Discussion sur le coran

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Forum de débats dialectiques entre personnes de bonne volonté autour de la religion chrétienne (catholicisme) et des objections formulées à son encontre

NB : L'attention des intervenants est particulièrement attirée sur la courtoisie et le respect ; les blasphèmes et provocations visant à blesser le sentiment religieux des lecteurs seront modérés ; les discussions inutilement polémiques seront verrouillées et leur initiateurs sanctionnés.

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Re: Discussion sur le coran

par ledisciple » sam. 30 août 2014, 10:32

Merci d'avoir répondu Ren'. J'étais interdit de toute publication, comme quoi même en étant absent, on peut avoir aidé...
Il ne me restait qu'à partir trouver un autre forum catholique digne qu'on cesse de blesser ma foi catholique romaine. On aurait pu s'apporter qui sait peut-être plus sur la foi dans le noble Coran si mal compris.
Cordialement.

Re: Discussions sur le Coran

par Ren' » mer. 16 juil. 2014, 16:51

ledisciple a écrit :Au XVII siècle, sous Louis XIV le Grand, un orientaliste, Louis Marraci (1612-1700), développe une thèse étrange selon laquelle Mahomet s'est trompé en lisant dans l'évangile selon Jean, non pas ΠAPAKλHTOΣ, παρακλητος, Paraklet, l'Avocat, mais ΠEPIKλYTOΣ, περικλυτος, Periklytos, le loué. Il fait référence à la sourate 61, verset 6
Avec bien du retard, merci pour cette remarque qui m'a permis de trouver, en effet, ceci :
Image
http://books.google.fr/books?id=-KZEAAA ... &q&f=false

Re: Discussion sur le coran

par Cgs » ven. 04 janv. 2013, 23:07

[Fil de discussion expurgé du hors-sujet]

Re: Discussions sur le Coran

par ledisciple » lun. 31 déc. 2012, 15:41

Que pensent les franc-maçons sud Coran? Ce serait intéressant de voir si ces ennemis déclarés de l'Eglise catholique romaine, n'en ferait pas usage.
Selon une loge maçonnique dont voici le grand maitre

Ils ne sont pas vraiment gentils ni tres respectueux...
"ces « Volumes de la Loi Sacrée », les « trois grandes lumières », sont la Bible, le Coran, et sans doute le livre d’Enoch (apocryphe), tous mis sur un pied d’égalité, mais sous l’autorité de l’équerre et du compas. Dans les contrées orientales, le 3ème livre est le Bhagavad Gita (Texte sacré de l’hindouisme). Satan ne peut pas étouffer la Parole de Dieu. Aussi propose-il toujours, via les hommes qu’il tient dans son esclavage, des enseignements parallèles qui font autorité sur la Bible. Ex : le magistère dans l’Eglise catholique." (PDF)
On peut lire encore: "Le Volume de la Loi Sacrée, le VLS, trois fois à travers l’équerre carrée et le compas, acte dont la signification véritable est : « au revoir Père, au revoir Jésus et au revoir Saint-Esprit. »" Infernal!
Image

Un autre élément important est la division des groupes musulmans entre eux, à propos du Coran, carrément.
Ainsi, pour les Chiites, il y a eu falsification du Coran actuel.

Qu'en est-il des "miracles du Coran"? Des erreurs grossières Peut-on faire l'impasse de ces superstitions datant du Moyen-Age sans altérer le dialogue avec nos cousins musulmans? Sont-ils prêts pour une exégèse scientifique comme on l'Occident l'a fait avec la Bible? Non, dans les 53 pays musulmans. Un non radical avec la peine de mort pour qui ne comprend pas que non, c'est non.

Pour terminer, un dialogue est possible, avec des problèmes.

Re: Discussions sur le Coran

par ledisciple » lun. 17 déc. 2012, 21:42

Un seul Coran? Vous avez bien dit "un seul Coran"? Voire!

Jamais les missionnaires au XVII siècle ne nous rapportés un coran (récitation) unique, ni une seule psalmodie unifiée.

Idem pendant les huit croisades, les templiers n'ont jamais rapporté un seul Coran... Ils ont rapporté une idole "non chrétien", Baphomet, qui est la phonétique de Mahomet en languedocien. Un poème de Olivier le Templier chantant la huitième croisade nous est conservé.

Et aujourd'hui avec l'archéologie?
Les Corans de Sanaa, صنعاء ne laissent plus planer le moindre doute. Les anciens avaient donc raison, contrairement aux modernistes imposant un seul Coran divin.

[...]

Les archives de Gotthelf Bergsträsse sont encore plus édifiantes. Ainsi donc, au XIX siècle encore, nous avions en Arabie, des corans différents! Et l'écriture de ces premiers corans était souvent... syriaque!
Les archives du Coran
Creer un seul Coran pour unir les arabes sous le calife Othman

Enfin, si je n'aime pas le style du père Bruno de Jésus, je reconnais humblement que son travail isolé est remarquable: Aux sources du Coran

Sursum corda!

Re: Discussions sur le Coran

par ledisciple » sam. 08 déc. 2012, 15:38

Le Coran a pour soubassement la Bible. Sans elle, pas de Coran, car les personnages islamisés sont sans histoire réelle, sans contexte historique. Le Coran n'existe que pour combattre la Bible. Enlevez cette dernière et le Coran s'effondre dans ses contradictions et aberrations.
Coran et Nouveau Testament
Islam en défit spirituel

Enfin, je rappelle que leur prophète arabe n'a jamais été annoncé dans la Bible:
Une usurpation du texte

Le culot monstre d'affirmer que la Bible serait falsifiée, n'empêche pas nos cousins d'ajouter ce que bon leur plait pour justifier tout ce qui se fait au nom d'Allah...
Situation
Bonnes lectures et bon partage.

Re: Discussions sur le Coran

par ledisciple » mar. 04 déc. 2012, 11:47

En France et pour intégrer l'Union Européenne, l'homosexualité n'est pas un délit de droit. Par exemple, la Turquie qui joue sur toutes les ambiguïtés possibles pour essayer d'intégrer l'Europe, alors qu'elle est profondément attachée à l'Islam, doit revoir son code islamique.

