Protection de la vie: Plus on parle de dignité...

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Re: Protection de la vie: Plus on parle de dignité...

par papounet » ven. 24 juil. 2015, 17:19

Les parents, la mère surtout soutenue par des militants de la manif pour tous, triomphent après le refus des médecins de trancher ce cas exceptionnel car très médiatisé et même objet de menaces de la part de ceux qui sont pour le statu quo indéfini de ce pauvre corps maintenu en vie artificiellement...

Cela devient une impasse et ce n'est pas la ministre de la justice, incompétente, qui va trancher. Alors ?

Re: Protection de la vie: Plus on parle de dignité...

par axou » mar. 09 juin 2015, 22:26

Mais la vérité n'est pas claire justement. Vincent L. est-il une personne handicapée qui a besoin de soins ou un malade incurable qu'on maintient artificiellement en vie ? Les instances en charge du dossier ont tranché pour le second cas. Mais la frontière est mince entre les deux. Le problème est que notre période de progrès médicaux nous amène à des cas de conscience cruciaux qui n'existaient pas avant et qui nous laissent démunis. Il y a 20 ans, VL serait mort lors de son accident, maintenant, nous avons le moyen de le maintenir en vie grâce à une alimentation artificielle. Que faire ?
de même que des grands prématurés sont sauvés alors qu'il y a 10 ans ils ne l'étaient pas. Oui mais ils peuvent être très gravement handicapés et on demande à de pauvres parents de choisir entre garder leur enfant en vie avec d'énormes risques de handicap ou de mettre fin à la vie du petit être maintenu en vie par des tubes.
Je trouve ces situations vraiment cauchemardesques à vivre pour les personnes concernées.

Bien à vous,

Axou

Re: Protection de la vie: Plus on parle de dignité...

par Suliko » mar. 09 juin 2015, 18:40

Bonjour,

Lisez par exemple cet article au lieu de dire des contre-vérités:
http://www.genethique.org/fr/vincent-la ... XcVZdLtmkr

La vérité, c'est qu'il s'agit clairement d'euthanasie et que comme d'habitude, on fait plier l'opinion publique par les sentiments. Idem avec l'avortement, le mariage homosexuel, etc...Et le pire, c'est que même sur ce forum, des catholiques se soumettent à la pensée dominante...Défendez les valeurs chrétiennes: c'est sur cela que nous serez jugés par notre Créateur.
Renseignez-vous également sur la façon dont on meurt lorsque l'on est privé de boisson. Rien de très amusant.

Suliko

Re: Protection de la vie: Plus on parle de dignité...

par axou » mar. 09 juin 2015, 18:25

Kerniou a écrit :Plutôt que d'idéologie la question relève du maintien en vie et de l'acharnement thérapeutique. Quand on ne vit que grâce à des machines sans les quelles il n'y aurait plus de vie même végétative, est-on toujours en vie ?
Des parents qui aiment leur enfant peuvent, aussi, accepter de lui laisser le droit de mourir.
Si on n'a pas le droit de porter atteinte à la vie, peut-on porter atteinte au droit de mourir ?
Est-ce respecter la vie que de préférer une vie artificielle à la mort naturelle ? Avons -nous le droit de privilégier la vie végétative au détriment de la vie éternelle ?
chère Kerniou, je vous suis bien. Je crois que Vincent et cette famille déchirée ont bien besoin de nos prières. J'ai vraiment mal pour lui.Le fait que l'équipe médicale qui s'occupait de lui (dont le médecin responsable, catholique pratiquant) , puis la justice française, Monsieur Léonetti lui-même, puis la CRDH déclarent qu'il est "maintenu artificiellement en vie" et non pas "en soins" est important. Le fait aussi que Vincent, qui soignait lui-même ce type de patients, avait dit qu'il ne voudrait pas vivre en état végétatif devrait être pris en compte.
Personnellement, je serais soulagée qu'on le laisse partir enfin en paix, dans les bras du Père.

Bien à vous,

Axou

Re: Protection de la vie: Plus on parle de dignité...

par Kerniou » dim. 07 juin 2015, 19:24

Plutôt que d'idéologie la question relève du maintien en vie et de l'acharnement thérapeutique. Quand on ne vit que grâce à des machines sans les quelles il n'y aurait plus de vie même végétative, est-on toujours en vie ?
Des parents qui aiment leur enfant peuvent, aussi, accepter de lui laisser le droit de mourir.
Si on n'a pas le droit de porter atteinte à la vie, peut-on porter atteinte au droit de mourir ?
Est-ce respecter la vie que de préférer une vie artificielle à la mort naturelle ? Avons -nous le droit de privilégier la vie végétative au détriment de la vie éternelle ?

Re: Protection de la vie: Plus on parle de dignité...

par papounet » dim. 07 juin 2015, 18:45

Qu'est-ce que cette histoire a à voir avec l'amour des parents à l'égard de leur fils, hein ?

