par siméon27 » mer. 23 mars 2016, 21:06
Bonsoir,
Je suis nouveau sur ce forum. Je souhaite réagir au post de PitiéSeigneur tout en vous faisant part de mon expérience.
J'ai moi-même connu de grosses crises d'angoisse à l'âge de mes 19 ans à l'issue d'une première année universitaire (j'ai aujourd'hui 25 ans). De nature anxieuse, je travaillais à en oublier mes besoins de repos, de loisirs, de sports....
L'ampleur de ces angoisses m'ont conduit à consulter mon médecin de famille assez rapidement. Il m'avait prescrit une cure de magnésium et un peu d'homéopathie afin de diminuer l'anxiété. Ces traitements ne m'ont pas suffit. Cependant, je ne souhaitais pas voir de psy et par conséquent j'ai négligé cet état anxieux pendant plus de trois mois. Ensuite, épuisé et dans l'angoisse de réussir la suite de mes études, je me suis "résigné" à consulter un psychiatre. Au bout de deux séances, il m'a proposé un traitement antidépresseur. Ma souffrance était forte et mon envie était d'être soulagé le plus rapidement possible. J'ai commencé le traitement. Celui-ci m'a aidé à remonter la pente et à passer avec succès l'ensemble de mes examens. Le problème est que lorsque j'essayais d'arrêter le traitement mes angoisses revenaient. Avec l'aide de mon psychiatre j'essayais de prendre les doses les plus faibles possible. Finalement, malgré mon état anxieux, avec l'aide du Seigneur et de mes proches, avec une meilleure hygiène de vie et avec l'aide du traitement j'ai pu finaliser mes études, passer des sélections et concours exigeants et ainsi obtenir un métier. Cependant, je n'ai toujours pas réussi à stopper mon traitement. Celà fait donc plus de 5 ans que je consomme des antidépresseurs.
Aussi, l'année dernière suite à une longue période de stresse, j'ai fais une rechute assez importante (crise d'angoisse et symptômes dépressifs) malgré le traitement. Depuis je me sens fragilisé et je subis assez régulièrement d'importantes variations de l'humeur (j'ai d'ailleurs très peur de devenir cyclothimique ou bipolaire, j'angoisse énormément au sujet des maladies mentales). Aujourd'hui alors que je m'en sors professionnellement et qu'affectivement je n'ai pas à me plaindre, je vis quand même dans l'angoisse. Je culpabilise beaucoup de devoir prendre mon traitement si jeune et de ne pas parvenir à l'arrêter. Les psys me rassurent en me disant que ce n'est pas grave d'être sous traitement même au long cours. Cependant, j'ai peur de ne jamais pouvoir arrêter, de vivre un état anxieux permanent voire de développer une maladie mentale. J'essaye de m'abandonner à Dieu, de Lui faire confiance et de me rappeler qu'il ne permettrait jamais qu'une croix impossible à porter nous soit donnée. Mais parfois lorsque la souffrance est aiguë, c'est difficile de vivre dans la confiance en Dieu. Je pense qu'il est donc important de tout lui offrir et de donner du sens à tout ce que l'on vit (même de douloureux).
Pour revenir à ce que tu vis PitiéSeigneur, je te conseille de prendre beaucoup de repos, de prier, de vivre l'instant présent, de ne pas entrer en état de résistance même à l'égard des angoisses. Il faut lâcher prise en Dieu et faire confiance en la vie. (Facile à dire, je le reconnais...). Ne pas hésiter à se faire aider si la douleur morale persiste. Il faut absolument s'écouter... Pour ma part j'ai besoin de beaucoup dormir... pas forcément facile lorsque l'on est entouré d'amis qui vivent à 200 à l'heure. Faire une activité physique peut aussi aider.
Profite de cette semaine Sainte pour tout exposer au Christ mort et ressuscité. En Dieu la victoire est toujours acquise.
En Union de prière,
Bonsoir,
Je suis nouveau sur ce forum. Je souhaite réagir au post de PitiéSeigneur tout en vous faisant part de mon expérience.
J'ai moi-même connu de grosses crises d'angoisse à l'âge de mes 19 ans à l'issue d'une première année universitaire (j'ai aujourd'hui 25 ans). De nature anxieuse, je travaillais à en oublier mes besoins de repos, de loisirs, de sports....
L'ampleur de ces angoisses m'ont conduit à consulter mon médecin de famille assez rapidement. Il m'avait prescrit une cure de magnésium et un peu d'homéopathie afin de diminuer l'anxiété. Ces traitements ne m'ont pas suffit. Cependant, je ne souhaitais pas voir de psy et par conséquent j'ai négligé cet état anxieux pendant plus de trois mois. Ensuite, épuisé et dans l'angoisse de réussir la suite de mes études, je me suis "résigné" à consulter un psychiatre. Au bout de deux séances, il m'a proposé un traitement antidépresseur. Ma souffrance était forte et mon envie était d'être soulagé le plus rapidement possible. J'ai commencé le traitement. Celui-ci m'a aidé à remonter la pente et à passer avec succès l'ensemble de mes examens. Le problème est que lorsque j'essayais d'arrêter le traitement mes angoisses revenaient. Avec l'aide de mon psychiatre j'essayais de prendre les doses les plus faibles possible. Finalement, malgré mon état anxieux, avec l'aide du Seigneur et de mes proches, avec une meilleure hygiène de vie et avec l'aide du traitement j'ai pu finaliser mes études, passer des sélections et concours exigeants et ainsi obtenir un métier. Cependant, je n'ai toujours pas réussi à stopper mon traitement. Celà fait donc plus de 5 ans que je consomme des antidépresseurs.
Aussi, l'année dernière suite à une longue période de stresse, j'ai fais une rechute assez importante (crise d'angoisse et symptômes dépressifs) malgré le traitement. Depuis je me sens fragilisé et je subis assez régulièrement d'importantes variations de l'humeur (j'ai d'ailleurs très peur de devenir cyclothimique ou bipolaire, j'angoisse énormément au sujet des maladies mentales). Aujourd'hui alors que je m'en sors professionnellement et qu'affectivement je n'ai pas à me plaindre, je vis quand même dans l'angoisse. Je culpabilise beaucoup de devoir prendre mon traitement si jeune et de ne pas parvenir à l'arrêter. Les psys me rassurent en me disant que ce n'est pas grave d'être sous traitement même au long cours. Cependant, j'ai peur de ne jamais pouvoir arrêter, de vivre un état anxieux permanent voire de développer une maladie mentale. J'essaye de m'abandonner à Dieu, de Lui faire confiance et de me rappeler qu'il ne permettrait jamais qu'une croix impossible à porter nous soit donnée. Mais parfois lorsque la souffrance est aiguë, c'est difficile de vivre dans la confiance en Dieu. Je pense qu'il est donc important de tout lui offrir et de donner du sens à tout ce que l'on vit (même de douloureux).
Pour revenir à ce que tu vis PitiéSeigneur, je te conseille de prendre beaucoup de repos, de prier, de vivre l'instant présent, de ne pas entrer en état de résistance même à l'égard des angoisses. Il faut lâcher prise en Dieu et faire confiance en la vie. (Facile à dire, je le reconnais...). Ne pas hésiter à se faire aider si la douleur morale persiste. Il faut absolument s'écouter... Pour ma part j'ai besoin de beaucoup dormir... pas forcément facile lorsque l'on est entouré d'amis qui vivent à 200 à l'heure. Faire une activité physique peut aussi aider.
Profite de cette semaine Sainte pour tout exposer au Christ mort et ressuscité. En Dieu la victoire est toujours acquise.
En Union de prière,