L'homosexualité est un problème --> tabou <--considérable pour l'Islam, car c'est condamné dans le Coran très clairement. et dans la Sunna, et dans la Sira.

Le non événement provocateur d'une première mosquée gay en France, signale bien des problèmes en profondeur pour vivre au XXI siècle un Islam qui reste très dur sous un masque si gentil.

Soudain on s'aperçoit que la condition de la femme dans les pays musulmans n'est pas la seule qui puisse terrifier. Rappelons le 15 février 2008 à Dakar
Pax vobiscum

Re: Discussions sur le Coran

par ledisciple » sam. 01 déc. 2012, 16:37

Dans nos discussions sur le Coran, une situation fait polémique en France depuis peu. Je la trouve pertinente pour signaler bien des aberrations du mahométisme. Voici donc --> cet article <-- en vous demandant ce que vous en pensez. Le débat est plus historique qu'on ne pense. Je souhaite aussi que nos amis musulmans s'expliquent.
Ici encore
Ou là

Image

"Homosexuels, transgenres et transsexuels y sont les bienvenus et les femmes y sont invitées à mener la prière. Vendredi soir s'ouvre la première mosquée «gay friendly» et féministe, dans une salle prêtée par un moine bouddhiste, dans le Val-de-Marne. L'initiative vient de Ludovic-Mohammed Zahed, un Franco-Algérien qui a créé l'association Homosexuels musulmans de France (HM2F) en 2010. Il affirme vouloir un islam ouvert à ceux qui se sentent mal à l'aise dans les salles traditionnelles. «Ici, clame-t-il au Parisien , les gens pourront venir comme ils sont, mais ce n'est pas une mosquée pour gays et nous ne célébrerons pas de mariages homosexuels…»"

Pourquoi ne pas réformer ce mahométisme (islamisme) pur et dur par des valeurs de tolérance, puisque les musulmans eux-mêmes osent prétendre que leur Islam serait de "tolérance" (digitus in occulo), faisant en vérité dans tous les pays musulmans, la chasse aux homosexuels? Si besoin, je citerai en arabe les versets du Coran qui prennent en haine l'homosexualité de nature, et pas seulement de perversion (ce qui est très différent). Au passage, Mahomet et son Coran, ne parlent jamais de l'homosexualité de la femme. Ceci aussi est très intéressant à développer.

Une autre chose aussi étonnante à commenter, est la vie sexuelle de cet homme, Mahomet, qui eut plusieurs femmes dont des mineures non pubères. Ces sujets sont très sensibles, nous les traiterons avec une grande pudeur.

Re: Discussions sur le Coran

par ledisciple » dim. 18 nov. 2012, 13:57

Sol Invictus a écrit :Qui est Uzair dans le Coran ?
Je cite la sourate 9, verset 30: "وَقَالَتِ الْيَهُودُ عُزَيْر ٌ ابْنُ اللَّهِ وَقَالَتِ النَّصَارَى الْمَسِيحُ ابْنُ اللَّهِ ۖ ذَلِكَ قَوْلُهُمْ بِأَفْوَاهِهِمْ ۖ يُضَاهِئُونَ قَوْلَ الَّذِينَ كَفَرُوا مِنْ قَبْلُ ۚ قَاتَلَهُمُ اللَّهُ ۚ أَنَّى يُؤْفَكُونَ" Je propose ma traduction littérale: "Les Juifs disent:
- Uzair est fils d'Allah"
et les Nazaréens disent:
- Le Messie est fils d'Allah."
Voici leur parole sortant de leurs bouches. Ils répètent les dires des mécréants avant eux. Que Allah les anéantisse. Voici comment ils se détournent."
عزير, Uzair, est donc bien le nom d'un personnage historique mentionné dans le Coran qui, selon la croyance Islamique, aurait eu l'habitude d'être faussement appelé "le fils de Dieu".
Mon commentaire sur la difficulté de traduire ce passage: Uzair n'est pas vraiment identifiable. La thèse la plus conciliante est que ce serait עזרא, Ezra. Cependant aucun autre verset du Coran ne reparle de cet Uzair. De plus il y a une association comparative avec le Christ des chrétiens sur le ton du blasphème. Plus étrange, l'expression arabe "an Nasara" rappelle moins les fameux "associateurs" du Coran que le terme johannique. Il y a de plus cette phonétisation arabe du grec Ναζωραiος et nous ne savons pas s'il faut entendre Nazôréen ou Nazaréen, ni quel sens lui donner. Autre question, Mahomet disait aussi "al Masihu" de l'hébreu cette fois, le Messie. Pourquoi ne dit-ils pas Isa comme d'habitude? Cette sourate 9 pose également le problème de son contexte historique. Venait-elle après la sourate 8, rien n'est moins certain. Elle ne commence pas par la bénédiction traditionnelle et en cette absence, la sourate 9 est-elle le complément d'une sourate perdue, la continuité de la sourate 8, ou autre? Dans son Corpus, le calife Othman la place ainsi, le doute est permis.

Confusion, association, voici une sourate et un verset qui ne plaident pas en faveur de la clarté du Coran!
Prudence donc.
Pax vobiscum

Re: Discussions sur le Coran

par François-Xavier » mer. 14 nov. 2012, 19:26

Esdras. Je pense...

Re: Discussions sur le Coran

par Sol Invictus » mer. 07 nov. 2012, 14:13

Qui est Uzair dans le Coran ?

Esdras ? Hénoch ? Metatron ? Shadrach, Meshach, Abednego / Azariah ?
verset 30 de la sourate 9: «Les Juifs disent : «Uzair est fils de Dieu», et les chrétiens disent: «Le Christ est fils de Dieu». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Que Dieu les anéantisse! Comment s'écartent-ils de la vérité?».

Re: Discussions sur le Coran

par Sol Invictus » ven. 02 nov. 2012, 13:20

@on_y_arrive. Soyez le bienvenu.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l'élément moteur de votre conversion à l'islam.

