par Hanoi » jeu. 16 nov. 2017, 0:03
Bonjour à tous.
Cela fait maintenant un moment que m'intéresse au catholicisme, me sentant attiré par ce dernier et sentant sa vérité, tout en doutant énormément. Le chemin a été assez long, n'ayant pas eu d'éducation religieuse et étant, dans mon adolescence dans la croyance au matérialisme le plus caricatural, dans lequel la religion n'est qu'une création humaine, j'ai été, étape par étape, amené à m'intéresser à la religion.
D'abord par l'intermédiaire de la philosophie grecque et surtout aristotélicienne. La nécessité rationnelle de l'existence du premier moteur, sans lequel l'univers ne pourrait être, me semble rationnellement inattaquable. Aussi, j'ai été assez rapidement convaincu que Dieu existe, qu'il est Un, qu'il est Éternel, qu'il est Immuable et toutes autres qualités que la raison peut nous faire découvrir.
Mais passer de cette admission de l'existence de Dieu, de la compréhension de Dieu tel que le conçoit Aristote, un dieu qui est éternellement silencieux, qui ne parle pas avec la création, qui se contente de sa présence, à un Dieu qui forme l'homme, qui parle à l'homme, qui pardonne à l'homme, qui s'incarne et meurt pour l'homme, qui aime profondément l'homme et le destine à la vie éternelle, si ce dernier veut bien accepter et répondre à son amour, bref, accepter Dieu tel que le conçoit le christianisme est un chemin que j'ai commencé mais que je n'ai pas encore achevé.
Je l'ai commencé, déjà car effectivement un Dieu silencieux, tel que le concevait la rationalité grecque n'apporte pas beaucoup sur le plan du sens de l'existence. Comment se comporter ? Quelle est la destinée de l'homme ? Qui-y-a t'il après la mort ? La cause première, d'Aristote ne répond pas à ces questions. Je me suis donc tourné vers les religions, et en particulier vers le catholicisme, d'abord parce que j'avais une affinité esthétique avec lui ( j'ai toujours été charmé, même quand j'étais très anti-clérical, par la beauté du chant grégorien, par l'architecture gothique, par la merveilleuse profusion intellectuelle et artistique que le christianisme a occasionné), et ensuite car il me semblait, après étude, la plus véridique et complète des religions.
Mais entre dire, je crois en Dieu, et par ailleurs, il me semble que le catholicisme produit le discours le plus complet sur lui, et prononcer fermement le Credo en croyant avec tout son cœur et tout son esprit à chacun de ces articles de foi, il y a une grande différence. Mais le problème est que j'ai de nombreuses difficultés rationnelles pour franchir définitivement le pas. Difficultés rationnelles, qui s'accompagne d'attachement à des habitudes passionnels, je dois l'admettre, et donc une certaine répugnance à changer de vie, à abandonner ses comportements qui relèvent du péché et dont j'arrive à comprendre pourquoi ils sont considérés comme mauvais mais qui sont encore présent en moi comme des habitudes bien installés ( un peu de paresse, un peu d'orgueil, pas mal de luxure, surtout ... ). Pourtant, je sens que si le christianisme dit vrai, je doit bien ordonner mon comportement à ces vérités et donc éradiquer ces habitudes. Mais justement, c'est justement là ou, ma volonté, attaché à ses mauvaises habitudes se sert d'arguments rationnels pour justifier de ne pas changer. Il y a donc un problème de volonté à changer qui bloque mon processus de conversion, mais cette volonté, je pense, se sert de tous les arguments rationnels qu'elle peut trouver contre la religion chrétienne pour justifier son attachement à ses passions et ne pas vouloir les changer. Ainsi, je sens qu'il est nécessaire de régler ces questionnements. Je vous les présente donc ici, en vrac, en attendant vos réponses !
Sur la nature divine du Christ :
Comment la constance de Dieu dans son être, nécessaire, immuable, éternel, sans changement ni altération, peut-elle prendre en elle la nature humaine du Christ ? Est-ce que cela ne représente pas un changement, une altération, une distinction entre un avant l'Incarnation/après l'Incarnation dans la nature de Dieu ? Or cela ne va-t-il pas à l'encontre même de la nature divine, qui étant éternel, ne peut contenir en lui une altération quelconque, un changement entre un avant et un après ?
Est-ce que, lors de l'incarnation, la personne du Fils est intégralement dans le Christ, ou continue-t-elle, par ailleurs à être également
dans les cieux ? Est-ce que la personne divine du Fils " meurt " sur la croix ? Comment est-ce possible ? Comment Dieu, ou une de ses personnes, peut-il mourir ?
Comment Dieu peut-il vivre le changement lors de son incarnation? En tant qu'être absolument nécessaire et immuable, comment la personne du Fils dans le Christ peut-elle "croître en sagesse ", vivre un changement quelconque ?
