Réaction physiologique durant la prière

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Re: Réaction physiologique durant la prière

par Marc Oh » jeu. 31 mai 2018, 11:46

Sujet étonnant en effet! Je pense qu'il faut parler de tout avec le Seigneur et que la sexualité est en effet un sujet incontournable pour beaucoup. La sorte de pudeur qui peut nous empêcher de dialoguer avec notre créateur sur le sujet n'est pas une bonne inspiration il me semble. Si nous avons besoin de Son aide et aussi de celle de Notre Dame c'est bien là-dessus! Sur le cas reporté par Roma qui n'est probablement qu'un cas parmi d'autres, il me semble essentiel de ne pas se focaliser sur ce phénomène. Ce qui arrive involontairement et sans intention a lieu tout simplement. Tirer un certain plaisir de cet émoi n'est pas volontaire. Evidemment il n'est pas question d'entretenir ne serait-ce que par la pensée cet état, qui s'il nous ramène à plus d'humilité (et donc prudence) pourrait même être une bonne chose. Dans l'abandon total que certains expérimentent parfois tout se mélange, c'est du moins ce que j'ai vécu. La sexualité est quelque chose de sacré, c'est bien pour cela que l'on ne la pratique pas n'importe comment (idéalement évidemment).

Tout contribue au bien ne l’oublions pas! Ce n'est pas une raison bien sûr pour faire n'importe quoi!

Re: Réaction physiologique durant la prière

par Niel » ven. 25 mai 2018, 13:49

:exclamation: Ce site me flatte, vraiment!
A part les soutiens et réconforts dans l’épreuve, j'ai appris beaucoup de chose.
Et voilà, encore un sujet que je n'ai jamais pensé avoir une explication... (en lien avec la religion)
Merci pour les partages et les explications. Maintenant, je comprend pourquoi c'est sacré!!! :)

En passant, voici deux homélies du Père Boulad que j'ai trouvé .... pas loin du sujet.
https://www.youtube.com/watch?v=bHCHWmBeOC4
https://www.youtube.com/watch?v=-Co3utneAPc

(j'espère que je ne suis pas hors sujet) :oops:

Re: Réaction physiologique durant la prière

par Cinci » ven. 25 mai 2018, 12:07

Quel texte fantastique ! Merci, apatride !

Re: Réaction physiologique durant la prière

par apatride » ven. 25 mai 2018, 1:58

Bonjour Roma,

Je ne crois pas qu'il faille avoir honte de ce que vous vivez. Vous ne recherchez pas ses sensations, selon vos dires elles naissent spontanément de votre contemplation tournée toute entière vers Dieu.

Le danger serait de se détourner de Dieu pour faire de ces sensations le but de votre prière, ce qui n'est de toute évidence pas le cas. J'aurais personnellement tendance à vous suggérer de rester tourné vers Dieu et Le laisser faire son oeuvre en vous, même si cet oeuvre ne correspond pas tout à fait à vos a priori.

Dieu dépasse toujours nos attentes.

La Sainte Écriture décrit « la passion de Dieu pour son peuple en utilisant des images éminemment érotiques», comme le dit le pape Benoît XVI. Dieu nous aime comme un époux, comme « un amant avec toute la passion d'un véritable amour », dit-il.

Nous sommes probablement plus familiers (et plus à l'aise) à songer à cet amour comme agape - le mot grec pour l'amour sacrificiel et égoïste. Pourtant, l'une des révélations les plus stupéfiantes de la Sainte Écriture est que l'amour de Dieu « peut certainement s'appeler eros », affirme Benoît XVI. En Christ, eros est « suprêmement ennobli ... tellement purifié qu'il ne fait plus qu'un avec agape ». Ainsi, la Bible n'a aucun scrupule à employer la poésie érotique du Cantique des Cantiques comme une description de « la relation de Dieu à l'homme et à Dieu. »

Je partage ici un texte du théologien Christopher West, qui s'est donné pour mission de faire connaître au grand public le travail de Jean-Paul II sur la Théologie du Corps :
La vision céleste de l'amour érotique du pape Benoît XVI

Le christianisme ne s'oppose pas à l'amour érotique: au contraire, il cherche à le sauver de la dégradation et à le ramener au type d'amour qui ne s'efface jamais.