-Est-ce une "conversion de contacts" ? (Avez-vous grandi dans une ambiance musulmane, fréquenté des musulmans, vécu en terre islamique etc.)
-Est-ce une "conversion amoureuse" ? (votre conjointe est musulmane ?)
-Est-ce un choix philosophique, spirituel et/ou idéologique ?

______________________

Vous nous questionnez
Pouvez-vous citer les versets qui appellent à la guerre afin d'échanger la dessus ?
Tout d'abord, précision d'usage: les textes ne sont pas les hommes (même si c'est au final le serpent qui se mord la queue (Ouroboros symbolisant un cycle d'évolution refermé sur lui-même ). Il y a l'islam et il y a "les" musulmans dans leur bigarrure et multiformité.

Si des musulmans sont tolérants, ouverts d'esprit, lient des amitiés avec des "infidèles", ces attitudes sont spontanées et sont sans lien avec les fondements de la religion islamique, il s'agit même si l'on va plus loin dans la réflexion d'attitudes contraires aux impératifs divins et prophétiques.
Tolérance : Tolérer« action de tolérer, d'admettre quelque chose qu'on n'approuve pas ou qui est défendu, mais que l'on renonce par indulgence à interdire, à empêcher » « permission accordée à des dissidents de pratiquer librement leur religion ». Ce qui est sans rapport avec ce qui suivra (Coran et Sunna)
L'enfer étant pavé de bonnes intentions, les irénistes et ignorants (qui veulent surtout s'immuniser de l'accusation de racisme ou de haine envers les musulmans) travaillent main dans la main sous l’œil amusé et bienveillant de gens réellement mal intentionnés et malhonnêtes, et créent la grande confusion qui entoure l'islam. Ce brouillard provoquant un état schizogène au sein des sociétés occidentales qui ne savent pas quoi et comment penser. Le brouhaha des militants associatifs et des artistes, aussi insolents que dépassés par ces sujets, recouvre complétement la voix des compétents. Habitué à la bouilli quotidienne l'individu ne sait plus apprécier le vrai goût des choses.

A cette caste jacassante, il faut associer les religieux investis dans le dialogue inter-religieux, ces prêtres de la bienséance sont choisit pour leur courtoisie, les doctes eux sont SCRUPULEUSEMENT tenus à l'écart.

Les hommes et femmes politiques, pas un ne sait de quoi il parle, pourtant tous en parlent.

Les idéologues se dissimulent sous leurs diplômes d’anthropologie, de "spécialistes du fait religieux" et les inévitables sociologues spécialistes auto-proclamés de l'islam.

Soyons clairs c'est bien la quasi totalité des "personnages publics" qui pollue ce qui devrait être un vrai débat. Mais plus l'expert est incompétent, plus il plait, c'est tellement facile de dire aux gens ce qui rassure et ce qui est de bon ton.

Le débat sur l'islam mérite, l' impartialité, la transparence et la clarté la plus totale. Tous ces pitres devraient avoir la décence de se taire, c'est le mieux qu'ils aient à faire.Ces personnes qui cachent, ignorent, mentent tout en monopolisant la réflexion sont dangereuses.

Seuls les universitaires s'appuyant sur des faits concrets et traçables sont habilités à présenter les textes, leurs sens, leurs contextes, leur compréhension par les musulmans "savants" eux-mêmes. Les écrits, les dogmes, les traditions, les lois islamiques qui soulèvent la polémique ne sont pas des inventions occidentales, ne sont pas le fruit d'une phobie collective ou d'un imaginaire débordant de haine et d'amalgamisme ayant pour but d'atteindre à l'image de l'islam, il ne s'agit que du strict examen de l'islam normatif et canonique.

Ces textes et cette histoire de l'Islam ne peuvent être éludés, il faut oser les présenter et briser ce tabou, PLUS PERSONNE n'osant aborder de manière JUSTE l'I/islam en dehors des cercles universitaires et privés. Le débat et le dialogue inter-religieux doivent impérativement être dépassionnés et ne plus être l'otage de manœuvres politiciennes et financières dont les aspirations sont électorale et économique. L'analyse ne peut plus être l'exclusivité d'apologistes et "avocats" en tout genre (musulmans ou pas) et des "experts" marqués politiquement et associativement qui inondent de leur pensée les ondes et l'opinion.

Ne pas blâmer, ne pas pas louer, mais raconter. Il est nécessaire d'être vigilent sur l'entrisme, et de ne pas laisser la politique de la pression s'établir qu'elle soit financière, professionnelle et dans l'extrême... physique.

L'Islam qui s'installe en Occident doit avoir le courage daffronter la critique propre à la civilisation occidentale, les autres religions et notamment le christianisme sont passés à l’examen de la critique scientifique, rationaliste, philosophique, théologique, juridique, anthropologique, philologique, archéologique et historique.

Si l'examen critique est insupportable, les musulmans doivent être clairs, ne plus demander faussement l'égalité mais exiger un traitement de faveur, ce qui n'est pas la même chose. S'ils veulent interdire toute forme de critique ou de remise en question de l'islam, ils doivent, sans détours, sans discours et langage équivoque, l'affirmer. (Pointer du doigt la stigmatisation tout en valorisant sans cesse la singularité de l'Islam est ambigu.) Dans les pays musulmans, JAMAIS l'Islam ne cherche à faire qu'un avec les minorités religieuses.

De plus les fins observateurs ne comptent plus les interventions, pour ne pas dire les prêches de religieux musulmans ou de musulmans (citoyens occidentaux) lambda critiquant la société occidentale dans son ensemble.

_____________________

En réponse à votre questionnement parcourez attentivement ce qui va suivre, c'est bien-sûr parcellaire voire lacunaire mais cela vous évitera de passer des heures à parcourir ce fil riche de plus de 30 pages. J'espère que vous prendrez le temps de répondre à votre tour, de manière à ce que la discussion entre nous soit constructrice. Si vous remarquez des erreurs dans ce qui suit, soumettez-les nous.
[+] Texte masqué
L'islam est fondamentalement la révélation d’une Loi, sans recours possible avoué et avouable à la raison, pour l’interprétation de cette loi, à cause du caractère immuable de la Parole d'Allah (coran incréé), norme fixée depuis X siècles (ère chrétienne).