Sur le mal et les anges:
L'existence du mal est une problématique qui m'a longtemps posé problème. Si Dieu existe et que Dieu est bon, comment peut-il y avoir des enfants, des êtres innocents qui souffrent sur terre, qui meurent torturés, dans des mines lugubres de charbon, qui souffrent le froid, la famine et la terreur ? Cela, je l'ai compris comme la conséquence désastreuse de la liberté humaine, les hommes devant choisir l'Amour par liberté, cette liberté rend possible ce mal horrible. Dieu ne le souhaite pas, mais n'interviens pas car il ne veut pas " forcer l'homme à faire le bien ", l'homme doit le vouloir. Par ailleurs, la souffrance physique horrible qui est évoqué plus haut, est contrebalancé par la promesse de l'éternité du paradis, pour ces innocents qui souffrent. Et ils ne souffrent pas seul, le Christ souffre avec eux, puis qu’Il a assumé la souffrance dans son incarnation. Tout cela, je l'ai compris, et admis. Néanmoins, un détail m'angoisse, ayant admis l'existence du mal, comme conséquence de la nécessaire liberté des hommes, pourquoi l'existence du diable ? Ou du moins, pourquoi Dieu laisse-t-il le diable tenter l'homme et donc entraîner des souffrances supplémentaires sur des êtres innocents? " Ne nous laissez pas entrer en tentation ( etc. ). " . La raison humaine à choisir entre le bien et le mal, perverti par le désordre entraîné par par le péché originel, n'est-elle pas suffisante pour l'épreuve de la foi et de l'amour ? Pourquoi Dieu n’annihile-t-il pas le démon ?
Par ailleurs, j'ai une autre question sur le démon. Comment un ange peut-il pécher ? J'ai lu que les anges ne peuvent pas accéder au repentir, car étant des êtres de pur esprit, il n'y a pas de changement en eux et le choix de révolte qu'ils ont fait, ils l'ont fait pour l'éternité, le réitérant à chaque instant, comment les mauvais anges ont ils pu passer d'un état d'innocence dans lequel ils n'étaient pas pécheurs, à un état de révolte et d'orgueil ? Cela suppose que dans un premier état, ils n'étaient pas mauvais, et qu'à un autre, ils l'étaient. Donc qu'il y a eu un passage entre un état et un autre dans la nature de ces anges, un changement. Qu'est-ce qui donc empêcherait un changement inverse, un passage d'un état de révolte à un état de repentir chez les anges déchus ?
Questions d'ordre psychologique.
Comment dissocier la relation personnelle avec Dieu d'une fantasmagorie psychologique ? Qu'est-ce qui m'atteste, quand je ressens la présence de Dieu, que je lui attribue un comportement à mon égard ( un regard qui juge ou qui pardonne, par exemple ), que ce regard est bien celui de Dieu et non pas celui d'un surmoi, d'une image de Dieu que je me forme et auquel j'attribue tel ou tel réaction face à mon comportement, bon ou mauvais. En d'autre terme, qu'est-ce qui m'atteste que je suis bien dans une relation d'humilité et de foi face à Dieu, au vrai Dieu existant objectivement, et pas dans une relation d’idolâtrie ou je me formerais une image, un concept de Dieu en vertu de mes propres passions et de ma propre volonté ? Plus simplement, qu'est-ce qui m'assure que ma représentation psychologique de Dieu correspond bien à l'être objectif de Dieu ?
Une question analogue me viens, par rapport au rôle du diable par exemple. Un phénomène que j'ai souvent lu de la part de catholiques, était le fait de pensées obsédantes, blasphématoires ou injurieuses contre lesquelles ces derniers luttaient et dont ils ressentaient une grande culpabilité. Et je dois avouer que depuis le début de ma " quête de foi ", ce genre de pensées peuvent m'assaillir également. La réponse qui leur était souvent fait, était de ne pas désespérer face à ce genre de pensées, qui était très certainement le fait du démon, insufflant de mauvaises pensées, poussant à la tentation par l'insinuation, le blasphème, les pensées obsédantes etc. Cela, je veux bien le croire, ayant admis que le démon s'évertuait à pousser les hommes au mal sur terre. Cependant, m'étant un peu intéressé aux autres religions, il se trouve que la théologie islamique décrit un phénomène similaire, appellé waswas, qui est décrit comme des poussées de pensées blasphématoires envers ce qui est le plus cher aux musulmans, leur prophéte, le Coran et autre. Or, il semble là y avoir une contradiction, pourquoi le diable s'acharnerait-il à pousser à la tentation des musulmans en leur insinuant que leur religion est fausse, ainsi que des pensées négatives sur leur prophète, puisque ce dernier va à l'encontre de la vérité révélé par les évangiles ? Ne devrait-il pas au contraire, les fortifier dans leur foi et dans leur erreur ? Ne peut-on pas penser, au contraire, qu'il s'agit dans les deux cas de phénomènes psychologiques, ou des personnes ayant posé un sacré et un interdit , ont des pensées à l'encontre de cet interdit par défi ? Ou du moins, la peur de blasphémer comme un interdit entraîne le blasphème comme réaction involontaire ? Dans ce cas, la question est la même que la première, comment délimiter ce qui touche à notre propre constitution psychologique, et ce qui touche à l'influence réelle du démon dans nos pensées, nos attirances ?
