Guérir ma thanatophobie

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Re: Guérir ma thanatophobie

par Carolus » mer. 24 oct. 2018, 22:52

Je prie pour vous, chère Cindy.

Re: Guérir ma thanatophobie

par 'v' » dim. 21 oct. 2018, 15:02

Bonjour,

Je suis également phobique depuis mes 15 ans. Mon haptophobie (peur des contacts physiques) ne me permet évidemment pas de vous comprendre parfaitement. En tant que phobique :-@ , et pour ceux avec qui j'ai discuté, nous évitons tous au maximum le sujet de notre peur, bien que pour les thanatophobique, j'ai du mal à voir comment vous pourriez faire.

Mais si cela peut vous soulager un peu sur la grande question universelle d'un Après après la mort, la science a découvert que lorsqu'un corps meurt, immédiatement après, un poids, de systématiquement 21g, ''disparaît''. Ce poids perdu est encore aujourd'hui un mystère pour le monde scientifique.

Je suis comme beaucoup qui tendent à penser qu'il s'agit du poids de l'âme (malgré le fait que je sois athée dans le sens je ne crois pas qu'il y ai un Dieu 'derrière'.

Bien entendu votre corps disparaît, c'est inévitable (notre ADN se raccourcissant à chaque division cellulaire), mais si c'est le côté matériel qui vous inquiète le plus (pouvoir respirer, ...), essayez de voir votre corps comme une enveloppe éphémère. Dans ce cas, votre âme est éternelle, ce qui rejoindrait le mystérieux poids de 21g.

Bien sûr rien n'a encore pu être affirmé par le monde scientifique, mais j'espère que cette information saura apaiser un peu votre peur.

Amicalement,

'v'

Je vous conseille d'essayer de vous faire une/des hypothèses d'un après la mort selon vous ou qui vous parait approcher le plus de la vérité. Et ensuite, de chercher les preuves qui pourraient attester ou contester, la/les hypothèses. Peut-être qu'en ayant ainsi une idée un peu moins vague vous arriverez à mieux vivre avec cette peur. (Ce n'est qu'un conseil, si vous ne le sentez pas ne vous forcez surtout pas ;)
Courage à vous >v<

Re: Guérir ma thanatophobie

par Cindy » mar. 09 oct. 2018, 5:18

Bonjour,

Je m’appelle Cindy, j’ai 30 ans et je vis avec la même phobie que vous depuis l’âge de 10 ans environ (âge auquel j’ai perdu un être cher) et cette phobie ne m’a plus jamais quittée. Parfois elle est moins présente et parfois, comme c’est le cas des derniers temps, elle ne me quitte pas et m'angoisse chaque soir et chaque nuit. Par exemple, je viens de me réveiller. Impossible de me rendormir car trop angoissée, je vais donc sur les forums à la recherche de personnes qui pourraient me comprendre car c’est toujours difficile d’en parler autour de soi. En effet certaines personnes ne se rendent pas compte de l’impact que cela a sur nous lorsque l’on nous dit « mais il n’y a rien après la mort, c’est le néant ».

Le néant .... voilà ce qui me terrorise. Le fait de ne plus jamais être quelqu’un. De ne plus jamais vivre ... respirer ... exister ...

Cette phobie m’empêche de vivre normalement car cette angoisse me pèse au quotidien. Des personnes de mon entourage m’ont évidemment souvent rassurée. Le souci c’est qu’au vu des forums, de la science et du reste ... plus des 3/4 des personnes affirment qu’après la mort il n’y a rien. Et cette majorité ne fait qu’augmenter cette idée dans mon esprit et cela me terrifie. Je vois que votre post date d’il y a longtemps. Pouvez-vous me dire si vous avez essayé de soigner cette phobie ? Si cela a marché ?

Je vous remercie par avance pour votre réponse.

