
Seigneur, pour la suite des temps.



Livre de l'Apocalypse 1,5-8.

Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né d’entre les morts, le souverain des rois de la terre. À lui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, qui a fait de nous le royaume et les prêtres de Dieu son Père, à lui gloire et puissance pour les siècles des siècles. Amen.
Voici qu'il vient parmi les nuées, et tous les hommes le verront, même ceux qui l'ont transpercé ; et, en le voyant, toutes les tribus de la terre se lamenteront. Oui, vraiment ! Amen !
Je suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, je suis celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant
.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 18,33b-37.

Alors Pilate rentra dans son palais, appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d'autres te l'ont dit ?
Pilate répondit : « Est-ce que je suis Juif, moi ? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi : qu'as-tu donc fait ? »
Jésus déclara : « Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici. »
Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C'est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. »

.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Ce sont de grands et beaux textes qui tissent entre eux des liens très forts. Pour moi-même, je note que l'alpha et l'omega ne disent pas seulement de Dieu qu'Il est présent au début et à la fin de toutes choses, mais encore qu'il est "celui qui est, qui était et qui vient" - expression dans laquelle l'apôtre jean nous fait basculer du présent au passé et du passé... au devenir. Dieu "vient" donc à la rencontre de l'homme en tout temps.

Ce passage me rappelle la journée toute particulière que j'ai vécue lorsque le Seigneur m'a délivré de la tabagie, le 13 mai 2004. Vers 15h00, ce jour-là, le temps a soudainement cessé de s'écouler comme sur les montres et les horloges - il s'est comme "suspendu" en un seul et infime "instant de gloire". Et cet instant où j'allais craquer de nouveau et fumer - s'est élargi à la dimension de toute la journée, dans une apothéose de Joie tout à fait inexprimable. Le lendemain, j'aurais bien voulu souffrir encore pour retrouver la Joie de cet instant où je fus délivré.

La réponse de Jésus à Pilate m'interpelle tout autant, car c'est effectivement la recherche de la vérité qui conduit à Dieu par Jésus-Christ. Mais il ne s'agit pas d'une recherche à la manière humaine - c'est-à-dire : une manière d'étudier où l'on n'implique que sa raison et son intelligence - la Vérité n'est pas réponse scientifique, car la science ne fait qu'ouvrir sur d'autres questionnements. Non: la recherche dont il s'agit est essentielle, vitale, elle est de celle dans laquelle l'être s'implique à fond et sans retour. Je ne dis pas ces choses au hasard, car relisez le texte: il dit que celui qui appartient à la vérité écoute sa voix. C'est ce genre de petit détail qui, dans l'Evangile, abaisse l'intelligence afin de relever le coeur ! Cette Parole renvoie à une autre qui dit: "Je suis la porte des brebis, quiconque entre par moi sera sauvé".

(Cette dernière parole de Jésus se retrouve souvent gravée à l'entrée des églises, en latin : Ego sum ostium per me si quis introïerit salvabitur)... mais je n'ai pas trouvé de photo... je passe la main aux photographes !


Le Royaume est déjà présent

par etienne lorant » sam. 24 nov. 2012, 11:35

Le samedi de la 33e semaine du temps ordinaire

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 20,27-40.

Des sadducéens - ceux qui prétendent qu'il n'y a pas de résurrection - vinrent trouver Jésus, et ils l'interrogèrent : « Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère. Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus répond : « Les enfants de ce monde se marient. Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection. Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur : le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob. Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui. » Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. » Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Comme cela se produit de plus en plus souvent, je ne trouve plus en ville de messe du samedi, mais seulement, le soir une messe anticipée du Dimanche. Or, par décision de notre Évêque, même en l'occasion de la fête du Christ roi demain, il n'y aura qu'une seule messe en matinée, dans une seule église - ce qui promet de gros embouteillages et un très grand nombre de personnes âgées qui suivront la messe à la radio et la télévision, sans pouvoir communier...

