par Catherine93 » mar. 07 nov. 2017, 14:38
Bonjour
Je viens chercher auprès de vous quelques réponses qui puissent m'éclairer.
J'ai effectué une retraite religieuse de 2 jours dans une abbaye en région parisienne. J'en fais de temps en temps pour me couper du brouhaha du monde et pour être au plus près de Dieu. La dernière il y a déjà quelques mois s'était conclue dans la joie après quelques heures éprouvantes à vider mon cœur dans ma cellule, à tout confier au Seigneur. Mais samedi 4 et dimanche 5 novembre, ça n'a pas été le cas du tout. Je vais prendre le cas de contextualiser un peu cette retraite éprouvante. J'exerce un métier difficile puisque je travaille auprès de jeunes qui ont aux alentours de 17 voire 20 ans. J'ai appris à les gérer, à gérer les émotions parfois violentes qu'ils déclenchent. Ces jeunes, ça va. Or, là où le bât blesse actuellement, c'est que je me pose beaucoup de questions sur le chemin personnel que je suis, sur mes échecs relationnels. En ce qui concerne ma route professionnelle, je me demande parfois si je ne fuis pas quelque chose. En effet, je n'arrive pas à me stabiliser et j'envisage dès que possible de quitter l'entreprise qui est la mienne depuis 5 ans déjà où ce n'est pas toujours rose. Jusqu'à quand vais-je agir ainsi? Sur le plan personnel, l'échec affectif est magistral. Je n'arrive pas à m'engager avec un homme. Il y a une véritable phobie de ma part. Je vois énormément d'hommes mariés infidèles et je refuse de céder à leurs désirs. Dans le cadre de mon travail, un collègue "blessé" me considère comme une moins que rien parce que j'ai refusé d'aller avec lui. Dans son bureau, des photos de famille... J'ai des valeurs d'une autre époque.
Je veux me protéger aussi professionnellement car la vraie sécurité de l'emploi n'est pas là. Cette solitude dans laquelle je vis heurte beaucoup une copine qui ne cesse de revenir là-dessus. Elle ne comprend pas comment je fais pour vivre seule. J'arrive à l'être avec moi-même mais dans la cellule de l’abbaye ce week-end, ça a été parfois très difficile. On est dans le silence: pas d'Internet, pas de portable, pas de télévision, le silence et Dieu à qui j'ai confié cette phobie de l'engagement amoureux.
Je suis donc rentrée chez moi dimanche éprouvée, déstabilisée, pas bien, pas comme la dernière fois. La vérité de ma solitude affective m'a éclatée à la figure. Et autre chose aussi: parler de Dieu aujourd'hui relève de l'inconscience. Autour de moi, c'est "tais toi là-dessus", c'est la critique du clergé, le doute sur l'existence du Christ, la haine de l'Eglise. Ma solitude n'est pas que dans l'absence d'un compagnon, elle réside également dans le fait de ne pas pouvoir parler de Dieu librement.
Comment interpréter cette retraite éprouvante, ce malaise ressenti malgré un entretien avec une religieuse? Qu'est-ce qui a travaillé en moi pendant ces deux jours? Comment la rendre féconde? fructueuse?
Merci. En espérant avoir été claire. J'ai voulu contextualiser cette retraite.
Bonjour
Je viens chercher auprès de vous quelques réponses qui puissent m'éclairer.
J'ai effectué une retraite religieuse de 2 jours dans une abbaye en région parisienne. J'en fais de temps en temps pour me couper du brouhaha du monde et pour être au plus près de Dieu. La dernière il y a déjà quelques mois s'était conclue dans la joie après quelques heures éprouvantes à vider mon cœur dans ma cellule, à tout confier au Seigneur. Mais samedi 4 et dimanche 5 novembre, ça n'a pas été le cas du tout. [b]Je vais prendre le cas de contextualiser un peu cette retraite éprouvante. [/b] J'exerce un métier difficile puisque je travaille auprès de jeunes qui ont aux alentours de 17 voire 20 ans. J'ai appris à les gérer, à gérer les émotions parfois violentes qu'ils déclenchent. Ces jeunes, ça va. Or, là où le bât blesse actuellement, c'est que je me pose beaucoup de questions sur le chemin personnel que je suis, sur mes échecs relationnels. En ce qui concerne ma route professionnelle, je me demande parfois si je ne fuis pas quelque chose. En effet, je n'arrive pas à me stabiliser et j'envisage dès que possible de quitter l'entreprise qui est la mienne depuis 5 ans déjà où ce n'est pas toujours rose. Jusqu'à quand vais-je agir ainsi? Sur le plan personnel, l'échec affectif est magistral. Je n'arrive pas à m'engager avec un homme. Il y a une véritable phobie de ma part. Je vois énormément d'hommes mariés infidèles et je refuse de céder à leurs désirs. Dans le cadre de mon travail, un collègue "blessé" me considère comme une moins que rien parce que j'ai refusé d'aller avec lui. Dans son bureau, des photos de famille... J'ai des valeurs d'une autre époque.
Je veux me protéger aussi professionnellement car la vraie sécurité de l'emploi n'est pas là. Cette solitude dans laquelle je vis heurte beaucoup une copine qui ne cesse de revenir là-dessus. Elle ne comprend pas comment je fais pour vivre seule. J'arrive à l'être avec moi-même mais dans la cellule de l’abbaye ce week-end, ça a été parfois très difficile. On est dans le silence: pas d'Internet, pas de portable, pas de télévision, le silence et Dieu à qui j'ai confié cette phobie de l'engagement amoureux.
Je suis donc rentrée chez moi dimanche éprouvée, déstabilisée, pas bien, pas comme la dernière fois. La vérité de ma solitude affective m'a éclatée à la figure. Et autre chose aussi: parler de Dieu aujourd'hui relève de l'inconscience. Autour de moi, c'est "tais toi là-dessus", c'est la critique du clergé, le doute sur l'existence du Christ, la haine de l'Eglise. Ma solitude n'est pas que dans l'absence d'un compagnon, elle réside également dans le fait de ne pas pouvoir parler de Dieu librement.
Comment interpréter cette retraite éprouvante, ce malaise ressenti malgré un entretien avec une religieuse? Qu'est-ce qui a travaillé en moi pendant ces deux jours? Comment la rendre féconde? fructueuse?
Merci. En espérant avoir été claire. J'ai voulu contextualiser cette retraite.