par Christophe67 » mar. 01 août 2017, 14:31
Bonjour Nissi,
Je rejoins Kerniou et son conseil concernant la consultation d'un professionnel, la prière à son pouvoir propre mais être aidé à aussi son utilité.
Pour avoir il y a quelques années traversée une période de dépression sévère pendant 5 ans, votre témoignage me parle.
Mais pour avoir du affronter cette maladie, car s'en est une, il est nécessaire d'être aidé et même très fortement pendant cette période d' "idées noires" qui est la forme élégante qu'on substitue à "suicide".
Tout d'abord il ne faut pas tout lâcher. déjà professionnellement car vous risquez d'avoir besoin d'un temps plus ou moins long ou vous aller devoir vous soigner et continuer à vivre en touchant un revenu. Ne faites donc pas cette erreur.
Aussi je ne vais me pencher que sur le côté technique de la dépression.
Il faut consulter un psychiatre de votre choix, et non un psychologue. Parlez lui franchement de vos idées suicidaires, de tout ce qui vous passe par la tête, et je sais qu'il peut en passer, et c'est cette urgence qui va d'abord être traitée.
Si le premier ne vous convient pas, n'hésitez pas à changer jusqu'à trouver celui qui vous convienne, et parlez lui franchement, très franchement. La retenue pourrait minimiser votre état réel.
Il va probablement vous mettre en arrêt pour 2 à 3 mois pour commencer, débuter un traitement à base de neuroleptiques et anti-dépresseurs ce qui va vous zombifier. Mais il faut d'abord traiter l'urgence qui est l'envie de mourir, seuls ceux qui sont passés par là peuvent comprendre que ce désir est quasi obsessionnel et prend tout notre temps et énergie. Il pourra même vous proposer une hospitalisation en unité de repos pour une période de 1 semaine sous perf. Ce n'est jamais plaisant mais permet de couper avec ses milieux et de se reposer, les visites sont généralement interdites pendant cette période.
Selon les entretiens que vous allez avoir avec lui, et leur périodicité qui va être un indicateur de la gravité de votre état ( probablement 2 à 3 x par semaine au début), il va adapter un protocole de soin, vous prolonger également et si cela est nécessaire pourrait demander un arrêt de longue durée auprès du comité médicale. Vous aurez droit normalement à 3 x 1 an renouvelables (par tranches de 6 mois) avec expertise chez un psychiatre désigné par le même comité (et qui bien souvent en est membre).
Il est même possible d'aller jusqu'à 2 années en plus, mais en demi traitement/salaire, par renouvellement de 6 mois selon l'avis du comité médicale (il est donc nécessaire de conserver son emploi et la mutuelle pour compléter le manque à gagner, non pour profiter mais pour ne pas alourdir encore par un problème financier cette situation déjà très difficile).
Concernant la dépression elle-même ne la sous estimez pas. Beaucoup de gens dans l'entourage la confonde avec ce qu'on appelle communément la dépression saisonnière. Cela n'a rien à voir et est totalement différent, mais je pense que vous vous en doutez.
J'en veux pour preuve que, par bonnes intentions, vous aurez de nombreux conseils tels que : "secoues-toi", "réagis", "la vie vaut le coup" ... alors qu'il n'y a rien de plus énervant pour un dépressif qui à l'impression pour le coup d'être véritablement incompris, car sa seule volonté c'est de descendre encore plus bas et qu'on lui fiche la paix pour n'être raccroché à rien. Je dis cela pour ceux qui n'y entendent rien mais la finalité étant souvent la justification pour le passage à l'acte.
Le reste vous verrez avec votre médecin. La prière oui, mais pas que, vous avez pour obligation aussi de prendre soin de vous en tant que temple de Dieu, ne sombrez pas donc exclusivement dans ce qui pourrait être un péché par omission.
Je peux juste témoigner qu'il y a des moments très difficiles mais que se relever de cette "expérience" vous fortifiera à coup sûr. Et personnellement et dans votre foi.
Et ne croyez pas que vous êtes faible, le fort n'est pas celui qui ne tombe pas, le fort est celui qui tombe et qui arrive à se relever. Celui qui ne tombe pas ne sait pas s'il est fort ou faible.
Ayez toujours confiance en Dieu, en ce qui me concerne je sais que c'est cette foi qui m'a sauvé. Et même maintenant, je remercie le Seigneur d'en être passé par là ,et je ne regrette en rien ce qui m'est arrivé car elle a contribué à être le croyant d'aujourd'hui.
J'ai compris qu'à un moment de ma vie il a fallu être abaissé pour être relevé, le seul regret est le mal qui a pu être fait à mes proches en ce temps, prêtez donc attention en cela, pour le reste vous êtes loin d'être seule même si vous aurez parfois l'impression contraire.
Je vous assure de ma prière et n'hésitez pas si vous souhaitiez parler de cela plus personnellement de me contacter en message privé.
Je sais que seuls ceux qui ont traversés ces moments peuvent comprendre, ce n'est pas une pierre jetée aux autres mais la vérité.
