par Timao » dim. 03 sept. 2017, 1:45
Chère Yaëlle,
Je suis âgé de vingt ans. Je suis catholique pratiquant dans une famille que les termes "Amour de Dieu", "Sainte Église" et "Messie" font sursauter. C'est une famille aimante, saine, un des plus beaux dons que Dieu m'ait jamais faits, mais c'est une famille qui rejette une grande partie de ce que j'adore littéralement: le Dieu de Jésus-Christ.
Notre Père m'a converti et amené à Lui et à Son Église fin 2011. J'étais en troisième. Moi aussi, j'ai buté mille fois sur la Trinité. Et puis, qu'est-ce que c'est que cette Église à scandales ? Et puis c'est pas trop à la mode d'être catho, si ? Et Saint-Paul, c'est pas un peu infaisable, ce qu'il demande ?
Tous ces doutes sont, comme Heraclius (dont je salue l'humilité et la bienveillance) vous l'a dit, on-ne-peut-plus normaux dans toute situation. A fortiori dans la vôtre (nôtre ?), vous que le Christ appelle en cours de route. C'est un processus long et parfois douloureux que de se mettre à la suite du Christ après L'avoir longuement ignoré. Il faut recalibrer ses certitudes, réorienter ses choix, changer certaines de ses manières de faire, voire de penser, lorsque l'on se trouvait loin de l'Amour gratuit prescrit par Notre Seigneur.
Mais Dieu aime à le rappeler: "Tu n'as pas à changer pour mon Amour, c'est Mon Amour qui te changera". Dieu aime à le rappeler: "Tu n'es pas seul(e), je place Mon Église autour de toi. Elle n'est pas parfaite, mais elle est sainte, parce que je suis en elle, et elle en moi. Fais-moi confiance, fais-lui confiance".
Ces citations ne sont pas dans l'Évangile. Elles sont l'Évangile. Votre souffrance, comme Heraclius vous l'a dit, est une chose que Dieu et vous seule comprenez parfaitement. Mais personne n'a l'obligation de comprendre parfaitement votre souffrance pour la partager. Regardez les femmes qui suivaient Jésus. Qui d'entre elles a compris vraiment ce qu'Il était, ce qu'Il faisait, et pourquoi ? Je ne parie sur aucune. Et pourtant, ce sont elles qui L'ont suivi jusqu'au bout.
Priez, et, plus important encore: soyez assurée de nos prières pour vous. Vous avez reçu grâce sur grâce de la part du Seigneur. Il a semé en votre champs plus qu'ailleurs, j'en suis convaincu. Attendez juste que ça pousse, et surtout, surtout, ne restez pas seule ! "Il n'est pas bon que l'Homme soit seul". Dieu Lui-même est trinitaire ! Si ça n'est pas une preuve que la solitude tue...
Je finis succinctement: mes horribles doutes se sont dissipés lorsque j'ai commencé à communier. Si vous saviez ce qu'il se passe lorsque l'on communie ! Impossible de douter de l'Amour de Dieu lorsque l'on comprend qu'Il daigne S'abaisser au rang de pain sans saveur ni attrait, pour être présent avec nous, comme Il l'a promis à la toute fin de Saint-Matthieu !
Ne restez pas seule. Partagez votre fardeau avec qui veut bien le prendre. Nulle honte dans la chute, c'est dans le refus de se relever que se trouve la blessure la plus irrémédiable. Et je me joins à toutes celles et tous ceux qui vous ont répondu: nous voulons être à votre écoute, avec vous. Si vous êtes là, comme on le dit parfois, c'est parce que Dieu S'est dit que le monde ne serait pas parfait sans vous.
Je vous souhaite toute la force et tout le courage possibles, et ne cesserai de prier pour vous que lorsque j'aurai eu de vos nouvelles.
Timao.
Chère Yaëlle,
Je suis âgé de vingt ans. Je suis catholique pratiquant dans une famille que les termes "Amour de Dieu", "Sainte Église" et "Messie" font sursauter. C'est une famille aimante, saine, un des plus beaux dons que Dieu m'ait jamais faits, mais c'est une famille qui rejette une grande partie de ce que j'adore littéralement: le Dieu de Jésus-Christ.
Notre Père m'a converti et amené à Lui et à Son Église fin 2011. J'étais en troisième. Moi aussi, j'ai buté mille fois sur la Trinité. Et puis, qu'est-ce que c'est que cette Église à scandales ? Et puis c'est pas trop à la mode d'être catho, si ? Et Saint-Paul, c'est pas un peu infaisable, ce qu'il demande ?
Tous ces doutes sont, comme Heraclius (dont je salue l'humilité et la bienveillance) vous l'a dit, on-ne-peut-plus normaux dans toute situation. A fortiori dans la vôtre (nôtre ?), vous que le Christ appelle en cours de route. C'est un processus long et parfois douloureux que de se mettre à la suite du Christ après L'avoir longuement ignoré. Il faut recalibrer ses certitudes, réorienter ses choix, changer certaines de ses manières de faire, voire de penser, lorsque l'on se trouvait loin de l'Amour gratuit prescrit par Notre Seigneur.
Mais Dieu aime à le rappeler: "Tu n'as pas à changer pour mon Amour, c'est Mon Amour qui te changera". Dieu aime à le rappeler: "Tu n'es pas seul(e), je place Mon Église autour de toi. Elle n'est pas parfaite, mais elle est sainte, parce que je suis en elle, et elle en moi. Fais-moi confiance, fais-lui confiance".
Ces citations ne sont pas dans l'Évangile. Elles sont l'Évangile. Votre souffrance, comme Heraclius vous l'a dit, est une chose que Dieu et vous seule comprenez parfaitement. Mais personne n'a l'obligation de comprendre parfaitement votre souffrance pour la partager. Regardez les femmes qui suivaient Jésus. Qui d'entre elles a compris vraiment ce qu'Il était, ce qu'Il faisait, et pourquoi ? Je ne parie sur aucune. Et pourtant, ce sont elles qui L'ont suivi jusqu'au bout.
Priez, et, plus important encore: soyez assurée de nos prières pour vous. Vous avez reçu grâce sur grâce de la part du Seigneur. Il a semé en votre champs plus qu'ailleurs, j'en suis convaincu. Attendez juste que ça pousse, et surtout, surtout, ne restez pas seule ! "Il n'est pas bon que l'Homme soit seul". Dieu Lui-même est trinitaire ! Si ça n'est pas une preuve que la solitude tue...
Je finis succinctement: mes horribles doutes se sont dissipés lorsque j'ai commencé à communier. Si vous saviez ce qu'il se passe lorsque l'on communie ! Impossible de douter de l'Amour de Dieu lorsque l'on comprend qu'Il daigne S'abaisser au rang de pain sans saveur ni attrait, pour être présent avec nous, comme Il l'a promis à la toute fin de Saint-Matthieu !
Ne restez pas seule. Partagez votre fardeau avec qui veut bien le prendre. Nulle honte dans la chute, c'est dans le refus de se relever que se trouve la blessure la plus irrémédiable. Et je me joins à toutes celles et tous ceux qui vous ont répondu: nous voulons être à votre écoute, avec vous. Si vous êtes là, comme on le dit parfois, c'est parce que Dieu S'est dit que le monde ne serait pas parfait sans vous.
Je vous souhaite toute la force et tout le courage possibles, et ne cesserai de prier pour vous que lorsque j'aurai eu de vos nouvelles.
Timao.