Sur l'autorité de l'Eglise.
Si l'Eglise est infaillible sur les questions de foi et de dogme, en vertu de l'action de l'Esprit Saint et de son institution divine par Jesus-Christ, pourquoi sa compréhension des vérités de foi peut-elle changer avec le temps, entraînant des conséquences éthiques nombreuses ? Comment être certain de son enseignement actuelle si je sais que cet enseignement peut être amené à changer avec le temps, et donc n'a pas une nature éternelle ?
Je m'explique, prenons l'exemple des enfants mort sans baptême. Le Catéchisme actuelle décrit que nous sommes en mesure d’espérer, à travers la miséricorde du Christ, que ces enfants pourront accéder au salut, que Dieu les sauvera par un moyen qui lui est propre. Cela est différent d'une conception du moyen-âge, qui me semble-t-il atteste l'existence de limbes pour ces enfants, endroit sans souffrance, mais néanmoins sans vision béatifique. On pourrait me répondre que ça n'est pas un changement en soi, mais une meilleure compréhension des vérités révélés. Oui, certes, néanmoins, les conséquences éthiques sont absolument différentes. Admettons que je sois un père de famille, qui pour des raisons de négligence n'ait pas fait baptiser mon enfant dans les semaines suivant sa naissance mais comptant bien le faire plus tard. Admettons que mon enfant vienne à mourir avant qu'il soit baptisé. La conscience que j'éprouverais en face de ce fait en tant que catholique, et mon sentiment de culpabilité et de repentir sera radicalement différent en fonction des époques. Dans le premier cas, je devrais vivre avec la souffrance morale d'avoir privé mon enfant de la vision béatifique, et subir cette souffrance morale toute ma vie, puisque l'Eglise l'enseigne et que je crois à son enseignement. Dans le second, bien que devant me reprocher ma négligence, je vivrais avec l’espérance que mon enfant accédera, malgré ma faute, à la vision béatifique, et que je ne l'ai pas "damné". Si l'Eglise est dépositaire d'une vérité éternelle, pourquoi son enseignement peut-il différer en fonction des époques et entraîner des réactions si différentes chez ses fidèles ?
La même question se pose pour la question du "pas de salut hors de l'Eglise". Le catéchisme actuelle définit, il me semble, que les personnes de bonne foi, suivant les commandements prescrit par la religion de leur naissance, qui cherchent à faire le bien et à aimer leurs prochains, si ces derniers n'ont pas les moyens d'accéder aux vérités de l'Eglise, peuvent accéder au salut, car ces personnes font partie de l'Eglise invisible et qu'ils seront donc sauvés. En ce sens, il n'y aurait pas de salut hors de l'Eglise invisible, c'est-à-dire l’Église visible et tous les hommes de bonne foi qui pour des raisons contingentes de situation sociale, géographique, ne peuvent rentrer dans l'Eglise visible. Le problème est qu'il me semble que cette compréhension, mais corrigez-moi si je me trompe n'a pas été toujours celle de l'Eglise, qui pouvait considérer autrefois que pour être sauvé il fallait absolument, nécessairement, faire partie de l'Eglise visible, recevoir son baptême physique et qu'il n'y avait pas d'autre moyen d'être sauvé. Encore une fois, la compréhension actuelle semble être une évolution logique de la compréhension antérieure. Reste que, en fonction de l'un ou de l'autre enseignement mon comportement éthique sera radicalement différent. Admettons que j'ai un ami, qui se trouve dans un état de grande détresse psychologique, et qui par ailleurs tiens beaucoup à sa famille. Admettons que cet ami, soit par ailleurs quelqu'un ayant un amour et un comportement éthique absolument irréprochable. Admettons également que lui et sa famille appartienne à une autre religion, et que ces parents verraient d'un œil particulièrement négatif toute conversion de sa part. Quelle doit être mon comportement en tant que chrétien vis-à-vis de cette personne, dois-je lui parler de l'évangile et chercher à le convertir ( bien que certes, on ne convertis jamais personne, c'est Dieu qui seul convertit et nous ne pouvons servir que d'intermédiaire,) ? Si je m'en tiens à la première compréhension, par la charité que j'ai pour cette personne, je dois absolument faire tout mon possible pour le convertir, car il ne pourra être sauvé sans baptême. Ainsi, même si cette conversion pourra occasionner de graves dommages et de grandes souffrances chez lui, par la séparation avec sa famille qu'elle occasionnera par exemple, je me dois de faire tout mon possible pour l'encourager à cela. Dans la nouvelle compréhension en revanche, en comprenant que cet ami fait de facto partie de l'Eglise invisible par son comportement, ma responsabilité ne m'engage pas à lui parler de religion, d'autant que je sais qu'une conversion et qu'une séparation avec sa famille pourra occasionner sur cette personne déjà fragile des dommages psychologiques lourds.