Re: Guérir ma thanatophobie

par andtmos » sam. 27 août 2016, 10:55

bonjour, je connais ce sentiment, c est en train de me manger l existence completement, comme vous des que mon cerveau le decide, c est des symptomes physiques, des crises de reelle panique, je dois m abrutir a la benzodiazepine sachant que je risque un parkinson qui commence deja a montrer son nez , je suis terrorisé par l idée de la crise cardiaque et manque de pot, je me reveille cardiaque a 36 ans , ce qui n est pas pour me rassurer lors de crises de panique, (j ai le coeur qui peut monter a 200 pendant 60 minutes , a raison de 15 x par mois depuis des années, je veux bien accepter l idée d etre de bonne constitution car solide mais y a un moment ou la corde va casser), j ai pas vraiment peur d "apres" puisque je suis une bonne personne, je m efforce de ne jamais placer une autre personne dans un etat de contrainte , j ai pas peur d une mort soudaine, j ai peur de ressentir la tristesse et la douleur de mourir,de pas y etre pret,de pas avoir les personnes qui comptent autour de moi. et surtout , l idée tout le temps presente de cette crise cardiaque a laquelle je m attends par logique et bon sens (ancien consommateur de cocaine qui paye ses factures) ca m empeche reellement de vivre, si vous avez un traitement pour une forme de depression si profonde, je suis partant, passer 23h par jour terrorisé c est invivable.. merci de m avoir lu

Re: Guérir ma thanatophobie

par Maximevei54 » dim. 27 mars 2016, 2:15

Bonjour Minmi,

Avez-vous réglé vos problèmes à ce jour ? Faites-moi le savoir s'il vous plaît. Merci

Re: Guérir ma thanatophobie

par Philoup » lun. 18 janv. 2016, 18:05

Minmi a écrit :Bonjour,
Cela faisait longtemps que je n'étais pas venu sur le forum alors je viens de voir votre réponse, Philoup. Merci beaucoup pour cette dernière!
Je n'ai pas beaucoup de temps pour développer, mais après maintes recherches et réflexions, ma peur a beaucoup diminuée comparée à ses débuts. J'y pense toujours et je m’inquiète toujours, mais c'est beaucoup moins fort et je sens que désormais le temps pourra estomper cela.
Je réponds tout de même parce que je voulais vous remercier de votre réponse que je trouve très bien. :)
Bonjour Minmi,

Ravi d'avoir pu vous aider!

Je pense pouvoir vous ôter un doute supplémentaire; qui a été longtemps source de crainte pour ma part.
La vie éternelle n'est pas une vie "qui dure toujours" au sens où nous l'entendons, c'est-à-dire que ce n'est pas une vie qui "s'étire à l'infini dans le temps". Il est également faux de dire qu'il y a une vie "après la mort", car la mort est le dernier moment possible : il n'y a pas de moment après la mort, donc pas de vie après la mort. Il est important de dissiper un point essentiel, en effet : la vie éternelle est une vie dans l'éternité, et non dans la sempiternalité. Elle se situe donc en-dehors du temps, et non dans le temps.
La réflexion chrétienne donne une vie au-delà de la vie, et non une vie après la vie. Je suis pointilleux sur les concepts du temps, mais saint Augustin doit avoir bien plus de choses à dire que moi!

De plus, au lire de votre premier message, vous semblez "flirter" avec l'idée que la vie éternelle est une vie en tant qu'esprit flottant (qui donne une vision erronnée qui se recoupe assez bien avec l'"essefication" du néant ["après la vie il y a rien"] tiens...). Pour Thomas d'Aquin et pour l'Église, il y a également résurrection des corps. L'âme ne meurt pas (vu qu'elle est immortelle), mais elle ne "marche pas bien" lorsqu'elle est séparée du corps et de l'esprit. Or, nous sommes faits de corps, d'âme et d'esprit! Notre existence est bien une existence incarnée! ;)

(Je tiens mes références du petit livre Croire, de Bernard Sesboüé, que je vous conseille si vous cherchez à comprendre comment le concept de résurrection peut être approché.) :)

Bonne continuation à vous.

