Merci Chinotar, pour ce témoignage apaisé.
Axou

Bonsoir Maman inquiète,

Vous vous en sortez très bien. Vous aimez votre fille, vous savez que vous ne pouvez pas diriger sa vie mais cela ne vous empêche pas de lui dire sincèrement vos sentiments, tout en la laissant libre. C'est l'essentiel.

Vous avez aussi énormément de chance. En venant vous proposer de rencontrer son amie, votre fille témoigne de sa confiance, de son envie de vous avoir auprès d'elle dans sa vie.

J'ai fait mon coming out à ma famille il y a 5 ans environ. Personnellement j'étais dans le cas inverse, et pourtant semblable au vôtre. Je ne voulais pas présenter mon ami à mes parents. Je redoutais énormément ce moment, parce que cette situation me paraissait étrange et j'ignorais totalement comment ma famille allait se comporter vis à vis de lui. Chaque fois qu'ils trouvaient une bonne occasion de le voir, je trouvais le moyen que la rencontre ne se fasse pas.

Finalement, ils ont fini par arriver à leur fin, et je ne le regrette pas. Maintenant mes neveux l'appelle tonton, ma mère l'appelle mon beau-fils, mon père passe son temps à plaisanter avec lui.
J'ai aussi rencontré sa famille, qui est très catholique. Je sais très bien ce que sa mère pense de l'homosexualité [***] Ça ne m'empêche pas de l'aimer énormément et de m'entendre bien avec elle.

Aujourd'hui je réalise que c'était assez égoïste de ma part de refuser cette rencontre. Cela n'a été facile pour mes parents d'entendre que j'étais homosexuel, et pourtant ils ont fait un pas vers moi.

Cela n'a pas dû être facile pour votre fille non plus. Elle ne peut pas vous forcer, et vous avez tout à fait le droit de refuser ou de prendre le temps qu'il vous faut pour concevoir cette rencontre, mais il faut garder à l'esprit que c'est elle qui fait un pas vers vous.

Maman inquiète a écrit : je crains aussi que si je me montre trop conciliante, elle n'en vienne à croire que ce genre de relations est bénin et acceptable et qu'elle ne remette plus cette "orientation" en question par la suite.

Si elle est en couple avec une fille et qu'elle veut vous la présenter, c'est qu'elle considère déjà que ce genre de relation est acceptable et même bénéfique. D'après ce que j'ai compris, elle connait très bien vos positions.

Bonsoir à tous et à vous Maman inquiète !


Pour info,
Il existe une association chrétienne "Devenir un en Christ" qui accueille les personnes concernées par l'homosexualité et les familles de ces personnes qui vivent la même chose que vous et ont les mêmes interrogations. Je ne les connais pas personnellement mais d'après leur site, ils m'ont l'air d'offrir un accompagnement de qualité tant sur le plan humain que spirituel.

Bien à vous,

Axou

bonsoir Idéale dévotion,

Personne ne va essayer de la redresser, ne va la contraindre à quoi que ce soit. La personne concernée est libre et responsable de ses choix.

Mais peut-être viendra un temps, où les propos chrétiens qu'elle aura entendu, les prières pour elle, sa souffrance intérieure, seront des éléments qui vont l'ouvrir à l'action de l'Esprit saint, à un désir de changer de vie.......

Egalement des bons exemples autour d'elle.......

En Christ

Francis

Mais justement est ce que ce n'est pas naturel dans le cas ou la personne naît homosexuelle , si on essaye de la redresser est ce qu'on ne contribuera pas à tordre plutôt ce qui est déja droit ?

PaxetBonum : Si ma fille est vouée à suivre une autre voie, que ce soit l'abstinence laïque ou religieuse, je le comprendrais très bien et je ferais mon possible pour la soutenir. Je ne lui souhaite de pouvoir fonder une famille que parce que j'ai eu cette chance moi-même et je sais le bonheur que ça représente. Ma fille n'est pas favorable à l'adoption homosexuelle (du moins, elle ne l'était pas) et j'espère sincèrement qu'elle n'en viendra jamais à ça. Ce n'est malheureusement qu'un syndrome de plus dans la longue crise morale que traverse nos pays. On n'a pas encore terminé de payer pour Mai 68.
Quant à mon mari, il nous a quittés il y a maintenant cinq ans.