Sont-ils inconscients, aveugles au point de ne pas vouloir voir la réalité de l'état de leur fils en face ? N'est-ce pas de l'égoïsme indigne ? Ne sont-ils pas des intégristes-fondamentalistes imprégnés d'une idéologie qui est le contraire de l'amour. car s'ils aimaient réellement leur fils, ils ne le laisserait pas indéfiniment dans cet état irréversible...

J'ai bien peur que vous soyez vous-même aveuglé par cette même idéologie inhumaine...

Re: Protection de la vie: Plus on parle de dignité...

par Mac » dim. 07 juin 2015, 16:08

Bonjour, :)
papounet a écrit :Les parents, plombés par leur idéologie religieuse, veulent continuer "leur combat" en continuant à nier la réalité.
Il se trouve où le scandale ?

Peut-être que ces parents aiment leur enfant, ça ne vous est pas venu à l'esprit?
Et qu'il ne le voient pas comme un cheval blessé avec lequel il faut en finir, cela ne vous vient pas à l'esprit?
Le scandale est là où vous ne voulez pas regarder, peut-être?

Maintenant les gens gênant on veut les radier... par solidarité. <:

Fraternellement. :coeur:

Re: Protection de la vie: Plus on parle de dignité...

par papounet » sam. 06 juin 2015, 14:50

La Cour des Droits de l'Homme européenne vient de confirmer la décision de la justice française d'arrêter le traitement de ce pauvre homme en état végétatif depuis plusieurs années sans aucune possibilité d'amélioration.
Les parents, plombés par leur idéologie religieuse, veulent continuer "leur combat" en continuant à nier la réalité.
Il se trouve où le scandale ?

Re: Protection de la vie: Plus on parle de dignité...

par Kerniou » lun. 02 mars 2015, 10:22

D'accord avec vous, Foxy.

Re: Protection de la vie: Plus on parle de dignité...

par Foxy » dim. 01 mars 2015, 20:11

On nous rebat les oreilles avec le fameux "droit à mourir dans la dignité" mais jamais on nous parle du droit de naître dans la dignité... :/
Tout comme jamais on ne parle des hommes. :-[ A croire qu'ils n'étaient pas là à la conception. :oops:

Re: Protection de la vie: Plus on parle de dignité...

par Invité » jeu. 12 juin 2014, 16:07

Comme c'est juste !

Protection de la vie: Plus on parle de dignité...

par etienne lorant » sam. 07 juin 2014, 18:48

"Plus on parle de dignité et moins on la respecte."

(RV) Entretien - Les évêques suisses s'inquiètent pour la protection de la vie. Ils l’ont fait savoir lors de leur 304ème assemblée ordinaire du 2 au 4 juin à l’Abbaye bénédictine d’Einsiedeln.

Pendant leur assemblée sont tombées les décisions du Conseil national sur les conditions pour l’autorisation du diagnostic préimplantatoire dans le pays. Juste avant, le Conseil des États s’était penché sur les modifications concernant la Constitution fédérale et la loi fédérale sur la procréation médicalement assistée.
Les évêques se sont dits convaincus que, dans ce cas, la médecine et la politique ne vont pas dans le sens du progrès. Et pour François-Xavier Putallaz, professeur à l'université de Fribourg, membre de la Commission « Bioéthique » de la Conférence des évêques suisses, on assiste à un phénomène paradoxal en Suisse, comme dans d’autres pays en Europe :

Pourquoi les évêques sont-ils inquiets ?

D’un côté, on proclame la dignité humaine qui est présentée et proclamée à tout bout de champs et de l'autre on assiste sur le terrain et dans les législations à un phénomène d’érosion. Autrement dit, plus on parle de dignité, finalement moins on la respecte dans les faits. Et cette dignité humaine en Suisse, porte sur deux éléments ou deux pratiques inquiétantes. D’une part, la fin de vie avec le phénomène de l’aide au suicide et d’autre part, les discussions actuelles et l’ouverture au diagnostic préimplantatoire.

On n’est plus en train de parler de procréation médicalement assistée mais vraiment d’un tri, d’une sélection et donc d’une affirmation que certains s’arrogent le droit de prétendre que certaines vies valent la peine d’être vécues et que d’autres ne valent pas la peine d’être vécues. Lutter contre une maladie en supprimant le porteur de la maladie peut être considéré comme un progrès, d’où l’inquiétude des évêques suisses.

Quelles sont les particularités de la Suisse ?

Le problème qui se pose pour la fin de vie, c’est qu’on assiste à une pente glissante, c’est-à-dire que les indications qui sont utilisées par les associations d’aide au suicide, qui sont nombreuses en Suisse, s’élargissent de plus en plus.Au début, c’était pour des malades en fin de vie qui avaient par exemple un cancer en phase terminale. Ensuite, c’était pour des malades chroniques dont les souffrances sont lourdes. Maintenant, ce sont pour des gens qui ont des polypathologies et puis pour des personnes âgées, fatiguées de vivre, etc.