Philoup :fleur:

Re: Guérir ma thanatophobie

par Minmi » sam. 16 janv. 2016, 14:29

Bonjour,
Cela faisait longtemps que je n'étais pas venu sur le forum alors je viens de voir votre réponse, Philoup. Merci beaucoup pour cette dernière!
Je n'ai pas beaucoup de temps pour développer, mais après maintes recherches et réflexions, ma peur a beaucoup diminuée comparée à ses débuts. J'y pense toujours et je m’inquiète toujours, mais c'est beaucoup moins fort et je sens que désormais le temps pourra estomper cela.
Je réponds tout de même parce que je voulais vous remercier de votre réponse que je trouve très bien. :)

Re: Guérir ma thanatophobie

par Philoup » mer. 06 janv. 2016, 2:09

Bonjour Minmi,

Je vais essayer d'apporter ma pierre à votre édifice. J'espère que ma réponse pourra vous aider. C'est plus une réponse "philosophique" qu'autre chose... Souffrant de la même thanatophobie que vous depuis mes 5 ans suite à la perte d'un ami d'enfance, je comprends ce que vous ressentez.

A mon avis, et je rejoins poche sur ce point, la thanatophobie n'est pas anormale; bien au contraire.

Je ne pense pas que la croyance en Dieu puisse vous "sortir" de là, par contre. En effet, si l'angoisse a une prise sur vous, il est difficile de trouver la possibilité de faire confiance ou de penser qu'il soit possible de se tromper sur l'idée de Néant : dans mon cas, ma thanatophobie fut une des raisons qui m'empêchait de voir la foi sous sa véritable gratuité. Je me persuadais de croire pour me rassurer, pour ne pas avoir peur,... et il est très difficile d'être honnête avec soi-même dans ces conditions. Je vous comprends tout à fait.

Ma réponse sera plus d'ordre philosophique (ou pseudo philosophique, je ne prétends pas avoir réponse infuse). :) Lorsque j'ai été confronté à ma crise de foi, l'idée de m'appuyer sur Dieu est devenu impossible, et je pense que ce fut pour le mieux pour progresser. Pourquoi? A mon sens, la thanatophobie est plus une réaction d'incompréhension que d'angoisse, plus une panique d'injustice que de crainte pure, un cri d'inéluctabilité et de révolte qu'une peur. Je vous prie de croire, je ne rabaisse pas votre état : je pense cependant que, lorsque vous mentionnez l'idée de mort et de disparition, vous vous dites "c'est horrible, c'est injuste, je ne peux rien y faire, pourquoi?".

Voyez mon message comme un "cheminement" vers un catholicisme "non thanatophobe"!

C'est pour cela que je pense que la « peur de la mort » est issu d'une mauvaise compréhension. Et je pense que la réponse que vous donnent certains soi-disant athéistes, matérialistes, nihilistes et anihilationnistes augmentent cette incompréhension et embrument la vision que l'on peut en avoir.

En gros, pour moi, dire « il y a rien après la mort » ou « il y a un néant infini et éternel » ou « une fois que c'est fini, c'est fini », sont des mascarades sémantiques sans véritables sens, mais aident un peu mieux à saisir le problème.

