par Altior » mer. 25 déc. 2019, 22:51
Bonjour, Pacman!
Je ne veux pas vous faire dire ce que vous ne voulez peut-être pas dire, mais je tire la conséquence logique de ce que vous dites : Marie étant mariée n'était pas donc pas et ne pouvait pas être totalement consacrée à Dieu ? À coup sûr elle s'occupait de son mari et de son enfant.
Je crains qu'un certain nombre de lecteurs ne bondissent en lisant ça, d'autant plus qu'elle est très souvent citée comme la protectrice des consacrés.
Fait-elle exception par un privilège qui m'a échappé ?
Affirmatif. Elle fait exception par un privilège qui parait vous avoir échappé.
Le cas de la Sainte Vierge est tout à fait exceptionnel. Récapitulons un peu les faits: Elle a été consacré à Dieu dès sa plus tendre enfance (plus précisément à l'âge de 3 ans, selon la Sainte Tradition). Elle a vécu dans l'intérieur du Temple, élevée par des prêtres du Temple. Selon la Bible son mariage a été commandé par Dieu (par le biais du Saint Archange Gabriel) lorsqu'elle était enceinte. Selon les visions mystiques de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich, les prêtres qui s'occupaient de son éducation étaient au courant du «portrait-robot» de Saint Joseph, dévoilé de façon surnaturelle, avant leur première rencontre et avant qu'ils le connaissent personnellement.
Jusqu'ici, les choses se sont passées de façon habituelle. Effectivement, par «consacré au Temple», selon la tradition juive, ça ne voulait pas dire «rester vierge», mais, le temps venu, après l'apprentissage des choses saintes, se marier et avoir des enfants. Et pas seulement selon la tradition juive, mais généralement antique (à comparer avec les vestales, qui, aussi, le temps de service à leur déesse révolu, devenaient des «laïques». C'était le parcours ordinaire dans le Temple de Jérusalem, car la Sainte n'était pas seule: il y avait toute une classe de filles spécialement préparée pour ce parcours.
Là où les choses deviennent hors parcours ordinaire est le fait que la Sainte est enceinte avec un enfant pas du tout ordinaire: l'enfant de Dieu. C'est justement ça la raison pour laquelle elle reste vierge toute sa vie: elle fut totalement consacrée à Dieu, PARCE QUE son enfant était Dieu.
Paul ne parle pas des consacrés dans le célibat, il parle seulement des célibataires, qu'ils aient choisis le célibat ou non.
Il me semble qu'il fait plutôt une constatation de fait qu'une affirmation qui engage une question de foi ou de morale. Il invite le lecteur à considérer le célibat comme quelque chose de positif quand il est choisi, ce qui est complètement contraire à toute la tradition judaïque où le mariage est vu comme le seul horizon, surtout dans le but de rendre un culte à Dieu, en accueillant la bénédiction donnée à Abraham d'avoir de nombreux enfants.
Vous avez raison quand vous dites que c'était la tradition juive. Pour les garçons et, pareillement (comme j'ai dit plus haut) pour les filles. Sauf que la source de ce changement n'est pas Saint Paul, mais Jésus Christ. C'est Rabbi Jésus qui a choisi, à la différence des rabbis d'avant, le célibat.
Mais je ne vois pas chez Paul la notion de consécration.
Paul (que, par ailleurs, je préfère nommer
Saint Paul), était préparé pour être rabbi. Il ne l'était pas encore, à mon avis justement parce qu'il n'était pas encore marié. Il avait accompli le stage, il avait le «diplôme», mais il n'avait pas la femme. Pour les juifs, jusqu'à nos jours, la perfection d'une vie était difficilement imaginable sans mariage. Pour tous les juifs, sauf un parti/secte qu'on appelle «esseniens» et dont on a fait des spéculations selon lesquelles Notre Seigneur fut partie prenante. Essénien ou plutôt pas, Notre Seigneur est notre modèle : c'est Lui qui nous montre ce que ça veut dire «être totalement consacré»: la voie plus parfaite du célibat. C'est lui qui, par Ses paroles que Saint Paul ne fait qu'expliquer, nous montre que les voies des deux soeurs de Béthanie sont les deux bonnes, mais que la voie de Marie est meilleure.
Maintenant, cher Pacman, si vous voulez, c'est avec plaisir que je vais entretenir notre débat sur un autre fil. Celui-ci n'est pas un fil de débat et, de toute manière, le fait qu'il est soumis à la modération préalable rend le dialogue plus difficile.
Dans l'adoration de l'Enfant adorable, votre
A.
Bonjour, Pacman!