Un autre exemple, admettons que je sois un catholique florentin vivant en plein règne de Savonarole. L'interdit et l'excommunication sur le moine viens de tomber de Rome. Pourtant, je suis en mesure de constater, que Savonarole, malgré ses excès, est un modèle de vertu chrétienne en comparaison du très luxurieux Alexandre VI. Il me semble qu'actuellement, de nombreux clercs et même certains papes ont adressés leur estime pour le moine florentin et au contraire renié publiquement le règne scandaleux du pape espagnol. Reste qu'à l'époque, je me dois en tant que catholique, d'obéir à l'autorité de l'Eglise, et donc de considérer l'excommunication porté contre le moine comme valide et donc agir contre ce dernier. Or, l'Eglise quelque siècles plus tard, dira que je ne devais pas forcément agir contre ce dernier ...
Je comprends, bien, dans ces trois exemples, que les dogmes de l'Eglise ne changent pas, que c'est simplement la compréhension de ces dogmes qui peut changer, se parfaire même. Néanmoins, il me semble que en tant que catholique, je me dois d'adhérer à la compréhension actuelle des dogmes de foi tels que définis par l'Eglise. Mon adhésion à cette doctrine entraînera un comportement, une vision éthique et des choix éthiques. Or, comment puis-je faire confiance à cette compréhension des dogmes, en sachant qu'elle peut changer, puisqu'elle a déjà changé au cours du temps ?
Origine adamique et évolution.
Ce dernier point consiste moins en une question qu'en un exposé de ma compréhension du récit d'Adam et Eve mis en relation avec nos connaissances actuelles scientifiques, pour m'assurer que ma compréhension est valide. Effectivement les connaissances scientifiques sur l'évolution, que l'Eglise considère comme "plus qu'une théorie", et l'origine adamique semble apparemment en contradiction. Nous devons considérer que Adam et Eve ont véritablement existés, non pas comme une métaphore vague symbolisant l'humanité et sa faute primordiale, mais vraiment comme deux êtres réels, qui sont réellement nos ancêtres. Car si ils n'ont pas réellement existés, ils n'ont pas pu commettre la faute originelle. Si ils ne l'ont pas commis, ils n'ont pas pu nous la transmettre. Si nous n'avons pas reçu de nos ancêtres Adam et Eve le péché originel, la rédemption de notre nature par le Christ n'aurait pas de sens. L'existence réelle du couple adamique et leur faute réelle semble donc nécessaire. Néanmoins, nos connaissances scientifiques actuelles semblent nous montrer que nous avons évolués au cours de nombreuses étapes, et que nous ne semblons pas descendre d'un couple unique mais au contraire d'une multitude d’espèces ayant suivi un parcours évolutif passant du singe à l'australopithèque jusqu'à l'homo sapiens, chaque mutation génétique concernant une multitude d'individus et pas uniquement un couple. Si il existe bien scientifiquement une Adam et une Eve primordial, ce n'est pas au sens d'un couple ayant engendré toute l’espèce, mais au sens de l'homme et de la femme qui sont nos ancêtres les plus éloignés, en terme decode ADN, et qui par ailleurs ne sont pas connus, et qui cohabitaient avec d'autres êtres humains. Il ne semble donc pas y avoir, sur terre, d'Adam ou d'Eve primitif. Ma compréhension et qu'Adam ou Eve ont véritablement existés, mais pas forcément sur terre ou pas forcément sur cette terre. Ils ont été deux principes, possédant un corps et une âme, vivant avec la grâce de Dieu et ayant véritablement fauté par orgueil. Précisément ils ont chutés et ont été " chassé du paradis terrestre ", donc chassé de cet endroit spatio-temporel dans lesquelles ils vivaient dans l'amitié de Dieu, et sont tombés sur cette terre. Précisément dans ces corps dégradés, proche des primates que sont les premiers hommes sur terre. L'apparition de la conscience humaine sur terre, correspondrait donc à l'arrivée d'Adam et Eve sur cette terre, dans leurs nouveaux corps dégradés, à l'image de leur faute que Dieu aurait former spécialement pour eux après leur chute. Par ailleurs, le processus de relèvement opéré par Dieu par l'intermédiaire de la révélation et finalement par son Incarnation aurait donc déjà commencé à travers le processus évolutif. L'évolution de l'australopithèque à l'homo sapiens, c'est déjà Dieu qui relève Adam et Eve déchus de leur nature parfaite et leur descendance, à travers le processus évolutif qui les ramènent à leur étant primordial sur le plan physique. Bon ce n'est qu'une théorie, mais c'est ce que j'ai trouvé de mieux pour accorder l'évolution avec le récit adamique, ma question est, est-ce pensable d'un point de vue catholique ou est-ce contraire aux vérités de l'Eglise ? Y'aurait-il, par ailleurs, une meilleure explication ?
Voilà pour toutes les questions
Amicalement,
Hanoi.
Bonjour à tous.