Voici quelques-unes des pistes que je vous propose qui vous permettront peut-être d'avancer.
1. Remarquez d'abord l'impossibilité de la construction « il y a rien après la mort ». « rien » est un concept purement négatif, et dire « il y a » donne une vision positive de la chose. On bute alors en attribuant quelque chose de positif au néant qui n'en est plus vraiment un !
2. Dans le même ordre d'idée, « un néant infini et éternel » : par définition, le néant ce n'est rien, et certainement pas quelque chose d'infini ou d'éternel. Une telle phrase donne la nausée lorsqu'on essaie de se représenter le concept en tête, et, en situation d'angoisse, on « chosifie » le néant comme une espèce d'un espace sombre (ou assimilé) dans lequel on flotte pour un temps infini ou quoi que ce soit, ce qui ajoute à l'angoisse.
3. De même, il y a toujours ce « retour au néant ». Le néant étant ce qui n'est pas, et l'être étant ce qui est, posez-vous la question : si un objet est, il ne peut pas ne pas être. Ou alors, c'est quelque chose qui existe : mais dans ce cas, il n'est ni étant, ni non-étant. (Je ne sais pas si je suis clair…) Et il est forcément mû par quelque être, qui lui permet d'exister. Quelle est donc cet être ? (si vous paniquez trop et que l'idée vous semble trop « théiste », dites-vous que ce n'est pas forcément Dieu). On vous criera souvent au « Hasard », mais qui est tellement étrange qu'il tient lieu d'une divinité consciente curieuse. :P
4. Le concept de « Néant » s'oppose au concept d' « Être ». Qu'est-ce que le Néant, si ce n'est l'absence d'Être ? Respirez : l'absence de votre propre être n'est pas l'absence du tout. Et si votre panique vous empêche de voir le catholicisme comme rien de plus qu'un faux espoir, demandez-vous ce qui fait que vous êtes maintenant… Était-il obligatoire que vous existiez ? Si oui, par quoi ? Et sinon, qu'est-ce qui vous fait exister ? Ne vous réfugiez pas trop dans l'idée du « hasard » : le hasard étant l'absence de toute organisation, il n'a aucune essence en tant que tel, à moins de le déifier… ;)
5. Ceux qui sont partisans de l'idée du ««««néant post-mortem»»»» nient souvent toute existence d'un principe indépendant de la matière qui meut notre personne. Il est curieux que ces derniers parlent alors d'« anéantissement », vu que les processus de mort et de vie ne sont alors que des processus matériels, donc uniquement des processus de changement… On criera souvent que je ne comprends pas leur vision ou quoi que ce soit, mais personne n'arrive à lever l'ambiguïté. Dans certains cas, on vous parlera d'auto-organisation ou d'organisation, mais leur réponse finit alors en termes vagues !
6. La question du temps se pose : s'il y a pour votre angoisse une idée de « néant éternel », demandez-vous : qu'est-ce que le temps lorsqu'on n'en a pas conscience ? Selon l'Aquinate, Aristote indiquait que le temps est mesure du mouvement. Certains physiciens modernes crient à la relativité du temps. Ici aussi, est-ce qu'un « néant éternel » fait vraiment sens ?
7. Toujours en raisonnant dans le pire cas : pour ceux qui hurlent à l'idée d'absence d'esprit, que veulent-ils dire ? Dans leur vision, si je prends mon corps il y a dix ans et mon corps d'aujourd'hui, je vois deux personnes différentes. Dois-je en conclure, selon eux, que je suis mort et revivifié un nombre incalculable de fois entre ces deux instants ?! ;) Qu'ils deviennent orientaux, alors : l'impermanence leur sied bien mieux! La conséquence logique voudrait que l'on nie l'existence d'un "moi" permanent et indépendant de tout (et donc possible d'exister ou de non-exister)... un certain Bouddha avait déjà mis le doigt sur ce problème!
8. Vous mentionnez les EMI, avec la thèse du cerveau mourant (sécrétions de substances qui font halluciner, etc.). C'est une thèse qui me semble intéressante et qui me passionne énormément, parce qu'elle tient la route… mais je ne vois pas en quoi cela répond au problème de la vie après la mort. Et à mon avis, cela soulève des questions bien plus intéressantes : s'il sécrète des substance après la mort, est-ce vraiment la mort ? Et si oui, pourquoi "je" ressens quelque chose? Quel est ce "je" qui vieillit et vit toujours? Comment est construite mon expérience subjective?
9. Réfléchissez au concept d'éternité. Que quelqu'un me corrige si je me trompe, mais Saint Thomas d'Aquin le voit comme un état où les instants ne sont pas séparés, ce qui amène à se poser la question du temps. Le temps est-il absolu ? S'il y a Néant après ma mort, le temps dépend de moi ? Donc il n'est pas absolu ?… etc.
10. Êtes-vous comblé dans votre vie ? Je prends la position d'un matérialiste franc, à savoir Épicure. Il indique que le bonheur ne se trouve pas dans la durée des plaisirs. La crainte de la mort vient souvent avec le besoin de « faire sens » en un espoir futur, qui correspond à une recherche impossible : on repousse le bonheur jusqu'à le voir non présent dans la vie. En ce sens, il permet de rendre compte d'un enseignement de l'Église. En effet, Dieu est déjà présent dès maintenant : si le monde est absurde, si je ne peux pas y trouver sens, ce n'est pas dans le futur que Dieu sera, vu que si sens objectif je trouve, c'est une manifestation de Dieu.
11. Vous pouvez choisir la position « absurde ». En effet, si le monde est « absurde », rien ne vous force à penser de façon rationnelle. Et si le monde est véritablement TOTALEMENT absurde, alors il n'y a pas de différence entre l'Être et le Néant. Curieusement, beaucoup de ceux qui crient au néant insensé changent brusquement de ton face à ce point!
12. "Avant de vivre ou après la vie, c'est la même chose" dit-on souvent. Curieusement, peu de ceux qui pensent cela poussent le raisonnement jusqu'au bout en affirmant que leur vie est sans but. Mystérieusement, des raisons étranges s'y greffent : besoin d'aider autrui, de faire "pour les générations suivantes", etc. Pour un néant, il est bien rempli!
13. Enfin, une dernière piste, c'est la piste de l'identité. La mort met l'homme face à la question vitale de : « si un jour je ne suis plus, alors que suis-je vraiment, maintenant ? ». Question que nombreux de nos contemporains évitent… mais qui vous touche, vous. Une question très sage !