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Je ne veux pas vous faire dire ce que vous ne voulez peut-être pas dire, mais je tire la conséquence logique de ce que vous dites : Marie étant mariée n'était pas donc pas et ne pouvait pas être totalement consacrée à Dieu ? À coup sûr elle s'occupait de son mari et de son enfant.
Je crains qu'un certain nombre de lecteurs ne bondissent en lisant ça, d'autant plus qu'elle est très souvent citée comme la protectrice des consacrés.
Fait-elle exception par un privilège qui m'a échappé ?
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Affirmatif. Elle fait exception par un privilège qui parait vous avoir échappé.
Le cas de la Sainte Vierge est tout à fait exceptionnel. Récapitulons un peu les faits: Elle a été consacré à Dieu dès sa plus tendre enfance (plus précisément à l'âge de 3 ans, selon la Sainte Tradition). Elle a vécu dans l'intérieur du Temple, élevée par des prêtres du Temple. Selon la Bible son mariage a été commandé par Dieu (par le biais du Saint Archange Gabriel) lorsqu'elle était enceinte. Selon les visions mystiques de la Bienheureuse Anne Catherine Emmerich, les prêtres qui s'occupaient de son éducation étaient au courant du «portrait-robot» de Saint Joseph, dévoilé de façon surnaturelle, avant leur première rencontre et avant qu'ils le connaissent personnellement.
Jusqu'ici, les choses se sont passées de façon habituelle. Effectivement, par «consacré au Temple», selon la tradition juive, ça ne voulait pas dire «rester vierge», mais, le temps venu, après l'apprentissage des choses saintes, se marier et avoir des enfants. Et pas seulement selon la tradition juive, mais généralement antique (à comparer avec les vestales, qui, aussi, le temps de service à leur déesse révolu, devenaient des «laïques». C'était le parcours ordinaire dans le Temple de Jérusalem, car la Sainte n'était pas seule: il y avait toute une classe de filles spécialement préparée pour ce parcours.
Là où les choses deviennent hors parcours ordinaire est le fait que la Sainte est enceinte avec un enfant pas du tout ordinaire: l'enfant de Dieu. C'est justement ça la raison pour laquelle elle reste vierge toute sa vie: elle fut totalement consacrée à Dieu, PARCE QUE son enfant était Dieu.
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Paul ne parle pas des consacrés dans le célibat, il parle seulement des célibataires, qu'ils aient choisis le célibat ou non.
Il me semble qu'il fait plutôt une constatation de fait qu'une affirmation qui engage une question de foi ou de morale. Il invite le lecteur à considérer le célibat comme quelque chose de positif quand il est choisi, ce qui est complètement contraire à toute la tradition judaïque où le mariage est vu comme le seul horizon, surtout dans le but de rendre un culte à Dieu, en accueillant la bénédiction donnée à Abraham d'avoir de nombreux enfants. [/quote]
Vous avez raison quand vous dites que c'était la tradition juive. Pour les garçons et, pareillement (comme j'ai dit plus haut) pour les filles. Sauf que la source de ce changement n'est pas Saint Paul, mais Jésus Christ. C'est Rabbi Jésus qui a choisi, à la différence des rabbis d'avant, le célibat.
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Mais je ne vois pas chez Paul la notion de consécration. [/quote]
Paul (que, par ailleurs, je préfère nommer [b]Saint[/b] Paul), était préparé pour être rabbi. Il ne l'était pas encore, à mon avis justement parce qu'il n'était pas encore marié. Il avait accompli le stage, il avait le «diplôme», mais il n'avait pas la femme. Pour les juifs, jusqu'à nos jours, la perfection d'une vie était difficilement imaginable sans mariage. Pour tous les juifs, sauf un parti/secte qu'on appelle «esseniens» et dont on a fait des spéculations selon lesquelles Notre Seigneur fut partie prenante. Essénien ou plutôt pas, Notre Seigneur est notre modèle : c'est Lui qui nous montre ce que ça veut dire «être totalement consacré»: la voie plus parfaite du célibat. C'est lui qui, par Ses paroles que Saint Paul ne fait qu'expliquer, nous montre que les voies des deux soeurs de Béthanie sont les deux bonnes, mais que la voie de Marie est meilleure.
Maintenant, cher Pacman, si vous voulez, c'est avec plaisir que je vais entretenir notre débat sur un autre fil. Celui-ci n'est pas un fil de débat et, de toute manière, le fait qu'il est soumis à la modération préalable rend le dialogue plus difficile.
Dans l'adoration de l'Enfant adorable, votre
A.