Francismichel : Je pense que nous sommes plus ou moins du même avis. Nous sommes tous soumis à la tentation et il nous arrive à tous d'y succomber à différents moments de notre vie. De ce fait, il faut savoir pardonner et pouvoir se montrer compréhensif mais on ne doit jamais perdre de vue que le péché est une erreur que l'on doit dépasser et non pas accepter comme inévitable ou légitime. Comme dit l'expression, la faute n'est pas de tomber, elle est de rester à terre.

Maman inquiète, vous avez ci-dessus de bons messages. Que les tendances de votre fille soient réelles ou non, rien n'est définitif. En Udp.

(axou, vos messages sont sincères et chaleureux et votre participation est plus que bienvenue, mais vos positions sont très discutables que ce soit en général ou d'un point de vue catholique.)

Bonjour "Maman inquiète" et Zarus,

Madame, je partage totalement votre conviction, à savoir que votre fille peut un jour trouver l’amour avec un homme, ou peut-être épouser le Christ comme moniale, les voies de Dieu sont impénétrables.

Qui aurait pensé que Paul, persécuteur des chrétiens, devienne Saint Paul, que Mr Lustinger (de religion juive) devienne Monseigneur Lustiger, etc.

Je maintiens, à la lumière de la Tradition ascétique orthodoxe, que la tendance à l’homosexualité n’est pas innéxorable , elle est une tendance déviée du désir d’amour. L’être humain est fait pour aimer Dieu et/ ou pour aimer un autre être humain d’un autre sexe.

Pour faire une analogie, considérons une pousse d’arbre, qui a cause du vent, de mouvement de terrain, etc, se met à pousser de travers, il faudra un tuteur pour progressivement l’aider à se redresser et grandir droit.

Eh bien, il est en de même pour le désir d’amour qui, peut aussi partir de travers et il faudra l'aide de Dieu et un combat personnel pour rectifier ce désir d’amour dévié. Encore faut-il un jour en prendre conscience, telle est la difficulté !

Il faudra prier pour cela !

Il y a un point spirituel ignoré par les chrétiens, en Occident, de manière générale, que tous nos actes et nos paroles ont leur source dans les pensées qui viennent du cœur profond (c’est ce que le Christ nous révèle dans l’Ecriture sainte) et qui nous traversent, qu’elles viennent de Dieu, de notre imagination ou du Malin.

Nous ne pouvons pas empêcher ces pensées de nous traverser, mais nous pouvons les refuser. Ce qui signifie que le chrétien devrait être dans un combat spirituel permanent contre toutes ces pensées mauvaises, que ce soit l’orgueil, la vanité, la cupidité, la colère, la concupiscence charnelle (déviée), etc.

Dans la terminologie de la Tradition ascétique orthodoxe, une pensée mauvaise (tel qu’un désir d’amour avec une personne de sexe opposé) et dans la mesure où on a dit « oui » une seule fois, et que l’on est passé à l’acte, eh bien elle se représentera et prendra de plus en plus de force, jusqu’au jour où l’on dit : c’est devenu plus fort que moi, je n’y peux rien…….c’est comme cela…..

Eh bien non Zarus, ce n’est pas comme cela, je vous invite à lire et à méditer des propos des pères et théologiens orthodoxes sur ce sujet, à partir de ces liens ci-dessous.

Si, comme être humain, nous ne pratiquons pas la « garde du cœur », eh bien, tous et toutes nous pouvons succomber à des pensées mauvaises, qui deviennent des « passions mauvaises » (maladies spirituelles) qui vont nous entraîner à commettre des actes immoraux……

Moi-même, aujourd’hui j’ai 58 ans, lorsque j’étais jeune je me suis battu avec des pensées homosexuelles, et grâce à Dieu je ne suis jamais passé à l’acte, et cette tendance « d’amour déviant » a été arraché de mon cœur par le Christ, et avec beaucoup de lutte de ma part.

Je suis marié depuis 32 ans et j’ai deux grands enfants.