Du reste, la question posée par les Sadducéens à Jésus me paraît tellement préconçue et comme 'préfabriquée' que pour un peu, elle ferait sourire. Mais mon sourire s'estompe quand je songe qu'il s'agit de nouveau d'un piège tendu à Jésus, car ces gens ne posent pas leur question en vue de mieux connaître leur foi, mais dans le but de faire valoir leur 'science' de la Loi. Cependant, Jésus, toujours patient, va leur rappeler que Dieu ne saurait être le Dieu des morts, bien sûr - et en leur rappelant l'épisode du buisson ardent, il renverse complètement leur argumentation. Mais en outre, au même moment, il nous fait connaître que se retrouveront, après la mort, ceux qui s'aimèrent sur la terre.

Qu'il me soit permis de rapporter ici un incident dont m'a parlé ma mère. Mon père est décédé le 8 avril 2004 et, quelques jours à peine après les funérailles, Léa qui avait retardé une opération pour mieux veiller Gabriel son mari, est entrée dans la maison de repos et fut opérée. Elle pleurait beaucoup son veuvage mais mes soeurs et moi n'en savions rien. Et puis, au bout d'une année, elle m'a rapporté qu'un matin, peu après son admission à la maison de repos, comme elle pleurait de nouveau à longues et chaudes larmes, une voix s'est faite entendre à travers la porte de sa chambre. C'était celle de Gabriel qui déclarait: "Léa, tu es là !" Sur le moment même, j'ai été un peu sceptique; mais quelques mois plus tard, je lui ai rappelé cette anecdote en lui demandant : "Etait-ce bien sa voix ? (Oui !)" - et puis: "N'était-ce pas une question qu'il te posait ? (Non ! J'aurais bien voulu lui ouvrir la porte, mais j'ai eu un peu peur ...) Et j'ai rendu grâce à Dieu car comme est grand son Amour !

Il me reste ce matin à partager trois petites citations :

D'abord, celle de Georges Bernanos, que j'aime beaucoup: "Il n'y a pas le royaume des mort et le royaume des vivants, il n'y a que le royaume de Dieu et nous sommes dedans".

Ensuite, le très beau poème de saint Augustin :

Ne pleure pas si tu m'aimes
Auteur : Saint Augustin

Si tu savais le don de Dieu et ce que c'est que le Ciel !
Si tu pouvais d'ici,
entendre le chant des Anges
et me voir au milieu d'eux !
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux
les horizons et les champs éternels,
les sentiers où je marche !
Si, un instant, tu pouvais contempler, comme moi,
la Beauté devant laquelle toutes les beautés pâlissent !

Quoi ! tu m'as vue, tu m'as aimée dans le pays des ombres,
et tu ne pourrais ni me revoir, ni m'aimer encore
dans le pays des immuables réalités ?

Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens
comme elle a brisé ceux qui m'enchaînaient,
et quand un jour que Dieu connait et qu'il a fixé,
ton âme viendra dans le Ciel où l'a précédée la mienne,
ce jour-là, tu reverras celle qui t'aimait et qui t'aime encore,
tu en retrouveras les tendresses épurées.

A Dieu ne plaise qu'entrant dans une vie plus heureuse,
infidèle aux souvenirs et aux joies de mon autre vie,
je sois devenue moins aimante !
Tu me reverras donc, transfigurée dans l'extase et le bonheur,
non plus attendant la mort,
mais avançant d'instant en instant,
avec toi qui me tiendra la main,
dans les sentiers nouveaux de la Lumière et de la Vie,
buvant avec ivresse aux pieds de Dieu
un breuvage dont on ne se lasse jamais
et que tu viendras boire avec moi.

Essuie tes larmes et ne pleure plus, si tu m'aimes.


Et ce dernier, parfois attribué à Charles Péguy, à Valéry ou d'autres ...

La mort n'est rien,
Je suis seulement passé dans la pièce d'à côté
Je suis moi. Vous êtes vous.
Ce que j'étais pour vous,je le suis toujours.
Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné,
Parlez-moi comme vous l'avez toujours fait.
N'employez pas un ton différent,
Ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à vivre de ce qui nous faisait vivre ensemble.
Que mon nom soit prononcé à la maison
Comme il l'a toujours été,
Sans emphase d'aucune sorte,
Sans une trace d'ombre.
La vie signifie ce qu'elle a toujours été,
Le fil n'est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
Parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin...


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