par Altior » sam. 02 sept. 2017, 12:49
Vianney 61 a écrit : ↑sam. 02 sept. 2017, 4:37
Est-il vraiment nécessaire d'entrer dans tous les détails de nos péchés lorsqu'on se confesse ?
La réponse est de type médiane. Naviguer entre Scylla et Charybde. D'un côte, la confession est complète si on avoue les péchés mortels dont on garde le souvenir depuis la dernière confession
en leur espèce et en leurs nombres. Point barré. Par exemple: «j'ai fais trois fois le péché de vanité».
D'un autre côté, la but de la confession n'est pas seulement l'absolution et la restauration de l'état de Grâce sanctifiante qui vient avec, car s'il s'était seulement ça, pas besoin de se confesser du tout, il serait suffisant de profiter des absolutions collectives. Il faut distinguer entre «confession» et «sacrement pénitentiel». Le but de la confession est aussi notre progrès spirituel. Pour cela, il faut fournir au confesseurs les détails-clés dont il a besoin pour se rendre compte de notre maladie. En tant que médecin j'ai besoin pas seulement que mes patient me disent «j'ai eu mal au ventre trois fois depuis la dernière consultation». Je ne saurais pas très précisément quel avis leur donner et je me limiterais aux conseils diététiques d'ordre très général que, d'ailleurs, chacun peut trouver sur la toile sans le besoin de consulter le docteur pour cela. Par contre, si quelqu'un me dit «j'ai eu mal au ventre trois fois, toujours une heure après avoir mangé de la mayonnaise», alors, là c'est un détail-clé qui me permet de me rendre mieux compte de quelle maladie pourrait-il s'agir et j'ai les éléments soit déjà de donner un conseil personnalisé, soit de poser des questions ciblés.
Il est de même pour le docteur des âmes qui est le confesseur. Reprenons l'exemple. «J'ai commis trois fois le péché de vanité, chaque fois perdant une demi-heure dans la salle de bain pour faire ma frisure» c'est une chose, tendis que «J'ai commis trois fois le péché de vanité, chaque fois achetant des tee-shirts que je n'ai jamais portés et dont je n'ai pas besoin» c'est une autre chose. Dans le premier cas nous avons une souffrance spirituelle d'une nature, dans le deuxième une autre, d'autre nature. En présentant des détails il faut éviter l'autre extrême: de donner des détails sans aucune relevance. Il ne s'agit pas, dans une confession, de «raconter des histoires», mais de fournir au confesseur les circonstances qui pourraient être révélatrices: ces circonstances
particulières. Autrement, son exhortation sera d'ordre trop général, de peu d'utilité et finalement ennuyeuse et nous seront tenté de penser: «alors, ce gars-là ne pourrait-il pas nous donner l'absolution plus vite ?».
D'ordinaire je me confesse ainsi devant le prêtre: "Je demande pardon au seigneur Jésus Christ pour mes égoïsmes, mes rancunes, mes faiblesses, mon impatience, ma gourmandise, mes jugements, ma paresse", sans entrer dans les détails sauf si le prêtre en fait la demande.
C'est un peu vague, à mon avis. Il ne faut pas oublier que le péché est un acte et non un état d'esprit, ni une tendance. On ne dit pas «je suis menteur», car nous sommes tous. En disant «j'ai menti» c'est déjà beaucoup mieux, car alors la contrition commence à être plus évidente. L'âme donne signe de vie lorsqu'elle devient consciente du péché. Mais encore mieux c'est de dire: «j'ai menti de nouveau mes supérieurs, en rapportant comme accomplies des charges de travail que je n'avais pas accompli». Cela est un élément-clé.
Je me dis que Dieu est témoin des détails.
D'accord. Mais il veut être pas seulement témoin. Il veut vous voir guéri. Il fait cela par le biais de son ministre, le confesseur, qui doit avoir les éléments pour une exhortation ciblé et un canon de pénitence adapté. Alors, donnez à Dieu les moyens de vous guérir. Ne lui dites pas seulement «vous savez, Seigneur Jésus, je suis un peu malade de lèpre», mais montrez-lui les plaques de votre éruption qui fait que votre maladie soit
la vôtre.