Il y a eu dans l’histoire de la pensée en Islam, trois tournants majeurs, se situant tous les trois au X° siècle (ère chrétienne):

1) Le premier tournant est la condamnation du motazilisme, mouvement de pensée de "sensibilité rationaliste" qui remettait en question le caractère incréé du coran. Motazilites en odeur de sainteté sous le règne du Califat Abbasside avant jusqu'à la fin du IXème. Leurs concurrents, et si l'on ne doit en citer qu'un (Ibn Hanbal) furent jetés en prison. Ibn Hanbal que l'on pourrait qualifier de littéraliste ou de rigoriste , tenant de la position rigide et partisan du dogme du coran incréé s'opposant de toutes ses forces à la leur, celle du coran créé. Mamoun (le Calife) disparu, son successeur indirect, Mutawakkil, partisan du rigorisme sort Ibn Hanbal de prison, et le met lui et sa doctrine à la place des motazilites, le coran incréé devient le seul dogme possible et autorisé . Cet événement fait du Coran La Parole de Dieu intouchable.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coran#Le_C ... 3.A9.C3.A9 Une querelle théologique a éclaté au IXe siècle entre le mouvement motazilite qui était un ardent défenseur de l'unicité divine et qui donc prêchait le dogme de la création du Coran (Coran créé) pour éviter que ne soit associé quoi que ce soit à Allah aussi connu sous le nom de Ahl al 'aql (les gens de la raison) et le mouvement des ahl al naql (les gens de la transmission), qui prêchaient que le Coran est la parole de Dieu (Coran incréé). Le premier courant fut instrumentalisé sous le califat d'Al-Ma'mun contre le second ce qui conduisit notamment à l'emprisonnement de Ahmed ben Hanbal et le second mouvement prit sa revanche sous le califat de son successeur Jafar al-Mutawakkil qui persécuta les partisans du premier mouvement. Ils disparurent peu de temps après.
2) C'est au Xème (ère chrétienne) que l'acceptation qui deviendra traditionnelle jusqu'à nos jours du « nâsikh » et du « mansûkh » (c'est-à-dire règle de l’abrogeant et l’abrogé) devint officielle, Les versets médinois (post-hégiriens) abrogent les versets mecquois, jamais le contraire, a fortiori causa quand l'Islam est établit en Société dans une région/pays/zone géographique.
La règle générale est alors "Quand deux versets se contredisent, le verset révélé en dernier abroge (supprime) le verset révélé en premier"
Sourate 16 ("Les abeilles"), verset 101: "Quand Nous remplaçons un verset par un autre – et Allah sait mieux ce qu’Il fait descendre – ils disent: «Tu n’es qu’un menteur». Mais la plupart d’entre eux ne savent pas"
Sourate 2 ("La vache"), verset 106 : "Si Nous abrogeons un verset ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur ou un semblable. Ne sait-tu pas qu’Allah est omnipotent?"
Ibn Kathir rapporte ce que dit Ibn-Jarir à ce sujet: "l'abrogation consiste à changer le licite en illicite, et l'illicite en licite"(

Le terme "abrogation" n'a jamais été mentionné dans la Sainte Bible. Par exemple, le Christ a dit très clairement: "Ne croyez pas que je sois venu abolir la Loi, ou les Prophètes. Je ne suis pas venu abolir, mais compléter"
Abroger signifie : abolir, annuler, rendre nul, supprimer, mettre hors d usage
http://notredamedekabylie.net/Dialoguei ... URVOY.aspx
Abrogation par Marie Thérèse Urvoy
[+] Texte masqué
"Abrogation"



Notion explicitement indiquée dans le Coran (XVI, 10l ; II, l06 ; XXII, 52) qui parle de "substituer" un aya (signe, verset) à un autre, de "l'abroger", ou de "le faire oublier". C'est un élément-clé du système conceptuel musulman. Il intervient à deux niveaux: celui de l'ensemble de l'histoire jusqu'a Muhammad, et celui de la vingtaine d'années qu'a duré la révélation coranique.



Les hommes ayant tendance à oublier la croyance monothéiste qui est liée à leur nature même, Dieu a non seulement suscité des "prophètes" destinés à rappeler le même message, mais a aussi choisi parmi eux des "envoyés" porteurs chacun d'une loi (sharî'a) destinée au peuple dont il est issu. Ces lois sont donc variées, en fonction de la diversité des peuples. Rapporté à l'écoulement du temps, cela signifie que chaque envoyé prend position par rapport à la loi antérieurement en vigueur dans le peuple auquel il s'adresse: il en confirme une partie, et en abroge une partie. Jusqu'à Muhammad, qui confirme une partie des lois précédentes, mais en abroge une autre partie (par exemple certains interdits alimentaires juifs sont confirmés mais d'autres supprimés), donnant ainsi la sharî'a définitive. Mais il est autorisé aux "gens du livre" (c'est-à-dire juifs et Chrétiens) intégrés au domaine de l'islam de garder leur propre loi pour ce qui est du statut personnel. Le but de ces lois reste toujours le même, qui est de ramener 1es hommes à la véritable croyance. C'est ce qu'exprime un axiome: "la religion est une, la loi est diversifiée".



Au niveau de la seule révélation coranique, le même principe méthodologique est à l'œuvre: en cas de contradiction, voire de conflit, entre deux versets, le plus récent abroge le plus ancien. La difficulté réside alors dans la définition de la contradiction: les uns la réduisent et ne voient que des spécifications ou restrictions dans les formules divergentes, les autres au contraire la soulignent. D'où, suivant les traités sur "l'abrogeant et l'abrogé" des chiffres qui varient du simple au décuple.



