par Le Fils Prodigue » ven. 19 août 2016, 11:06
Trinité a écrit :Bonsoir Le Fils prodigue!
Que pensez vous de ses rapports avec Marie Madeleine?
Bonjour,
Effectivement, Jésus a eu également une grande amitié avec certaines de ses disciples femmes, comme Marie de Magdala, ou Marie de Béthanie, qui étaient auparavant au ban de la société. Jésus a su se faire ainsi l'ami des plus méprisés de son temps, dont faisait partie les femmes, déjà par nature mises fortement en retrait dans la société juive. Marie de Béthanie a oint Jésus de tout son flacon de parfum, ce qui est le sommet de la consécration, et Marie de Magdala a été l'apôtre des apôtres en annonçant la Résurrection.
Cela indique bien d'ailleurs la portée de l'amitié selon le Christ, qui savait être à la fois ami des hommes mais aussi des femmes, qui pouvaient se joindre au groupe des disciples et être considérées au même titre qu'eux. J'ai toujours été convaincu que l'Evangile, en particulier à cette époque-là, avait dû être une vraie révolution dans les rapports entre les hommes et les femmes, dans la société juive comme dans chez les Gentils. Les hommes et les femmes ont pu devenir amis, ce qui était bien trop difficile auparavant.
Kerniou a écrit :Jésus et Marie de Magdala ... Bonne question, Trinité ... Merci de nous l'avoir posée ...
Les apôtres appelaient Jésus : "Rabbi", ce qui signifierait qu'Il aurait été rabbin. Depuis la nuit des temps, la règle n'est-elle pas d'être marié pour être rabbin ?
A cette époque, le mariage était inexorable pour tout jeune adulte.
En effet, direz-vous, les textes ne disent à aucun moment que Jésus était marié. Mais ils ne disent surtout pas qu'il ne l'était pas !
Ce qui, pour l'époque, représentait une situation tout à fait inhabituelle. Situation à ce point exceptionnelle qu'elle aurait pu être signifiée par les évangélistes. Dans la bible, quand on parle de la descendance de David, on ne parle que des hommes, jamais de leur épouse ... Dans les textes, la notion de descendance n'est assurée, il est vrai, que par les hommes.
A moins qu'en ces ères lointaines et reculées, les hommes aient pu avoir des enfants sans que les femmes dussent les porter ... !!! ...
Je ne trouverais rien de déshonorant ni de scandaleux dans le fait que Jésus ait pu être marié ! Au contraire, le mariage et l'amour conjugal n'en seraient que plus sanctifiés.
Jésus était appelé Rabbi non pas je crois, parce qu'il était effectivement rabbin, mais parce qu'il enseignait comme un rabbin. Il y avait suffisamment de femmes dans l'entourage de Jésus pour que l'existence de sa femme ait été mentionnée s'il en avait une. Je suis d'accord avec vous quand vous dites qu'il n'y aurait rien de déshonorant à ce que Jésus ait été marié, mais sa mission n'a pas été celle-ci. En tant que Fils de Dieu rédempteur des hommes, il s'est consacré tout entier à son Père et aux autres hommes. Et je pense justement que le mode relationnel inconnu qu'il est venu inaugurer avec ses disciples hommes et femmes montre qu'il a voulu apporter avec ce salut une nouvelle économie relationnelle. Une économie dans laquelle le mariage ne serait plus une convention sociale obligée mais un instrument de consécration à Dieu entre époux : "Mais au commencement de la création, Dieu fit l'homme et la femme, c'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint." Tout autant que le célibat vécu entre frères et sœurs en Christ, également instrument de consécration : "...et il y en a qui se sont rendus eux-mêmes eunuques, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne."
En fait, pour en revenir à ce que disait Jérémy43, Jésus semble avoir pulvérisé la vieille distinction juive entre la bénédiction du mariage et la malédiction du célibat, pour annoncer que la communion doit être totale entre les personnes qui se soumettent à Dieu, que ce soit dans le cadre du célibat ou du mariage, et que le principe de cette communion est de sans cesse désirer le bien de l'autre. En fin de compte, pour Jésus, l'amour conjugal et l'amitié produisent les mêmes fruits bénis, quand ils sont vécus en Dieu.
