par Invitée2 » ven. 13 juil. 2018, 12:51
Bonjour cher Kolbe,
je suis touchée par votre recherche de vérité. Il y a plusieurs choses.
D'abord, se faire accompagner par un prêtre. Votre situation ne demande pas de réponses toutes faites, elle demande que vous soyez accompagné au discernement. Voyez si vous pouvez rencontrer un père jésuite là ou vous habitez. Sinon, un prêtre accompagnateur de jeunes est familier de ces questions : un prêtre accompagnateur d'aumônerie d'étudiants ou de jeunes professionnels. Il faut rencontrer un homme qui vous écoute, vous inspire confiance. Pourquoi pas commencer par le prêtre de votre paroisse ? Parfois le "hasard" fait bien les choses.
Ensuite, concernant Nancy. Pardonnez-moi d'être franche mais vous lui avez manqué de respect : vous lui avez imposé une décision alors que vous auriez dû lui parler de ce qui vous travaillait. Vous comprenez bien que dans un couple, ce n'est pas pareil quand une personne dit "je décide" que quand elle dit "je vis cela, j'ai envie de, il faut qu'on parle...."
Vous êtes dans une relation intime, coeur, âme et corps, et vous décidez seul de mettre votre compagne à distance sans même lui partager votre désir de distance (si j'ai bien compris, d'après ce que vous nous dites). Cette conversation ou chacun humblement aurait partagé son point de vue, son ressenti, ses peurs et ses désirs aurait peut-être été source de belles choses...
Ensuite concrètement il se passe quoi quand vous décidez cela et qu'elle l'accepte tant bien que mal ? Pour "tenir bon", vous devez "verrouiller" votre désir, beaucoup plus que ne le font des fiancés qui ne sont jamais unis, vous le comprenez !
Pourquoi l'Eglise demande -t-elle aux fiancés d'attendre le mariage ? (Lire à ce sujet E. Gobilliard et Thérèse Henriot, "Aime et ce que tu veux, fais-le"). Parce que, comme le dit Mgr Gobilliard, c'est qu'elle pense que c'est un chemin de bonheur, précisément une éducation au désir : un chemin d'ouverture à l'autre ou les coeurs s'ouvrent peu à peu, ou la sensualité s'éveille peu à peu par le baiser pour vivre l'ouverture totale et le don de soi dans le mariage.
Autrement dit, l'enjeu essentiel n'est pas "de ne pas commettre le péché de chair", il est essentiel de vivre un vrai chemin d'ouverture, coeur, âme et corps. c'est une dynamique POUR ! Ce n'est pas une dynamique CONTRE.
Or, au moment ou vous rencontrez le Seigneur, vous êtes déjà dans la communion avec votre compagne (notre société nous pousse à cela) et vous ne pouvez revivre ce chemin d'ouverture, vous l'avez déjà vécu et vous vous êtes déjà donnés l'un à l'autre. C'est trop tard !
Donc, en voulant "être dans les clous", dans votre situation, vous ne vivez pas le chemin d'ouverture que demande l'Eglise, vous vivez au contraire une épreuve de verrouillage, vous vivez le contraire ! Vous comprenez bien que, vous "connaissant" déjà, le moindre baiser, la moindre caresse ne pouvait que vous amener très vite à l'union, beaucoup plus que si vous ne vous étiez pas déjà "connus", donc qu'avez-vous fait cher Kolbe, en toute logique, vous avez tenu très sérieusement Nancy à distance, vous vous êtes blindé certainement dans une sorte de froideur protectrice physique pour ne pas craquer et qui a bien sûr dégagé une froideur de coeur !
Et donc vous vous êtes blessé vous-même et vous avez blessé gravement Nancy. Un homme qui vous aime et que vous aimez qui vous tient désormais à distance, qui ne vous prend plus dans ses bras librement et joyeusement "de peur de craquer"... Non seulement elle ne s'est plus sentie aimée, plus désirée, mais aussi elle ne s'est plus sentie respectée.