Cela fait maintenant un moment que m'intéresse au catholicisme, me sentant attiré par ce dernier et sentant sa vérité, tout en doutant énormément. Le chemin a été assez long, n'ayant pas eu d'éducation religieuse et étant, dans mon adolescence dans la croyance au matérialisme le plus caricatural, dans lequel la religion n'est qu'une création humaine, j'ai été, étape par étape, amené à m'intéresser à la religion.
D'abord par l'intermédiaire de la philosophie grecque et surtout aristotélicienne. La nécessité rationnelle de l'existence du premier moteur, sans lequel l'univers ne pourrait être, me semble rationnellement inattaquable. Aussi, j'ai été assez rapidement convaincu que Dieu existe, qu'il est Un, qu'il est Éternel, qu'il est Immuable et toutes autres qualités que la raison peut nous faire découvrir.
Mais passer de cette admission de l'existence de Dieu, de la compréhension de Dieu tel que le conçoit Aristote, un dieu qui est éternellement silencieux, qui ne parle pas avec la création, qui se contente de sa présence, à un Dieu qui forme l'homme, qui parle à l'homme, qui pardonne à l'homme, qui s'incarne et meurt pour l'homme, qui aime profondément l'homme et le destine à la vie éternelle, si ce dernier veut bien accepter et répondre à son amour, bref, accepter Dieu tel que le conçoit le christianisme est un chemin que j'ai commencé mais que je n'ai pas encore achevé.
Je l'ai commencé, déjà car effectivement un Dieu silencieux, tel que le concevait la rationalité grecque n'apporte pas beaucoup sur le plan du sens de l'existence. Comment se comporter ? Quelle est la destinée de l'homme ? Qui-y-a t'il après la mort ? La cause première, d'Aristote ne répond pas à ces questions. Je me suis donc tourné vers les religions, et en particulier vers le catholicisme, d'abord parce que j'avais une affinité esthétique avec lui ( j'ai toujours été charmé, même quand j'étais très anti-clérical, par la beauté du chant grégorien, par l'architecture gothique, par la merveilleuse profusion intellectuelle et artistique que le christianisme a occasionné), et ensuite car il me semblait, après étude, la plus véridique et complète des religions.
Mais entre dire, je crois en Dieu, et par ailleurs, il me semble que le catholicisme produit le discours le plus complet sur lui, et prononcer fermement le Credo en croyant avec tout son cœur et tout son esprit à chacun de ces articles de foi, il y a une grande différence. Mais le problème est que j'ai de nombreuses difficultés rationnelles pour franchir définitivement le pas. Difficultés rationnelles, qui s'accompagne d'attachement à des habitudes passionnels, je dois l'admettre, et donc une certaine répugnance à changer de vie, à abandonner ses comportements qui relèvent du péché et dont j'arrive à comprendre pourquoi ils sont considérés comme mauvais mais qui sont encore présent en moi comme des habitudes bien installés ( un peu de paresse, un peu d'orgueil, pas mal de luxure, surtout ... ). Pourtant, je sens que si le christianisme dit vrai, je doit bien ordonner mon comportement à ces vérités et donc éradiquer ces habitudes. Mais justement, c'est justement là ou, ma volonté, attaché à ses mauvaises habitudes se sert d'arguments rationnels pour justifier de ne pas changer. Il y a donc un problème de volonté à changer qui bloque mon processus de conversion, mais cette volonté, je pense, se sert de tous les arguments rationnels qu'elle peut trouver contre la religion chrétienne pour justifier son attachement à ses passions et ne pas vouloir les changer. Ainsi, je sens qu'il est nécessaire de régler ces questionnements. Je vous les présente donc ici, en vrac, en attendant vos réponses !
[u]Sur la nature divine du Christ :
[/u]
Comment la constance de Dieu dans son être, nécessaire, immuable, éternel, sans changement ni altération, peut-elle prendre en elle la nature humaine du Christ ? Est-ce que cela ne représente pas un changement, une altération, une distinction entre un avant l'Incarnation/après l'Incarnation dans la nature de Dieu ? Or cela ne va-t-il pas à l'encontre même de la nature divine, qui étant éternel, ne peut contenir en lui une altération quelconque, un changement entre un avant et un après ?
Est-ce que, lors de l'incarnation, la personne du Fils est intégralement dans le Christ, ou continue-t-elle, par ailleurs à être également [i]dans les cieux[/i] ? Est-ce que la personne divine du Fils " meurt " sur la croix ? Comment est-ce possible ? Comment Dieu, ou une de ses personnes, peut-il mourir ?
Comment Dieu peut-il vivre le changement lors de son incarnation? En tant qu'être absolument nécessaire et immuable, comment la personne du Fils dans le Christ peut-elle "croître en sagesse ", vivre un changement quelconque ?
