La misère humaine des sans-abri ici comme ailleurs

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Re: La misère humaine des sans-abri ici comme ailleurs

par Cepora » mar. 20 févr. 2018, 12:40

En ce temps de Carême, peut-être serait-il bon de méditer un passage du livre d'Isaïe :

Isaïe 58, 5-7 :

Est-ce là le jeûne qui me plaît, un jour où l’homme se rabaisse ? S’agit-il de courber la tête comme un roseau, de coucher sur le sac et la cendre ? Appelles-tu cela un jeûne, un jour agréable au Seigneur ?
Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ?
N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, accueillir chez toi les pauvres sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ?

Source : traduction officielle liturgique française

La misère humaine des sans-abri à Rome comme ailleurs

par etienne lorant » dim. 18 févr. 2018, 23:39

Un étudiant en échange à Rome s’était senti profondément affecté, durant une messe du pape, par le nombre de SDF présents sous les colonnades de la place Saint-Pierre. Il a décidé d’envoyer une lettre au Saint-Siège.

Matthieu Cichon s’est senti investi d’une mission divine. Cet étudiant rennais de 25 ans, actuellement en échange universitaire pour terminer sa licence d’histoire à l’université Rome III, a sorti sa plume pour interpeller le pape sur la condition des sans-abri aux portes de la cité du Vatican. S’il n’a reçu qu’une réponse «administrative» de la part de l’institution séculaire, Matthieu se dit satisfait s’il a pu «faire réagir».

Des SDF aux portes du Vatican.
Un dimanche de septembre 2017, dans la douceur romaine, Matthieu décide de se rendre sur la place Saint-Pierre, au cœur du Vatican, pour assister à une messe du Saint-Père. Ce néo-Romain - il vient alors d’arriver dans la cité éternelle pour un échange d’un an avec l’université d’Angers - se positionne «par curiosité» au milieu de la foule et tend l’oreille pour entendre l’homélie du pape François. «Si chacun d’entre vous faisait un petit geste quotidien pour les autres, on pourrait créer une révolution sociale» dit alors celui qui est aussi monarque de l’État du Vatican. Une phrase qui interpelle Matthieu. «Juste derrière moi, sous les arcades de la place, des gens vivaient dans la misère et l’indigence, sous l’indifférence de tous les croyants qui avaient les yeux rivés vers le pape.» explique le jeune homme.

«Gens entassés sous les colonnades»
Quelques heures plus tard, dans la nuit, Matthieu décide de retourner autour de la place Saint-Pierre. «Je voulais vérifier ce que j’avais pu constater dans la journée, précise-t-il encore. Et là, j’ai vu une réalité plus crue encore. Des gens entassés sous les colonnades dans des matelas autour de quelques chalumeaux.» Mais cette nuit-là, une «maraude» bat son plein et des volontaires offrent une soupe aux plus démunis. Pourtant, «il ne s’agissait pas de fidèles mandatés par le Vatican, note le jeune homme. C’était simplement un groupe d’étudiants indépendants du Saint-Siège et ne revendiquant aucune religion.» Après quelques investigations, il se rend compte que les aides provenant du Vatican existent, mais qu’elles restent assez marginales sous ses propres fenêtres.

Fils de parents chrétiens mais laïque lui-même, Matthieu s’interroge alors sur le contraste entre un corpus idéologique catholique «qui encourage les fidèles à aller vers les plus pauvres» et la réalité telle qu’il l’a vécue sur place. «Ne serait-ce que pour l’image du Vatican, ce fut un choc pour moi: imaginez un pèlerin qui arrive ici, il peut se dire que même en son cœur, l’Église ne peut rien face à la plus grande des misères.»

Quelques jours plus tard, Matthieu décide donc d’envoyer une longue missive au pape. «J’ai l’habitude de tout mettre sur papier lorsqu’il m’arrive ce genre d’expériences, pour ne pas oublier. Je n’avais donc pas prévu de l’envoyer au Saint-Siège mais une fois rédigée, je me suis dit ‘pourquoi pas?’». Dans sa lettre, on peut notamment lire: «J’ai vu aux pieds même des murailles du Vatican une vieille femme laver son linge dans une fontaine, le sécher en le tordant comme nous le faisions au début du siècle dernier, pour le laisser pendre sur une barrière de sécurité, à deux pas du matelas qui à même le sol devait lui servir de couchage.»


