Asexualité et Vie Chrétienne ?

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Re: Asexualité et Vie Chrétienne ?

par Belin » mar. 18 mars 2014, 9:20

Jeremy43 a écrit :Bonsoir,

Pourquoi détruire l’orgueil serait un abaissement ? au contraire, c'est une élévation de l'homme par Dieu à sa juste place, qui est celle déterminée par Dieu car Dieu ordonne toute la Création.
La juste place de l'homme c'est le néant, c'est l'enfer. C'est la miséricorde de Dieu qui nous met à une place que selon la justice on ne devait pas mériter, et il a fallu toute la sagesse du Christ pour permettre en même temps de satisfaire la justice et la miséricorde de Dieu.
En effet, l'homme par lui même mérite l'enfer, le néant. Jésus en s'incarnant permet à tout homme de s'unir à Lui de façon qu'on ne forme qu'un seul corps ( c'est un mariage, c'est le mariage véritable que tout homme doit rechercher!), ainsi toutes les actions et les œuvres du Christ deviennent les notre, et comme Jésus mérite le Ciel, c'est notre union au Christ qui nous fait à notre tour mériter les grâces en ce monde, et la gloire dans l'éternité.

Lorsqu'on s'abaisse, on cherche tout simplement à nous remettre dans notre juste place pour susciter la miséricorde de Jésus, pour-qu'Il vienne s'unir à nous.

Re: Asexualité et Vie Chrétienne ?

par Belin » mar. 18 mars 2014, 9:01

Zarus a écrit :Hrumm...je me demande quand même ce que quelqu'un qui n'est pas attaché à la mondanité, au matériel (richesses, plaisir des sens), peut sacrifier ?
Il doit sacrifier sa volonté, son amour propre, au profit de la volonté de Dieu, et de la gloire de Dieu. A mon avis tous les autres sacrifices doivent concourir à ces deux sacrifices, sinon, on a tout faux.

Personnellement le sacrifice de l'amour propre est ce qu'il y a de plus difficile, et le sacrifice de sa volonté et de son amour propre impliquera nécessairement le détachement par rapport à tous les autres biens.

Re: Asexualité et Vie Chrétienne ?

par jeanbaptiste » lun. 17 mars 2014, 23:03

Hrumm...je me demande quand même ce que quelqu'un qui n'est pas attaché à la mondanité, au matériel (richesses, plaisir des sens), peut sacrifier ?

Sa satisfaction à se sentir parfait ?

Auquel cas, si un "pur" se sent dans une telle situation, s'il sent qu'il n'a plus rien à sacrifier, il est peut-être temps pour lui d'aller dans l'arène et d'apporter l'Évangile au milieu des loups.
Que nul donc ne se leurre, bien-aimés, que nul ne s'abuse ; que personne ne se fie tellement à la pureté de son coeur qu'il pense n'être nullement exposé au péril des tentations, alors qu'en réalité le tentateur, toujours en éveil, tourmente plus âprement de ses ruses ceux-là surtout qu'il voit s'abstenir du péché. St Léon , Sermon sur le jeûne du Carême

Re: Asexualité et Vie Chrétienne ?

par Jeremy43 » lun. 17 mars 2014, 21:29

Bonsoir,

Pourquoi détruire l’orgueil serait un abaissement ? au contraire, c'est une élévation de l'homme par Dieu à sa juste place, qui est celle déterminée par Dieu car Dieu ordonne toute la Création. Ça ne peut qu'être un abaissement si on considère la chose par l’orgueil, à moins que je ne comprenne rien, ce qui est fort possible.

Quand on se consacre à Dieu, on ne se prive pas, on devient ce pour quoi on est fait (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de souffrances ni d'épreuves comme tout un chacun bien sûr). Je suis sûr qu'une personne appelée à la vie religieuse et vivant dans le monde (pour X raisons) est bien plus malheureuse qu'une personne qui est là où elle doit être et n'a plus rien à décider.