L'abrogation est essentielle à la cohésion de la doctrine islamique: elle justifie la prétention d'englober toutes les révélations antérieures, qui sont simplement rectifiées quant aux aspects pratiques, les divergences de fond étant imputables à la méchanceté des hommes qui les a poussés à altérer leurs Écritures; elle rend compte des contradictions internes du Coran qui sont ramenées à la prise en considération, pour la miséricorde divine, des faiblesses de l'homme même pour un laps de temps assez court. Le problème qui subsiste est celui de ce qui, à l'intérieur du Coran, est abrogeant ou abrogé. La tradition nous dit que 1a révélation coranique a duré une vingtaine d'années. Les éditions du livre sacré contiennent, pour la plupart, une mention figurant en tête de chaque sourate et précisant si elle est de la période mecquoise (avant l'hégire) ou médinoise (après l'hégire). En principe, donc, un verset médinois contredisant un verset mecquois abrogerait celui-ci. Mais très tôt les commentateurs coraniques ont admis qu'il pouvait y avoir des interpolations de passages médinois dans les sourates mecquoises et inversement. Comment alors définir ce qui est le plus récent et ce qui est le plus ancien? La chose se complique encore si, comme en II, 234 et 240, on a deux versets contradictoires qui se suivent à peu de distance dans la même sourate. On ne peut même pas dire que le dernier abroge le précédent puisque, dans l'exemple cité c'est le premier qui a été retenu comme ayant force de loi. On a donc fait intervenir d'autres considérations de convenance ou de précision.



D'une façon générale, on peut constater que, suivant les besoins de chaque époque, on a défini arbitrairement ce qui devait être considéré comme abrogeant le reste. Par exemple à l'époque classique les commentateurs ont considéré que le "verset du jihâd" (XLVII, 4) abrogeait les versets inclinant à la paix; au 20ème siècle, on a soutenu le contraire; puis les mouvements fondamentalistes sont revenus à la perspective classique. Dans certains cas on a considéré que le hadîth pouvait abroger le Coran (par exemple pour le châtiment de l'adultère). Pour résoudre la difficulté, certains ont invoqué un verset qui n'aurait pas été conservé dans la recension officielle mais que des compagnons du prophète gardaient dans leur cœur. D'où des polémiques actuelles pour savoir si on doit s'en tenir au seul Livre sacré ou si on doit nécessairement lui adjoindre la tradition.



En 1967, le Soudanais Mahmûd Muhammad Taha a proposé une interprétation de l'abrogation qui, invoquant "le verdict du temps" inversait le rapport traditionnel. Pour lui, les versets médinois ayant été dictés par les besoins de l'époque, étaient désormais caducs, tandis que les versets mecquois, libres de toute exigence d'application immédiate, redevenaient les seuls en vigueur désormais. Pour cela il a été condamné par un tribunal religieux et pendu. Sa théorie est actuellement reprise par les tenants de la laïcité.
En réalité les versets Mecquois s'"appliquent" lorsque les musulmans évoluent dans une société étrangère et que la communauté (Oumma) est fragile et tenue à des contraintes sous peine d'attirer les foudres des hôtes. L'islam enseigne et insiste sur le fait que la patience, l'endurance et l'effort sur soi sont des vertus nobles.

"Allah est avec les patients et les endurants, et ne les frustrera pas" dit le Coran. L'ordre chronologique de la récitation (le Coran) a toujours été connu des musulmans, mais ce sont les théologiens et les juristes qui vers le X ont fixé la règle de l'abrogeant/abrogé, et le Coran dans sa compréhension et lecture en arabe donne raison à cette interprétation, idem si l'on se réfère à la Sira (hagiographie de Mohammed).



3)La porte de l’ijtihad est close. Toute réflexion critique est désormais interdite et punie, elle est même criminalisée, les grands penseurs et juristes de l’islam ayant fixé "une fois pour toutes" les normes définitives.

C'est pour cela qu'à chaque époque jusqu'à aujourd'hui, on trouve d'immense penseurs et scientifiques en Islam, des musulmans brillant, de vrais réformistes (dans le sens courant du terme) mais malheureusement, toujours, des littéralistes, des radicaux condamnent leurs travaux et leurs pensées et ces musulmans se trouvent discrédités au sein de leur propre société/communauté.
Aujourd'hui des penseurs musulmans militent pour ré-ouvrir la porte de la "réflexion critique" et la remise en question de certains dogmes et acceptations traditionnelles, mais ils se voient accusés de jouer le jeu des occidentaux, d'être à leurs bottes et parfois d'être des traitres ou des hérétiques par leurs propres coreligionnaires.

En islam (religion) et en Islam (en tant qu'espace civilisationnel), il n'y a pas de séparation entre le civil et le spirituel, l'islam est politique, il l'est depuis le deuxième hégire vers Médine qui fixe l'an 0 de l'islam et donc son avènement social, religieux, militaire et politique.

Les maximalistes ont toujours fait des exemples avec les musulmans voulant remettre en questions les normes et les dogmes. Soit ils ont été contraint à l'exil, soit tués, soit écartés des cercles de réflexions et ostracisés.
(Voir Nasr Hamid Abu Zayd, Mahmoud Mohamed Taha, Abdullahi Ahmed An-Na'im, Tawfik Hamid, Zachariah Anani, Ali Abderraziq etc.)

Cette attitude/position fixiste se fondent sur la peur de l'effondrement. Les musulmans observent les remises en question de l'Eglise (XIX° et n'y voient que du négatif, puisque l’Église a par la suite perdu son rayonnement et son importance. Elle a été mise en cage, contrainte de laisser une place égale voire supérieure au "temporel" ce qui est inimaginable en Islam. Alors que le christianisme contient la graine de cette séparation.
Selon l'Evangile, les Pharisiens auraient "innocemment" demandé à Jésus s'ils devaient obligatoirement payer l'impôt à l'empereur. Jésus leur demanda de lui montrer un denier. Celui-ci ayant été fait graver par César, le Christ déclara : "il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu." Étonnés de cette réponse, les Pharisiens ne cherchèrent plus à le flatter et s'en allèrent comme ils étaient venus. Depuis, l'expression s'est raccourcie à "il faut rendre à César ce qui est à César", et signifie qu'il faut attribuer la responsabilité d'un acte à celui dont on sait qu'il l'a commis.
Il ne peut y avoir de séparation entre le pouvoir temporel/civil et le pouvoir religieux en islam, aucune trace d'un début de réflexion allant dans ce sens n'est observable dans les textes fondateurs, alors imaginer que le temporel, séparé du religieux puissent prendre une importance éminente et dominante est logiquement contraire à l'islam.