Misère noire au Vatican

Très Saint Père,

Me voilà devant Saint-Pierre, cœur de la chrétienté, point de ralliement de plusieurs milliards de croyants. Comment ne pas être subjugué par cette imposante construction témoignant de la foi qui habitait les personnes de cette époque…ou de la vanité des puissants d’alors ? ...
«Dans la lettre, j’explique que j’arrive avec un regard innocent d’étudiant français laïque, détaille Matthieu. Je constate la beauté de St Pierre, le faste de la religion et cette misère qui vient faire contraste.» Le jeune homme voit plutôt d’un bon œil l’apport que la communauté chrétienne pourrait avoir sur cette situation: «Dans cette société, la religion, dans sa dimension sociale, pourrait avoir un rôle à jouer en encourageant les croyants à tendre la main.»

En guise de réponse, quatre jours plus tard, le Vatican a renvoyé une lettre «administrative»,

La réponse du Vatican à Matthieu.

l’assesseur du pape, reprenant à bon compte un certain nombre de citations du pape au sujet de l’extrême pauvreté. Et notamment un passage de la lettre apostolique du 20 novembre écrite par le Saint-Père qui encourage le développement d’«une culture dans laquelle personne ne regarde l’autre avec indifférence ni ne détourne le regard quand il voit la souffrance des frères.»

Une réponse qui a satisfait Matthieu. «Déjà, c’est assez incroyable qu’ils prennent le temps de répondre à tout le monde. Mais en plus, ils doivent faire des tris de lettres en fonction des sujets abordés pour pouvoir renvoyer une réponse adaptée, bien que standardisée, à chacun.» Finalement, le jeune homme, qui n’est pas engagé dans une association à ce jour, dit avoir «profondément changé de regard» sur la condition des SDF, à qui il apporte fréquemment de quoi manger lorsqu’il achète pour lui-même.

http://etudiant.lefigaro.fr/article/en- ... 0cf164a1c/

La misère humaine des sans-abri ici comme ailleurs

par poche » jeu. 25 déc. 2014, 12:06

Un sans-abri et 100$
Cette vidéo prouve que l'intégrité d'une personne va bien au-delà de ce qui saute aux yeux.

Dans une vidéo en ligne sur YouTube, un farceur, Josh Paler Lin, donne 100 $ à un sans-abri et le suit discrètement pour savoir comment l'argent sera dépensé.

Le sans-abri, visible sur l'appareil photo, achète de la nourriture et la donne à des étrangers dans un parc. Ceci change la perception de Lin sur l'itinérance. Lin se dit «abasourdi» et admet qu'il pensait que l'homme pourrait acheter de l'alcool. "Vous avez juste touché mon cœur», lui a dit Lin. Ce geste a secoué le farceur qui a décidé de faire un autre don de 100 $.

Le sans-abri a dit à Lin : "Il ya beaucoup de gens qui sont tout simplement victimes des circonstances; ils ne sont pas à la rue parce qu'ils sont paresseux ... Ce peut être un divorce et une chose en entraîne une autre. Un homme vend son bateau, sa maison et tout d'un coup, il découvre qu'il n'a plus d'argent. Beaucoup de bonnes personnes sont sans-abri. "
http://www.huffingtonpost.com/2014/12/2 ... 78022.html

Re: La question des sans-abri et l'hiver

par coeurderoy » jeu. 31 déc. 2009, 21:53

Coup de fil de David, il y a cinq minutes : réveillonnera au chaud, à...Rouen : semblait content et entouré de compagnons. Prions pour que la fraternité chrétienne réjouisse les coeurs et nous garde dans l'espérance !
Bonne année 2010 à tous !
Bien cordialement !

Re: La question des sans-abri et l'hiver

par antioche » mar. 29 déc. 2009, 8:33

Cher Coeurderoy,

Ce que vous avez fait là vous accompagnera au Ciel. Bravo!

