Johnny a écrit :
ce qui l'empêche de croire.
La question est comment briser ce cercle infernal.
Bonjour Johnny et joyeuses fêtes,
pour répondre à une question de l'ordre du principe à adopter ou rejeter, il faut affiner son questionnement jusqu'à l'user; et là où il se dilue, ou on s'aperçoit que quelque chose d'affectif bloque ce que la tête aimerait bien débloquer.
Il est certain qu'en matière de foi, que vous soyez curieux ou non, ouvert ou pas, personne ne pourra vous convaincre sinon Dieu et vous-même. Il y a dans la croyance, dans la foi, à un moment, un abaissement, un lâcher-prise qui s'opère; on le croit de soi et puis beaucoup plus tard on s'aperçoit aussi que dans ce lâcher-prise, à notre pas à correspondu un pas du Père. La foi est rencontre.
Vous comprenez bien que ce n'est pas nous avec des mots qui vont réaliser la rencontre, on ne pourra qu'essayer maladroitement de vous en donner envie, ou quelque chose comme ça.
Si ce type de questionnement ou de chemin vous intéresse, questionnez-vous vous-même; qu'est-ce qui bloque au fond? Qu'est-ce que cela convoque en vous qui refuse d'aller plus loin?
Ne vous forcez pas, ni à croire, ni à ne pas croire; soyez à votre écoute réellement, respectez votre liberté, et agissez qu'en vous sentant libre. Et si croire ou pas pour vous est le débat de toute une vie, respectez cette part de vous qui a besoin de tout ce temps et de toutes ces questions pour construire son positionnement. Notre Père du Ciel lui aussi est infiniment patient, et lui aussi attendra que tout soit prêt en vous pour vous rencontrer un jour.
Pour en revenir au fond de votre question, le devenir des âmes après la mort et la logique adoptée au Ciel, ça va être un sujet un peu vaste.
Pour faire court, pour un croyant, ce n'est pas un problème, vu que notre religion est construite sur quelques lignes fortes (la résurrection du Christ, la rédemption, le royaume de Dieu, etc...) qui tournent autour du dogme que l'âme ne meurt pas avec le corps mais continue sa vie dans un au-delà sujet à mystère.
Donc qu'il y ait une vie après la mort, pour nous, c'est tout à fait crédible et logique; et que dans ce royaume qu'on appelle le Paradis, il y ait de l'ordre et de la logique, même si ce sont des logiques qui nous échappent, ça va de soi, il est bien évident qu'on ne croit pas au désordre.
Oui, je vois bien le non-croyant achopper sur ces deux notions.
Mais à part vous conseiller, si vous êtes un cérébral, de lire beaucoup la Bible, les Evangiles, et les vies des saints, pour vous imprégnez de leur façon de voir les choses et d'un autre coté de travailler en vous pour apprendre, par la prière, à vous ouvrir à un autre angle de vue sur les choses qui vous entourent, je ne saurais vous forcer en aucune manière à adopter une façon d'analyser qui ne vous correspond pas.
Que puis-je vous dire d'autre pour vous amener à réfléchir autour de vos positions?
Que j'ai été un jour comme vous? Non-croyante pétrie de bonnes intentions, de bonnes valeurs, mais tout me poussait à ridiculiser les crédules qui croyaient au paradis, et le jour suivant j'étais autre. Je ne savais rien, sinon que Dieu existait et que Marie allait m'amener bien plus loin que je ne le soupçonnais.
Une conversion ça n'a rien ni de si difficile, ni de si facile; j'ai mordue la poussière de mon orgueil, et il a fallu que je fasse amende honorable de tout ce que j'avais piétiné. Mais tout ça, ça vient un peu tout seul. C'était même pas un effort, c'était un soulagement, celui de restaurer aux yeux de tous ce qui était le plus authentique en moi. J'ai pris par la figure des années d'humiliations publiques, et toutes sortes de choses pénibles.
Et pourtant je ne regrette rien.
Et je crois. Je crois en un truc que je conçois bien que pour un non-croyant ce soit carrément de la folie douce. Et à par respecter infiniment votre position de non-croyant parce que pour moi elle est chemin, et que tout chemin est incroyablement beau et passionnant, je ne saurais en rien forcer votre main, même si votre message témoigne un peu d'une sorte de questionnement pressant, de quelque chose qui vous travaille. Ce qui bout en vous à feu doux est peut-être le fil par lequel Dieu va vous attirer à lui, qu'en sait-on?
Prenez patience.
Ne cherchez pas à croire à tout prix, ni à ne pas croire à tout prix.
Ecoutez-vous, vous, tout seul.
Et si vous le pouvez ou le sentez, parlez avec ces êtres saints qui ponctuent silencieusement le monde dans les monastères; ils sont souvent de passionnantes petites étoiles sur les chemins de la nuit.
Bonne route belle âme qui cherche tant...
Zélie