Suliko a écrit :
Vous confondez tout et me prêtez des paroles que je n'ai pas tenues, ce qui est m'est passablement pénible. Où ai-je écrit que les pécheurs publics - que ce soit en 2018 ou en 1883 - n'avaient pas le droit d'entrer dans une église, d'adorer le Saint Sacrement, d'assister à la messe ?! Ils en ont évidemment le droit et c'est même chose encouragée.
Ah ! mais alors désolé d'avoir pu vous faire vivre un quart d'heure pénible. Ce n'était pas mon intention au départ. Je vous présente mes excuses.
Donc ...
Vous n'avez pas écrit "
que les pécheurs publics n'avaient pas le droit de paraître en présence du Corps du Christ dans l'Église"; là-dessus, vous avez raison.
Donc, donc ...
C'est juste une analogie que je faisais avec le Christ à l'église
versus vous-même à votre domicile. Je voulais faire ressortir la bizarrerie qu'il y aurait à vouloir interdire d'accès le lieu profane (votre domicile) à un fautif reconnu (d'après les lois de l'Église), tandis qu'il pourrait s'installer confortablement dans un espace sacré tel celui d'une cathédrale (!)
En tout bonne logique, s'Il nous fallait tous pousser dans cette veine "excommunicatrice" : il faudrait bien interdire d'accès à l'église à toutes ces personnes impénitentes.
Nous parlons d'intolérance.
Il s'agissait du cas d'un père de famille dont un des enfants aurait malheureusement cessé toute pratique pour vivre dans un état de péché permanent (avec un divorcé ou en concubinage, peu importe). Ce père de famille ne peut pas accueillir sous son toit cet enfant avec son ou sa conjointe, car ce serait d'une part faire penser à ces derniers que leur situation n'est pas si grave, ce qui est faux, et d'autre part inciter ses autres enfants à relativiser le péché. Comment un catholique pourrait-il mettre un mariage légitime et une situation de péché permanent sur un même plan ? Ce n'est pas possible et cela a de lourdes conséquences sur la moralité de la société.
Vous me feriez part de ce que serait votre idéal. J'entends ce que vous dites.
Parce que les pécheurs devraient pouvoir réaliser (à défaut d'y arriver seul, par un châtiment corporel à à limite)
le sérieux de leur faute, la gravité de ce qu'ils font.
Sauf que votre geste à vocation "médicinale" ne sera jamais perçu comme tel dans le contexte d'aujourd'hui. Votre geste sera juste compris comme de l'intolérance. On pensera à une rigidité excessive, une limitation personnelle un peu malsaine, comme une adoration idolâtrique pour un principe. Une préférence pour la loi. Le désir d'y faire passer la loi avant les personnes, tiens !
Le bémol :
Alors certes, nous vivons dans une société qui n'est plus guère catholique et il n'est pas possible et pas forcément envisageable d'être aussi strict sur ce point qu'en 1883, mais de là à agir comme nombre de paroisses ordinaires, qui proposent par exemple des sessions pour fiancés sans se soucier vraiment du respect de la chasteté, il y a une marge que je ne saurais franchir, et je ne suis pas la seule à penser ainsi.
Ah ! il n'est pas possible d'être aussi strict que jadis ! Vous le reconnaissez quand même.
Mais vous aimeriez "agir" pour contrer le désordre. Vous trouvez incorrect d'afficher la plus grande indifférence envers le mal. Un mal quelconque, n'Importe ! Le dissipation de l'un, l'incroyance de l'autre.
Vous avez sans doute raison, Suliko, quant au fait que nous pourrions tous prendre trop souvent notre parti (moi le premier) d'un choix de malheur (ou moins bon) que d'autres auraient pu faire.
En fait d'agir, il y a toujours la prière personnelle, le jeûne. Le meilleur moyen ne serait-il pas de devenir soi-même un meilleur chrétien pour commencer ? Ne consiste-t-il pas, à la fois dans le fait de "prier pour" et, tout en témoignant directement à l'intéressé de votre désir "qui serait que". dans le fait que vous pourriez quand même recevoir le fautif à votre table en attendant ?