Re: La question des sans-abri et l'hiver

par coeurderoy » mar. 29 déc. 2009, 8:09

Bonjour,
oui, je pense que Papillon donne là des conseils de vrai bon sens...L'expérience vécue cette année (de façon toute simple et alors même que je ne cherchais pas à poser un acte "vertueux") a été riche d'enseignements :
lorsque David, rencontré dans une église (un jour de grand froid) m'a demandé de l'héberger, je lui ai d'abord dit que, vivant avec deux enfants dans un F3, cela ne serait pas possible...Assis devant le Saint-Sacrement je réfléchissais... puis lui ai proposé de dormir une nuit à la maison (nous pouvions caser nos deux fils dans la même chambre et libérer la chambre du plus grand).

Le soir même j'avais une répétition de chorale (où je me suis rendu seul) ; devant la demande d'explication du chef de choeur (absence de mon épouse) je lui ai dit discrètement qu'elle ne pouvait venir suite à un invité surprise : cela se faisait à mi-voix mais deux bonnes dames ayant surpris la conversation ont roulé de gros yeux : imprudence ! vous le connaissiez ?! etc... (ma répèt en a été plombée). Une soeur franciscaine est intervenue : "par trop de prudence on évite aussi la charité..." Merci ma soeur !

En rentrant chez moi (perturbé) j'ai constaté que mon épouse n'avait pas été violentée ni mon appartement vidé ...La sainte patronne de ma femme, Elisabeth de Hongrie allait jusqu'à coucher les sans-logis dans le lit conjugal...si j'avais dit cela aux dames donneuses de leçon...

Le lendemain j'ai essayé de trouver une solution d'hébergement pour David (qui avait des projets vraiment très contradictoires : compagnon d'Emmaüs "en rupture", arrivé de Belgique via les Ardennes, il parlait de se rendre tantôt à Nancy, tantôt à Toulouse... Après coups de fil à différents centres d'hébergement (tous bondés) j'ai téléphoné à St-Cyr-sur-Morin, connaissant depuis peu de temps un père Trinitaire qui y vit en maisonnée avec des personnes fragilisées.
David avait l'air partant : on lui proposait de "se poser" un mois et de mettre un projet en route. Nous partons donc pour ce village situé près de Jouarre dans l'après-midi. Pendant le trajet il commence à me demander si "c'est près d'une grande ville? " Puis, à peine arrivé là-bas "je repars, j'reste pas là ce soir, j'veux pas de foyer, moi je suis compagnon d'Emmaüs".

Autour d'un café le Père Loïc lui propose de rester au moins pour une nuit. Il appelle le centre Emmaüs proche de Soissons : David se montre exigeant : " Non, le 02 ça ne me dit rien" , et pour la maisonnée de St Cyr "des chambrées à 4 ! à Emmaüs on a une chambre particulière...".

En fait nous remarquons qu'il est assez contradictoire (apparemment "en rupture" avec Emmaüs et se retrouvant dans la rue par grand froid, il cherche sa solution et a du mal à comprendre qu'autrui cherche à l'aider avec des moyens pragmatiques, réalistes...

Comme je revenais sur Compiègne (et qu'il parle désormais de Clermont-de-l'Oise) nous quittons le Père Loïc (un peu désolé, comme moi-même). David passe donc une nouvelle nuit chez nous et, au matin du 24, je le mets à la sortie de Compiègne sur la bonne route...

J'ai eu un coup de fil le jour de Noël (il m'a remercié et m'a parlé de son projet "Toulouse".)

Or avant-hier, en fin d'après-midi, autre coup de fil : revenait d'Abbeville (baie de Somme) et, dans le train pour Paris, me demande de l'héberger à nouveau. J'ai été très calme mais ferme (d'autant que ma femme était souffrante et que mon fils aîné, majeur, était en droit de refuser de prêter sa chambre à nouveau). Je lui avais laissé toutes les coordonnées de St Cyr-sur-Morin, lui ai rappellé que le Père Loïc se proposait de "le garder au chaud" au moins un mois, et lui ai dit ne pas pouvoir en faire plus à son égard (ce qui était vrai).
Pas de nouvelles depuis. David est un être qui marche, marche pour oublier. Père qui le battait, alcoolisme plusieurs années, il se disait désormais "compagnon d'Emmaüs" mais avait semble-t-il écumé pas mal de maisons...Précisons qu'il avait été hooligan dans sa jeunesse (et gardait une jolie cicatrice à la lèvre supérieure). Avec nous : sourire, drôlerie, gentillesse...
Cette expérience (et ce qu'il m'a raconté de sa vie) m'a aussi permis de comprendre que pas mal de gens font ce qu'il peuvent (proposant un repas, un hébergement) mais qu'une personne blessée peut s'avérer contradictoire, déroutante et très exigeante...
En tout cas je ne regrette pas d'avoir ouvert ma porte : l'expérience m'a appris pas mal de choses, notamment qu'il n'est pas si facile d'aider ni de comprendre son prochain et cela m'a rapproché un peu plus de la famille Trinitaire et de son apostolat...