Les passions mauvaises (ou maladies spirituelle) :

[Lien supprimé]

Le combat spirituel:

[Lien supprimé]

Dans l'amour du Christ

Francis

Maman inquiète a écrit : Si je prie pour qu'elle rencontre un homme avec qui elle puisse un jour fonder une famille, ce n'est pas pour le plaisir égoïste d'avoir des petits-enfants (j'ai de toute manière la chance d'avoir deux autres enfants) mais pour qu'elle puisse connaître à son tour le bonheur d'être maman, en particulier elle qui adore les enfants.

Chère Maman inquiète,

Plus que de prier pour qu'elle fonde une famille, il faut s'attacher à prier pour qu'elle quitte son état de péché.
Car qui sait si sa vocation n'est pas autre que de fonder une famille ?
Surtout n'avancez pas l'argument des enfants car il est devenu caduque depuis le projet de mise en place de la PMA.
L'état français se fait fort d'enraciner tout le monde dans des péchés de plus en plus profonds.

Lui parler de votre souffrance de la voir ainsi n'est pas la culpabiliser.
C'est lui parler en vérité, elle partage sa souffrance avec vous de voir votre refus d'accepter la nouvelle de son homosexualité, de ne pas accueillir son ami, vous avez le droit d'évoquer vos souffrances aussi.
Un dialogue de vérité permet de mieux comprendre les réactions de l'autre car nous réagissons différemment aux événements qui nous entourent.
Si elle ne perçoit pas votre souffrance, vos refus lui apparaîtront toujours comme de l'autorité sectaire, là où il s'agit de blessure amoureuse.

Vous ne parlez pas de votre mari.
Il semble que les pères aient un rôle important dans les phénomènes d'homosexualité.

Avant de vous répondre, j'aimerais tous vous remercier pour prendre le temps de me donner vos avis et vos conseils. C'est une situation compliquée et je peux vous dire que c'est agréable de pouvoir en discuter à des gens compréhensifs.

Francismichel : Je n'ai aucune raison de lui en vouloir, elle n'a pas choisi cette situation et je sais qu'elle en souffre aussi. Je lui ai en effet dit qu'en tant que chrétienne, je ne pouvais pas approuver cette relation et je suppose que vous avez raison, rien ne servirait de me répéter. Comme je le disais plutôt, j'aimerais juste pouvoir faire plus. Par rapport à notre prêtre, oui, son refus est compréhensible. J'avoue que je n'avais pas davantage que ça réfléchi à ma proposition, je connais notre prêtre depuis longtemps et il a été toujours un grand soutien pour moi dans les moments difficiles mais c'est évidemment différent pour ma fille.

Axou : Je suis désolée mais je ne peux pas juste accepter que "c'est comme ça". Certes, je ne peux rien y changer mais je continuerais de prier pour que ma puce s'éloigne de la voie du péché.

Paxet Bonum : C'est peut-être une épreuve mais je ne veux pas lui en faire porter la responsabilité et encore moins la faire culpabiliser. J'ai un peu discuté avec ma fille et je lui ai dit que j'étais prête à rencontrer son amie mais qu'il me fallait simplement un peu de temps. Bien sûr, c'est une condition sine qua none qu'elles se comportent de manière respectable.

Zarus : Je ne partage pas votre avis, je ne crois pas que Dieu nous condamne à être prisonniers de nos tentations et que même les personnes à tendance homosexuelle peuvent trouver l'amour. Si je prie pour qu'elle rencontre un homme avec qui elle puisse un jour fonder une famille, ce n'est pas pour le plaisir égoïste d'avoir des petits-enfants (j'ai de toute manière la chance d'avoir deux autres enfants) mais pour qu'elle puisse connaître le bonheur d'être maman, en particulier elle qui adore les enfants.
Jusqu'à cette nouvelle, je n'avais jamais eu une seule raison de douter de la foi de ma fille, elle était au contraire plus appliquée que beaucoup dans la pratique de notre religion. Quant à votre question, la situation aurait été un peu différente dans le cas d'une conversion parce que quelqu'un parce que quelqu'un peut respecter (plus ou moins) les valeurs morales que ce sont les valeurs catholiques tout en croyant dans une autre religion.

axou a écrit :(...)voilà, l'homosexualité n'est pas un choix, elle est subie par les personnes homosexuelles. Même si ma soeur et Flo considèrent que l'amour entre un homme et une femme est l'amour normal et le plus souhaitable, elles ont décidé de vivre cette attirance puis cet amour qui leur est advenu.(...)

