par Cinci » sam. 04 févr. 2017, 16:28
Bonjour,
Je revoyais les notes d'Henri Lemay qui furent colligées à l'occasion d'un cours portant sur la guérison chrétienne. Relisant, il m'est apparut qu'il s'y trouvait des observations judicieuses. Ce serait bon d'en partager une tranche. On n'en connais jamais assez au sujet de Jésus, la vie chrétienne, le domaine spirituel, les bienfaits ou les risques, etc.
Tout d'abord, mais qu'a fait Jésus?
Pour certains, le rôle de l'incarnation de Jésus se limiterait à introduire dans l'humanité une bonne impression morale par l'exemple d'une vie parfaite. Pour d'autres, le rôle de la vie de Jésus serait de faire bonne impression sur Dieu en faveur des hommes par la vie d'un ambassadeur de l'humanité sans péché. Ces deux conceptions sont malheureusement inadéquates.
Regardez les saints. Leurs vies transformées illustrent cette nature nouvelle : ils ont vécu et se sont comportés comme Jésus. En eux, on a trouvé l'amour, la joie, la paix, la maîtrise de soi, la bonté, la patience, etc., en un degré qu'on ne trouve pas dans le monde. Ceci montre clairement la nature même de Dieu, de l'ordre de la nouvelle création des fils de Dieu. En prenant notre nature humaine, Jésus a fait cohabiter sa vie divine dans la nature humaine.
La nature humaine dotée de raison a transformé la matière et domestiqué une grande partie des animaux. De la même manière, la nature nouvelle des enfants de Dieu, en faisant alliance avec la vie divine, est un bienfait d'une grande force pour la nature humaine ancienne composée d'esprit, d'âme et de corps. Mais il y a une condition : tout comme l'homme qui, pour s'élever au-dessus de la nature animale, doit utiliser sa raison - son intelligence et sa volonté, de même une personne avec cette nouvelle nature doit utiliser l'Esprit Saint s'il aspire à vivre en enfant de Dieu. "Toute personne mue par l'Esprit est fils de Dieu" - Rom 8,14
Ceci a des conséquences directes pour la guérison du corps parce que "Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts donnera la vie à vos corps mortels par son Esprit qui vit en vous" - Rom 8,11
Evelyn Frost, une Anglicane qui a publié un livre très intéressant sur les expériences de guérison et de libération des Pères pré-nicéens, a écrit : "Dans le Nouveau Testament, le principe de renaître est considéré sous l'analogie d'une greffe. Dans une greffe, le principe de la vie greffée dépend de ce à quoi elle est greffée tout en gardant son identité personnelle." L'idée de greffe combine bien la nature humaine ancienne et la nouvelle nature divine : nous demeurons nous-mêmes mais nous devenons meilleurs qu'avant parce que nous sommes maintenant unis à Dieu.
Jésus a établi un nouvel ordre de naissance : naître de la grâce, par opposition à naître de la chair et du sang.
Tertullien l'explique ainsi : "Celui qui allait inaugurer un nouvel ordre de naissance devait lui-même naître d'une façon bien originale ... C'est la nouvelle nativité : un homme naît en Dieu. Et, en cet homme, Dieu naissait en prenant la chair d'une race ancienne sans l'aide, par ailleurs, de la semence ancienne, afin de pouvoir la réformer avec une semence nouvelle, c'est à dire d'une manière spirituelle, et la purifier en enlevant toutes ses anciennes taches. Ce fut ainsi par une opération toute contraire à celle d'Adam que Dieu retrouva son image et sa ressemblance lesquelles lui avaient été volées par le démon. Ce fut du temps de la virginité d'Ève que la parole trompeuse s'est insinuée en elle en vue de bâtir l'édifice de la mort. De la même manière, ce fut dans l'âme d'une vierge que fut introduite la Parole de Dieu en vue de susciter le tissus de la vie; ainsi, ce qui fut ruiné par ce sexe fut par ce même sexe recouvré pour le salut." (Tertullien, La chair du Christ)
Jésus nous révèle la vraie nature de Dieu
Jésus nous a révélé que c'est la nature de Dieu de guérir. "Je suis le Dieu qui guérit" (Exode 15,26) Il a corrigé toutes les ambigüités qu'on pouvait trouver dans l'Ancien Testament au sujet de Dieu et du Messie. L'une d'elles était le rôle de Dieu dans la maladie ou la santé. Jésus a reflété parfaitement la compassion du Père pour les gens souffrants. Dans les quatre Évangiles, on ne trouve pas un seul épisode où Jésus refuse de guérir un malade ou de délivrer quelqu'un attaqué par le démon. Au contraire, Jésus non seulement guérissait et délivrait tous ceux qui venaient à lui pour eux-mêmes ou pour d'autres, mais il allait même parfois trouver les malades pour les guérir même s'ils ne lui avaient pas demandé.