En union de prière.
Bonjour Nissi,
Je rejoins Kerniou et son conseil concernant la consultation d'un professionnel, la prière à son pouvoir propre mais être aidé à aussi son utilité.
Pour avoir il y a quelques années traversée une période de dépression sévère pendant 5 ans, votre témoignage me parle.
Mais pour avoir du affronter cette maladie, car s'en est une, il est nécessaire d'être aidé et même très fortement pendant cette période d' "idées noires" qui est la forme élégante qu'on substitue à "suicide".
Tout d'abord il ne faut pas tout lâcher. déjà professionnellement car vous risquez d'avoir besoin d'un temps plus ou moins long ou vous aller devoir vous soigner et continuer à vivre en touchant un revenu. Ne faites donc pas cette erreur.
Aussi je ne vais me pencher que sur le côté technique de la dépression.
Il faut consulter un psychiatre de votre choix, et non un psychologue. Parlez lui franchement de vos idées suicidaires, de tout ce qui vous passe par la tête, et je sais qu'il peut en passer, et c'est cette urgence qui va d'abord être traitée.
Si le premier ne vous convient pas, n'hésitez pas à changer jusqu'à trouver celui qui vous convienne, et parlez lui franchement, très franchement. La retenue pourrait minimiser votre état réel.
Il va probablement vous mettre en arrêt pour 2 à 3 mois pour commencer, débuter un traitement à base de neuroleptiques et anti-dépresseurs ce qui va vous zombifier. Mais il faut d'abord traiter l'urgence qui est l'envie de mourir, seuls ceux qui sont passés par là peuvent comprendre que ce désir est quasi obsessionnel et prend tout notre temps et énergie. Il pourra même vous proposer une hospitalisation en unité de repos pour une période de 1 semaine sous perf. Ce n'est jamais plaisant mais permet de couper avec ses milieux et de se reposer, les visites sont généralement interdites pendant cette période.
Selon les entretiens que vous allez avoir avec lui, et leur périodicité qui va être un indicateur de la gravité de votre état ( probablement 2 à 3 x par semaine au début), il va adapter un protocole de soin, vous prolonger également et si cela est nécessaire pourrait demander un arrêt de longue durée auprès du comité médicale. Vous aurez droit normalement à 3 x 1 an renouvelables (par tranches de 6 mois) avec expertise chez un psychiatre désigné par le même comité (et qui bien souvent en est membre).
Il est même possible d'aller jusqu'à 2 années en plus, mais en demi traitement/salaire, par renouvellement de 6 mois selon l'avis du comité médicale (il est donc nécessaire de conserver son emploi et la mutuelle pour compléter le manque à gagner, non pour profiter mais pour ne pas alourdir encore par un problème financier cette situation déjà très difficile).
Concernant la dépression elle-même ne la sous estimez pas. Beaucoup de gens dans l'entourage la confonde avec ce qu'on appelle communément la dépression saisonnière. Cela n'a rien à voir et est totalement différent, mais je pense que vous vous en doutez.
J'en veux pour preuve que, par bonnes intentions, vous aurez de nombreux conseils tels que : "secoues-toi", "réagis", "la vie vaut le coup" ... alors qu'il n'y a rien de plus énervant pour un dépressif qui à l'impression pour le coup d'être véritablement incompris, car sa seule volonté c'est de descendre encore plus bas et qu'on lui fiche la paix pour n'être raccroché à rien. Je dis cela pour ceux qui n'y entendent rien mais la finalité étant souvent la justification pour le passage à l'acte.
Le reste vous verrez avec votre médecin. La prière oui, mais pas que, vous avez pour obligation aussi de prendre soin de vous en tant que temple de Dieu, ne sombrez pas donc exclusivement dans ce qui pourrait être un péché par omission.
Je peux juste témoigner qu'il y a des moments très difficiles mais que se relever de cette "expérience" vous fortifiera à coup sûr. Et personnellement et dans votre foi.
Et ne croyez pas que vous êtes faible, le fort n'est pas celui qui ne tombe pas, le fort est celui qui tombe et qui arrive à se relever. Celui qui ne tombe pas ne sait pas s'il est fort ou faible.
Ayez toujours confiance en Dieu, en ce qui me concerne je sais que c'est cette foi qui m'a sauvé. Et même maintenant, je remercie le Seigneur d'en être passé par là ,et je ne regrette en rien ce qui m'est arrivé car elle a contribué à être le croyant d'aujourd'hui.
J'ai compris qu'à un moment de ma vie il a fallu être abaissé pour être relevé, le seul regret est le mal qui a pu être fait à mes proches en ce temps, prêtez donc attention en cela, pour le reste vous êtes loin d'être seule même si vous aurez parfois l'impression contraire.
Je vous assure de ma prière et n'hésitez pas si vous souhaitiez parler de cela plus personnellement de me contacter en message privé.
Je sais que seuls ceux qui ont traversés ces moments peuvent comprendre, ce n'est pas une pierre jetée aux autres mais la vérité.
En union de prière.