[u]Sur le mal et les anges:
[/u]
L'existence du mal est une problématique qui m'a longtemps posé problème. Si Dieu existe et que Dieu est bon, comment peut-il y avoir des enfants, des êtres innocents qui souffrent sur terre, qui meurent torturés, dans des mines lugubres de charbon, qui souffrent le froid, la famine et la terreur ? Cela, je l'ai compris comme la conséquence désastreuse de la liberté humaine, les hommes devant choisir l'Amour par liberté, cette liberté rend possible ce mal horrible. Dieu ne le souhaite pas, mais n'interviens pas car il ne veut pas " forcer l'homme à faire le bien ", l'homme doit le vouloir. Par ailleurs, la souffrance physique horrible qui est évoqué plus haut, est contrebalancé par la promesse de l'éternité du paradis, pour ces innocents qui souffrent. Et ils ne souffrent pas seul, le Christ souffre avec eux, puis qu’Il a assumé la souffrance dans son incarnation. Tout cela, je l'ai compris, et admis. Néanmoins, un détail m'angoisse, ayant admis l'existence du mal, comme conséquence de la nécessaire liberté des hommes, pourquoi l'existence du diable ? Ou du moins, pourquoi Dieu laisse-t-il le diable tenter l'homme et donc entraîner des souffrances supplémentaires sur des êtres innocents? " Ne nous laissez pas entrer en tentation ( etc. ). " . La raison humaine à choisir entre le bien et le mal, perverti par le désordre entraîné par par le péché originel, n'est-elle pas suffisante pour l'épreuve de la foi et de l'amour ? Pourquoi Dieu n’annihile-t-il pas le démon ?
Par ailleurs, j'ai une autre question sur le démon. Comment un ange peut-il pécher ? J'ai lu que les anges ne peuvent pas accéder au repentir, car étant des êtres de pur esprit, il n'y a pas de changement en eux et le choix de révolte qu'ils ont fait, ils l'ont fait pour l'éternité, le réitérant à chaque instant, comment les mauvais anges ont ils pu passer d'un état d'innocence dans lequel ils n'étaient pas pécheurs, à un état de révolte et d'orgueil ? Cela suppose que dans un premier état, ils n'étaient pas mauvais, et qu'à un autre, ils l'étaient. Donc qu'il y a eu un passage entre un état et un autre dans la nature de ces anges, un changement. Qu'est-ce qui donc empêcherait un changement inverse, un passage d'un état de révolte à un état de repentir chez les anges déchus ?
[u]Questions d'ordre psychologique.
[/u]
Comment dissocier la relation personnelle avec Dieu d'une fantasmagorie psychologique ? Qu'est-ce qui m'atteste, quand je ressens la présence de Dieu, que je lui attribue un comportement à mon égard ( un regard qui juge ou qui pardonne, par exemple ), que ce regard est bien celui de Dieu et non pas celui d'un surmoi, d'une image de Dieu que je me forme et auquel j'attribue tel ou tel réaction face à mon comportement, bon ou mauvais. En d'autre terme, qu'est-ce qui m'atteste que je suis bien dans une relation d'humilité et de foi face à Dieu, au vrai Dieu existant objectivement, et pas dans une relation d’idolâtrie ou je me formerais une image, un concept de Dieu en vertu de mes propres passions et de ma propre volonté ? Plus simplement, qu'est-ce qui m'assure que ma représentation psychologique de Dieu correspond bien à l'être objectif de Dieu ?
Une question analogue me viens, par rapport au rôle du diable par exemple. Un phénomène que j'ai souvent lu de la part de catholiques, était le fait de pensées obsédantes, blasphématoires ou injurieuses contre lesquelles ces derniers luttaient et dont ils ressentaient une grande culpabilité. Et je dois avouer que depuis le début de ma " quête de foi ", ce genre de pensées peuvent m'assaillir également. La réponse qui leur était souvent fait, était de ne pas désespérer face à ce genre de pensées, qui était très certainement le fait du démon, insufflant de mauvaises pensées, poussant à la tentation par l'insinuation, le blasphème, les pensées obsédantes etc. Cela, je veux bien le croire, ayant admis que le démon s'évertuait à pousser les hommes au mal sur terre. Cependant, m'étant un peu intéressé aux autres religions, il se trouve que la théologie islamique décrit un phénomène similaire, appellé waswas, qui est décrit comme des poussées de pensées blasphématoires envers ce qui est le plus cher aux musulmans, leur prophéte, le Coran et autre. Or, il semble là y avoir une contradiction, pourquoi le diable s'acharnerait-il à pousser à la tentation des musulmans en leur insinuant que leur religion est fausse, ainsi que des pensées négatives sur leur prophète, puisque ce dernier va à l'encontre de la vérité révélé par les évangiles ? Ne devrait-il pas au contraire, les fortifier dans leur foi et dans leur erreur ? Ne peut-on pas penser, au contraire, qu'il s'agit dans les deux cas de phénomènes psychologiques, ou des personnes ayant posé un sacré et un interdit , ont des pensées à l'encontre de cet interdit par défi ? Ou du moins, la peur de blasphémer comme un interdit entraîne le blasphème comme réaction involontaire ? Dans ce cas, la question est la même que la première, comment délimiter ce qui touche à notre propre constitution psychologique, et ce qui touche à l'influence réelle du démon dans nos pensées, nos attirances ?