Et elle est partie par amour et par respect, amour et respect d'elle-même, amour et respect de vous, amour et respect de votre amour. Elle est saine cette jeune femme, elle n'est pas masochiste, elle sait que l'amour est joie et paix et sert l'amour et la paix. Et Kolbe, elle est déja convertie votre amie : elle est convertie à l'amour, au respect de l'autre et de la vie et son départ le prouve, c'est sa manière de choisir la vie. Et elle est entière et oui, c'est logique qu'après avoir vécu cela, elle ne veut pas d'une mariage pour "régulariser". Elle a soif de profonde spiritualité, elle n'a pas de soif de conformisme et c'est ce que vous lui donnez à voir pour l'instant, même si vous êtes dans une quête spirituelle sincère.
Concernant le péché : si vous prenez le temps de lire le pape François, sur ces questions de couple : vous verrez qu'il fustige la logique du "permis-défendu" et qu'il appelle à une vrai accompagnement au discernement des situations. Il demande aux pasteurs de prendre les personnes là ou elles en sont dans leur vie et de les accompagner. il y a les repères généraux et les règles que donne l'Eglise et ensuite, il y a les cas particuliers. et votre cas est un cas particulier à accompagner.
Vous rencontrez le Seigneur alors que vous êtes dans une vraie relation d'amour avec votre compagne et dans une relation intime comme cela se fait dans notre culture et notre société. Etes-vous dans le péché au moment ou vous rencontrez le Seigneur et si oui pourquoi ? Vous vivez, en tant qu'occidental, dans une "structure de péché" qui pousse à refuser l'attente que propose l'Eglise. Vous voulez alors vivre une vie "conforme à votre foi" mais la vie chrétienne n'est pas un conformisme, elle est un appel d'un oui d'amour de notre part à la demande d'amour que veut nous donner notre Dieu et notre père, cela vient en premier.
Dans votre cas, vous n'êtes pas en train de braquer des fourgons blindés, vous n'êtes pas en train d'entrainer votre compagne à des jeux échangistes ou à voir ensemble des films pornos, (dans ce cas précis, on pourrait discerner assez vite il me semble, qu'il faudrait dire STOP).
Non, d'après ce que vous nous dites, vous êtes dans une relation d'amour vrai avec la femme que vous aimez et avec laquelle vous avez un projet de mariage. Donc, avant de hurler au péché, il faut d'abord discerner. Discerner ce qui se passe et discerner ce qu'il convient de faire.
Il a raison, Katolik, de vous dire de mettre Dieu en premier et au centre. mais comment cela s'incarne -t il ? Concrètement, l'abandon à Dieu s'incarne dans notre manière de demander à Dieu son Esprit dans chaque interrogation et situation que nous vivons. Dans votre cas, au moment de votre conversion et maintenant, il s'agit de présenter à Dieu votre situation telle qu'elle est, dans toutes ses dimensions, vos interrogations, vos scrupules et de lui demander A LUI ce qu'il convient de faire. Seigneur, sur mon chemin vers toi, que dois-je modifier, que dois -je quitter, que dois je mettre en place ,
Là vous avez décidé tout seul ! Etait-ce cela qu'Il vous demandait de faire ? Qui vous dit qu'Il ne vous aurait pas inspiré de l'emmener plutôt en pèlerinage à Paray le Monial et qu'elle en serait revenue touchée au coeur ? Et qu'elle ne vous aurait pas proposé elle-même une période de chasteté avant le mariage pare que le Seigneur, dans son humour, aime beaucoup ce genre de retournements...
En décidant seul et en imposant à l'autre une distance, vous court-circuitez le chemin de la grâce dans vos coeurs ! l'enjeu n'est pas d'être de bons Cathos parfaits en tous points, surtout quand c'est trop tard dans votre situation, l'enjeu, c'est de devenir de plus en plus habités par le Christ et de témoigner par notre foi de cet Amour au monde. Le Seigneur a peut-être de grands projets pour votre jeune couple !
Vous savez Kolbe, c'est très facile de court-circuiter la grâce du Seigneur et de se bousiller la vie par la même occasion. Vous avez des personnes qui se convertissent, qui réalisent qu'elles ne sont pas dans les clous parce qu'elles ont épousé un divorcé remarié, qui imposent donc à l'autre l'abstinence, lequel ne supporte pas et divorce et c'est ainsi que, c'est le comble, une conversion a bousillé un couple alors que si on avait poursuivi son chemin spirituel avec le Seigneur, sans rien imposer à son conjoint, l'autre se serait peut-être à son tour converti, peut-être aurait demandé l'annulation de son premier mariage....