[quote="Trinité"]Bonsoir Le Fils prodigue!
Que pensez vous de ses rapports avec Marie Madeleine?[/quote]
Bonjour,
Effectivement, Jésus a eu également une grande amitié avec certaines de ses disciples femmes, comme Marie de Magdala, ou Marie de Béthanie, qui étaient auparavant au ban de la société. Jésus a su se faire ainsi l'ami des plus méprisés de son temps, dont faisait partie les femmes, déjà par nature mises fortement en retrait dans la société juive. Marie de Béthanie a oint Jésus de tout son flacon de parfum, ce qui est le sommet de la consécration, et Marie de Magdala a été l'apôtre des apôtres en annonçant la Résurrection.
Cela indique bien d'ailleurs la portée de l'amitié selon le Christ, qui savait être à la fois ami des hommes mais aussi des femmes, qui pouvaient se joindre au groupe des disciples et être considérées au même titre qu'eux. J'ai toujours été convaincu que l'Evangile, en particulier à cette époque-là, avait dû être une vraie révolution dans les rapports entre les hommes et les femmes, dans la société juive comme dans chez les Gentils. Les hommes et les femmes ont pu devenir amis, ce qui était bien trop difficile auparavant.
[quote="Kerniou"]Jésus et Marie de Magdala ... Bonne question, Trinité ... Merci de nous l'avoir posée ...
Les apôtres appelaient Jésus : "Rabbi", ce qui signifierait qu'Il aurait été rabbin. Depuis la nuit des temps, la règle n'est-elle pas d'être marié pour être rabbin ?
A cette époque, le mariage était inexorable pour tout jeune adulte.
En effet, direz-vous, les textes ne disent à aucun moment que Jésus était marié. Mais ils ne disent surtout pas qu'il ne l'était pas !
Ce qui, pour l'époque, représentait une situation tout à fait inhabituelle. Situation à ce point exceptionnelle qu'elle aurait pu être signifiée par les évangélistes. Dans la bible, quand on parle de la descendance de David, on ne parle que des hommes, jamais de leur épouse ... Dans les textes, la notion de descendance n'est assurée, il est vrai, que par les hommes.
A moins qu'en ces ères lointaines et reculées, les hommes aient pu avoir des enfants sans que les femmes dussent les porter ... !!! ...
Je ne trouverais rien de déshonorant ni de scandaleux dans le fait que Jésus ait pu être marié ! Au contraire, le mariage et l'amour conjugal n'en seraient que plus sanctifiés.[/quote]
Jésus était appelé Rabbi non pas je crois, parce qu'il était effectivement rabbin, mais parce qu'il enseignait comme un rabbin. Il y avait suffisamment de femmes dans l'entourage de Jésus pour que l'existence de sa femme ait été mentionnée s'il en avait une. Je suis d'accord avec vous quand vous dites qu'il n'y aurait rien de déshonorant à ce que Jésus ait été marié, mais sa mission n'a pas été celle-ci. En tant que Fils de Dieu rédempteur des hommes, il s'est consacré tout entier à son Père et aux autres hommes. Et je pense justement que le mode relationnel inconnu qu'il est venu inaugurer avec ses disciples hommes et femmes montre qu'il a voulu apporter avec ce salut une nouvelle économie relationnelle. Une économie dans laquelle le mariage ne serait plus une convention sociale obligée mais un instrument de consécration à Dieu entre époux : "Mais au commencement de la création, Dieu fit l'homme et la femme, c'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint." Tout autant que le célibat vécu entre frères et sœurs en Christ, également instrument de consécration : "...et il y en a qui se sont rendus eux-mêmes eunuques, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne."
En fait, pour en revenir à ce que disait Jérémy43, Jésus semble avoir pulvérisé la vieille distinction juive entre la bénédiction du mariage et la malédiction du célibat, pour annoncer que la communion doit être totale entre les personnes qui se soumettent à Dieu, que ce soit dans le cadre du célibat ou du mariage, et que le principe de cette communion est de sans cesse désirer le bien de l'autre. En fin de compte, pour Jésus, l'amour conjugal et l'amitié produisent les mêmes fruits bénis, quand ils sont vécus en Dieu. :)