Comment peut-on vouloir faire admettre aux musulmans que les versets médinois sont circonstanciels, alors que les mecquois seraient eux essentiels & originels étant premiers. La simple logique veut que les musulmans voient en la période post hégirienne un âge d'or, batailles remportées, communautés grandissantes, établissement de pactes à l'avantage des musulmans, foi vécue pleinement et librement. etc, fin des brimades et humiliations. Les musulmans sont devenus soumis exclusivement à Dieu à partir de Médine, à la Mecque ils étaient soumis à Dieu et partiellement aux instances et règles non musulmanes et donc injustes selon leur pensée.

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Islam et islamisme : deux entités ? Une mise au point rapide Prenons donc l'avis des musulmans de différents courants et ce qu'en disent des islamologues et historiens (sérieux) occidentaux.
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L'islamisme (islam +-isme; arabe: إسلام سياسي Islam siyāsī est dans son acceptation actuelle après révision récente assimilé à «l'islam politique», ou الإسلامية al-Islamiyah) qui regrouperait pour faire simple l'ensemble des idéologies et thèses affirmant que l'islam est «autant une idéologie politique qu'une religion» . Or un historien ne peut soutenir cette distinction entre islam et islamisme. Les musulmans pointés du doigt et soupçonnés d'islamisme répondent ceci : "nous nous opposons à l'utilisation de ce terme [islamisme/islamistes], les convictions politiques et ses buts sont simplement l'expression de la croyance religieuse islamique." ( Ref. l'Ayatollah Mohammad Hussein Fadlallah, le mentor spirituel du Hezbollah)


Qui peut sérieusement soutenir que les figures centrales, pionnières et emblématiques de l'islamisme moderne, à savoir Sayyid Qutb, Hassan al-Banna, Abul Ala Maududi, Taqiuddin al-Nabhani, l'ayatollah Ruhollah Khomeini, et Navvab Safavi soient des musulmans hérétiques, mal renseignés, déviants et ignorants de l'islam historique, de l'islam théologique et juridique, qui peut les réduire à de simples fanatiques, qui peut leur contester la qualification de pieux croyants soumis a l'orthopraxie musulmane qui prétend englober le spirituel et le temporel/civil ?

"Lesdits islamistes" (dont Abid Ullah Jan se fait le relait ici) ont posé la question suivante : «Si l'islam est un mode de vie, comment pouvons-nous dire que ceux qui veulent vivre selon ses principes dans les domaines juridique, social, politique, économique ne sont pas des musulmans, mais des islamistes fidèles aux préceptes et règles d'un "islamisme" qui serait à distinguer de l'islam ? "

Entre islam et islamisme, il n'y a pas de différence de nature, mais de degrés.
Selon l'historien orientaliste Bernard Lewis, l'islamisme, (ou comme il le qualifie lui d'«islam activiste») est historique et traditionnel.

La tradition quiétiste repose évidemment sur le Prophète en tant que souverain, juge et homme d'État agissant ua nom de la Parole et des commandements de Dieu. Avant que le Prophète ne devienne un chef d’État (seigneur des tribus comme l'écrit Jacqueline Chabbi, une historienne spécialisée dans l'islam des premiers temps), il était un rebelle. Avant son voyage de la Mecque à Médine, où il est devenu souverain, il était un adversaire de l'ordre existant contre lequel il a mené le djihad sous ses différentes formes. Il a mené une opposition contre l'oligarchie païenne de La Mecque lors de l'hègire vers Médine a organisé et fondé un «gouvernement en exil», avec lequel il a pu finalement revenir en triomphe dans sa ville natale et d'établir l'Etat islamique à La Mecque.


Le prophète en tant que rebelle a fourni une sorte de paradigme (modèle montré à titre d’exemple) de la révolution d'opposition et de rejet, de retrait et de départ, de l'exil et du retour.

Maintes et maintes fois les mouvements d'opposition dans l'histoire islamique essayé de répéter ce schéma, quelques-uns d'entre eux avec succès.
-Bernard Lewis, la révolution islamique


Le terme "islamisme" est considéré comme ayant d'abord commencé à acquérir ses connotations contemporaines, politiques, dans le monde universitaire français des années (19)70 et la fin des années 80.. L'ISLAMISME est donc une sorte de néologisme si il s'agit de parler de l'utilisation de l'islam à des fins politiques, ou de l'utilisation de la politique à des fins islamiques.

-Rached Ghannouchi ( professeur de philosophie adhérent au mouvement spirituel et politique des Frères musulmans, aujourd'hui home politique influent en Tunisie ) : "Islam et politique sont indissociables" " Les musulmans savent bien que l'islam est éminemment politique, mais il faut distinguer le culte de l'action partisane. Au bout du compte, l'islam, c'est la vie."

-La charî'a, et les juristes musulmans le savent et le disent, est "la substantifique moëlle de l'islam".

-" L'islam est politique ou n'est rien" Ayatollah Khomeyni . (Les ayatollahs en sont les chefs et les docteurs et ils sont considérés comme des experts de l'islam dans les domaines de la jurisprudence, de l'éthique, de la philosophie ou du mysticisme. Ils enseignent la plupart du temps dans les écoles (hawza) islamiques. Les ayatollahs qui portent des turbans noirs, seraient des descendants du prophète Mohammed par son gendre Ali.)

Sheikh Hazem Shuman, un imam, juriste et télé prédicateur égyptien salafiste, a émis une fatwa déclarant que le vote pour les candidats islamistes est un djihad et que le martyre durant la campagne électorale ouvre les portes du paradis.