Par Christopher West


De quoi les ménagères sont-elles vraiment "désespérées"? Et pourquoi Mick Jagger ne peut-il obtenir aucune satisfaction? Permettez-moi de suggérer un endroit improbable pour trouver des réponses : la nouvelle lettre du pape Benoît XVI "Dieu est amour".

Notre monde est saturé de sexe mais affamé d'amour. Nous sommes tellement appauvris que nous sommes souvent prêts à manger dans une benne à ordures pour satisfaire notre faim. Sans méditer sur qui que ce soit, les méditations réfléchies de Benoît sur l'amour érotique et divin (eros et agape en grec) jettent un regard sur un banquet presque trop beau à croire.

Notre monde est saturé de sexe mais affamé d'amour.

Le Pape observe que le christianisme est souvent critiqué pour son opposition au corps et au sexe. Tout en admettant que de telles tendances ont toujours existé, Benoît insiste sur le fait que la négativité envers le corps et le sexe est, en vérité, étrangère à la croyance et à la pratique chrétiennes authentiques.

Le christianisme ne "souffle pas" sur l'amour érotique. Elle cherche à le sauver de la dégradation, à le « guérir et à restaurer sa vraie grandeur », dit le pape allemand.

Afin de restaurer la vraie grandeur de l'amour érotique, il soutient que nous devons expérimenter la purification de l'eros (amour érotique humain) par l'agape (amour divin et sacrificiel). Comme cela arrive, eros est capable « de fournir non seulement un plaisir éphémère, mais un certain avant-goût du sommet de notre existence, de cette béatitude pour laquelle tout notre être aspire ».

Benoît XVI écrit que le véritable amour érotique offre un chemin "vers la découverte de soi authentique et même la découverte de Dieu".
C'est une proposition qui n'est pas négligeable de la part d'un Pontife romain. L'amour sexuel dans le plan de Dieu est destiné à fournir un avant-goût de la béatitude éternelle qui nous attend au paradis ! C'est peut-être pourquoi nous sommes tous tellement intéressés par le sexe. Peut-être que nous sommes en train de chercher Dieu. Benoît semble l'affirmer quand il écrit que le véritable amour érotique offre un chemin « vers la découverte de soi authentique et même la découverte de Dieu ».

Ce n'est pas exactement ce que la personne moyenne apprend dans les écoles catholiques. Tout ce que j'ai essentiellement entendu dire en grandissant était "ne le fais pas". MTV et mes hormones ont fait leurs débuts au début des années quatre-vingt. Et les deux criaient "Just do it". Quel message me plaisait le plus?

Donc, sans aucune connaissance du banquet céleste, j'ai cherché à satisfaire ma faim par la benne à ordures. J'ai rapidement rejeté les chaînes de mon « éducation catholique » oppressive (j'ai appris depuis que ce n'était pas une éducation catholique authentique) et libéré ma libido sans retenue.

Ce faisant, j'ai appris à la dure, qu'un « éros intoxiqué et indiscipliné », comme Benoît l'observe, n'est pas une ascension dans « l'extase » vers le Divin, mais « une chute, une dégradation de l'homme » - comme de manger ce qui provient d'une benne à ordures.

Dieu nous a donné le désir sexuel d'être comme le carburant d'une fusée qui est destinée à nous propulser vers la béatitude éternelle avec lui.

J'ai été pris par la célébration apparente de la culture du corps humain et du sexe. Mais je suis venu voir, comme l'écrit Benoît XVI, que la « manière contemporaine d'exalter le corps est trompeuse : l'éros, réduit au pur "sexe" est devenu une marchandise, une simple "chose" à acheter ou à vendre, l'homme lui-même devient une marchandise: c'est à peine le grand "oui" de l'homme au corps ».

Peut-être que Dieu nous a donné le désir sexuel pour en faire le carburant d'une fusée qui est destinée à nous lancer vers la béatitude éternelle avec lui. Mais qu'arriverait-il si ces moteurs de fusées s'inversaient, ne nous pointant plus vers ces étoiles, mais seulement sur nous-mêmes ? Inversez la poussée de cette fusée et le seul résultat possible est une autodestruction massive.

Peut-être que la vision de l'Église catholique sur le sexe n'est pas la liste prude des interdictions si souvent supposées être. Peut-être que tout cela est destiné à rediriger nos moteurs vers les étoiles, vers un amour qui ne s'efface ou n'échoue jamais.