J'espère que mon long discours vous sera profitable. Je me suis efforcé de parler le plus fidèlement possible, et en essayant de vous donner ce qui m'a permis de me poser plus calmement et de comprendre que le catholicisme donne une véritable réponse à ce « problème de la mort ». Il y a d'autres réponses possibles, en effet, mais l'enseignement de l'Église me semble être celle qui y répond le mieux. J'ai vu ma longue thanatophobie comme un moyen de me poser les bonnes questions et d'accepter l'enseignement de Jésus comme autre chose que d'une couverture chaude pour ceux qui ont peur de la mort : nous n'avons pas peur de la mort parce que nous avons confiance; et non l'inverse.

Beaucoup ne souhaitent pas voir de problème derrière cette peur, et préfèrent se tenir à une conception irréfléchie. De nombreuses réponses tiennent plus lieu d'un questionnement avorté et d'une croyance que l'on s'impose que d'une conclusion réfléchie : « je n'y pense pas et tout va bien », « il y a rien après la mort puisque je ne peux pas m'imaginer et que je n'ai pas réfléchi à la question ! »… tiennent plus lieu de faux-semblants que de véritable sagesse.

Si l'un des participants de ce forum remarque une position bancale ou une erreur dans mon raisonnement, n'hésitez pas à me le faire remarquer. J'ai écrit avec le cœur, mon discours peut sembler confus à certains points.

Merci de votre écoute, tout mon soutien à vous !

Au plaisir.

Re: Guérir ma thanatophobie

par Minmi » lun. 21 déc. 2015, 9:00

Bonjour Helios,
Je viens de lire votre réponse et je vous remercie pour votre aide et vos compliments. Je ne sais pas trop quoi vous répondre mais je voulais vous confirmer que j'ai bien lu votre message. En ce moment, j'arrive à être un peu plus positif, la peur est toujours là mais elle est un peu moins importante. Cela parce que je fais beaucoup de recherches et je constates que la vie après la mort est loin d'être une impossibilité.
Comme je le disais, je vous ferais savoir quand ma situation aura évoluée.

Re: Guérir ma thanatophobie

par helios » mer. 16 déc. 2015, 23:56

Bonsoir Menmi
J'ai tenté,cet après-midi, de rédiger à votre intention cette "chronique - annoncée- d'une thanatophobie désamorcée".
J'avoue, à mon grand regret et pour ma plus grande honte, devoir y renoncer pour plusieurs raisons.
Force m'est de reconnaître,en tout premier lieu, que je ne possédais pas, à votre âge, au point où vous les portez, ces qualités dont j'ai fait état précédemment et qui vous mettent de plain-pied avec une réflexion de haute teneur morale.
Ensuite et alors que vous avez été élevé dans une famille catholique, c'est seulement au détour de mes seize ans que, happé par la lecture des "Pensées de Pascal" je me suis pris d'intérêt pour cette religion.
L'année du bac me fait rencontrer l'immense Henri Bergson dont je possède l' "OEuvre Complète" assortie de quelques ouvrages de ses détracteurs.
Le pli est pris.
Je lis Saint-Augustin, les Penseurs du Moyen-Age où la philosophie était, à quelques rares exceptions près, la servante de la Foi.
Les rencontres suivirent; Thomas Merton me vient en mémoire et avec lui Saint-Jean-de-la-Croix...