Yusuf al-Qaradawi, l’une des plus hautes autorités religieuses du monde islamique (sunnite), sinon la plus haute, « a appelé tous les Égyptiens à voter pour l’un des candidats islamistes », nommant spécifiquement les trois candidats islamistes. Qaradawi les a décrits comme « les meilleurs pour l’Égypte » parce qu’ils « appliqueront la charia et réaliseront la justice ». En outre, dans son sermon du vendredi, Qaradawi a déclaré qu’il « est obligatoire pour tous les Égyptiens d’aller voter lors de la présidentielle », qualifiant le vote de « témoignage obligatoire » au nom de l’islam, en s’appuyant sur le verset 2 :283 du coran : « Et ne cachez pas le témoignage : quiconque le cache a, certes, un cœur pécheur. Allah, de ce que vous faites, est Omniscient».

-L’Islam, écrit Hani Ramadan (Docteur ès lettres à l'université de Genève, en Suisse et Directeur du centre islamique de Genève et employé des écoles du canton de Genève), dans le Bulletin du centre islamique de Genève, « est religion et État, foi et loi, doctrine et mode de vie... il nous enseigne un monothéisme authentique, évident, et aussi une loi qui constitue désormais un système complet reposant sur des sources authentiques applicables en tout lieu et en tout temps»

-"Le Coran est notre constitution", déclaration de Lhaj Thami Breze dans Le Parisien du 12 février 2003. Lhaj Thami Breze était le président de l'Union des Organisations Islamiques de France. (UOIF)

Abdullah al-Qasimi, Saoudien Wahabite, puis intellectuel devenu athée critique de l'islam parlait de « l’illusion d’une différence intrinsèque entre un islam soft et un islam hard »

Alija Izetbegovic ( homme politique et un philosophe bosnien), publiait en 1970 la Déclaration islamique (Islamska deklaracija) dans laquelle il exprime ses vues concernant la relation entre l'État, la religion et la société.

« Il n’y a pas de paix, ni de coexistence entre la religion islamique et les institutions sociales non-islamiques […]. Le mouvement islamique doit et peut prendre le pouvoir dès qu’il est normalement et numériquement fort, à tel point qu’il puisse non seulement détruire le pouvoir non-islamique, mais qu’il soit en mesure d’être le nouveau pouvoir islamique […] »

Alija Izetbegović précisa plus tard que sa Déclaration était « un traité général sur la politique et l'Islam, adressé à l'ensemble du monde musulman"

il ajouta quand il du s'expliquer face à ses contradicteurs« les communautés musulmanes incluses dans des communautés non musulmanes, aussi longtemps qu'il existe une garantie de liberté religieuse, de vie et de développement normaux, sont loyales et ont l'obligation d'exécuter toutes leurs obligations à l'égard de ces communautés, à l'exception de celles qui portent atteinte à l'islam et aux musulmans. »


-Hassan el-Banna, fondateur des Frères musulmans qui a toute sa vie étudié l'islam : ’L’islam est à la fois religion et pouvoir, adoration et commandement. Coran et épée unis de manière indéfectible’ ; ’Dire que la religion est une chose et la politique en est une autre, ... est une prétention que nous combattons par tous les moyens’ ; ’L’islam auquel croient les Frères musulmans fait du pouvoir politique l’un de ses piliers... Dans nos livres de droit musulman, le pouvoir politique est un article de foi et un tronc et non une élaboration juridique et une branche’ ; ’Pensez-vous que le musulman qui accepte la situation présente, qui se consacre à l’adoration, et laisse le monde et la politique aux impuissants, aux criminels, aux étrangers et aux impérialistes peut être considéré comme musulman ? Non, il ne le peut pas. Il n’est pas musulman. Car l’islam authentique est à la fois djihad et action, religion et État’, cité par l’intellectuel égyptien Rifaat el-Saïd, in Contre l’intégrisme islamiste, Maisonneuve et Larose, 1994, p. 42.

-« Allah est notre objectif. Le prophète Muhammad est notre chef. Le Coran est notre loi. Le djihad -guerre 'juste' est notre voie. Mourir dans les voies d’Allah est notre plus grand espoir » tel est le mot d'ordre de l’organisation des frères musulmans. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A8res_musulmans)

-Mohamed Ibn Guadi est islamologue à l'Université de Strasbourg, et il est chercheur en philologie sémitique : " l'islam a toujours été politique !" . (http://marie-masson-gaechter.over-blog. ... 93253.html)

« Que l’on soit choqué ou non, le fait que des musulmans puissent déclarer que le Coran passe avant les lois de la République est parfaitement juste en Islam. », « Or, un musulman ne peut se trouver en terre non musulmane sans l’appréhender comme un territoire où les lois islamiques doivent prévaloir », « Les efforts des musulmans qui souhaitent concilier islam et laïcité sont vains. »

"Par ailleurs, la notion propre à la réforme chrétienne de la séparation de l’Église et de l’État est totalement inconnue en Islam. Les institutions religieuses ne sont pas séparées des institutions civiles. Le spirituel est indissociable du temporel. C'est encore pour cette raison que calquer l'expérience de la réforme chrétienne sur l'islam serait illogique et inapproprié."

"On s'offusque aujourd'hui de la politisation de l'islam. Ce terme lui-même est également un non-sens. L'islam a toujours été politique. Mais il ne faut nullement lui prêter une connotation péjorative. La seule forme d'organisation politique que connurent les musulmans à travers leur histoire, depuis les origines de l'islam, fut l'Etat islamique. Le nationalisme arabe a été la seule idéologie étrangère aux musulmans, car importée d'Europe. Le nationalisme n'a été qu'un épisode court et superficiel de l'histoire des Arabes. Durant quatorze siècles, l'Etat islamique resta la norme et la référence."

