par Cinci » sam. 15 juil. 2017, 11:46
Bonjour Eric1979,
Vous posez la question si le fait religieux correspond à un besoin. Oui, c'est certain. Les êtres intelligents ont ce besoin de comprendre ce qui se passe avec eux, saisir la signification ultime des choses. Pourquoi existons-nous? Comment faire pour être heureux? Quoi espérer? etc.
Ce ne sont pas les sciences expérimentales ou les mathématiques qui peuvent répondre à propos de l'homme ou donner du sens à la vie humaine. Les sciences de la matière ne pourraient nous dire comment bien vivre, comment atteindre à la félicité. Les techniques scientifiques sont bonnes pour les objets, pour manipuler la matière. Elles sont insuffisantes ou inadéquates pour combler le coeur humain.
Aujourd’hui on prône le Dieu Amour. N'est ce pas une preuve que c'est l'homme qui fait Dieu a son image et non l'inverse ??
C'est l'
Église qui nous dit que "Dieu est Amour". C'est l'Apôtre Pierre qui le dit déjà dans ses premières prédications, tout comme Jean dans son Évangile ou ses lettres, etc. Les premiers disciples pouvaient s'appuyer sur l'Ancien Testament pour professer leur foi à ce sujet. Donc, cet "aujourd'hui" de votre phrase ne correspond pas à une nouveauté du XXe siècle par opposition aux époques précédentes. Ce n'est rien de nouveau.
Les différences observées
Les différences de mentalité des chrétiens par rapport à une foule de sujets? Chacun est enraciné dans la société de son époque, avec ses goûts, ses valeurs, ses préférences, ses limites, ses misères, ses problèmes les plus urgents, ses tabous, etc. Les chrétiens ne peuvent jamais faire abstraction totalement du monde dans lequel ils vivent. Et le monde exerce une certaine influence (parfois bonne, parfois moins bonne) sur tout le monde. Tout cela est bien normal. Il n'en fait pas que la foi chrétienne est excellente la première année, rendu caduque la suivante, vrai ou faux en fonction de l'époque, du pays, selon la personnalité du prêtre.
Ce n'est pas tellement que nous faisons évoluer l'Image de Dieu, comme si Dieu pouvait nous appartenir et qu'il serait une marionnette adaptable. C'est nous qui ne nous situerons pas de la même façon face à Dieu-le-Père. C'est nous qui sommes changeants, versatiles, pris parfois de certaines scrupules, certaines craintes, etc.
C'est pourquoi il peut arriver qu'à l'époque de votre grand-mère, plusieurs catholiques pouvaient se rendre au "tribunal de la pénitence" en tremblant de peur or qu'aujourd'hui nous pourrions "célébrer la réconciliation" en sifflotant gaiement.
Parce qu'à un moment donné on insiste beaucoup (trop?) sur l'aspect du Dieu-juge , du Dieu scrutateur et omnipotent à qui rien n'échappe, du Dieu en hauteur, vertical, qui surplombe et écrase, tandis que maintenant l'on insistera davantage sur le Dieu-Père, le Dieu qui fait miséricorde et à qui faire confiance ("Même si vos péchés seraient rouge écarlate ..."). On ne parle pas de fausseté dans la transmission de la foi. Le dogme ne change pas en soixante ans et l'on n'invente pas de nouveaux aspects inédits de Dieu. C'est surtout que le projecteur n'est pas braqué au même endroit. Il peut arriver qu'en voulant bien mettre en évidence une certaine vérité sur Dieu, mais quelques autres seront laissés dans l'ombre. Le problème c'est que nous ne sommes pas des "esprits angéliques" capables de tout voir en même temps. Le psychisme humain a des limites.
Les limitations personnelles des individus n'affectent en rien la vérité du contenu du credo.
Bonjour Eric1979,
Vous posez la question si le fait religieux correspond à un besoin. Oui, c'est certain. Les êtres intelligents ont ce besoin de comprendre ce qui se passe avec eux, saisir la signification ultime des choses. Pourquoi existons-nous? Comment faire pour être heureux? Quoi espérer? etc.
Ce ne sont pas les sciences expérimentales ou les mathématiques qui peuvent répondre à propos de l'homme ou donner du sens à la vie humaine. Les sciences de la matière ne pourraient nous dire comment bien vivre, comment atteindre à la félicité. Les techniques scientifiques sont bonnes pour les objets, pour manipuler la matière. Elles sont insuffisantes ou inadéquates pour combler le coeur humain.
[quote][u]Aujourd’hui on prône le Dieu Amour[/u]. N'est ce pas une preuve que c'est l'homme qui fait Dieu a son image et non l'inverse ??[/quote]
C'est l'[b]Église[/b] qui nous dit que "Dieu est Amour". C'est l'Apôtre Pierre qui le dit déjà dans ses premières prédications, tout comme Jean dans son Évangile ou ses lettres, etc. Les premiers disciples pouvaient s'appuyer sur l'Ancien Testament pour professer leur foi à ce sujet. Donc, cet "aujourd'hui" de votre phrase ne correspond pas à une nouveauté du XXe siècle par opposition aux époques précédentes. Ce n'est rien de nouveau.
Les différences observées
Les différences de mentalité des chrétiens par rapport à une foule de sujets? Chacun est enraciné dans la société de son époque, avec ses goûts, ses valeurs, ses préférences, ses limites, ses misères, ses problèmes les plus urgents, ses tabous, etc. Les chrétiens ne peuvent jamais faire abstraction totalement du monde dans lequel ils vivent. Et le monde exerce une certaine influence (parfois bonne, parfois moins bonne) sur tout le monde. Tout cela est bien normal. Il n'en fait pas que la foi chrétienne est excellente la première année, rendu caduque la suivante, vrai ou faux en fonction de l'époque, du pays, selon la personnalité du prêtre.
Ce n'est pas tellement que nous faisons évoluer l'Image de Dieu, comme si Dieu pouvait nous appartenir et qu'il serait une marionnette adaptable. C'est nous qui ne nous situerons pas de la même façon face à Dieu-le-Père. C'est nous qui sommes changeants, versatiles, pris parfois de certaines scrupules, certaines craintes, etc.
C'est pourquoi il peut arriver qu'à l'époque de votre grand-mère, plusieurs catholiques pouvaient se rendre au "tribunal de la pénitence" en tremblant de peur or qu'aujourd'hui nous pourrions "célébrer la réconciliation" en sifflotant gaiement.
Parce qu'à un moment donné on insiste beaucoup (trop?) sur l'aspect du Dieu-juge , du Dieu scrutateur et omnipotent à qui rien n'échappe, du Dieu en hauteur, vertical, qui surplombe et écrase, tandis que maintenant l'on insistera davantage sur le Dieu-Père, le Dieu qui fait miséricorde et à qui faire confiance ("Même si vos péchés seraient rouge écarlate ..."). On ne parle pas de fausseté dans la transmission de la foi. Le dogme ne change pas en soixante ans et l'on n'invente pas de nouveaux aspects inédits de Dieu. C'est surtout que le projecteur n'est pas braqué au même endroit. Il peut arriver qu'en voulant bien mettre en évidence une certaine vérité sur Dieu, mais quelques autres seront laissés dans l'ombre. Le problème c'est que nous ne sommes pas des "esprits angéliques" capables de tout voir en même temps. Le psychisme humain a des limites.
Les limitations personnelles des individus n'affectent en rien la vérité du contenu du credo.