Je suis tout à fait d'accord avec vous, l'homosexualité n'est pas un choix, mais la façon dont vous le dites laisse entendre qu''il n'existe qu'un genre d'homosexualité et là, je ne peux laisser passer cela :
- quid de ce qui se passe dans les prisons, pensez-vous réellement qu'il s'agisse d'homosexualité?
Je ne le crois pas : il s'agit de violences sexuelles, ce qui est tout à fait différent (si les actes sont homosexuels, ceux qui les perpètrent le plus souvent ne le sont pas).
- Sans parler de prison, pensez-vous réellement que tous ceux qui vivent comme des homosexuels le sont réellement?
Je tiens à vous détromper : il y a des jeunes qui sont tellement paumés à cause de l'enfance qu'ils ont eu, qu'ils n'ont même pas idée de ce qu'est un couple et à quoi ça sert; ils ne sont pas homosexuels pour autant, juste paumés et ont de sérieuses difficultés à trouver leur chemin.
- Et enfin, il y a les jeunes qui veulent essayer "autre chose"; ce n'est pas rare et là, le problème, c'est plutôt l'époque : nous traversons une époque quasiment pornographique ou tout semble permis!

Ce que vous laissez entendre, axou, est que Maman inquiète devrait accepter la situation. Je ne suis pas d'accord. Pas à ce stade. Je conseillerai fortement à Maman inquiète de rester en retrait. Il est possible que sa fille soit réellement homosexuelle, mais le temps le dira et avec les jeunes, il est important d'attendre. Si c'était le cas, sa fille doit comprendre toutes les limites qu'elle s'impose si elle s'engage dans cette voie (et ne pas venir brailler pour une pma).

Courage, Maman inquiète!

Il faut garder à l'esprit que même si elle venait à considérer ce mode de vie comme n'étant pas acceptable, elle ne redeviendra pas hétérosexuelle, juste abstinente. (Son attirance envers les femmes ne disparaitra jamais et elle ne se mariera pas avec un homme, donc si vous la rejetez car vous voulez des petits-enfants, il faut au moins accepter que c'est déjà impossible pour elle de vivre la petite vie parfaite que vous auriez pu entendre d'elle)

Le problème est souvent pris à l'envers : car elle croirait en une conception du monde impliquant que l'acte homosexuel est mauvais qu'elle deviendrait abstinente, pas l'inverse. (Il y a des homos qui deviennent chrétiens et par conséquence abstinent car c'est une foi où l'homosexualité est mauvaise, mais je ne crois pas beaucoup m'avancer en disant qu'aucune(e) homosexuel(lle) n'est jamais devenu chrétien car il pensait que l'homosexualité est mauvaise et voulait devenir abstinent(e) )

Est-ce qu'elle croit en votre religion ? cela me parait être la question fondamentale, si c'est non, alors ce n'est pas en lui expliquant que l'homosexualité est mauvaise (car la raison pour laquelle l'homosexualité est mauvaise pour les chrétiens découle juste de la foi dans les enseignements chrétiens; si elle n'y croit pas alors cela n'a pas de sens pour elle)

D'ailleurs au fond, le vrai problème pour vous et les autres chrétiens, ce n'est pas qu'elle ne vit plus en chrétienne (voir n'y croit plus) ? la peur de l'Enfer pour elle si elle meurt sans la Grâce ? Le mode de vie homosexuel en est la raison, mais est-ce que cela serait différent si elle était juste devenue athée, musulmane ou bouddhiste convaincue ou vivait de n'importe quelle autre façon incompatible avec l'état de grâce chrétien ?