Seulement voila...JE NE SAIS ni comment, ni quand la peur panique de la mort cessa de me hanter.
J'appelle à la rescousse la dernière phrase de "Les Misérables": "... il mourut quand il n'eut plus son ange. La chose simplement d'elle-même arriva, comme le jour se fait lorsque la nuit s'en va."
Veuillez me pardonner.

Re: Guérir ma thanatophobie

par helios » mer. 16 déc. 2015, 12:51

Bonjour Minmi
Je vous ai précédemment rencontré dans votre questionnement sur le monde animal ce qui m'a permis d'avoir un aperçu des grandes qualités dont vous êtes doué. Intelligence et sensibilité donc clairvoyance et hauteur d'âme. Elles sont ici confirmées.
Elevé dans un environnement athée, j'ai eu moi aussi dans mon enfance les crises d'angoisse que vous décrivez et qui me contraignaient, la nuit venue, à me dresser dans mon lit le souffle coupé par la peur de la mort. Plus précisément par la perspective d' "être mort à tout jamais". J' incline encore à penser, malgré votre témoignage, que l'enseignement du catéchisme m'aurait épargné ces terreurs nocturnes. Je n'ai pas le souvenir de l'intrusion de ces idées noires durant la journée si ce n'est leur éclosion à la vue d'un dessin représentant un squelette de vache. Tout à commencé en cette fin d'après-midi alors que je feuilletais un illustré.
Aujourd'hui, l'idée de la mort ne me laisse pas indifférent mais elle a cessé de me tourmenter.
Le devoir m'appelle. Je vous ferai part tout à l'heure de mon expérience, en espérant qu'elle vous apportera, tout au moins un lèger apaisement.

Re: Guérir ma thanatophobie

par djodie » mer. 18 nov. 2015, 1:09

Bonjour, je pense pour ma part que vous n'avez pas peur de la mort. Vous fixez vos angoisses sur ce sujet. Vous décrivez des signes de crise d'angoisse ou de tétanie. Symptômes plus que désagréables. Vous devez vous faire aider. Je crois comprendre que vous êtes seul(e). Il est important de pouvoir parler de vos problèmes et de pouvoir repérer les circonstances d'apparition de ce malaise. Vous devriez en parler à un médecin. Bon courage.

Re: Guérir ma thanatophobie

par xTheo » lun. 02 nov. 2015, 8:57

Minmi a écrit : xTheo, je suis tout à fait d'accord avec vous sur le fait que ce serait une injustice. C'est une des nombreuses raisons pour lesquelles je trouve cette fin si effrayante. Votre message rejoint le début de celui d'Héraclius et vous avez absolument raison sur ce point, si notre Dieu existe alors la vie éternelle existe forcement. Au final il se trouve que la raison est plutôt rassurante ici.
Je ne suis pas encore guéri mais cette piste de réflexion m'aide déjà à m'en sortir dans les pires moments.
Minmi
Un début de guérison est d'abord de vous accrochez à cette raison qui vous rassure tout en continuant de prier et surtout pour de tels cas n’hésitez pas à faire des prières ou neuvaines à la Sainte Vierge Marie en lui confiant clairement vos intentions.
Si vous le pouvez, faites un pèlerinage à St Jacques de Compostelle ou à Lourdes

--
xTheo

Re: Guérir ma thanatophobie

par Minmi » jeu. 29 oct. 2015, 18:34

Merci de votre réponse poche mais vous devriez peut-être relire plus attentivement mon premier post pour mieux comprendre ma situation. Il y a une différence entre ne pas vouloir mourir et y penser constamment en ayant toujours un sentiment de peur accompagné parfois par des crises d'angoisses.
Qui plus est ce n'est pas la mort en elle-même qui me fait peur mais plutôt le néant, la non-existence, la possibilité que notre mort pourrait signifier la fin de notre existence, de notre conscience, de notre âme. Si j'étais sûr que cette possibilité n'en serait pas une je n'aurais pas peur de le mort.


xTheo, je suis tout à fait d'accord avec vous sur le fait que ce serait une injustice. C'est une des nombreuses raisons pour lesquelles je trouve cette fin si effrayante. Ton message rejoint le début de celui d'Héraclius et vous avez absolument raison sur ce point, si notre Dieu existe alors la vie éternelle existe forcement. Au final il se trouve que la raison est plutôt rassurante ici.
Je ne suis pas encore guéri mais cette piste de réflexion m'aide déjà à m'en sortir dans les pires moments.


