par Cinci » sam. 13 mai 2017, 16:32
Vous ne vous tireriez pas aussi facilement à mon tribunal, Belin.
Le problème avec vous c'est que vous utilisez un langage tarabiscoté qui vous fait dire tantôt une chose tantôt l'inverse selon votre convenance, choisissant délibérément une façon aussi peu naturelle que possible de vous exprimer, comme pour choquer l'interlocuteur ou lui créer un malaise, tout en suggérant bien sûr que ceux qui ne seraient pas de votre avis quant à une quelconque sensibilité interprétative sont nécessairement des adeptes d'un christianisme humaniste (sic), en tout cas des adeptes de tout autre chose que de la foi catholique véritable et taratata. Donc, votre discours a pour fin de glisser une peau de banane sous les pieds d'autrui.
Votre contradiction :
Si c'est le pape qui dit que Dieu ne veut pas le mal, c'est un adepte d'un christianisme humaniste fautif. Si c'est Belin qui le dit, c'est correct. Si votre interlocuteur dit que le massacre des saints innocents est un mal et un mal que Dieu ne commande pas, c'est un égaré qui enseigne un christianisme falsifié. En revanche, Belin peut dire la même chose, parce que si c'est Belin qui le dit c'est mieux et la signification de ce qu'il faut comprendre est meilleure.
Enfin ...
Quand on voit telles souffrances atroces subie par un "innocent" on est scandalisé, on se dit "ce n'est pas la volonté de Dieu", "il ne peut pas vouloir un mal aussi abominable".
C'est la Bible qui évoque le fait de "faire passer un enfant par le feu" comme une abomination, mon cher Belin. La Bible parle des sacrifices humains comme d'une monstruosité ou une horreur. La Bible! Non pas des humanistes d'un genre particulier, non pas le docteur Freud. Le premier scandalisé par le mal c'est Dieu lui-même. C'est la raison d'être des histoires bibliques du déluge ou de la destruction de Sodome, etc. Mais voici que d'après votre discours : il est interdit de se scandalisé du mal. "Défendu!" Oui, parce que le vrai catholique doit être un grand sage stoïque ne se scandalisant de rien du tout, un grand sage capable de pérorer à la ronde sur le fait que le mal serait plutôt un bien en vérité. Il faudra comprendre que Dieu veut qu'un enfant soit passé par le feu. Parce que Dieu a toujours raison. C'est Dieu qui veut tuer un enfant. Il tient à coeur à Dieu de réduire en poudre les enfants qui résident dans la ville de Sodome. Rien de plus juste!
Mais dans la Foi on sait que c'est voulu par Dieu et quand c'est voulu par Dieu alors soit c'est pour satisfaire sa justice
Alors c'est Dieu qui veut tuer les enfants. Dieu veut tuer les enfants sacrifiés à Moloch comme il veut tuer les enfants à Bethléem, à commencer que Dieu veut tuer Abel le juste naturellement. Dieu veut ces massacres parce que ce serait là l'expression de sa justice. Il y aurait une justice pour les hommes ("Tu ne tueras pas"), une justice pour Dieu ("Il est juste de tuer les enfants ou de tuer Abel si c'est Dieu qui le veut et, de fait, c'est bien ce que Dieu voulait dans le texte de la Genèse pour commencer. Une évidence! On le voit tout de suite que c'est bien ce que Dieu veut")
Mon idée à moi, Belin : il n'existe pas d'Église catholique enseignant un christianisme humaniste falsifié. La foi catholique c'est la foi catholique. Il peut toujours exister des manières légèrement différentes de s'exprimer. Il reste que dans l'Église catholique les différentes vues de théologiens doivent se rejoindre et communiquer entre elles.
Là où vous voulez en venir, je crois, c'est que vous êtes preneur d'un ancien courant théologique et qui aura déjà été présent dans l'Église catholique. Sauf que ce courant de pensée théologique aura été écarté par l'Église catholique elle-même. Ce n'est rien de très étonnant. L'Église n'a jamais cessé au long des âges d'abandonner certaines vues ou compréhensions et qui auront pu recueillir la faveur de certains. Tout comme Benoit XVI aura pu administrer le coup de pied de l'âne à la fameuse thèse sur les limbes ("Les enfants morts sans baptême ...") Il y a toujours existé des vues théologiques qui n'auront jamais été des dogmes véritables. Non, juste des représentations des choses, des suppositions.
Ainsi , dire que c'est Dieu qui veut tuer tel individu et parce que ce serait là une manifestation de sa justice : c'est une supposition. C'est Belin qui suppose cela. Ce n'est pas un dogme. Le pape n'est pas obligé de dire comme Belin sous peine de trahir la vérité de l'évangile. Je me souviens d'avoir déjà pu lire la prose d'un protestant évangélique qui racontait que le tremblement de terre de l'an 2010, en Haïti, était justice, parce que c'est Dieu qui voulait châtier les Haïtiens et qui le méritaient certainement. Vous voyez que ce sont des suppositions. Les catholiques ne sont pas forcés de souscrire à une idée semblable.