Cordialement !

Re: La question des sans-abri et l'hiver

par papillon » mar. 29 déc. 2009, 5:30

Jeanne26a a écrit :Il est évident que je me pose encore beaucoup de questions sur le fait de savoir s'il serait opportun ou non de l'inviter chez moi une fois en journée boire un café bien au chaud plutôt que dehors vu que je ne le connais pas encore très bien.
Peut-être que certains ou certaines d'entre vous avez déja été confronté à ce type de situation ?
Bonjour Jeanne,

cette question que vous avez posée (recevoir ou non un SDF chez vous), elle date de la mi-novembre et personne n'y a répondu. Peut-être a-t-elle causé un certain malaise. Moi-même je l'avais lue et j'ai hésité à vous répondre, ne sachant trop que dire et comment le dire.
En fait, il y a une certaine gêne à conseiller à quelqu'un de faire ça quand on n'est pas sûr qu'on le ferait soi-même (question d'un minimum d'honnêteté). Et il peut être gênant aussi de le reconnaître. Voilà sans doute pourquoi on ne s'est pas bousculé au portillon pour vous répondre...

Je sais cependant, maintenant, que quelqu'un parmi nous (les forumeurs) l'a fait.
Coeurderoy a reçu et hébergé David, un SDF, à Noël. (en voilà un qui va au bout de ce qu'il prêche).
Et à ce qu'il en a dit, ce fut un grand bonheur pour lui d'héberger cet homme.

Je vais quand même vous dire ce que j'étais tentée de vous dire en novembre. Vous êtes une femme et vous semblez vivre seule. Alors soyez très prudente. Faites-vous accompagner par un parent, un ami, un voisin.
N'invitez jamais chez vous quelqu'un que vous connaissez peu ou pas, si vous êtes seule. Et cela peu importe que ce soit ou non un SDF, la question n'est pas là. C'est une question de prudence élémentaire.
On pourrait me dire que j'ai les élans du coeur bien frileux, mais mon point est qu'une femme prudente peut être bien plus utile à son prochain qu'une femme morte.
Il y a bien d'autres moyens d'aider sans mettre votre sécurité en péril.

Re: La question des sans-abri et l'hiver

par Michel_paix » mar. 22 déc. 2009, 8:08

Simple avis...

Tu as une belle qualité, ne pas être indiférente a la souffrance d'autrui, par conte si tu espères quelque chose de tes efforts, tu pourais perdre ses qualités, mon simple conseil, va le coeur sans attente, aide sans rien espèrer en retour, comme les oiseaux qui volent sont libre...

avec amitié, michel

Re: La question des sans-abri et l'hiver

par Harfang » lun. 21 déc. 2009, 3:55

J'irai même jusqu'à dire que la société est beaucoup plus inhumaine sur certains aspects de nos jours que par les siècles passés.

Re: La question des sans-abri et l'hiver

par coeurderoy » lun. 21 déc. 2009, 1:26

Merci Jeanne de nous rappeler ces réflexes les plus élémentaires de vie en société, de solidarité, d'amour du prochain tout simplement puisque nous crevons tous (à d'autres degrés...) de l'indifférence et de la froideur d'une société trop souvent sans coeur et sans âme : une "chose", un agrégat où les machines et les idées sont plus chouchoutées et admirées que la vie humaine. Hélas, des hommes, relativement jeunes encore, sont déjà décédés dans la solitude et le froid près d'Arras, à Villeneuve-St-Georges, et ailleurs...N'ayons pas peur d'ouvrir nos yeux, notre coeur, nos portes, et les espaces infinis de la prière pour aider le Christ souffrant dans ses membres à croire encore...en nous !

In Christo !