[u]Sur l'autorité de l'Eglise.
[/u]
Si l'Eglise est infaillible sur les questions de foi et de dogme, en vertu de l'action de l'Esprit Saint et de son institution divine par Jesus-Christ, pourquoi sa compréhension des vérités de foi peut-elle changer avec le temps, entraînant des conséquences éthiques nombreuses ? Comment être certain de son enseignement actuelle si je sais que cet enseignement peut être amené à changer avec le temps, et donc n'a pas une nature éternelle ?
Je m'explique, prenons l'exemple des enfants mort sans baptême. Le Catéchisme actuelle décrit que nous sommes en mesure d’espérer, à travers la miséricorde du Christ, que ces enfants pourront accéder au salut, que Dieu les sauvera par un moyen qui lui est propre. Cela est différent d'une conception du moyen-âge, qui me semble-t-il atteste l'existence de limbes pour ces enfants, endroit sans souffrance, mais néanmoins sans vision béatifique. On pourrait me répondre que ça n'est pas un changement en soi, mais une meilleure compréhension des vérités révélés. Oui, certes, néanmoins, les conséquences éthiques sont absolument différentes. Admettons que je sois un père de famille, qui pour des raisons de négligence n'ait pas fait baptiser mon enfant dans les semaines suivant sa naissance mais comptant bien le faire plus tard. Admettons que mon enfant vienne à mourir avant qu'il soit baptisé. La conscience que j'éprouverais en face de ce fait en tant que catholique, et mon sentiment de culpabilité et de repentir sera radicalement différent en fonction des époques. Dans le premier cas, je devrais vivre avec la souffrance morale d'avoir privé mon enfant de la vision béatifique, et subir cette souffrance morale toute ma vie, puisque l'Eglise l'enseigne et que je crois à son enseignement. Dans le second, bien que devant me reprocher ma négligence, je vivrais avec l’espérance que mon enfant accédera, malgré ma faute, à la vision béatifique, et que je ne l'ai pas "damné". Si l'Eglise est dépositaire d'une vérité éternelle, pourquoi son enseignement peut-il différer en fonction des époques et entraîner des réactions si différentes chez ses fidèles ?
La même question se pose pour la question du "pas de salut hors de l'Eglise". Le catéchisme actuelle définit, il me semble, que les personnes de bonne foi, suivant les commandements prescrit par la religion de leur naissance, qui cherchent à faire le bien et à aimer leurs prochains, si ces derniers n'ont pas les moyens d'accéder aux vérités de l'Eglise, peuvent accéder au salut, car ces personnes font partie de l'Eglise invisible et qu'ils seront donc sauvés. En ce sens, il n'y aurait pas de salut hors de l'Eglise invisible, c'est-à-dire l’Église visible et tous les hommes de bonne foi qui pour des raisons contingentes de situation sociale, géographique, ne peuvent rentrer dans l'Eglise visible. Le problème est qu'il me semble que cette compréhension, mais corrigez-moi si je me trompe n'a pas été toujours celle de l'Eglise, qui pouvait considérer autrefois que pour être sauvé il fallait absolument, nécessairement, faire partie de l'Eglise visible, recevoir son baptême physique et qu'il n'y avait pas d'autre moyen d'être sauvé. Encore une fois, la compréhension actuelle semble être une évolution logique de la compréhension antérieure. Reste que, en fonction de l'un ou de l'autre enseignement mon comportement éthique sera radicalement différent. Admettons que j'ai un ami, qui se trouve dans un état de grande détresse psychologique, et qui par ailleurs tiens beaucoup à sa famille. Admettons que cet ami, soit par ailleurs quelqu'un ayant un amour et un comportement éthique absolument irréprochable. Admettons également que lui et sa famille appartienne à une autre religion, et que ces parents verraient d'un œil particulièrement négatif toute conversion de sa part. Quelle doit être mon comportement en tant que chrétien vis-à-vis de cette personne, dois-je lui parler de l'évangile et chercher à le convertir ( bien que certes, on ne convertis jamais personne, c'est Dieu qui seul convertit et nous ne pouvons servir que d'intermédiaire,) ? Si je m'en tiens à la première compréhension, par la charité que j'ai pour cette personne, je dois absolument faire tout mon possible pour le convertir, car il ne pourra être sauvé sans baptême. Ainsi, même si cette conversion pourra occasionner de graves dommages et de grandes souffrances chez lui, par la séparation avec sa famille qu'elle occasionnera par exemple, je me dois de faire tout mon possible pour l'encourager à cela. Dans la nouvelle compréhension en revanche, en comprenant que cet ami fait de facto partie de l'Eglise invisible par son comportement, ma responsabilité ne m'engage pas à lui parler de religion, d'autant que je sais qu'une conversion et qu'une séparation avec sa famille pourra occasionner sur cette personne déjà fragile des dommages psychologiques lourds.