Re: Asexualité et Vie Chrétienne ?

par Zarus » lun. 17 mars 2014, 21:16

Hrumm...je me demande quand même ce que quelqu'un qui n'est pas attaché à la mondanité, au matériel (richesses, plaisir des sens), peut sacrifier ?

Re: Asexualité et Vie Chrétienne ?

par Belin » lun. 17 mars 2014, 17:45

Peccator a écrit :
Mais je suis d'accord avec vous sur ce point !

Tout ce que je dis, c'est que quand on se rabaisse, il n'y a pas de raison que tout fasse mal.

Si on considère que pour consacrer sa vie à Dieu, il faut que renoncer à sa sexualité fasse mal et que sinon, ce n'est pas une vraie consécration, c'est qu'on oublie tout le reste ! La vie consacrée, ce n'est pas juste le renoncement à la sexualité.
je n'ai jamais eut l'intention de dire quelque chose comme ça, si c'est ce que vous avez perçu de mes interventions c'est que je me suis probablement mal exprimé quelque part.
J'ai explicitement dit après la réaction de Jean Baptiste, que si un religieux n'a pas eut à sacrifier sa sexualité, il faudrait qu'il est sacrifié autre chose qui soit un bien pour Lui, pour que sa consécration soit un véritable acte d'amour pour Dieu.

Re: Asexualité et Vie Chrétienne ?

par Peccator » lun. 17 mars 2014, 17:13

kisito a écrit :Même si on considère que l'esprit brisé est un esprit qui a brisé en lui l'orgueil, je suis personnellement convaincu que pour briser l'orgueil réellement , il faut se rabaisser. Mais comme a dit le pape François moi même personnellement je me méfie des rabaissement qui ne font pas mal, je suis convaincu que l'être humain est naturellement fait de tel sorte, que toute forme de rabaissement véritable est douloureux soit de corps, soit d'esprit, et s'il n' y a aucune douleur il y a de très forte chance qu'on soit dans l'illusion. C'est mon intime conviction.

Mais je suis d'accord avec vous sur ce point !

Tout ce que je dis, c'est que quand on se rabaisse, il n'y a pas de raison que tout fasse mal.

Si on considère que pour consacrer sa vie à Dieu, il faut que renoncer à sa sexualité fasse mal et que sinon, ce n'est pas une vraie consécration, c'est qu'on oublie tout le reste ! La vie consacrée, ce n'est pas juste le renoncement à la sexualité. Il y a beaucoup d'autres choses auxquelles on renonce, par exemple sa volonté propre. Et je suis tranquille que dans tout ce à quoi on renonce, il y aura des choses qui feront mal.


Dans l'Introduction à la vie dévote, St François de Sale explique qu'il a longtemps accompagné quelqu'un qui petit à petit arrivait plus ou moins facilement à renoncer à tout. Ce qui lui a été difficile, cela a été de renoncer au crucifix qu'il tenait en permanence sur lui (et qu'il devait tenir d'un être cher, ou quelque chose du genre, je ne me souviens plus). Cet attachement là a été très douloureux à briser.
Chacun de nous a ses attachements propres, et ses douleurs propres. N'allons donc pas nous faire juge de ce qui devrait forcément être douloureux chez les autres.

Re: Asexualité et Vie Chrétienne ?

par Belin » lun. 17 mars 2014, 16:40

Même si on considère que l'esprit brisé est un esprit qui a brisé en lui l'orgueil, je suis personnellement convaincu que pour briser l'orgueil réellement , il faut se rabaisser. Mais comme a dit le pape François moi même personnellement je me méfie des rabaissement qui ne font pas mal, je suis convaincu que l'être humain est naturellement fait de tel sorte, que toute forme de rabaissement véritable est douloureux soit de corps, soit d'esprit, et s'il n' y a aucune douleur il y a de très forte chance qu'on soit dans l'illusion. C'est mon intime conviction.

