par Carhaix » lun. 15 oct. 2018, 21:52
LaForceDAimer a écrit : ↑jeu. 04 oct. 2018, 11:57
Bonjour,
Je lis partout sur ce forum, qu'il faut absolument recevoir un appel de Dieu, une vocation pour s'engager dans la vie religieuse monastique, apostolique etc...
Pourtant, il me semble qu'il y a encore 60 ans et ce depuis des siècles en arrière, on pouvait aller s'engager dans les Ordres sans recevoir un appel mais comme choix de vie (voulu ou imposé par les parents par exemple).
Qu'en dites-vous ?
De plus, voici ce que je lis de la part d'une Religieuse Dominicaine dans le journal "La croix" :
Je n'aime pas beaucoup le mot de vocation qui suggère que le choix de la vie religieuse serait une volonté de Dieu à laquelle on adhérerait ou pas, et que chercher sa vocation consisterait à se demander ce que Dieu veut. C'est absolument faux. Tous les chemins de bonheur sont possibles à l'homme. Il faut juste en choisir un à un moment donné. Mais si je le choisis en toute honnêteté, ce sera le bon chemin. Il n'y a aucun plan établi à l'avance, jamais.
Je parle de cela car personnellement depuis que j'ai 18-20 ans environ j'ai régulièrement très envie de devenir moniale.
Mon chemin spirituel étant chaotique, d'abord cela a été une vie monastique bouddhiste, puis depuis mon retour au Christ, Catholique bien sur...
J'en ai eu envie dans des moments tout a fait heureux et sereins dans ma vie, et aussi dans des moments plus douloureux avec toujours comme trame de fond ce désir de retourner au cœur de la vie, de l'essentiel (Dieu) et de ne plus être polluée, divertie, chahutée par le monde.
Pour autant, je n'ai jamais ressenti Dieu m'appeler directement, j'ai juste toujours senti que ce chemin-la correspond a priori tout à fait à ma nature et exerce donc un attrait énorme et qui revient sans cesse ...
En fait, ce que l'on entend par appel, ou vocation, c'est ce que vous êtes en train de décrire : votre attrait pour la vie religieuse, éprouvé ensuite par une période de probation, afin de discerner ladite vocation, et s'assurer que cette vie religieuse peut vous convenir.
Il est vrai qu'autrefois, on prenait moins cette peine, parce que les êtres étaient plus soumis à leur destinée. Je pense que ces nouveaux modes de probation (qui existent dans d'autres métiers, d'ailleurs, comme dans l'enseignement) sont liés au triomphe de l'individualisme qui nous atteint tous, et nous rend très fragiles.
[quote=LaForceDAimer post_id=388484 time=1538647066 user_id=8917]
Bonjour,
Je lis partout sur ce forum, qu'il faut absolument recevoir un appel de Dieu, une vocation pour s'engager dans la vie religieuse monastique, apostolique etc...
Pourtant, il me semble qu'il y a encore 60 ans et ce depuis des siècles en arrière, on pouvait aller s'engager dans les Ordres sans recevoir un appel mais comme choix de vie (voulu ou imposé par les parents par exemple).
Qu'en dites-vous ?
De plus, voici ce que je lis de la part d'une Religieuse Dominicaine dans le journal "La croix" :
[quote]Je n'aime pas beaucoup le mot de vocation qui suggère que le choix de la vie religieuse serait une volonté de Dieu à laquelle on adhérerait ou pas, et que chercher sa vocation consisterait à se demander ce que Dieu veut. C'est absolument faux. Tous les chemins de bonheur sont possibles à l'homme. Il faut juste en choisir un à un moment donné. Mais si je le choisis en toute honnêteté, ce sera le bon chemin. Il n'y a aucun plan établi à l'avance, jamais.[/quote]
Je parle de cela car personnellement depuis que j'ai 18-20 ans environ j'ai régulièrement très envie de devenir moniale.
Mon chemin spirituel étant chaotique, d'abord cela a été une vie monastique bouddhiste, puis depuis mon retour au Christ, Catholique bien sur...
J'en ai eu envie dans des moments tout a fait heureux et sereins dans ma vie, et aussi dans des moments plus douloureux avec toujours comme trame de fond ce désir de retourner au cœur de la vie, de l'essentiel (Dieu) et de ne plus être polluée, divertie, chahutée par le monde.
Pour autant, je n'ai jamais ressenti Dieu m'appeler directement, j'ai juste toujours senti que ce chemin-la correspond a priori tout à fait à ma nature et exerce donc un attrait énorme et qui revient sans cesse ...
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En fait, ce que l'on entend par appel, ou vocation, c'est ce que vous êtes en train de décrire : votre attrait pour la vie religieuse, éprouvé ensuite par une période de probation, afin de discerner ladite vocation, et s'assurer que cette vie religieuse peut vous convenir.
Il est vrai qu'autrefois, on prenait moins cette peine, parce que les êtres étaient plus soumis à leur destinée. Je pense que ces nouveaux modes de probation (qui existent dans d'autres métiers, d'ailleurs, comme dans l'enseignement) sont liés au triomphe de l'individualisme qui nous atteint tous, et nous rend très fragiles.