Nous manquons tellement de confiance en Dieu ! Nous voulons tout maîtriser, tout décider, nous voulons "blinder le terrain", nous nous servons de préceptes religieux pour nous culpabiliser à outrance, négligeant au passage nos vrais péchés d'orgueil et d'égocentrisme, nous refusons la confiance et l'abandon en refusant de voir que c'est de nos faiblesses et de nos difficultés confiées à Sa Miséricorde que le Seigneur se sert pour répandre son feu sur la terre.
Dieu est Relation et l'Amour est relation. Donc quand le Seigneur vient à votre rencontre et que vous vous remettez en question concernant votre vie, la question à se poser est " Dans ma vie, qu'est ce qui est au service de la paix et de l'amour ? Et dans mon couple, qu'est ce qui est au service de la paix et de l'amour ?". "Les décisions que je prends servent-elles la paix et l'amour dans mon couple?".
Je reviens au péché :
"Dieu n'invite pas à imposer des choix et à bazarder un jeune couple, je suis d'accord, mais n'invite-t-il pas les hommes à la chasteté, et les pécheurs au repentir ? D'après la Bible, toute forme de sexualité hors mariage est de l'ordre du péché, pensez-vous que ces paroles puissent être interprétées ? "
Je ne vais pas répondre à cette question mais je vous propose une petit travail de... mémoire, quelque chose qui vous concerne vous et vous seul. Le péché, c'est se couper de Dieu, le péché éloigne de Dieu.
Si vous repensez aux moments intimes que vous avez partagés avec Nancy, si vous les revivez dans votre coeur et pas seulement dans votre tête, c'est à dire dans tout votre être, est ce que ce souvenir là vous éloigne de Dieu ? ou pas ? et en fait, comment ce souvenir impacte votre vie en Dieu ? C'est une question intime entre vous et Dieu.
Je termine par un souvenir de frère Roger de Taizé. Jeune adulte, je lui demandais : comment savoir qu'on a pris une bonne décision ? La paix du cœur, me répondait-il, la paix du cœur est LE critère de discernement.
De tout coeur avec vous, en Christ.
invitée2
Bonjour cher Kolbe,
je suis touchée par votre recherche de vérité. Il y a plusieurs choses.
D'abord, se faire accompagner par un prêtre. Votre situation ne demande pas de réponses toutes faites, elle demande que vous soyez accompagné au discernement. Voyez si vous pouvez rencontrer un père jésuite là ou vous habitez. Sinon, un prêtre accompagnateur de jeunes est familier de ces questions : un prêtre accompagnateur d'aumônerie d'étudiants ou de jeunes professionnels. Il faut rencontrer un homme qui vous écoute, vous inspire confiance. Pourquoi pas commencer par le prêtre de votre paroisse ? Parfois le "hasard" fait bien les choses.
Ensuite, concernant Nancy. Pardonnez-moi d'être franche mais vous lui avez manqué de respect : vous lui avez imposé une décision alors que vous auriez dû lui parler de ce qui vous travaillait. Vous comprenez bien que dans un couple, ce n'est pas pareil quand une personne dit "je décide" que quand elle dit "je vis cela, j'ai envie de, il faut qu'on parle...."
Vous êtes dans une relation intime, coeur, âme et corps, et vous décidez seul de mettre votre compagne à distance sans même lui partager votre désir de distance (si j'ai bien compris, d'après ce que vous nous dites). Cette conversation ou chacun humblement aurait partagé son point de vue, son ressenti, ses peurs et ses désirs aurait peut-être été source de belles choses...
Ensuite concrètement il se passe quoi quand vous décidez cela et qu'elle l'accepte tant bien que mal ? Pour "tenir bon", vous devez "verrouiller" votre désir, beaucoup plus que ne le font des fiancés qui ne sont jamais unis, vous le comprenez !
Pourquoi l'Eglise demande -t-elle aux fiancés d'attendre le mariage ? (Lire à ce sujet E. Gobilliard et Thérèse Henriot, "Aime et ce que tu veux, fais-le"). Parce que, comme le dit Mgr Gobilliard, c'est qu'elle pense que c'est un chemin de bonheur, précisément une éducation au désir : un chemin d'ouverture à l'autre ou les coeurs s'ouvrent peu à peu, ou la sensualité s'éveille peu à peu par le baiser pour vivre l'ouverture totale et le don de soi dans le mariage.