Re: Réaction physiologique durant la prière

par Carhaix » jeu. 24 mai 2018, 22:13

Ma voix risque d'être discordante, mais je pense qu'il y a quelque chose qui mérite d'être éclairci dans cette affaire. On n'a pas d'érection sans raison. La meilleure chose à faire serait peut-être de vous confier à un directeur spirituel.

Re: Réaction physiologique durant la prière

par Dominus vobiscum » jeu. 24 mai 2018, 19:53

Vous dites que seule le feu de l eros peut embraser une ame.
Non!
C est Jesus ,son amour qui embrase l ame.
L amour de Jesus et l eros non strictement rien a voir.
Tout vos problemes de sensations ne viennent que d une recherche de vous meme.
Dans la priere,le Christ est present .Il est la dans votre coeur et il frappe a votre porte.
Il faut,oui ,mourrir a soi-meme, a ses envies de prieres et de sensations et de beaucoup de choses.
Jesus est le Verbe.Il s exprime dans le silence.
Peut etre vous invite Il a d avantage aller en profondeur.
Comme pour dans un couple,le temps de la passion est fini ,il faut passer a l amour vrai.
Jesus vous aime.

Re: Réaction physiologique durant la prière

par Dominus vobiscum » jeu. 24 mai 2018, 19:43

Bonjour,

Votre problème est que vous accorder trop d importance a vos sensations. Les sensations sont la ou pas et il ne faut pas les chercher. Vous dites vouloir vous donner a Lui,mais ce n est pas dans les sensations qu on se donne. Il faut poser des actes de Foi et justement perseverer a prier alors que cela vous ai difficile,sensations ou pas!c est ca l amour.Apprendre a aimer l autre pour Lui et non pour ce qu Il donne.

Et Jesus la dedans?

Il faut perseverer de prier coute que coute.Penser a moins prier viens du malin . Arreter de penser a vos sensations. Offrez votre priere a Marie et Jesus,remettez leurs tout ca. Poser des actes des foi quand ca arrive. Et perseverer.
Jesus vous viendras en aide.

Re: Réaction physiologique durant la prière

par Roma » mar. 22 mai 2018, 16:22

Ouf! Vous me rassurez! Un grand fardeau vient de tomber de mes épaules, grâce à vous. Je vous dois tout mes remerciements, en particulier à l'administrateur Théodose qui a eut la largesse d'esprit nécessaire pour me permettre d'ouvrir une discussion sur une problématique aussi sensible que celle-ci dans ce forum.

Donc si je vous ai bien compris, il ne faut pas essayer d'y accorder trop d'attention. Si ça serait si facile... Malheureusement, du moins dans l'état actuel des choses, c'est chose impossible dans mon cas. Car ce ne s'est pas arrêter à là, bien au contraire. Ces derniers temps, tout s'est aggravé.

Quoi que je fasse, c'est systématique: une fois que je commence à prier, les émotions s'emparent de moi. Le feu de l'amour s'éveille dans mon coeur et il se déverse, toujours en s'intensifiant, aussi bien dans mon âme que dans mon corps. C'est toujours à ce moment que les effets charnels que j'ai decris plus haut commencent à se faire sentir. J'essaye de resté concentré sur les paroles de la prière et d'ignorer ces mouvements de la chaire, mais c'est précisément ces même paroles qui ne font qu'amplifier ce feu dévorant. À la fin, je termine par brûler d'un tel amour, que je perds complètement la tête. Il m'hypnotise, je m'enfonce inexorablement dans sa contemplation. Je vois surgir dans mon esprit des images de la plus haute bauté érotique se mélangant l'une apres l'autre. Dans de telles transports, il m'est impossible de reconnaître le piege vers lequel je me dirige fatalement, au contraire: je suis persuadé de monter toujours plus haut vers la plus sublime révélation de l'amour, de ne suivre même (que le Seigneur me pardonne) dans toute verité la volonté de Dieu. J'ai n'ai qu'un désir: me donner toujours plus à lui, sans rien lui refuser. Voilà que lui et son amour (et quelle amour!) prennent toutes leurs libertés sur moi. C'est la déflagration. Mais avant que les dernières résistances ne tombent, je me ressaisit in extremis - et sombre dans l'amertume.