Sinon, j'en parlais en message privé avec un membre et je me suis dit que ce serait mieux de partager un morceau de ce que j'avais écrit ici. Ça en dit un peu plus sur moi et ma situation et il y a aussi ce que j'ai appris de ma peur, et que je trouvais important de partager.

Quoiqu'il en soit je suis déterminé à me soigner de cette phobie alors je suis prêt à essayer autant de moyens que possible. D'ailleurs j'ai pris un rendez-vous pour avoir un entretient avec un prêtre pour en parler.

Vous savez, cette phobie est une vraie maladie qui me gâche la vie sous bien des aspects et dont je dois absolument me débarrasser mais d'un autre côté elle m'a aussi changé relativement positivement. Beaucoup de gens vivent en étant prisonniers de leur quotidien, ils vivent un peu en spectateur plutôt qu'en acteur et souvent ils ne font pas ce qu'ils aimeraient faire à cause de ça. Je penses que, comme beaucoup de gens, j'ai déjà été comme cela, d'ailleurs c'est un peu dans ma nature d'être timide et prudent. Mais quand on a constamment la mort (ou plutôt le néant, la non-existence puisque je n'aurais pas peur de mourir si j'étais sûr d'être toujours conscient après) en face dans notre conscience alors les choses tels que le quotidien ou la timidité paraissent être de bien petits obstacles à côté. L'expression "Vivre chaque jour comme si c'était le dernier" prend un tout nouveau sens quand on est tanatophobe. Depuis que ma phobie m'a frappé à nouveau, je suis nettement plus actif dans ma vie que je ne l'étais avant. Au niveau professionnel je fais des démarches pour créer mon entreprise et j'ai déjà commencé à travailler sur mon projet, qui est la création d'un jeu vidéo car c'est ce que j'ai envie de faire et de léguer au monde. Au niveau affectif, je n'hésites pas à faire savoir à ma famille et à mes amis à quel point je les aimes, et je suis à la recherche d'un club ou d'une activité pour rencontrer de nouvelles personnes. En d'autres termes on peut dire que ma tanaphobie m'a secoué et m'a fait prendre ma vie en main.

Voilà j'avais envie de vous confier cela, car ma phobie me donne un point de vue différent qui m'a permis de constater à quel point les gens laissent couler leurs vies et se laissent bloquer par des choses insignifiantes comparées à la mort. C'est un message que ma phobie m'a fait comprendre et que je tâcherais de ne jamais oublier. Maintenant comme je le disais au début, je considères tout de même que je dois absolument me débarrasser de cette phobie, car même si elle m'a permis de reprendre ma vie en main, elle me fait aussi beaucoup de mal. Même mes efforts ne peuvent pas porter leurs fruits si j'ai toujours cette phobie car pour l'instant ils ne me rendent pas heureux mais prennent plutôt l’apparence d'une lutte désespérée contre l'inévitable. Je crée un jeu vidéo parce que j'en ai envie mais c'est aussi pour laisser ma trace dans le cœur des personnes qui voudront bien y jouer, comme je le disais c'est ce que je voudrais léguer au monde au cas où je viendrais à disparaître. Je fais savoir à ma famille et à mes amis que je les aimes parce que je veux qu'ils le sachent avant que je meurs. J'essais de vivre aussi pleinement que possible car je ne veux pas disparaître sans avoir fait le maximum. Comme vous pouvez le voir dès qu'on ajoute la tanaphobie dans l'équation, même les choses positives deviennent tristes et malheureuses. La peur de ne plus être est toujours plus ou moins présente dans ma tête et me fait vivre même les moments qui sont censés être heureux comme des moment tristes car ça se terminerait par la disparition, la non-existence, la mort permanente et définitive.

Merci à tous pour votre soutien.

Que Dieu vous garde tous.

Re: Guérir ma thanatophobie

par poche » jeu. 29 oct. 2015, 11:57

Je ne veux pas mourir non plus. Je ne pense pas qu'il soit anormal de ne pas vouloir mourir.

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