Jésus devient notre Grand Prêtre et Roi universel
Dans sa mort et sa résurrection, Jésus est devenu notre Grand Prêtre éternel et notre Roi. Jésus a inauguré le Royaume de Dieu sur la terre en nous donnant l'Esprit Saint qui guérit les membres de son Corps.
L'Église proclame ceci le jour de la fête du Christ-Roi : "Tu as oint Jésus Christ, ton Fils unique, avec l'huile d'allégresse comme prêtre éternel et roi universel. Comme prêtre il a offert sa vie sur l'autel de la Croix et a racheté la race humaine par un sacrifice unique de paix. Comme roi il règne sur toute la création qu'il te présente à Toi, son Père tout-puissant, un royaume éternel et universel : un royaume de vérité et de vie, un royaume de sainteté et de grâce, un royaume de justice, d'amour et de paix." (préface eucharistique)
Marc identifie trois choses que Jésus est venu faire : prêcher, combattre le mal et prier. Jésus a influencé les gens pour le mieux. Il a changé Lévi-Matthieu d'un publicain pécheur en apôtre; Marie-Madeleine, de prostituée en une sainte`Pierre de peureux à martyre; Zachée de voleur à un généreux bienfaiteur des pauvres; Thomas, de sceptique à croyant. Dans tous les cas, il s'agit de la guérison d'êtres humains profondément blessés.
Que fait Jésus aujourd'hui ?
Jésus, le bon berger, nous donne l'Esprit Saint qui nous communique les fruits de la Passion et de la résurrection : nous rendre bien portants, nous guérir de toutes les façons possibles, jusqu'à nous revêtir de sa divinité.
Jésus est "le berger et le Gardien de vos âmes" (1 P 2,25) Il est maintenant assis à la droite du Père et intercède pour toi et moi. A Pâques, l'Église prie ainsi : "Il est toujours notre Prêtre, notre défenseur qui plaide sans cesse notre cause. Christ est la victime qui ne meurt plus, l'Agneau qui, une fois immolé, vit pour toujours" (Préface III)
Que demande-t-il au Père pour nous?
Il fait plusieurs demandes. La plus importante, celle dans laquelle toutes les autres sont contenues, c'est que nous soyons remplis de l'Esprit Saint. "Il donne l'Esprit sans mesure" (Jn 3,34) Les problèmes ou les lacunes ne viennent jamais de Dieu mais de nous. "Quiconque croit au Fils a la vie éternelle; quiconque désobéit au Fils ne verra pas la vie mais la colère de Dieu sera sur lui." (Jn 3,36)
Que fera l'Esprit Saint quand il viendra sur nous et en nous?
Le catéchisme enseigne que Jésus donne l'Esprit Saint pour guérir les membres de son Corps. "Parce que l'Esprit Saint est l'Onction du Christ, c'est le Christ, la tête du Corps, qui le répand dans ses membres pour les nourrir, les guérir, les organiser dans leurs fonctions mutuelles, les vivifier, les envoyer témoigner, les associer à son offrande au Père et à son intercession pour le monde entier. C'est par les sacrements de l'Église que le Christ communique aux membres de son Corps son Esprit Saint et Sanctificateur. Catéchisme no. 739
Le témoignage du catéchisme
"Quand son Heure est venue, il vit l'unique événement de l'histoire qui ne passe pas : Jésus meurt, est enseveli, ressuscite d'entre les morts et est assis à la droite du Père une fois pour toutes. C'est un événement réel, advenu dans notre histoire, mais il est unique : tous les autres événements de l'histoire arrivent une fois, puis ils passent, engloutis dans le passé. Le mystère pascal du Christ, par contre, ne peut rester seulement dans le passé, puisque par sa Mort, il a détruit la mort, et que tout ce que le Christ est, et tout ce qu'il a fait participe de l'éternité divine et surplombe ainsi tous les temps et y est rendu présent. L'événement de la Croix et de la Résurrection demeure et attire tout vers le Vie." Catéchisme no 1085
Bonjour,
Je revoyais les notes d'Henri Lemay qui furent colligées à l'occasion d'un cours portant sur la guérison chrétienne. Relisant, il m'est apparut qu'il s'y trouvait des observations judicieuses. Ce serait bon d'en partager une tranche. On n'en connais jamais assez au sujet de Jésus, la vie chrétienne, le domaine spirituel, les bienfaits ou les risques, etc.