Autrement dit, l'enjeu essentiel n'est pas "de ne pas commettre le péché de chair", il est essentiel de vivre un vrai chemin d'ouverture, coeur, âme et corps. c'est une dynamique POUR ! Ce n'est pas une dynamique CONTRE.
Or, au moment ou vous rencontrez le Seigneur, vous êtes déjà dans la communion avec votre compagne (notre société nous pousse à cela) et vous ne pouvez revivre ce chemin d'ouverture, vous l'avez déjà vécu et vous vous êtes déjà donnés l'un à l'autre. C'est trop tard !
Donc, en voulant "être dans les clous", dans votre situation, vous ne vivez pas le chemin d'ouverture que demande l'Eglise, vous vivez au contraire une épreuve de verrouillage, vous vivez le contraire ! Vous comprenez bien que, vous "connaissant" déjà, le moindre baiser, la moindre caresse ne pouvait que vous amener très vite à l'union, beaucoup plus que si vous ne vous étiez pas déjà "connus", donc qu'avez-vous fait cher Kolbe, en toute logique, vous avez tenu très sérieusement Nancy à distance, vous vous êtes blindé certainement dans une sorte de froideur protectrice physique pour ne pas craquer et qui a bien sûr dégagé une froideur de coeur !
Et donc vous vous êtes blessé vous-même et vous avez blessé gravement Nancy. Un homme qui vous aime et que vous aimez qui vous tient désormais à distance, qui ne vous prend plus dans ses bras librement et joyeusement "de peur de craquer"... Non seulement elle ne s'est plus sentie aimée, plus désirée, mais aussi elle ne s'est plus sentie respectée.
Et elle est partie par amour et par respect, amour et respect d'elle-même, amour et respect de vous, amour et respect de votre amour. Elle est saine cette jeune femme, elle n'est pas masochiste, elle sait que l'amour est joie et paix et sert l'amour et la paix. Et Kolbe, elle est déja convertie votre amie : elle est convertie à l'amour, au respect de l'autre et de la vie et son départ le prouve, c'est sa manière de choisir la vie. Et elle est entière et oui, c'est logique qu'après avoir vécu cela, elle ne veut pas d'une mariage pour "régulariser". Elle a soif de profonde spiritualité, elle n'a pas de soif de conformisme et c'est ce que vous lui donnez à voir pour l'instant, même si vous êtes dans une quête spirituelle sincère.
Concernant le péché : si vous prenez le temps de lire le pape François, sur ces questions de couple : vous verrez qu'il fustige la logique du "permis-défendu" et qu'il appelle à une vrai accompagnement au discernement des situations. Il demande aux pasteurs de prendre les personnes là ou elles en sont dans leur vie et de les accompagner. il y a les repères généraux et les règles que donne l'Eglise et ensuite, il y a les cas particuliers. et votre cas est un cas particulier à accompagner.
Vous rencontrez le Seigneur alors que vous êtes dans une vraie relation d'amour avec votre compagne et dans une relation intime comme cela se fait dans notre culture et notre société. Etes-vous dans le péché au moment ou vous rencontrez le Seigneur et si oui pourquoi ? Vous vivez, en tant qu'occidental, dans une "structure de péché" qui pousse à refuser l'attente que propose l'Eglise. Vous voulez alors vivre une vie "conforme à votre foi" mais la vie chrétienne n'est pas un conformisme, elle est un appel d'un oui d'amour de notre part à la demande d'amour que veut nous donner notre Dieu et notre père, cela vient en premier.
Dans votre cas, vous n'êtes pas en train de braquer des fourgons blindés, vous n'êtes pas en train d'entrainer votre compagne à des jeux échangistes ou à voir ensemble des films pornos, (dans ce cas précis, on pourrait discerner assez vite il me semble, qu'il faudrait dire STOP).
Non, d'après ce que vous nous dites, vous êtes dans une relation d'amour vrai avec la femme que vous aimez et avec laquelle vous avez un projet de mariage. Donc, avant de hurler au péché, il faut d'abord discerner. Discerner ce qui se passe et discerner ce qu'il convient de faire.
