par Cinci » ven. 03 févr. 2017, 2:44
Des remarques d'Adrienne von Speyr sur la confession :
La confession, en tant que miracle, est avant tout un événement : c'est la grande transformation d'un pécheur en saint, donc l'actualisation de l'acte de la rédemption en chaque vie. L'eucharistie est davantage le don et la communication d'une présence constante du Seigneur, de son être et de son essence, tandis que la confession est la transmission de l'événement de la croix, de l'absolution de la terre par le ciel.
Ainsi dans les miracles également, l'homme - par exemple le sourd-muet, l'aveugle, le paralytique, le mort ou le possédé - est considéré et comblé dans sa situation particulière. Il s,agit toujours d'une situation de manque, l'homme est toujours malade et affamé dans son âme ou dans son corps. Par le miracle, cette situation passe soudain entre les mains du Seigneur. Il la prend en charge, il en assume la responsabilité, il la guérit. Il est allé trouver l'indigent là où il se trouvait. Maintenant qu'il est monté au ciel, c'est à l'homme de se mettre en route pour aller vers lui, mais le Seigneur a dit où et comment il peut être trouvé. La situation du manque, chacun doit la découvrir dans son propre état de pécheur, mais en même temps il lui faut voir qu'elle peut être guérie par un miracle du Seigneur.
La confession est le cadeau personnel et toujours unique de la rédemption, tel que chacun peut l'accueillir et l'utiliser. C'est pourquoi elle est [...] une participation particulièrement intense à la communion des saints : chaque confession, chaque attitude de confession complète toutes les autres, non seulement parce que tous les péchés sont en relation les uns avec les autres, mais bien plus essentiellement parce que toutes les confessions sont reprises les unes avec les autres dans le Seigneur et dans son sacrement, et rendues possibles dans cette unité.
Dans ces paroles, le pécheur se détache de lui-même, non seulement pour un moment, mais de telle manière que la grâce du Seigneur descend en lui et le pénètre jusqu'au plus profond de lui-même en le purifiant. Le Père voit comment ce qui est du Fils passe dans le pénitent. Et de même que le grâce entre en celui-ci, ainsi sa parole également, qui est une forme de sa grâce. Toutes ses paroles ont un rapport avec le processus de la confession , toutes font corps avec l'acte unique par lequel il nous a rachetés, nous et le monde entier. [...] avec sa grâce, quelque chose de sa qualité de Verbe descend en nous, chaque grâce est en tant que sa grâce une grâce de la Parole éternelle et chacune nous rend capable de parler avec Dieu.
Le sermon sur la montagne, le discours d'adieu, chacune des paroles de sa prédication est capable de créer, en qui l'écoute, la pureté et la disponibilité pour Dieu, mais il faut faire pour cela un aveu au Seigneur. Celui qui veut demeurer dans la parole du Seigneur, doit avouer et se confesser à lui. Nul ne peut admirer et vénérer la parole de Dieu et demeurer parallèlement fermé en son coeur. Il doit se soumettre au commandement de l'aveu de ses fautes, au ministère qui lie et délie.
Ainsi le veut la parole qui a conféré aux disciples l'Esprit Saint. Seul celui qui avoue son péché dans le cadre ecclésial a accès à la compréhension de toute la Parole. Sinon, il la comprendrait de manière seulement philologique et seulement ecléctique. La parole de Dieu doit être saisie là où elle purifie et illumine en même temps, opère comme prédication et comme sacrement en même temps.
Tant que le Seigneur demeurait au milieu des disciples , il n'y avait pas lieu de confesser son péché à quelqu'un d'autre qu'à lui. A présent, il commence sa vie dans l'Église mystique et hiérarchique [après la Pentecôte].
[...]
L'Esprit et l'Église vont de pair. Quand le Fils se révélait lui-même sur la terre, c'était dans la double intention de renvoyer en amont au Père et à l'Esprit, et en aval à la future communion des saints. Il est essentiellement médiateur, il renvoie toujours au-delà de lui-même. Et nulle part il ne noue les deux extrémités, l'Esprit et l'Église, plus indissolublement que dans la confession, où l'homme rencontre l'homme dans le pécheur qui se repent et le ministre chargé par l'Esprit de remettre les péchés. En empruntant ce chemin que le Seigneur a tracé et lui-même parcouru, l'homme parvient jusqu'au Père. Et l'Esprit du chemin qu'est le Christ, et l'Esprit du but qu'est le Père sont un seul et même Esprit.