Tout d'abord, mais qu'a fait Jésus?
Pour certains, le rôle de l'incarnation de Jésus se limiterait à introduire dans l'humanité une bonne impression morale par l'exemple d'une vie parfaite. Pour d'autres, le rôle de la vie de Jésus serait de faire bonne impression sur Dieu en faveur des hommes par la vie d'un ambassadeur de l'humanité sans péché. Ces deux conceptions sont malheureusement inadéquates.
Regardez les saints. Leurs vies transformées illustrent cette nature nouvelle : ils ont vécu et se sont comportés comme Jésus. En eux, on a trouvé l'amour, la joie, la paix, la maîtrise de soi, la bonté, la patience, etc., en un degré qu'on ne trouve pas dans le monde. Ceci montre clairement la nature même de Dieu, de l'ordre de la nouvelle création des fils de Dieu. En prenant notre nature humaine, Jésus a fait cohabiter sa vie divine dans la nature humaine.
La nature humaine dotée de raison a transformé la matière et domestiqué une grande partie des animaux. De la même manière, la nature nouvelle des enfants de Dieu, en faisant alliance avec la vie divine, est un bienfait d'une grande force pour la nature humaine ancienne composée d'esprit, d'âme et de corps. Mais il y a une condition : tout comme l'homme qui, pour s'élever au-dessus de la nature animale, doit utiliser sa raison - son intelligence et sa volonté, de même une personne avec cette nouvelle nature doit utiliser l'Esprit Saint s'il aspire à vivre en enfant de Dieu. "Toute personne mue par l'Esprit est fils de Dieu" - Rom 8,14
Ceci a des conséquences directes pour la guérison du corps parce que "Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts donnera la vie à vos corps mortels par son Esprit qui vit en vous" - Rom 8,11
Evelyn Frost, une Anglicane qui a publié un livre très intéressant sur les expériences de guérison et de libération des Pères pré-nicéens, a écrit : "Dans le Nouveau Testament, le principe de renaître est considéré sous l'analogie d'une greffe. Dans une greffe, le principe de la vie greffée dépend de ce à quoi elle est greffée tout en gardant son identité personnelle." L'idée de greffe combine bien la nature humaine ancienne et la nouvelle nature divine : nous demeurons nous-mêmes mais nous devenons meilleurs qu'avant parce que nous sommes maintenant unis à Dieu.
Jésus a établi un nouvel ordre de naissance : naître de la grâce, par opposition à naître de la chair et du sang.
Tertullien l'explique ainsi : "Celui qui allait inaugurer un nouvel ordre de naissance devait lui-même naître d'une façon bien originale ... C'est la nouvelle nativité : un homme naît en Dieu. Et, en cet homme, Dieu naissait en prenant la chair d'une race ancienne sans l'aide, par ailleurs, de la semence ancienne, afin de pouvoir la réformer avec une semence nouvelle, c'est à dire d'une manière spirituelle, et la purifier en enlevant toutes ses anciennes taches. Ce fut ainsi par une opération toute contraire à celle d'Adam que Dieu retrouva son image et sa ressemblance lesquelles lui avaient été volées par le démon. Ce fut du temps de la virginité d'Ève que la parole trompeuse s'est insinuée en elle en vue de bâtir l'édifice de la mort. De la même manière, ce fut dans l'âme d'une vierge que fut introduite la Parole de Dieu en vue de susciter le tissus de la vie; ainsi, ce qui fut ruiné par ce sexe fut par ce même sexe recouvré pour le salut." (Tertullien, La chair du Christ)
[b]Jésus nous révèle la vraie nature de Dieu
[/b]
Jésus nous a révélé que c'est la nature de Dieu de guérir. "[b]Je suis le Dieu qui guérit[/b]" (Exode 15,26) Il a corrigé toutes les ambigüités qu'on pouvait trouver dans l'Ancien Testament au sujet de Dieu et du Messie. L'une d'elles était le rôle de Dieu dans la maladie ou la santé. Jésus a reflété parfaitement la compassion du Père pour les gens souffrants. Dans les quatre Évangiles, on ne trouve pas un seul épisode où Jésus refuse de guérir un malade ou de délivrer quelqu'un attaqué par le démon. Au contraire, Jésus non seulement guérissait et délivrait tous ceux qui venaient à lui pour eux-mêmes ou pour d'autres, mais il allait même parfois trouver les malades pour les guérir même s'ils ne lui avaient pas demandé.