J'ai honte; et cela se termine à chaque fois comme ça. J'ai sérieusement pensé à arrêter de prier et depuis, je prie moins aussi. Mais la solution ne pouvait n'être qu'évidente: réprimer toute émotivité lors de la prière, car c'est ici que tout commence. Et en effet! Toutes les tentations disparaissent et la chaleure charnelle, partie elle aussi! Mais il n'y a plus d'amour. Et c'est précisément ça qui me perturbe le plus, je ne ressens plus rien et tout acte oratoire semble devenir stérile. La prière se limite bientôt plus qu'à un exercice purement cérébrale. Je peux véritablement sentir comment mon coeur s'endurcit, ma gorge m'étrangle et un grand chagrin pèse sur moi. C'est comme si je refuserai à Dieu, qui ne souhaite qu'habiter dans mon âme, de prendre ses libertés sur moi. J'ai l'impression de lui fermer la porte de mon coeur, ce qui m'afflige de terribles scrupules. L'ultime conséquence est une sensation de terrible solitude. Mais il suffit que je recommence à m'ouvrir à l'emotionel pour que la passion me jette une nouvelle fois dans la honte et le peché. Je le répète: c'est systématique. J'aimerais bien faire complètement confiance à Dieu, mais vu ce qu'il m'arrive, je me vois obliger de me refermer. C'est un vrai dilemme et je ne sais pas pour quelle méthode de prière me choisir: l'intellectuelle (et donc la sécheresse et la solitude) ou l'emotionelle (et donc ses effets charnels et le péché).

Mais le plus insupportable est de finir par reconnaître qu'il est impossible de maîtriser l'amour. J'ai fais longtemps des efforts colossaux pour forcer ce dernier à respecter un certain cadre respectable, mais rien n'y fait. Je n'ai aucun pouvoir sur l'amour. J'en ai assez, c'est épuisant. Finalement, Wolfram von Eschenbach, ce célèbre poète de l'amour courtois médiéval, avait raison: l'amour ne cherche que l'amour, et là où il le trouve, il est facilement piègé. À ses fins, il est capable de braver toutes les interdictions du monde. C'est sa rébellion du coeur qui jette tant de gens dans la honte et la ruine: le marié avec la maîtresse, le frère avec la soeur, l'homme avec l'homme et le professeur avec l'étudiante et pire, bien pire encore. Comme beaucoup, j'ai fais confiance à l'amour et suis tombé dans le désarroi. Depuis, ma pratique religieuse est devenue un véritable supplice. Quand je me trouve devant le Crucifié ou une statue de la Sainte Vierge, je reagis immédiatement par un état interieur de défense, voire de crainte - pour ne justement pas tomber dans le même piège des passions. C'est totalement absurde! Loin de moi d'attribuer la faute au Ciel, pourquoi depuis que je préserve ma chasteté, je me sens si éloigné de Dieu et sa Foi? C'est à en devenir fou! Parfois, quand je regarde Jésus, j'ai l'impression d'entendre ces paroles: "Une graine qui ne meurt pas ne peut porter de fruit". Je vais finir par me résigner à l'idée que l'amour, quand il doit être vecut dans toute sa plénitude, ne peut être qu'érotique. Car c'est le feu de l'eros qui seul peut consommer une âme.

Je vous laisse donc et attend vos conseils. Qu'ils puissent être sévères mais honnêtes!
blue eyes a écrit : Certains grand Saints ont, apparemment, mentionné avoir vécu une jouissance tout comme lors d’un acte sexuel quand ils priaient ou méditaient.
Hmm, c'est intéressant. Pourriez-vous me citer votre source? De ma part, je pourrais mentionner ce passage de la biographie de Sainte Angèle de Foligno: "J'étais tellement enflammée, que, me tenant debout à côté de la croix, je me dépouillai de mes vêtements et m'offris tout à lui".

Avec tous mes remerciements et que Dieu vous guide.

Re: Réaction physiologique durant la prière

par Dominus vobiscum » mer. 07 mars 2018, 21:39

Oui les sens ne sont pas complètement purifiés.
Ca m'est déjà arrivé plusieurs fois, pas plus tard que dimanche devant le Saint Sacrement.

Re: Réaction physiologique durant la prière

par blue eyes » mer. 07 mars 2018, 20:52

J'ai moi-même vécu la même chose en priant... le Rosaire ! En priant la très sainte Vierge, imaginez-vous !

Après un certain temps cela à cessé, Dieu merci, car c'est assez troublant je vous assure.

Certains grand Saints ont, apparemment, mentionné avoir vécu une jouissance tout comme lors d’un acte sexuel quand ils priaient ou méditaient.