Re: La question des sans-abri et l'hiver

par Jeanne26a » lun. 21 déc. 2009, 0:34

Bonsoir à tout le monde,

Vu les températures particulièrement froides des derniers jours et les conditions climatiques précaires, j'en appelle à nouveau à la solidarité avec les personnes sans-abris.
Vous pouvez toujours donner ne fut-ce qu'une boisson chaude, une couverture ou des vêtements propres que vous n'utilisez pas si vous en croisez.
Il vous est loisible aussi de le faire via les associations d'aide aux sdf.
N'hésitez pas non plus à signaler à ces associations toute personne se trouvant isolée dans la rue et devant dormir la nuit dehors par ces températures !
Il en va bien souvent de leur survie !
Merci d'avance à toutes et tous pour votre aide !

Jeanne

Re: La question des sans-abri et l'hiver

par Jeanne26a » lun. 16 nov. 2009, 23:02

Bonjour,

Merci à toutes et tous de m'avoir prodigué ces quelques conseils qui m'ont été bien utiles.
J'ai pu finalement surmonter mes appréhensions et établir un premier contact respectueux avec cette personne en lui apportant une boisson chaude et à manger.
Bien que ce contact soit fragile car nouveau, je fais l'effort d'aller voir ce sans-abri régulièrement et j'ai déja pu en apprendre un peu plus sur lui et son parcours.
Il est évident que je me pose encore beaucoup de questions sur le fait de savoir s'il serait opportun ou non de l'inviter chez moi une fois en journée boire un café bien au chaud plutôt que dehors vu que je ne le connais pas encore très bien.
Peut-être que certains ou certaines d'entre vous avez déja été confronté à ce type de situation ?

Bonne soirée,

Jeanne

Re: La question des sans-abri et l'hiver

par coeurderoy » lun. 09 nov. 2009, 11:51

Bonjour Jeanne,
comme Harfang et Papillon je vous conseille d'établir aussi (et prioritairement) un contact HUMAIN avec une personne "sur le carreau". Par expérience je peux vous dire qu'une boisson chaude, un pain au chocolat, quelques mots d'amitié sont ressentis par quiconque comme preuve de solidarité, d'attention, de soutien. En conversant (même si c'est douloureux, pénible pour notre sensibilité) on est parfois bien étonné et remis en cause. Les structures officielles font ce qu'elles peuvent mais un geste, un mot, un regard humains et fraternels sont irremplaçables : par vous cette personne peut être amenée à comprendre qu'elle est précieuse et compte aux yeux de Dieu...
Fraternellement !

Re: La question des sans-abri et l'hiver

par Jeanne26a » dim. 08 nov. 2009, 23:31

Je vous remercie toutes et tous déja pour ces quelques réactions et conseils.
En vérité c'est vrai que dans l'idéal, il serait humainement plus approprié d'aller lui parler mais j'ai en toute franchise une certaine appréhension à le faire et je n'ai jamais osé jusqu'à présent.
Sans doute mon caractère réservé (bien que je ne sois pas timide) je dirais et puis aussi surtout que j'ignore tout de cette personne.
Je ne pense pas être quelqu'un qui cultive des préjugés mais ce n'est selon moi pas simple comme situation.
Je vais essayer cependant de prendre mon courage à deux mains pour essayer de parler avec lui quelques minutes dans les jours qui viennent afin d'en savoir plus sur lui et son parcours et aussi son refus d'aller en centre d'hébergement (enfin je vais essayer du moins).
Pour le reste, il n'y a pas de commercants sur qui je puisse compter et en ce qui concerne mes voisins je ne les connais pas hyper bien (c'est tjrs le problème des grandes villes).

Re: La question des sans-abri et l'hiver

par papillon » dim. 08 nov. 2009, 22:31

Je suis d'accord avec Harfang. Ce dont il aura vraiment besoin cet hiver, plus que de quelques pièces, c'est de chaleur dans tous les sens du terme. Des vêtements chauds, des couvertures, une soupe-repas etc et de l'attention, le sentiment de ne pas être complètement abandonné. Vous savez que vous êtes limitée dans vos moyens d'intervention, alors peut-être pourriez-vous impliquer d'autres gens autour de vous, des voisins que vous connaissez par exemple. Il y a aussi des commerçants qui parfois coopèrent dans ces cas.

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