Jésus devient notre Grand Prêtre et Roi universel
Dans sa mort et sa résurrection, Jésus est devenu notre Grand Prêtre éternel et notre Roi. Jésus a inauguré le Royaume de Dieu sur la terre en nous donnant l'Esprit Saint qui guérit les membres de son Corps.
L'Église proclame ceci le jour de la fête du Christ-Roi : "Tu as oint Jésus Christ, ton Fils unique, avec l'huile d'allégresse comme prêtre éternel et roi universel. Comme prêtre il a offert sa vie sur l'autel de la Croix et a racheté la race humaine par un sacrifice unique de paix. Comme roi il règne sur toute la création qu'il te présente à Toi, son Père tout-puissant, un royaume éternel et universel : un royaume de vérité et de vie, un royaume de sainteté et de grâce, un royaume de justice, d'amour et de paix." (préface eucharistique)
Marc identifie trois choses que Jésus est venu faire : prêcher, combattre le mal et prier. Jésus a influencé les gens pour le mieux. Il a changé Lévi-Matthieu d'un publicain pécheur en apôtre; Marie-Madeleine, de prostituée en une sainte`Pierre de peureux à martyre; Zachée de voleur à un généreux bienfaiteur des pauvres; Thomas, de sceptique à croyant. Dans tous les cas, il s'agit de la guérison d'êtres humains profondément blessés.
[b]Que fait Jésus aujourd'hui ?[/b]
Jésus, le bon berger, nous donne l'Esprit Saint qui nous communique les fruits de la Passion et de la résurrection : nous rendre bien portants, nous guérir de toutes les façons possibles, jusqu'à nous revêtir de sa divinité.
Jésus est "le berger et le Gardien de vos âmes" (1 P 2,25) Il est maintenant assis à la droite du Père et intercède pour toi et moi. A Pâques, l'Église prie ainsi : "Il est toujours notre Prêtre, notre défenseur qui plaide sans cesse notre cause. Christ est la victime qui ne meurt plus, l'Agneau qui, une fois immolé, vit pour toujours" (Préface III)
Que demande-t-il au Père pour nous?
Il fait plusieurs demandes. La plus importante, celle dans laquelle toutes les autres sont contenues, c'est que nous soyons remplis de l'Esprit Saint. "Il donne l'Esprit sans mesure" (Jn 3,34) Les problèmes ou les lacunes ne viennent jamais de Dieu mais de nous. "Quiconque croit au Fils a la vie éternelle; quiconque désobéit au Fils ne verra pas la vie mais la colère de Dieu sera sur lui." (Jn 3,36)
Que fera l'Esprit Saint quand il viendra sur nous et en nous?
Le [i]catéchisme[/i] enseigne que Jésus donne l'Esprit Saint pour guérir les membres de son Corps. "Parce que l'Esprit Saint est l'Onction du Christ, c'est le Christ, la tête du Corps, qui le répand dans ses membres pour les nourrir, les guérir, les organiser dans leurs fonctions mutuelles, les vivifier, les envoyer témoigner, les associer à son offrande au Père et à son intercession pour le monde entier. C'est par les sacrements de l'Église que le Christ communique aux membres de son Corps son Esprit Saint et Sanctificateur. [i]Catéchisme[/i] no. 739
Le témoignage du catéchisme
"Quand son Heure est venue, il vit l'unique événement de l'histoire qui ne passe pas : Jésus meurt, est enseveli, ressuscite d'entre les morts et est assis à la droite du Père une fois pour toutes. C'est un événement réel, advenu dans notre histoire, mais il est unique : tous les autres événements de l'histoire arrivent une fois, puis ils passent, engloutis dans le passé. Le mystère pascal du Christ, par contre, ne peut rester seulement dans le passé, puisque par sa Mort, il a détruit la mort, et que tout ce que le Christ est, et tout ce qu'il a fait participe de l'éternité divine et surplombe ainsi tous les temps et y est rendu présent. L'événement de la Croix et de la Résurrection demeure et attire tout vers le Vie." [i]Catéchisme[/i] no 1085