Dans tous les cas, il est clair que vous ne pouvez pas lui mentir en lui disant qu'elle peut vivre heureuse ainsi. C'est votre devoir de mère que de lui dire qu'elle s'aventure dans des voies que vous ne pensez pas bonnes pour elle mais ne présentez pas trop cela comme des reproches: c'est inacceptable à entendre pour quelqu'un qui est avant tout sujet à des pulsions, cela ne ferait que renforcer la confusion entre ses choix de vie et son inné.

Mais quelque part, il faut comprendre que vous ne pouvez guère la forcer, si fondamentalement elle ne partage pas vos vues, que pouvez-faire ? la gronder ne lui fera pas trouver votre foi.

Chère Maman inquiète,

Vous avez raison d'être inquiète car vous aimez votre fille et savez que l'homosexualité vécue est un péché délibéré donc mortel pour l'âme. Une mère qui ne q'inquiéterai pas de l'âme de son enfant ne serait pas une mère.
Dire simplement 'fais ce que tu veux et sois heureuse' n'est pas lui rendre service, pas plus que de dire la même chose à une droguée ou une alcoolique.
Vous devez clairement lui expliquer votre position calmement.
Elle dit aspirer au bonheur ainsi ? N'avez-vous pas le droit de lui exprimer aussi votre conception du bonheur en temps que mère ?
Lui faire comprendre que de votre côté vous ne serez jamais heureuse de cette situation.
C'est aussi cela le témoignage d'amour d'une mère : indiquer le bon chemin à son enfant.
Elle est libre de le suivre ou pas comme l'enfant prodigue qui a voulu faire ses propres expériences.

Dés lors la prière sera votre refuge pour espérer le retour de l'enfant prodigue.

Accueillir l'amie de votre fille ?
Vous pouvez en vérité lui dire que vous ne vous sentez par prête pour cette épreuve.
Oui, vous avez le droit de lui dire qu'elle vous fait subir de lourdes épreuves.
Lui exprimer qu'il vous faudra du temps non pas pour accepter l'inacceptable, mais pour vivre avec les temps qu'il faudra.
Avec le temps peut-être pourrez-vous rencontrer son amie, pour la connaître comme vous aimeriez connaître n'importe quelle amie de votre fille. En précisant à votre fille que sous votre toit vous leur demandez de respecter vos convictions, donc de ne pas exhiber d'une façon ou d'un autre leur vie homosexuelle, de venir comme deux amies en "tout bien tout honneur".

Toujours ce soucis de l'accueil du pécheur, car nous le sommes tous, mais jamais du péché.
Je prierai pour vous et votre fille.

Très chère Maman inquiète,

tout d'abord, je vous embrasse avec affection car je crois que vous avez besoin d'être consolée de la tristesse que vous cause cette nouvelle difficile. Je trouve que Peccator vous a dit de bien belles choses, je peux moi, rajouter mon témoignage car je suis concernée.

Ma soeur ainée est homosexuelle, elle nous l'a annoncée il y a 20 ans et elle vit depuis 15 ans avec la même femme. Mon père a très mal pris la chose et a refusé d'en parler avec elle mais quelques années après, sur son lit de mort, il lui a donné sa bénédiction: il lui a dit : "le principal, c'est que tu sois heureuse, vis ta vie comme tu l'entends, je t'aime comme tu es !" Ma soeur en a été très libérée.

Ensuite, Annou a demandé à ma mère si elle pouvait venir lui présenter son amie Florence, ce que Maman a accepté, bien qu'étant très mal à l'aise. Les parents de Florence, eux aussi catholiques très engagés, ont accepté de connaitre Annou. Tout ce beau monde était aussi constipé que possible et la mère de Flo a même lancé à Annou d'un ton agressif lors de leur première rencontre "Annou, je vous reçois mais je désapprouve la situation !" et Annou a répondu : "Madame, si j'avais pu choisir, j'aurais choisi un homme et aurais aimé avoir avec lui des enfants, mais je n'ai pas choisi d'aimer une femme !" et cette parole de vérité a libérer tout le monde :

voilà, l'homosexualité n'est pas un choix, elle est subie par les personnes homosexuelles. Même si ma soeur et Flo considèrent que l'amour entre un homme et une femme est l'amour normal et le plus souhaitable, elles ont décidé de vivre cette attirance puis cet amour qui leur est advenu.
Pour moi, j'ai eu un peu de mal à digérer la chose au début mais j'ai vite décidé que leur vie privée les regardait et finalement, Florence est devenu une vraie soeur pour moi. les deux familles sont devenues très amies, nous passons Pacques ensemble et j'ai un lien spirituel fort avec la mère de Florence. Cette dame, qui souffre toujours de la chose, se fait aider par un prêtre de "David et Jonathan" (mouvement catholique qui accompagne des homosexuels). Quant à Maman, elle considère maintenant Florence comme sa "belle-fille" et le vit bien.

