par Altior » dim. 12 nov. 2017, 10:06
Romanov6 a écrit : ↑lun. 06 nov. 2017, 23:44
Là où j'aimerais avoir vos avis, si vous avez connu ou subi ce genre d'excès, c'est sur la manière éventuellement d'apporter la mesure dans tout cela.
(...)
Auriez vous quelques remarques et conseils en ce sens ?
Une expérience, peut être, pour avancer sur la route de l'équilibre, pour préserver le lien nécessaire avec Dieu (qui se retrouve "sacrifié" sur l'autel du "travail") ?
Cher frère en Christ,
Lorsqu'on aime son travail, on arrive facilement et vite là où vous êtes arrivé. Je me reconnaît bien dans votre portrait comme dans une glace. À mon tour, je suis capable de rester 12 heures dans mon cabinet de travail sans sentir la fatigue, car je fais cela avec un immense plaisir. Par contre, je déplore ceux qui se rendent à leur boulot comme à une corvée.
Néanmoins, il faut se poser seul des garde-fous à cette tentation et il faut faire cela lorsqu'il y a des signes de conflit entre l'investissement au travail et nos deux devoirs supérieurs: le devoir envers Dieu et le devoir envers notre famille (surtout si nous sommes pères de famille).
Est modus in rebus veut dire, tout d'abord, qu'il faut se limiter le temps de travail et surtout ne pas tomber dans le péché contre le troisième commandement. Car le bon Dieu nous a donné Ses commandements par pour Son bien, mais pour le nôtre: pour le bien de notre âme et de notre corps.
Mais cela veut dire aussi qu'il faut pas seulement se limiter la durée de travail au raisonnable, mais aussi donner une dimension sacramentale, pour ainsi dire, au travail. Car notre travail est aussi notre façon de rendre grâce et louange à Dieu et c'est là une de nos spécificités en tant que membre laïques de l'Église de Dieu. Comment faire cela ? Tout d'abord, ne jamais commencer le travail sans la prière de début. C'est la première chose à faire, même s'il arrive que nous soyons en retard, même si nous avons des choses apparemment plus urgentes à faire par rapport à notre travail. Je commence toujours mon travail avec ma prière, en disant, d'habitude, un Notre Père, ensuite demandant de l'aide à notre Seigeur Jésus en tant que docteur des âmes et des corps. Souvent, je prie aussi à St Pantaleimon et, si c'est le cas, pour une intenton spécifique (pour tel ou tel).
Puis, pendant le travail, il faut pas seulement penser à Jésus, mais l'apercevoir près de nous. Car il est bien là. S'il est, avec son Corps, dans les Cieux, Il est avec sa conscience en tant que Dieu partout. Y compris dans notre bureau. Il nous voit et Il nous entend. Il nous inspire aussi. Quelle décision prendrait-Il dans ce cas ? Il répondra au téléphone maintenant, quand il sonne ? Il répondra tout de suite à ce courrier reçu, où bien il reportera la réponse pour que le temps arrange mieux les choses, comme il peut arriver parfois ? Si j'achète ça pour mon bureau est-il content ou pas ? Comme ça, vous verrez que, d'un côté, votre travail sera beaucoup amélioré et d'un autre qu'une journée de travail devient une journée avec notre Seigneur.
Si vous trouverez que ces conseils n'ont pas encore amélioré votre problème, alors rapprochez-vous de Opus Dei. Le trait le plus spécifique de cette spiritualité est justement sanctifier le travail. Vous aller découvrir des trucs qui fonctionnent à merveille. Par exemple, un membre de l'O.D. commence chaque jour en s'inclinant jusque quand sont front atteint la terre et en disant
Serviam! (je servirai). Le premier pas pour se rapprocher de cette spiritualité est la lecture d'un petit livre capital (et posthume) de son fondateur: «Forge».
Que le bon Dieu vous bénisse!
[quote=Romanov6 post_id=372950 time=1510004652 user_id=16441]
Là où j'aimerais avoir vos avis, si vous avez connu ou subi ce genre d'excès, c'est sur la manière éventuellement d'apporter la mesure dans tout cela.
(...)
Auriez vous quelques remarques et conseils en ce sens ?
Une expérience, peut être, pour avancer sur la route de l'équilibre, pour préserver le lien nécessaire avec Dieu (qui se retrouve "sacrifié" sur l'autel du "travail") ?
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Cher frère en Christ,
Lorsqu'on aime son travail, on arrive facilement et vite là où vous êtes arrivé. Je me reconnaît bien dans votre portrait comme dans une glace. À mon tour, je suis capable de rester 12 heures dans mon cabinet de travail sans sentir la fatigue, car je fais cela avec un immense plaisir. Par contre, je déplore ceux qui se rendent à leur boulot comme à une corvée.
Néanmoins, il faut se poser seul des garde-fous à cette tentation et il faut faire cela lorsqu'il y a des signes de conflit entre l'investissement au travail et nos deux devoirs supérieurs: le devoir envers Dieu et le devoir envers notre famille (surtout si nous sommes pères de famille).
[i]Est modus in rebus[/i] veut dire, tout d'abord, qu'il faut se limiter le temps de travail et surtout ne pas tomber dans le péché contre le troisième commandement. Car le bon Dieu nous a donné Ses commandements par pour Son bien, mais pour le nôtre: pour le bien de notre âme et de notre corps.
Mais cela veut dire aussi qu'il faut pas seulement se limiter la durée de travail au raisonnable, mais aussi donner une dimension sacramentale, pour ainsi dire, au travail. Car notre travail est aussi notre façon de rendre grâce et louange à Dieu et c'est là une de nos spécificités en tant que membre laïques de l'Église de Dieu. Comment faire cela ? Tout d'abord, ne jamais commencer le travail sans la prière de début. C'est la première chose à faire, même s'il arrive que nous soyons en retard, même si nous avons des choses apparemment plus urgentes à faire par rapport à notre travail. Je commence toujours mon travail avec ma prière, en disant, d'habitude, un Notre Père, ensuite demandant de l'aide à notre Seigeur Jésus en tant que docteur des âmes et des corps. Souvent, je prie aussi à St Pantaleimon et, si c'est le cas, pour une intenton spécifique (pour tel ou tel).
Puis, pendant le travail, il faut pas seulement penser à Jésus, mais l'apercevoir près de nous. Car il est bien là. S'il est, avec son Corps, dans les Cieux, Il est avec sa conscience en tant que Dieu partout. Y compris dans notre bureau. Il nous voit et Il nous entend. Il nous inspire aussi. Quelle décision prendrait-Il dans ce cas ? Il répondra au téléphone maintenant, quand il sonne ? Il répondra tout de suite à ce courrier reçu, où bien il reportera la réponse pour que le temps arrange mieux les choses, comme il peut arriver parfois ? Si j'achète ça pour mon bureau est-il content ou pas ? Comme ça, vous verrez que, d'un côté, votre travail sera beaucoup amélioré et d'un autre qu'une journée de travail devient une journée avec notre Seigneur.
Si vous trouverez que ces conseils n'ont pas encore amélioré votre problème, alors rapprochez-vous de Opus Dei. Le trait le plus spécifique de cette spiritualité est justement sanctifier le travail. Vous aller découvrir des trucs qui fonctionnent à merveille. Par exemple, un membre de l'O.D. commence chaque jour en s'inclinant jusque quand sont front atteint la terre et en disant [i]Serviam![/i] (je servirai). Le premier pas pour se rapprocher de cette spiritualité est la lecture d'un petit livre capital (et posthume) de son fondateur: «Forge».
Que le bon Dieu vous bénisse!