par p.cristian » sam. 15 avr. 2017, 12:11
Bonjour,
Je continuerai tout ce propos avec quelques remarques.
Je salue au passage le respect envers notre jeune sœur musulmane en recherche. C'est un devoir pour nous d'être accueillant, d'aller à la rencontre de nos frères pour leur partager la bonne nouvelle. Vous serez toujours la bienvenue dans toutes les Églises, le message du Christ est là pour l'humanité entière, et rejoint les hommes où qu'ils soient.
Il y a dans la Trinité quelque chose de l'ordre de l'incompréhensible.
Dans toute messe catholique, il y a un passage qu'on nomme du mot d'anamnèse, littéralement "souvenir" mais qui contient cette parole répétée depuis des siècles (les plus érudits me corrigeront), dont l'introduction est :
Il est grand le mystère de la foi.
Elle poursuit avec la foi en la résurrection, totalement d'actualité aujourd'hui puisque nous sommes aujourd'hui le Samedi Saint, le jour de la veillée pascale, qui commémore la résurrection du Christ. C'est le jour où les nouveaux baptisés passeront de la mort à la Résurrection dans le Christ... mais je m'éloigne de mon propos.
Au niveau théologique on peut y voir une nécessité, le christianisme est une religion monothéiste.. la nature du Christ a alimenté de nombreux débats au sein de l'Église naissante. Ces questions, il ne me semble pas possible de ne pas se les poser dans son propre cheminement.
Mais toute la raison du monde ne suffit peut-être pas, il y a un moment où l'on doit faire le "saut de la foi".
Pour arriver à une pleine compréhension, il faut peut-être un peu lâcher prise, certains diraient se laisser guider comme par le Père,
être comme un enfant «
Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. ».
https://www.aelf.org/bible/Mt/18
Si on veut une définition précise de ce qu'est la trinité, il suffit de se référer au "Credo", (en latin "je crois") qui résume l'essentiel de la foi Catholique.
Il existe sous deux formes.
Une forme courte dite symbole des Apôtres. C'est l'une des prières les plus anciennes de la chrétienté.
http://www.eglise.catholique.fr/approfo ... s-apotres/
et une plus complète mais plus précise qui est le résultat des différents conciles qui ont définit plus précisément la foi et la nature de la trinité.
http://www.eglise.catholique.fr/approfo ... -de-nicee/
(En toute honnêteté, je dois avouer que je préfère le symbole des Apôtres
je ne pense pas être le seul).
On demandera aujourd'hui à chaque baptisé s'il croit chacune des phrases du Credo.. auxquels ils répondront chacun "Oui Je crois", le prêtre demandera à l'assemblée si elle croit également, et il conclura en disant que c'est la foi de l'Eglise.. aujourd'hui est un jour du renouvellement, de la résurrection dans le Christ. Je me réjouis d'avance et il me tarde d'être à ce soir. Mais je m'éloigne encore.
Pour revenir à la trinité, il y a un point important, c'est la nature humaine finie du Christ. C'est quelque chose d'assez inédit et incompréhensible, une inversion où ce qui est infini se fait petit par Amour pour nous.
On peut le retrouver par exemple en lisant Matthieu 25
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?”
Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”
Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?” Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »
Toutes ces réflexions me font venir à l'Eucharistie, la communion, qui nous fait devenir corps de Christ, membre de son Église vivante, en charge de propager la bonne parole, comme quoi tout est lié.
Une dernière piste pour approcher sans texte biblique, je vous invite à écouter un chant
https://www.youtube.com/watch?v=e28kvROMKQY
Pour l'appel à rejoindre ton peuple,
Pour le peuple où Jésus nous accueille,
Béni sois-tu, Seigneur !
Pour la voix qui transmet ton message,
La présence où rayonne ta grâce,
Béni sois-tu, Seigneur !
L'Évangile prend corps dans les tiens.
Béni sois-tu, Seigneur !
L'Évangile prend corps dans les tiens.
Pour la joie de passer par l'épreuve,
La patience où ta force est à l'œuvre,
Béni sois-tu, Seigneur !
Pour la peur qui se change en confiance,
Le désert et le temps du silence,
Béni sois-tu, Seigneur !
Les eaux-vives murmurent ton nom.
Béni sois-tu, Seigneur !
Les eaux-vives murmurent ton nom.
Pour tous ceux que l'amour illumine,
Le regard qui discerne tes signes,
Béni sois-tu, Seigneur !
Pour le Christ honoré dans le pauvre,
Le partage annonçant le Royaume,
Béni sois-tu, Seigneur !
Notre cœur est en fête pour toi.
Béni sois-tu, Seigneur !
Notre cœur est en fête pour toi.
Pour la Pâque et le pain de l'Église,
Pour les eaux et le feu qui baptisent,
Béni sois-tu, Seigneur !
Pour le Corps où l'Esprit nous rassemble,
Pour l'appel à chanter ta louange,
Béni sois-tu, Seigneur !
Sois loué d'habiter notre chant.
Béni sois-tu, Seigneur !
Sois loué d'habiter notre chant.
Pour conclure cette longue réponse, troublé par mon enthousiasme pour Pâques , je vous adresse toutes mes prières.
Il n'est pas évident de s'approcher d'une foi qui n'est pas celle de votre famille.