Je vis comme une grâce la rencontre de nos deux familles et la manière dont cette rencontre s'est faite, cela ne m'appartient pas. Dieu est grand et nous ne comprenons pas grand chose.
Je prie pour elle deux et pour toute la famille, sans rien vouloir, sans rien demander, car ce sont les affaires de l"Esprit Saint, je lâche prise en Dieu et me réjouis de l'amour qui circule entre nos deux familles.

En ce qui vous concerne, je comprends que vous ne receviez pas l'amie de votre fille tant que vous n'êtes pas prête, il faut laisser le temps au temps et ne pas vous forcer. Peut-être un jour...

Votre fille vit sa vie comme elle le veut et... comme elle le peut, en fonction de ce qu'elle choisit et aussi de ce qu'elle ne peut pas choisir, (ceci est un grand mystère) et vous pouvez l'aimer comme vous pouvez, de votre bel amour de mère qui protège et aussi qui laisse libre. L'essentiel de ce qui se joue là ne vous appartient pas et il est bon dans ce cas de demander à l'Esprit Saint la grâce d'être selon la volonté de Dieu dans cette situation. Que veut-Il vous dire, à vous, dans cette situation précise ?

Chère Maman inquiète, que Dieu vous bénisse et vous garde, prenez soin de vous,

Axou

Bonjour madame,

J’entends et je comprends très bien votre grande inquiétude quant à la situation et la relation homosexuelle de votre fille.

Vous faites très bien la distinction entre la relation sexuelle « contre-nature » qu’est l’homosexualité et la personne qui est votre fille.

Comme chrétien (orthodoxe), l’Eglise nous invite à hair le péché, c'est-à-dire dans le cas présent "l’homosexualité" et à aimer la pécheresse, votre fille, à être bienveillant avec elle, à prier pour elle.

Je crois que, avec amour, en veillant à ne pas être dans un esprit de colère envers elle, mais plutôt de compassion, dans un esprit de prière, lui exprimer votre position chrétienne : sa relation sexuelle est « contre-nature », mais toutefois elle est votre fille, elle le restera et vous l’aimer ; vous n’adhérez pas au mode de relation sexuelle qu’elle a avec cette jeune fille mais vous l’aimer comme votre fille.

Dite lui une seule fois votre position de chrétienne, au sujet de la relation homosexuelle, sans la harceler et remettez ensuite sa vie entre les mains de Dieu, sans cesse et sans cesse, comme cela a été dit auparavant, Dieu seul peut ensuite agir dans sa vie, directement ou à travers vous, par votre prière incessante, par votre respect, par votre amour pour elle.

Dans l'état actuel des choses, là où en est votre fille aujourd'hui, Il est un fait certain que des paroles ou des actes qui cherchent à convaincre de changer de mode de relation sexuelle ne serviraient à rien, si ce n’est que d’en faire peut-être votre ennemi.

Votre fille est embarquée dans une expérience où probablement c’est après l’avoir vécue, qu’un jour, avec la grâce de Dieu et vos prières et votre amour respectueux, qu’un changement s’opérera dans sa vie, peut-être par un homme qui croisera sa vie ?

Par ailleurs, il est compréhensible qu’elle ne veuille pas, actuellement, rencontrer un prêtre qui voudra lui faire la morale ! Peut-être beaucoup plus tard ?

Essayer de maintenir le dialogue avec elle, sur d’autres aspects de sa vie, dans le futur.
mais restez ferme dans votre positionnement spirituel par rapport à l'homosexualité.

Que Dieu vous bénisse ainsi que votre fille

Francis