Cela est cependant dû au grand amour ressenti au moment de la prière et non à un fantasme sexuel où autres choses du genre.

Amicalement,
Blue eyes

Re: Réaction physiologique durant la prière

par Kerniou » mer. 07 mars 2018, 20:01

La situation peut vous paraître incongrue, mais vous ne pouvez pas considérer comme péché ce que vous ne contrôlez pas.

Re: Réaction physiologique durant la prière

par Dominus vobiscum » mer. 07 mars 2018, 19:51

Bonjour,

Ne vous inquiétez surtout pas de ce genre de réaction, c'est tout à fait humain et normal.
Quand on prie l'esprit n'est pas coupé du corps et ce dernier peut traduire par des réactions ce que l'on vit au dedans de soi.
Cela traduit un état de bien-être.
Il ne faut pas accorder d'importance à ce genre de réactions qui montrent que votre prière est un peu en surface .
Ne soyez pas troublé vous n'avez pas péché.

Re: La prière, quand et comment

par Théodore » mer. 07 mars 2018, 18:54

Bonjour Roma,
Vous n'avez aucune culpabilité à ressentir vis-à-vis de votre érection. De ce que je comprends, vous ne vous adonnez pas à des pensées impures pendant l'oraison, mais les grâces sensibles que vous recevez provoquent chez vous cette réaction physiologique, qui est quelque chose de bon en soi puisque Dieu vous a créé avec la capacité de l'avoir ! Elle est sans doute exceptionnelle, mais pas un péché en soi. Elle serait plus problématique si elle menait à un péché d'impureté, en pensée ou un acte. J'ignore si c'est le cas et je ne vous demande pas de me le dire.

Bref, ça n'est spirituellement pas inquiétant ; n'y prêtez pas attention, et demandez à en être délivré.

Si vous continuez à vous sentir coupable à cause de cela, et que cela brouille votre prière, peut-être pourriez-vous essayer des formes de prières moins directement contemplatives, comme le chapelet ?

Réaction physiologique durant la prière

par Roma » mer. 07 mars 2018, 18:20

Frère et soeur dans le Christ, salutations.

La prière, quand et comment... Dans mon cas, la question commence surtout par le comment. Avant toute chose: ce qui va suivre n'est aucunement destiné à blesser qui que ce soit. Je ne veux pas semer la pagaille. C'est juste une tentative désespérée de me débarrasser enfin d'une épine qui refuse de me lâcher. J'en ai parlé a des proches, des connaissances, oui des prêtres même, mais sans résultat concluant. À vous donc, chères internautes catholiques, d'aider votre prochain! Pourvu que cette conversation ne soit pas bloquée.

Voilà déjà quelques années depuis que j'ai retrouvé ma voie vers le Seigneur. Comme tout chrétien digne de ce nom, j'ai évidemment débuté à pratiquer régulièrement la prière. En ce qui me concerne, j'ai pu immédiatement ressentir une présence très forte de toute chose céleste. Ce qui cependant serait pour n'importe quel croyant un grand privilège, a été pour moi un véritable enfer.

Quel est alors ici le problème? C'est justement l'effet intérieur de la prière. Oui, c'est incontestable: c'est beau, c'est consolant, c'est véritablement béatifiant, une pluie de grâce et d'amour. Mais c'est aussi charnel. Voilà tout le dilemme. La prière, du moins en ce qui me concerne, n'est jamais qu'une activité de l'âme mais également du corps. Le corps y prend de lui-même son plaisir, ce qui se traduit par le mouvement très concret qu'est: l'érection.

En effet, je suis un homme. Avant de me faire maintenant ici inonder de critiques et d'injures, qu'une chose soit dite: je suis aussi bien que vous perturbé de cette réaction; j'ai même lutté inlassablement contre de telles pulsions. Mais quoi que je fasse, je finis toujours d' être écrasé par la puissance irrésistible de cette force, l'amour... Ou en tout cas, ce que je crois peut-être à tort de l'être. Est-ce pervers? Est-ce même blasphématoire? Ces questions incessantes deviennent insupportables et rendent ma pratique religieuse infernale.

Ce que j'aimerais donc définitivement savoir est, d'après vos propres expériences, si de telles expériences sont normales ou pas. De cette manière, je finirais enfin à être délivré de ce casse-tête qui m'empêche à tout instant de foncer dans la voie du Christ.

Avec tous mes remerciements et que Dieu vous guide.

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