Vous ne vous tireriez pas aussi facilement à mon tribunal, Belin.
:flic:
Le problème avec vous c'est que vous utilisez un langage tarabiscoté qui vous fait dire tantôt une chose tantôt l'inverse selon votre convenance, choisissant délibérément une façon aussi peu naturelle que possible de vous exprimer, comme pour choquer l'interlocuteur ou lui créer un malaise, tout en suggérant bien sûr que ceux qui ne seraient pas de votre avis quant à une quelconque sensibilité interprétative sont nécessairement des adeptes d'un christianisme humaniste (sic), en tout cas des adeptes de tout autre chose que de la foi catholique véritable et taratata. Donc, votre discours a pour fin de glisser une peau de banane sous les pieds d'autrui.
Votre contradiction :
Si c'est le pape qui dit que Dieu ne veut pas le mal, c'est un adepte d'un christianisme humaniste fautif. Si c'est Belin qui le dit, c'est correct. Si votre interlocuteur dit que le massacre des saints innocents est un mal et un mal que Dieu ne commande pas, c'est un égaré qui enseigne un christianisme falsifié. En revanche, Belin peut dire la même chose, parce que si c'est Belin qui le dit c'est mieux et la signification de ce qu'il faut comprendre est meilleure.
Enfin ...
[quote]Quand on voit telles souffrances atroces subie par un "innocent" on est scandalisé, on se dit "ce n'est pas la volonté de Dieu", "il ne peut pas vouloir un mal aussi abominable".
[/quote]
C'est la Bible qui évoque le fait de "faire passer un enfant par le feu" comme une abomination, mon cher Belin. La Bible parle des sacrifices humains comme d'une monstruosité ou une horreur. La Bible! Non pas des humanistes d'un genre particulier, non pas le docteur Freud. Le premier scandalisé par le mal c'est Dieu lui-même. C'est la raison d'être des histoires bibliques du déluge ou de la destruction de Sodome, etc. Mais voici que d'après votre discours : il est interdit de se scandalisé du mal. "Défendu!" Oui, parce que le vrai catholique doit être un grand sage stoïque ne se scandalisant de rien du tout, un grand sage capable de pérorer à la ronde sur le fait que le mal serait plutôt un bien en vérité. Il faudra comprendre que Dieu veut qu'un enfant soit passé par le feu. Parce que Dieu a toujours raison. C'est Dieu qui veut tuer un enfant. Il tient à coeur à Dieu de réduire en poudre les enfants qui résident dans la ville de Sodome. Rien de plus juste!
[quote]Mais dans la Foi on sait que c'est voulu par Dieu et quand c'est voulu par Dieu alors soit c'est pour satisfaire sa justice
[/quote]
Alors c'est Dieu qui veut tuer les enfants. Dieu veut tuer les enfants sacrifiés à Moloch comme il veut tuer les enfants à Bethléem, à commencer que Dieu veut tuer Abel le juste naturellement. Dieu veut ces massacres parce que ce serait là l'expression de sa justice. Il y aurait une justice pour les hommes ("Tu ne tueras pas"), une justice pour Dieu ("Il est juste de tuer les enfants ou de tuer Abel si c'est Dieu qui le veut et, de fait, c'est bien ce que Dieu voulait dans le texte de la Genèse pour commencer. Une évidence! On le voit tout de suite que c'est bien ce que Dieu veut")
Mon idée à moi, Belin : il n'existe pas d'Église catholique enseignant un christianisme humaniste falsifié. La foi catholique c'est la foi catholique. Il peut toujours exister des manières légèrement différentes de s'exprimer. Il reste que dans l'Église catholique les différentes vues de théologiens doivent se rejoindre et communiquer entre elles.
Là où vous voulez en venir, je crois, c'est que vous êtes preneur d'un ancien courant théologique et qui aura déjà été présent dans l'Église catholique. Sauf que ce courant de pensée théologique aura été écarté par l'Église catholique elle-même. Ce n'est rien de très étonnant. L'Église n'a jamais cessé au long des âges d'abandonner certaines vues ou compréhensions et qui auront pu recueillir la faveur de certains. Tout comme Benoit XVI aura pu administrer le coup de pied de l'âne à la fameuse thèse sur les limbes ("Les enfants morts sans baptême ...") Il y a toujours existé des vues théologiques qui n'auront jamais été des dogmes véritables. Non, juste des représentations des choses, des suppositions.
Ainsi , dire que c'est Dieu qui veut tuer tel individu et parce que ce serait là une manifestation de sa justice : c'est une supposition. C'est Belin qui suppose cela. Ce n'est pas un dogme. Le pape n'est pas obligé de dire comme Belin sous peine de trahir la vérité de l'évangile. Je me souviens d'avoir déjà pu lire la prose d'un protestant évangélique qui racontait que le tremblement de terre de l'an 2010, en Haïti, était justice, parce que c'est Dieu qui voulait châtier les Haïtiens et qui le méritaient certainement. Vous voyez que ce sont des suppositions. Les catholiques ne sont pas forcés de souscrire à une idée semblable.