par Cinci » lun. 19 juin 2017, 16:14
Quoi qu'il en soit, sans me préoccuper outre-mesure des nombres ou de la symbolique des nombres, dans ma propre lecture de l'épisode fameux où le prophète Élie massacre des prêtres païens : j'ai une compréhension de l'affaire qui ne réclame pas de détruire le texte, ni le censurer ni lui faire dire que le massacre n'aurait jamais eu lieu.
Non. Tout simplement, je comprend que le massacre des prêtres fut une initiative d'Élie lui-même. Que c'était un acte mauvais en soi et qui provenait d'une erreur de "programmation interne", et alors existante chez le prophète Élie. Parlons de conditionnement.
En d'autres termes, le prophète Élie possédait encore une misconception de Dieu. Élie était pécheur, pécheur, pécheur ... grossier pécheur ... favorisé de Dieu, aimé de Dieu, vrai prophète de Dieu et du vrai Dieu ... mais pécheur rugueux, noueux.
Je comprendrais que l'erreur d'Élie lui faisant massacrer des prêtres étrangers est un peu du même ordre que l'erreur d'Abraham qui se figurait Dieu lui demandant de pratiquer un sacrifice humain sur la personne de son propre fils Isaac! La fois où un ange serait intervenu pour arrêter la résolution d'Abraham.
Le texte vétéro-testamentaire laisse entrevoir que la déprime d'Élie suite à son "action d'éclat" n'est pas étrangère à sa prise de conscience soit qu'il serait encore un gros pécheur mal dégrossi, "qui ne vaut pas mieux que ses pères au fond", qui ne vaut pas mieux que ces ancêtres hébreux idolâtres et qui ne voulaient pas vraiment se soumettre à Dieu dans le désert.
Par conséquent
Si le "moment" Abraham correspond à une révélation de Dieu, une meilleure compréhension de Dieu (qui n'exige pas des sacrifices humains), alors le "moment" Élie correspond à une autre percée révélatrice au sujet de Dieu, une meilleure compréhension de Dieu (qui est plus humble dans son action, la petite brise ...) L'expérience d'Élie est un jalon important dans la lignée prophétique et qui va déboucher sur la révélation du Dieu-Père de Jésus.
Il me paraîtrait "assez évident" que ce n'est pas Dieu qui ordonnât la mise à mort des prêtres de Baal. Car on parle du Dieu biblique qui ne veut pas la mort du pécheur mais qu'il se convertisse.
Nous ferions un grave contresens de lecture, appréhendant le texte comme "si" la Bible justifierait le massacre, prendrait Dieu à témoin à l'effet que l'assassinat des profanateurs serait une excellente chose, la sainte action qui s'impose. Oui, il prendrait peut-être un arabe musulman du VIIe siècle pour lire ainsi l'Ancien Testament. On peut espérer qu'une lecture chrétienne serait différente.
Quoi qu'il en soit, sans me préoccuper outre-mesure des nombres ou de la symbolique des nombres, dans ma propre lecture de l'épisode fameux où le prophète Élie massacre des prêtres païens : j'ai une compréhension de l'affaire qui ne réclame pas de détruire le texte, ni le censurer ni lui faire dire que le massacre n'aurait jamais eu lieu.
Non. Tout simplement, je comprend que le massacre des prêtres fut une initiative d'Élie lui-même. Que c'était [b]un acte mauvais en soi[/b] et qui provenait d'une erreur de "programmation interne", et alors existante chez le prophète Élie. Parlons de conditionnement.
En d'autres termes, le prophète Élie possédait encore une [i]misconception [/i]de Dieu. Élie était [i]pécheur, pécheur, pécheur ... grossier pécheur[/i] ... favorisé de Dieu, aimé de Dieu, vrai prophète de Dieu et du vrai Dieu ... [i]mais pécheur rugueux, noueux[/i].
Je comprendrais que l'erreur d'Élie lui faisant massacrer des prêtres étrangers est un peu du même ordre que l'erreur d'Abraham qui se figurait Dieu lui demandant de pratiquer un sacrifice humain sur la personne de son propre fils Isaac! La fois où un ange serait intervenu pour arrêter la résolution d'Abraham.
Le texte vétéro-testamentaire laisse entrevoir que la déprime d'Élie suite à son "action d'éclat" n'est pas étrangère à sa prise de conscience soit qu'il serait encore [b]un gros pécheur mal dégrossi[/b], "qui ne vaut pas mieux que ses pères au fond", qui ne vaut pas mieux que ces ancêtres hébreux idolâtres et qui ne voulaient pas vraiment se soumettre à Dieu dans le désert.
Par conséquent
Si le "moment" Abraham correspond à une révélation de Dieu, une meilleure compréhension de Dieu ([i]qui n'exige pas des sacrifices humains[/i]), alors le "moment" Élie correspond à une autre percée révélatrice au sujet de Dieu, une meilleure compréhension de Dieu ([i]qui est plus humble dans son action, la petite brise ...[/i]) L'expérience d'Élie est un jalon important dans la lignée prophétique et qui va déboucher sur la révélation du Dieu-Père de Jésus.
Il me paraîtrait "assez évident" que ce n'est pas Dieu qui ordonnât la mise à mort des prêtres de Baal. Car on parle du Dieu biblique qui ne veut pas la mort du pécheur mais qu'il se convertisse.
Nous ferions un grave contresens de lecture, appréhendant le texte comme "si" la Bible justifierait le massacre, prendrait Dieu à témoin à l'effet que l'assassinat des profanateurs serait une excellente chose, la sainte action qui s'impose. Oui, il prendrait peut-être un arabe musulman du VIIe siècle pour lire ainsi l'Ancien Testament. On peut espérer qu'une lecture chrétienne serait différente.