[quote="Vianney 61" post_id=369451 time=1504319870 user_id=16313]
Est-il vraiment nécessaire d'entrer dans tous les détails de nos péchés lorsqu'on se confesse ? [/quote]
La réponse est de type médiane. Naviguer entre Scylla et Charybde. D'un côte, la confession est complète si on avoue les péchés mortels dont on garde le souvenir depuis la dernière confession [i]en leur espèce et en leurs nombres[/i]. Point barré. Par exemple: «j'ai fais trois fois le péché de vanité».
D'un autre côté, la but de la confession n'est pas seulement l'absolution et la restauration de l'état de Grâce sanctifiante qui vient avec, car s'il s'était seulement ça, pas besoin de se confesser du tout, il serait suffisant de profiter des absolutions collectives. Il faut distinguer entre «confession» et «sacrement pénitentiel». Le but de la confession est aussi notre progrès spirituel. Pour cela, il faut fournir au confesseurs les détails-clés dont il a besoin pour se rendre compte de notre maladie. En tant que médecin j'ai besoin pas seulement que mes patient me disent «j'ai eu mal au ventre trois fois depuis la dernière consultation». Je ne saurais pas très précisément quel avis leur donner et je me limiterais aux conseils diététiques d'ordre très général que, d'ailleurs, chacun peut trouver sur la toile sans le besoin de consulter le docteur pour cela. Par contre, si quelqu'un me dit «j'ai eu mal au ventre trois fois, toujours une heure après avoir mangé de la mayonnaise», alors, là c'est un détail-clé qui me permet de me rendre mieux compte de quelle maladie pourrait-il s'agir et j'ai les éléments soit déjà de donner un conseil personnalisé, soit de poser des questions ciblés.
Il est de même pour le docteur des âmes qui est le confesseur. Reprenons l'exemple. «J'ai commis trois fois le péché de vanité, chaque fois perdant une demi-heure dans la salle de bain pour faire ma frisure» c'est une chose, tendis que «J'ai commis trois fois le péché de vanité, chaque fois achetant des tee-shirts que je n'ai jamais portés et dont je n'ai pas besoin» c'est une autre chose. Dans le premier cas nous avons une souffrance spirituelle d'une nature, dans le deuxième une autre, d'autre nature. En présentant des détails il faut éviter l'autre extrême: de donner des détails sans aucune relevance. Il ne s'agit pas, dans une confession, de «raconter des histoires», mais de fournir au confesseur les circonstances qui pourraient être révélatrices: ces circonstances [i]particulières[/i]. Autrement, son exhortation sera d'ordre trop général, de peu d'utilité et finalement ennuyeuse et nous seront tenté de penser: «alors, ce gars-là ne pourrait-il pas nous donner l'absolution plus vite ?».
[quote] D'ordinaire je me confesse ainsi devant le prêtre: [i]"Je demande pardon au seigneur Jésus Christ pour mes égoïsmes, mes rancunes, mes faiblesses, mon impatience, ma gourmandise, mes jugements, ma paresse",[/i] sans entrer dans les détails sauf si le prêtre en fait la demande. [/quote]
C'est un peu vague, à mon avis. Il ne faut pas oublier que le péché est un acte et non un état d'esprit, ni une tendance. On ne dit pas «je suis menteur», car nous sommes tous. En disant «j'ai menti» c'est déjà beaucoup mieux, car alors la contrition commence à être plus évidente. L'âme donne signe de vie lorsqu'elle devient consciente du péché. Mais encore mieux c'est de dire: «j'ai menti de nouveau mes supérieurs, en rapportant comme accomplies des charges de travail que je n'avais pas accompli». Cela est un élément-clé.
[quote]Je me dis que Dieu est témoin des détails. [/quote]
D'accord. Mais il veut être pas seulement témoin. Il veut vous voir guéri. Il fait cela par le biais de son ministre, le confesseur, qui doit avoir les éléments pour une exhortation ciblé et un canon de pénitence adapté. Alors, donnez à Dieu les moyens de vous guérir. Ne lui dites pas seulement «vous savez, Seigneur Jésus, je suis un peu malade de lèpre», mais montrez-lui les plaques de votre éruption qui fait que votre maladie soit [i]la vôtre[/i].