Bonjour,
Je continuerai tout ce propos avec quelques remarques.
Je salue au passage le respect envers notre jeune sœur musulmane en recherche. C'est un devoir pour nous d'être accueillant, d'aller à la rencontre de nos frères pour leur partager la bonne nouvelle. Vous serez toujours la bienvenue dans toutes les Églises, le message du Christ est là pour l'humanité entière, et rejoint les hommes où qu'ils soient.
Il y a dans la Trinité quelque chose de l'ordre de l'incompréhensible.
Dans toute messe catholique, il y a un passage qu'on nomme du mot d'anamnèse, littéralement "souvenir" mais qui contient cette parole répétée depuis des siècles (les plus érudits me corrigeront), dont l'introduction est : [i]Il est grand le mystère de la foi[/i].
Elle poursuit avec la foi en la résurrection, totalement d'actualité aujourd'hui puisque nous sommes aujourd'hui le Samedi Saint, le jour de la veillée pascale, qui commémore la résurrection du Christ. C'est le jour où les nouveaux baptisés passeront de la mort à la Résurrection dans le Christ... mais je m'éloigne de mon propos.
Au niveau théologique on peut y voir une nécessité, le christianisme est une religion monothéiste.. la nature du Christ a alimenté de nombreux débats au sein de l'Église naissante. Ces questions, il ne me semble pas possible de ne pas se les poser dans son propre cheminement.
Mais toute la raison du monde ne suffit peut-être pas, il y a un moment où l'on doit faire le "saut de la foi".
Pour arriver à une pleine compréhension, il faut peut-être un peu lâcher prise, certains diraient se laisser guider comme par le Père,
être comme un enfant «[i] Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.[/i] ».
https://www.aelf.org/bible/Mt/18
Si on veut une définition précise de ce qu'est la trinité, il suffit de se référer au "Credo", (en latin "je crois") qui résume l'essentiel de la foi Catholique.
Il existe sous deux formes.
Une forme courte dite symbole des Apôtres. C'est l'une des prières les plus anciennes de la chrétienté.
http://www.eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/prier/prieres/372210-credo-symbole-des-apotres/
et une plus complète mais plus précise qui est le résultat des différents conciles qui ont définit plus précisément la foi et la nature de la trinité.
http://www.eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/prier/prieres/369508-credo-symbole-de-nicee/
(En toute honnêteté, je dois avouer que je préfère le symbole des Apôtres :oops: je ne pense pas être le seul).
On demandera aujourd'hui à chaque baptisé s'il croit chacune des phrases du Credo.. auxquels ils répondront chacun "Oui Je crois", le prêtre demandera à l'assemblée si elle croit également, et il conclura en disant que c'est la foi de l'Eglise.. aujourd'hui est un jour du renouvellement, de la résurrection dans le Christ. Je me réjouis d'avance et il me tarde d'être à ce soir. Mais je m'éloigne encore.
Pour revenir à la trinité, il y a un point important, c'est la nature humaine finie du Christ. C'est quelque chose d'assez inédit et incompréhensible, une inversion où ce qui est infini se fait petit par Amour pour nous.
On peut le retrouver par exemple en lisant Matthieu 25
[i]Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?”
Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”
Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?” Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »[/i]
Toutes ces réflexions me font venir à l'Eucharistie, la communion, qui nous fait devenir corps de Christ, membre de son Église vivante, en charge de propager la bonne parole, comme quoi tout est lié.
Une dernière piste pour approcher sans texte biblique, je vous invite à écouter un chant
https://www.youtube.com/watch?v=e28kvROMKQY
Pour l'appel à rejoindre ton peuple,
Pour le peuple où Jésus nous accueille,
Béni sois-tu, Seigneur !
Pour la voix qui transmet ton message,
La présence où rayonne ta grâce,
Béni sois-tu, Seigneur !
L'Évangile prend corps dans les tiens.
Béni sois-tu, Seigneur !
L'Évangile prend corps dans les tiens.
Pour la joie de passer par l'épreuve,
La patience où ta force est à l'œuvre,
Béni sois-tu, Seigneur !
Pour la peur qui se change en confiance,
Le désert et le temps du silence,
Béni sois-tu, Seigneur !
Les eaux-vives murmurent ton nom.
Béni sois-tu, Seigneur !
Les eaux-vives murmurent ton nom.
Pour tous ceux que l'amour illumine,
Le regard qui discerne tes signes,
Béni sois-tu, Seigneur !
Pour le Christ honoré dans le pauvre,
Le partage annonçant le Royaume,
Béni sois-tu, Seigneur !
Notre cœur est en fête pour toi.
Béni sois-tu, Seigneur !
Notre cœur est en fête pour toi.
Pour la Pâque et le pain de l'Église,
Pour les eaux et le feu qui baptisent,
Béni sois-tu, Seigneur !
Pour le Corps où l'Esprit nous rassemble,
Pour l'appel à chanter ta louange,
Béni sois-tu, Seigneur !
Sois loué d'habiter notre chant.
Béni sois-tu, Seigneur !
Sois loué d'habiter notre chant.
Pour conclure cette longue réponse, troublé par mon enthousiasme pour Pâques , je vous adresse toutes mes prières.
Il n'est pas évident de s'approcher d'une foi qui n'est pas celle de votre famille.