Un autre exemple, admettons que je sois un catholique florentin vivant en plein règne de Savonarole. L'interdit et l'excommunication sur le moine viens de tomber de Rome. Pourtant, je suis en mesure de constater, que Savonarole, malgré ses excès, est un modèle de vertu chrétienne en comparaison du très luxurieux Alexandre VI. Il me semble qu'actuellement, de nombreux clercs et même certains papes ont adressés leur estime pour le moine florentin et au contraire renié publiquement le règne scandaleux du pape espagnol. Reste qu'à l'époque, je me dois en tant que catholique, d'obéir à l'autorité de l'Eglise, et donc de considérer l'excommunication porté contre le moine comme valide et donc agir contre ce dernier. Or, l'Eglise quelque siècles plus tard, dira que je ne devais pas forcément agir contre ce dernier ...
Je comprends, bien, dans ces trois exemples, que les dogmes de l'Eglise ne changent pas, que c'est simplement la compréhension de ces dogmes qui peut changer, se parfaire même. Néanmoins, il me semble que en tant que catholique, je me dois d'adhérer à la compréhension actuelle des dogmes de foi tels que définis par l'Eglise. Mon adhésion à cette doctrine entraînera un comportement, une vision éthique et des choix éthiques. Or, comment puis-je faire confiance à cette compréhension des dogmes, en sachant qu'elle peut changer, puisqu'elle a déjà changé au cours du temps ?
[u]Origine adamique et évolution.
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Ce dernier point consiste moins en une question qu'en un exposé de ma compréhension du récit d'Adam et Eve mis en relation avec nos connaissances actuelles scientifiques, pour m'assurer que ma compréhension est valide. Effectivement les connaissances scientifiques sur l'évolution, que l'Eglise considère comme "plus qu'une théorie", et l'origine adamique semble apparemment en contradiction. Nous devons considérer que Adam et Eve ont véritablement existés, non pas comme une métaphore vague symbolisant l'humanité et sa faute primordiale, mais vraiment comme deux êtres réels, qui sont réellement nos ancêtres. Car si ils n'ont pas réellement existés, ils n'ont pas pu commettre la faute originelle. Si ils ne l'ont pas commis, ils n'ont pas pu nous la transmettre. Si nous n'avons pas reçu de nos ancêtres Adam et Eve le péché originel, la rédemption de notre nature par le Christ n'aurait pas de sens. L'existence réelle du couple adamique et leur faute réelle semble donc nécessaire. Néanmoins, nos connaissances scientifiques actuelles semblent nous montrer que nous avons évolués au cours de nombreuses étapes, et que nous ne semblons pas descendre d'un couple unique mais au contraire d'une multitude d’espèces ayant suivi un parcours évolutif passant du singe à l'australopithèque jusqu'à l'homo sapiens, chaque mutation génétique concernant une multitude d'individus et pas uniquement un couple. Si il existe bien scientifiquement une Adam et une Eve primordial, ce n'est pas au sens d'un couple ayant engendré toute l’espèce, mais au sens de l'homme et de la femme qui sont nos ancêtres les plus éloignés, en terme decode ADN, et qui par ailleurs ne sont pas connus, et qui cohabitaient avec d'autres êtres humains. Il ne semble donc pas y avoir, sur terre, d'Adam ou d'Eve primitif. Ma compréhension et qu'Adam ou Eve ont véritablement existés, mais pas forcément sur terre ou pas forcément sur cette terre. Ils ont été deux principes, possédant un corps et une âme, vivant avec la grâce de Dieu et ayant véritablement fauté par orgueil. Précisément ils ont chutés et ont été " chassé du paradis terrestre ", donc chassé de cet endroit spatio-temporel dans lesquelles ils vivaient dans l'amitié de Dieu, et sont tombés sur cette terre. Précisément dans ces corps dégradés, proche des primates que sont les premiers hommes sur terre. L'apparition de la conscience humaine sur terre, correspondrait donc à l'arrivée d'Adam et Eve sur cette terre, dans leurs nouveaux corps dégradés, à l'image de leur faute que Dieu aurait former spécialement pour eux après leur chute. Par ailleurs, le processus de relèvement opéré par Dieu par l'intermédiaire de la révélation et finalement par son Incarnation aurait donc déjà commencé à travers le processus évolutif. L'évolution de l'australopithèque à l'homo sapiens, c'est déjà Dieu qui relève Adam et Eve déchus de leur nature parfaite et leur descendance, à travers le processus évolutif qui les ramènent à leur étant primordial sur le plan physique. Bon ce n'est qu'une théorie, mais c'est ce que j'ai trouvé de mieux pour accorder l'évolution avec le récit adamique, ma question est, est-ce pensable d'un point de vue catholique ou est-ce contraire aux vérités de l'Eglise ? Y'aurait-il, par ailleurs, une meilleure explication ?
Voilà pour toutes les questions :D
Amicalement,
Hanoi.