par Peccator » lun. 02 déc. 2013, 17:16
Bonjour,
j'ai pensé à vous en lisant aujourd'hui ces mots du Pape, dans son exhortation La Joie de l'Evangile (Gaudium evangelii) :
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44. D'autre part, tant les pasteurs que tous les fidèles qui accompagnent leurs frères dans la foi ou sur un chemin d'ouverture à Dieu, ne peuvent pas oublier ce qu'enseigne le
Catéchisme de l'Eglise Catholique avec beaucoup de clarté : "L'imputabilité et la responsabilité d'une action peuvent être diminuée voire supprimées par l'ignorance, l'inadvertance, la violence, la crainte, les habitudes, les affections immodérées et d'autres facteurs psychiques ou sociaux".
(N 1735)
Par conséquent, sans diminuer la valeur de l'idéal évangélique, il faut accompagner avec miséricorde et patience les étapes possibles de croissance des personnes qui se construisent jour après jour. Aux prêtres, je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture mais le lieu de la miséricorde du Seigneur qui nous stimule à faire le bien qui est possible. Un petit pas, au milieu de grandes limites humaines, peut être plus apprécié de Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à affronter d'importantes difficultés. La consolation et l'aiguillon de l'amour salvifique de Dieu, qui oeuvre mystérieusement en toute personne, au-delà de ses défauts et de ses chutes, doit rejoindre chacun.
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Je pense que ces lignes ne doivent pas être lues en les déformant : il ne s'agit pas de mettre la foi dans les limites que lui poserait le monde (au contraire !). Mais il s'agit de prendre en considération que la foi est un chemin, et que notre devoir est d'avancer sur ce chemin. Ce qui compte le plus, ce sont nos efforts pour progresser, pas le "niveau" où nous en sommes, et surtout pas de se comparer à ce que nous pensons être le "niveau" des autres (dont nous ne savons rien, en réalité).
Avec votre décision, mon sentiment est que vous avancez sur ce chemin, et mieux encore, que vous vous efforcez d'entraîner votre mari avec vous, ce qui est très louable : votre mari est ainsi sanctifié par son épouse, comme St Paul nous rappelle que ce doit être le cas.
Mais qui dit chemin dit qu'après ce pas, vous en aurez d'autre à faire. A votre rythme, en fonction des forces que Dieu vous donne pour continuer à avancer.
Votre curé me semble avoir bien compris cet enseignement du Pape. Ecoutez-le, et en suivant ses conseils, continuez à avancer.
Sur mon propre chemin, et voyant à quel point l'idéal évangélique est encore loin, je trouve souvent un grand réconfort dans le psaume 129, le "De Profundis" :
3 Si tu retiens les fautes, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ? *
4 Mais près de toi se trouve le pardon pour que l’homme te craigne.
Personne n'est sans péché. Notre salut n'est pas de devenir juste par nos efforts, mais par la miséricorde divine. C'est le pardon de Jésus qui nous rend juste.
Bonjour,
j'ai pensé à vous en lisant aujourd'hui ces mots du Pape, dans son exhortation La Joie de l'Evangile (Gaudium evangelii) :
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44. D'autre part, tant les pasteurs que tous les fidèles qui accompagnent leurs frères dans la foi ou sur un chemin d'ouverture à Dieu, ne peuvent pas oublier ce qu'enseigne le [i]Catéchisme de l'Eglise Catholique[/i] avec beaucoup de clarté : "L'imputabilité et la responsabilité d'une action peuvent être diminuée voire supprimées par l'ignorance, l'inadvertance, la violence, la crainte, les habitudes, les affections immodérées et d'autres facteurs psychiques ou sociaux". [size=85](N 1735)[/size]
Par conséquent, sans diminuer la valeur de l'idéal évangélique, il faut accompagner avec miséricorde et patience les étapes possibles de croissance des personnes qui se construisent jour après jour. Aux prêtres, je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture mais le lieu de la miséricorde du Seigneur qui nous stimule à faire le bien qui est possible. Un petit pas, au milieu de grandes limites humaines, peut être plus apprécié de Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à affronter d'importantes difficultés. La consolation et l'aiguillon de l'amour salvifique de Dieu, qui oeuvre mystérieusement en toute personne, au-delà de ses défauts et de ses chutes, doit rejoindre chacun.
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Je pense que ces lignes ne doivent pas être lues en les déformant : il ne s'agit pas de mettre la foi dans les limites que lui poserait le monde (au contraire !). Mais il s'agit de prendre en considération que la foi est un chemin, et que notre devoir est d'avancer sur ce chemin. Ce qui compte le plus, ce sont nos efforts pour progresser, pas le "niveau" où nous en sommes, et surtout pas de se comparer à ce que nous pensons être le "niveau" des autres (dont nous ne savons rien, en réalité).
Avec votre décision, mon sentiment est que vous avancez sur ce chemin, et mieux encore, que vous vous efforcez d'entraîner votre mari avec vous, ce qui est très louable : votre mari est ainsi sanctifié par son épouse, comme St Paul nous rappelle que ce doit être le cas.
Mais qui dit chemin dit qu'après ce pas, vous en aurez d'autre à faire. A votre rythme, en fonction des forces que Dieu vous donne pour continuer à avancer.
Votre curé me semble avoir bien compris cet enseignement du Pape. Ecoutez-le, et en suivant ses conseils, continuez à avancer.
Sur mon propre chemin, et voyant à quel point l'idéal évangélique est encore loin, je trouve souvent un grand réconfort dans le psaume 129, le "De Profundis" :
[quote]3 Si tu retiens les fautes, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ? *
4 Mais près de toi se trouve le pardon pour que l’homme te craigne.[/quote]
Personne n'est sans péché. Notre salut n'est pas de devenir juste par nos efforts, mais par la miséricorde divine. C'est le pardon de Jésus qui nous rend juste.