Re: Asexualité et Vie Chrétienne ?

par Peccator » lun. 17 mars 2014, 15:50

L'esprit brisé qui plait à Dieu, ce n'est pas l'esprit détruit par la souffrance, mais l'esprit qui a détruit en lui tout orgueil, toute muraille qui empêche l'amour de Dieu d'entrer, et qui reconnait humblement qu'il dépend de Dieu pour tout.
C'est le coeur de pierre qui a éclaté, et qui demande à Dieu de mettre à la place un coeur de chair.



Quand on renoncer à tout pour se consacrer entièrement à Dieu, il y a des renoncements qui feront souffrir, et d'autres qui seront plus faciles. Mais le fait que certains renoncements soient plus facile ne change rien au fait qu'on y aura renoncé.

Ce qui fait la valeur de l'acte, c'est le fait que tout est librement donné à Dieu. Pas que le don entraîne une souffrance. Certains dons font souffrir, c'est évident. Mais les autres dons ont aussi leur valeur propre.

Re: Asexualité et Vie Chrétienne ?

par Belin » lun. 17 mars 2014, 14:16

Une autre façon pour moi de voir les choses. Lorsqu'on renonce à un bien pour nous mettre mieux aux services de Dieu ou du prochain, c'est une façon de sacrifier à Dieu ce bien. Selon notre Foi tout bien vient de Dieu, donc en lui offrant nos biens, on lui rend ce qui lui appartient, on pose un acte de justice.
Quand nous sommes privé d'un bien ( suite à une juste privation volontaire ou suite aux circonstances indépendantes de notre volonté), on souffre, notre misère se manifeste. On peut donc maintenant offrir à Dieu ce qui est propre à nous ( notre misère), on pose alors un véritable acte d'amour, et non plus un acte de justice comme c'était le cas lorsqu'on offrait nos biens.

Re: Asexualité et Vie Chrétienne ?

par Belin » lun. 17 mars 2014, 13:32

Jeremy43 a écrit :
Pour Saint Thomas il faut aller jusqu'à se priver de Dieu via la vie contemplative pour se consacrer aux autres, on voit donc bien que ce n'est pas la souffrance qui a de la valeur mais, comme l'a signalé Prodigal, le don. Saint Paul a été très clair sur le fait que la Charité est la vertu qui résume toutes les vertus car Dieu est charité.
Je suis d'accord que c'est le don qui est le plus important, mais on doit donner à celui qu'on aime ce qui lui fera le plus plaisir. L'offrande la plus agréable que l'on peut faire à Dieu, c'est notre misère, c'est "un esprit brisé", car cela permet à Dieu de manifester sa miséricorde qui est son plus grand attribut,et qui dit miséricorde d'un côté ,dit misère de l'autre côté, les anges ne peuvent pas permettre à Dieu de manifester sa miséricorde, car ils ne peuvent jamais être dans la misère. La souffrance est ce qui manifeste le mieux notre misère, et qui peut réellement "briser" notre esprit.
On recherche donc des souffrances "justes" dans la mesure où elles nous permettent d'offrir à Dieu le meilleur des dons. Personne n'a jamais parlé de souffrir pour souffrir, je ne sais pas pourquoi on a toujours tendance à soulever ce point alors qu'il n'a jamais été question de cela.

Se consacrer aux autres est une autre façon d'aimer Dieu. Lorsqu'on quitte la vie contemplative pour se consacrer aux autres, on change tout simplement notre façon d'aimer Dieu, on quitte Dieu dans la contemplation pour le retrouver dans le prochain, parce-qu'il nous invite a le servir dans le prochain.

Re: Asexualité et Vie Chrétienne ?

par Jeremy43 » lun. 17 mars 2014, 11:36

Bonjour,

La souffrance n'a de sens que si elle développe ou émane de l'amour, en elle même elle n'a aucun sens, souffrir pour souffrir en plus d'être dangereux ne sert à rien devant Dieu et ne nous rapproche certainement pas de Lui, bien au contraire. Dans la souffrance de Jésus lors de sa Passion, ce n'est pas la souffrance qu'il faut voir mais son Amour pour nous.