Donc on voit que l’élargissement des indications conduit sur ce qu’on appelle une pente glissante. Et l’idéologie, c’est qu’on ne respecte pas la dignité humaine alors que toutes les associations s’appellent « Dignitas », « Aide pour le droit de mourir dans la dignité ». On respecte beaucoup moins la dignité objective de la vie humaine que l’individu, la liberté individuelle qui s’autoproclame souveraine. Et cela, c’est l’une des raisons pour lesquelles les évêques ont une inquiétude.
Par rapport à la protection de la vie, quelle est l’attitude des autorités ?

L’attitude des autorités est extrêmement prudente, c’est-à-dire qu’ils pensent qu’il ne faut pas légiférer en la matière ou ajouter des lois. Pourquoi ? Parce que plus on légifère, plus on cautionne. L’arsenal juridique suisse est déjà largement équipé si on voulait éviter les abus. Mais encore faut-il la volonté d’appliquer ces lois. Hors la situation, il ne faut pas s’en cacher, empire dans un contexte démographique de vieillissement de la population et d’autre part, dans l’augmentation des coûts pour la vie ou les derniers mois, les dernières années de la vie des gens. Donc, il ne faut pas négliger tout l’aspect économique qu’il y a derrière le discours qui la bouche en cœur vient dire « il faut respecter l’individualité. La vie ne vaut pas la peine d’être vécue pour certaines personnes ».

Avez-vous l’impression que les évêques suisses sont entendus sur ces questions ?

Absolument pas ! Parce que dans nos sociétés, dès qu'une autorité religieuse se prononce et en particulier les évêques, la population a l’impression que c’est une position confessionnelle.Bien sûr, c’est une position catholique mais elle est de surcroît humaniste et c’est cet aspect de rejaillissement de la foi, de la grâce dans la vie de tous les jours qui est difficilement reçu dans nos sociétés.
On assiste à une montée de ce qu’on appelle un eugénisme libéral, non plus l’eugénisme racial, où finalement ce sont les préférences individuelles qui deviennent le critère. Et souvent, ces préférences individuelles sont guidées par les lois du marché. Alors, c’est difficile mais ce sera toujours ainsi. La voix de l'Évangile doit être dite à temps et à contretemps parce que l’Église, c’est l’Évangile qui continue.

Vous parlez de l’émergence d’un eugénisme libéral. Qu’en est-il au niveau européen ?

Le mouvement est le même. Simplement, par exemple pour l’aide au suicide, la Suisse a un cran d’avance (je ne dis pas de progrès mais d’avance) et le problème est le suivant : il est possible que des pays environnants se greffent sur la pratique de la Suisse. En revanche pour le diagnostic préimplantatoire, c’est l’inverse. Plusieurs pays comme l’Espagne, la Belgique autorisent depuis plusieurs années ce diagnostic et alors la Suisse s’adapte à la situation des autres pays.
Et finalement, ce mouvement conduit progressivement à une baisse de vigilance parce qu’on adapte finalement l’éthique aux pratiques des autres pays. Autrement dit, on va de plus en plus vers un plus petit dénominateur commun. Et dans ce sens-là, ce n’est pas le rôle de l’éthique de s’adapter à la pratique, c’est le rôle de l’éthique d’indiquer des voix qui sont normatives, qui sont belles pour essayer d’orienter la pratique médicale dans un sens plus humain.

Qu’est-ce qui se joue aujourd’hui concernant la protection de la vie ?

D’abord la protection des personnes et des individus humains vivants, que ça soit avant la naissance ou alors en fin de vie. Mais plus gravement, il y a un problème politique, on voit un glissement extrêmement inquiétant pour nos démocraties : c’est un glissement de la défense des droits de l’homme, c’est-à-dire de la dignité objective des personnes vers quelque chose qui est son ennemi ou en tout cas son opposition qui est une sorte d’exaltation des droits de l’individu qui s’ouvre. Et c’est cet aspect là, sous couvert de relativisme, sous couvert de tolérance qui au nom même de la démocratie risque d’éroder, c’est-à-dire de saper progressivement les fondements-mêmes du système démocratique.Et c’est peut-être cela le véritable enjeu politique de l’Europe et pas que de la Suisse. Ces questions de fin de vie, de début de vie et il y en a bien d’autres sont politiques dans les deux sens du terme. Premier sens, elles sont débattues dans l’arène politique, les parlements, le peuple, etc. Mais elles sont en même temps au fondement-même de la pratique politique et c’est dans ce sens-là qu’elles doivent être prises avec beaucoup de sérieux et c’est dans ce sens-là qu’on peut saluer la prise de position des évêques suisses.

http://www.news.va/fr/news/protection-d ... gnite-moin

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