Source : A. Von Speyr, La confession, pp. 98-108
Des remarques d'Adrienne von Speyr sur la confession :
[color=#0000FF]La confession, en tant que [i]miracle[/i], est avant tout un événement : [i]c'est la grande transformation d'un pécheur en saint[/i], donc l'actualisation de l'acte de la rédemption en chaque vie. L'eucharistie est davantage le don et la communication d'une présence constante du Seigneur, de son être et de son essence, tandis que la confession est la transmission de l'événement de la croix, de l'absolution de la terre par le ciel.
Ainsi dans les miracles également, l'homme - par exemple le sourd-muet, l'aveugle, le paralytique, le mort ou le possédé - est considéré et comblé dans sa situation particulière. Il s,agit toujours d'une situation de manque, l'homme est toujours malade et affamé dans son âme ou dans son corps. Par le miracle, cette situation passe soudain entre les mains du Seigneur. Il la prend en charge, il en assume la responsabilité, il la guérit. Il est allé trouver l'indigent là où il se trouvait. Maintenant qu'il est monté au ciel, c'est à l'homme de se mettre en route pour aller vers lui, mais le Seigneur a dit où et comment il peut être trouvé. La situation du manque, chacun doit la découvrir dans son propre état de pécheur, mais en même temps il lui faut voir qu'elle peut être guérie par un miracle du Seigneur.
La confession est le cadeau personnel et toujours unique de la rédemption, tel que chacun peut l'accueillir et l'utiliser. C'est pourquoi elle est [...] [b]une participation particulièrement intense à la communion des saints[/b] : chaque confession, chaque attitude de confession complète toutes les autres, non seulement parce que tous les péchés sont en relation les uns avec les autres, mais bien plus essentiellement parce que toutes les confessions sont reprises les unes avec les autres dans le Seigneur et dans son sacrement, et rendues possibles dans cette unité.
Dans ces paroles, le pécheur se détache de lui-même, non seulement pour un moment, mais de telle manière que la grâce du Seigneur descend en lui et le pénètre jusqu'au plus profond de lui-même en le purifiant. Le Père voit comment ce qui est du Fils passe dans le pénitent. Et de même que le grâce entre en celui-ci, ainsi sa parole également, qui est une forme de sa grâce. Toutes ses paroles ont un rapport avec le processus de la confession , toutes font corps avec l'acte unique par lequel il nous a rachetés, nous et le monde entier. [...] avec sa grâce, quelque chose de sa qualité de Verbe descend en nous, chaque grâce est en tant que sa grâce une grâce de la Parole éternelle et chacune nous rend capable de parler avec Dieu.
Le sermon sur la montagne, le discours d'adieu, chacune des paroles de sa prédication est capable de créer, en qui l'écoute, la pureté et la disponibilité pour Dieu, mais il faut faire pour cela [u]un aveu au Seigneur[/u]. Celui qui veut demeurer dans la parole du Seigneur, doit avouer et se confesser à lui. Nul ne peut admirer et vénérer la parole de Dieu et demeurer parallèlement fermé en son coeur. Il doit se soumettre au commandement de l'aveu de ses fautes, au ministère qui lie et délie.
Ainsi le veut la parole qui a conféré aux disciples l'Esprit Saint. Seul celui qui avoue son péché dans le cadre ecclésial a accès à la compréhension de toute la Parole. Sinon, il la comprendrait de manière seulement philologique et seulement ecléctique. La parole de Dieu doit être saisie là où elle purifie et illumine en même temps, opère comme prédication et comme sacrement en même temps.
Tant que le Seigneur demeurait au milieu des disciples , il n'y avait pas lieu de confesser son péché à quelqu'un d'autre qu'à lui. A présent, il commence sa vie dans l'Église mystique et hiérarchique [après la Pentecôte].
[...]
L'Esprit et l'Église vont de pair. Quand le Fils se révélait lui-même sur la terre, c'était dans la double intention de renvoyer [i]en amont au Père et à l'Esprit[/i], et [i]en aval à la future communion des saints[/i]. Il est essentiellement médiateur, il renvoie toujours au-delà de lui-même. Et nulle part il ne noue les deux extrémités, l'Esprit et l'Église, plus indissolublement que dans la confession, où l'homme rencontre l'homme dans le pécheur qui se repent et le ministre chargé par l'Esprit de remettre les péchés. En empruntant ce chemin que le Seigneur a tracé et lui-même parcouru, l'homme parvient jusqu'au Père. Et l'Esprit [u]du chemin qu'est le Christ[/u], et l'Esprit [u]du but qu'est le Père[/u] sont un seul et même Esprit.
Source : A. Von Speyr, [u]La confession[/u], pp. 98-108 [/color]