Dans notre vie à nous c'est pareil, se priver pour se priver ne porte aucun fruit, le Carême ce n'est pas seulement le jeune mais aussi l'aumône, on se prive pour donner aux autres et à Dieu. Ce n'est donc pas la souffrance qui procure la joie mais le don.

Même chez les grands mystiques qui ont souffert toute leur vie c'est la même chose, ils ne sont pas heureux de souffrir pour souffrir, mais bien de souffrir car ils se sont donnés à Dieu et participent dans leur corps et leur âme à la Rédemption du monde et au soin du Corps mystique de notre Epoux.

Pour Saint Thomas il faut aller jusqu'à se priver de Dieu via la vie contemplative pour se consacrer aux autres, on voit donc bien que ce n'est pas la souffrance qui a de la valeur mais, comme l'a signalé Prodigal, le don. Saint Paul a été très clair sur le fait que la Charité est la vertu qui résume toutes les vertus car Dieu est charité.

Mais si je me trompe, n'hésitez pas à me reprendre ! qu'enseigne d'ailleurs le CEC à ce sujet ?

Re: Asexualité et Vie Chrétienne ?

par Belin » lun. 17 mars 2014, 9:58

p.cristian a écrit :Bonjour,


Sur le sujet de la souffrance et de la joie, je vous invite à lire ceci
http://peresdeleglise.free.fr/Joie/souffrance.htm
Merci pour ce lien

Re: Asexualité et Vie Chrétienne ?

par p.cristian » dim. 16 mars 2014, 21:57

Bonjour,


Sur le sujet de la souffrance et de la joie, je vous invite à lire ceci
http://peresdeleglise.free.fr/Joie/souffrance.htm

Re: Asexualité et Vie Chrétienne ?

par Belin » dim. 16 mars 2014, 18:07

Peccator a écrit :Renoncer à un bien pour un plus grand bien, ça ne fait pas forcément souffrir.
Si le bien plus grand est "différé" alors en attendant qu'il advienne, on va nécessairement souffrir, car il y a un période où on se trouve privé du bien ancien, et le bien qu'on espère n'est pas encore là. Mais on sera heureux ( malgré la souffrance) à cause du bien plus grand qui arrive. Par exemple, si vous abandonnez toute votre fortune en espérant avoir la même fortune multiplié par 1000, en attendant que cette nouvelle fortune arrive vous allez souffrir de la pauvreté, du fait d'être incapable de vous acheter à manger, du fait d'être méprisé et abandonné par vos amis car vous êtes devenu un mendiant, du fait de dormir à la belle étoile etc. La nature humaine humaine est faite pour souffrir de tous ces inconvénients. Mais vous serez quand même heureux à cause du bien à venir que vous espérez.

Le renoncement chrétien tel que je le conçois, consiste à se mettre dans une situation de manque, à abandonner tous ses biens actuelles ( effectivement si c'est possible, et en désir sinon) et ne pas chercher à combler ce manque par les créatures, mais par le créateur Lui même. En effet, ce n'est que lorsque notre misère se manifeste que la miséricorde de Dieu peut se manifester

Même les sciences humaines disent que le bonheur est lié à la souffrance. Par exemple si un aveugle recouvre la vue, il sera heureux parce-qu'il a d'abord souffert de la cécité. Moi qui ai une vue parfaite depuis ma naissance, je ne me suis jamais particulièrement senti heureux parce-que je vois.
Par ailleurs, Jésus a accepté la souffrance nécessaire, il n'a pas été chercher une souffrance inutile.
Et c'est quoi une souffrance inutile? d'un point de vue purement humain la souffrance de Jésus était inutile, pire c'était une souffrance injuste, donc plus que inutile.
je vous invite à profiter de ce temps de carême pour méditer en profondeur et chaque jour la passion de Jésus.
En méditant en profondeur la passion de Jésus, on aura des deux choses l'une:
- Soit sa souffrance était de la folie, et dans ce cas on trouvera que le dolorisme est absurde.
- Soit sa souffrance était de la sagesse, alors on trouvera toutes les vertus du dolorisme.

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