Il a raison, Katolik, de vous dire de mettre Dieu en premier et au centre. mais comment cela s'incarne -t il ? Concrètement, l'abandon à Dieu s'incarne dans notre manière de demander à Dieu son Esprit dans chaque interrogation et situation que nous vivons. Dans votre cas, au moment de votre conversion et maintenant, il s'agit de présenter à Dieu votre situation telle qu'elle est, dans toutes ses dimensions, vos interrogations, vos scrupules et de lui demander A LUI ce qu'il convient de faire. Seigneur, sur mon chemin vers toi, que dois-je modifier, que dois -je quitter, que dois je mettre en place ,
Là vous avez décidé tout seul ! Etait-ce cela qu'Il vous demandait de faire ? Qui vous dit qu'Il ne vous aurait pas inspiré de l'emmener plutôt en pèlerinage à Paray le Monial et qu'elle en serait revenue touchée au coeur ? Et qu'elle ne vous aurait pas proposé elle-même une période de chasteté avant le mariage pare que le Seigneur, dans son humour, aime beaucoup ce genre de retournements...
En décidant seul et en imposant à l'autre une distance, vous court-circuitez le chemin de la grâce dans vos coeurs ! l'enjeu n'est pas d'être de bons Cathos parfaits en tous points, surtout quand c'est trop tard dans votre situation, l'enjeu, c'est de devenir de plus en plus habités par le Christ et de témoigner par notre foi de cet Amour au monde. Le Seigneur a peut-être de grands projets pour votre jeune couple !
Vous savez Kolbe, c'est très facile de court-circuiter la grâce du Seigneur et de se bousiller la vie par la même occasion. Vous avez des personnes qui se convertissent, qui réalisent qu'elles ne sont pas dans les clous parce qu'elles ont épousé un divorcé remarié, qui imposent donc à l'autre l'abstinence, lequel ne supporte pas et divorce et c'est ainsi que, c'est le comble, une conversion a bousillé un couple alors que si on avait poursuivi son chemin spirituel avec le Seigneur, sans rien imposer à son conjoint, l'autre se serait peut-être à son tour converti, peut-être aurait demandé l'annulation de son premier mariage....
Nous manquons tellement de confiance en Dieu ! Nous voulons tout maîtriser, tout décider, nous voulons "blinder le terrain", nous nous servons de préceptes religieux pour nous culpabiliser à outrance, négligeant au passage nos vrais péchés d'orgueil et d'égocentrisme, nous refusons la confiance et l'abandon en refusant de voir que c'est de nos faiblesses et de nos difficultés confiées à Sa Miséricorde que le Seigneur se sert pour répandre son feu sur la terre.
Dieu est Relation et l'Amour est relation. Donc quand le Seigneur vient à votre rencontre et que vous vous remettez en question concernant votre vie, la question à se poser est " Dans ma vie, qu'est ce qui est au service de la paix et de l'amour ? Et dans mon couple, qu'est ce qui est au service de la paix et de l'amour ?". "Les décisions que je prends servent-elles la paix et l'amour dans mon couple?".
Je reviens au péché :
"[i]Dieu n'invite pas à imposer des choix et à bazarder un jeune couple, je suis d'accord, mais n'invite-t-il pas les hommes à la chasteté, et les pécheurs au repentir ? D'après la Bible, toute forme de sexualité hors mariage est de l'ordre du péché, pensez-vous que ces paroles puissent être interprétées ? "
[/i]
Je ne vais pas répondre à cette question mais je vous propose une petit travail de... mémoire, quelque chose qui vous concerne vous et vous seul. Le péché, c'est se couper de Dieu, le péché éloigne de Dieu.
Si vous repensez aux moments intimes que vous avez partagés avec Nancy, si vous les revivez dans votre coeur et pas seulement dans votre tête, c'est à dire dans tout votre être, est ce que ce souvenir là vous éloigne de Dieu ? ou pas ? et en fait, comment ce souvenir impacte votre vie en Dieu ? C'est une question intime entre vous et Dieu.
Je termine par un souvenir de frère Roger de Taizé. Jeune adulte, je lui demandais : comment savoir qu'on a pris une bonne décision ? La paix du cœur, me répondait-il, la paix du cœur est LE critère de discernement.
De tout coeur avec vous, en Christ.
invitée2