par prodigal » ven. 04 mars 2016, 11:20
Sans plus de certitude que vous, Héraclius, je crois cependant que vous avez raison.
En effet, le mot "intention" s'emploie en deux sens.
Au sens subjectif, une intention est un état psychologique, quelque chose "qu'on a dans la tête" et qui ne se voit pas. L'intention en ce sens est une catégorie essentielle de la philosophie morale, car pour juger une conduite, il faut non seulement prendre en compte l'effectivité de l'acte, mais aussi dans quelle intention il a été commis. Ce sens serait pertinent s'il s'agissait de juger l'âme de ce prêtre supposé sacrilège dont parle l'énoncé. Mais ce n'est pas la question, puisque la question est celle de la validité du sacrement donné.
Or, au sens objectif, l'intention (on dit aussi, pour éviter les confusions, intentionnalité) est ce que vise objectivement l'acte, sans avoir égard à l'état psychologique de l'agent. En ce sens, l'intention de faire ce que fait l'Eglise signifie que le baptême est non simulé, quelle que soit la foi de l'officiant, quand bien même celui-ci serait athée, ce qui est arrivé très souvent dans l'histoire!
En résumé, un prêtre croyant joue une scène de théâtre dans laquelle il baptise un personnage : le baptême n'est jamais valide, même si au moment de jouer la scène notre prêtre se souvient que l'acteur qui joue notre personnage n'est pas baptisé, et adresse imprudemment à Dieu la prière qu'il le soit à l'instant où il prononce les paroles sacramentelles sur scène (qu'on veuille bien me pardonner l'invraisemblance de mon petit scénario).
En revanche, quand un sacrement a lieu selon le rite, la foi de l'officiant n'a pas à être prise en compte. De même, la consécration opérée par un prêtre athée est valide. Je crois d'ailleurs qu'il est courant que les protestants reprochent ce point aux catholiques.
Sans plus de certitude que vous, Héraclius, je crois cependant que vous avez raison.
En effet, le mot "intention" s'emploie en deux sens.
Au sens subjectif, une intention est un état psychologique, quelque chose "qu'on a dans la tête" et qui ne se voit pas. L'intention en ce sens est une catégorie essentielle de la philosophie morale, car pour juger une conduite, il faut non seulement prendre en compte l'effectivité de l'acte, mais aussi dans quelle intention il a été commis. Ce sens serait pertinent s'il s'agissait de juger l'âme de ce prêtre supposé sacrilège dont parle l'énoncé. Mais ce n'est pas la question, puisque la question est celle de la validité du sacrement donné.
Or, au sens objectif, l'intention (on dit aussi, pour éviter les confusions, intentionnalité) est ce que vise objectivement l'acte, sans avoir égard à l'état psychologique de l'agent. En ce sens, l'intention de faire ce que fait l'Eglise signifie que le baptême est non simulé, quelle que soit la foi de l'officiant, quand bien même celui-ci serait athée, ce qui est arrivé très souvent dans l'histoire!
En résumé, un prêtre croyant joue une scène de théâtre dans laquelle il baptise un personnage : le baptême n'est jamais valide, même si au moment de jouer la scène notre prêtre se souvient que l'acteur qui joue notre personnage n'est pas baptisé, et adresse imprudemment à Dieu la prière qu'il le soit à l'instant où il prononce les paroles sacramentelles sur scène (qu'on veuille bien me pardonner l'invraisemblance de mon petit scénario).
En revanche, quand un sacrement a lieu selon le rite, la foi de l'officiant n'a pas à être prise en compte. De même, la consécration opérée par un prêtre athée est valide. Je crois d'ailleurs qu'il est courant que les protestants reprochent ce point aux catholiques.