"[...]objectif est également non de dominer, mais de faire adhérer le plus grand nombre au message de Mahomet à travers la soumission à l'islam. Il n'y a rien de choquant à ce que les musulmans souhaitent être représentés par les dirigeants de l'UOIF. C'est une réaction normale puisque l'UOIF représente un islam expurgé d'artifices considérés comme propres à l'Occident (réforme, laïcité, intégration, etc.). Il est d'autant plus illusoire de penser que les musulmans dits «réactionnaires» forment la minorité en France. L'Etat le sait, et le nier est précisément offenser les musulmans."

-Ou Yadh Ben Achour, juriste tunisien, spécialiste des théories politiques islamiques et de droit public qui écrit : "La version intégriste représente une interprétation possible du texte fondateur lui-même ainsi que de son expression dans l'histoire. Ce point de vue serait même le plus proche de la vérité du texte. Mais le plus important est de garder à l'esprit qu'entre les salafistes et les autres sont plus apparentes que réelles. C'est précisément de là que provient le malentendu le plus grave. Il convient, par conséquent, de rappeler l'existence d'accords fondamentaux, avec des divergences sur la seule action politique, entre cet islam intégriste et l'islam "de tout le monde". Sur le fond, les deux islams se retrouvent : la cité terrestre doit préparer la cité céleste, la parole incréee de Dieu définit les droits de Dieu et ceux des hommes, pour la restauration de l'ordre divin et naturel le musulman est tenu par un "devoir de violence", qu'on ne peut nommer autrement et qui se manifeste notamment par la loi pénale (hudûd) et la théorie du djihâd. L'existence entière s'articule autour du culte et des prières qui rythment la vie, mais également autour des règles détaillées sur le licite et l'illicite moral et juridique. Le poids des anciens, salaf, pèse également sur les uns et les autres." page 179 La deuxième Fâtiha, l’islam et la pensée des droits de l’homme paru aux Presses universitaires de France, 2011

Tareq Oubrou (imam à Bordeaux et connaisseur du Fiqh (droit musulman) : « L’Islam touche à tous les domaines de la vie. Comme le veut le Coran, C’est un Etat, c’est un pays, dans le sens géographique, c’est à dire qu’il regroupe toute la communauté dans une géographie où il n’y a pas de frontières. La frontière entre deux pays musulmans est une hérésie méprisable par l’Islam…La politique des Musulmans ce n’est pas la politique des autres, la politique des autres est construite sur le mensonge »

-Henri Boulad conférencier islamologue écrit : " l'islamisme c'est l'islam . Ce n'est ni une caricature , ni une contrefaçon ni une hérésie ni un phénomène marginal par rapport à l'islam classique orthodoxe sunnite . Je pense au contraire que l'islamisme c'est l'islam à découvert sans masque et sans fard , l'islam parfaitement conséquent et fidèle à lui-même , un islam qui a le courage et la lucidité d'aller jusqu'au bout de lui-même , jusqu'à ses dernières implications "
"l'islamisme c'est l'islam dans toute sa logique , dans toute sa rigueur . L'islamisme est présent dans l'islam comme le poussin dans l'oeuf , comme le fruit dans la fleur , comme l'arbre dans la graine
."

- Magdi Allam. (un musulman converti au catholicisme) « l'islamisme est le fruit mûr de l’islam »

-"Soufi ou mufti ? Quel avenir pour l'islam, Anne-Marie Delcambre, éd. Desclée de Brouwer, 2007, p. 141

[...dans la langue française, islam et islamisme étaient synonymes, et cela depuis 1697, quand Barthélémy d'Herbelot de Molainville, professeur au Collège de France, ajouta le suffixe "isme" au mot arabe islam pour en faire un nom désignant une religion. En effet,de tous les noms désignant des religions, "islam" était le seul qui ne fût pas terminé par "isme". Or, dans l'édition de 1992 du Dictionnaire Le petit Larousse,on constate que le mot "islamisme" pour désigner la religion est considéré comme "vieilli". En revanche, la définition de l'islamisme est devenue politique :"Mouvement politico-religieux préconisant l'islamisation complète, radicale, du droit, des institutions, du gouvernement dans les pays islamiques. [...] une acception est dite "vieillie" quand elle n'est plus attestée depuis plus d'un siècle. Un sens qui vieillit en moins de dix ans, cela ne s'est vu dans aucun pays au monde. Et c'est ainsi que "islam" et "islamisme" ne sont plus synonymes. On ne s'étonnera pas de lire que, pour le professeur Khaled Dourane de l'université de Philadelphie, "l'islamisme est un genre de totalitarisme qui s'est répandu dans le monde à la fin du XXe siècle. Il est identique aux régimes fascistes ou communistes et aspire à dominer le monde." En fait, cette distinction est en partie due au juriste égyptien Al-Achmâwi qui avait lancé : "Dieu voulait que l'islam fût une religion, mais les hommes ont voulu en faire une politique." Désavoué par ses coreligionnaires, considéré comme hétérodoxe, Achmâwi allait fournir à l'Occident la plus belle porte de sortie qu'on puisse imaginer. Désormais, il serait interdit de faire un amalgame entre l'islam et l'islamisme. D'un commun accord, religieux, politiques, journalistes se mirent à répéter que l'islam, ce n'était pas l'islamisme ; que les deux réalités étaient bien distinctes ; que l'islam ne pouvait être tenu pour responsable des crimes commis par les islamistes, assimilés à des terroristes.] "

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Mohamed Morsy (5e président de la République arabe d'Égypte et président actuel) : "Le Coran est notre Constitution, il le fut et il le restera, le prophète est notre guide, le jihad est notre voie, la mort pour Allah est le plus sublime de nos désirs, par dessus tout notre vie appartient à Allah et la lui offrir est notre but. Appliquer la charia est notre pacte avec Dieu"

A noter qu'aujourd'hui non content d'avoir séparé l'islam de l'islamisme, la caste politico-médiatique a créé par besoins naissant la nouvelle nuance de l'islam(isme), l'islamisme modéré.
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Ibn Hazm, un éminent théologien et juriste andalou du X ème écrivait que les commandements de Dieu, et en particulier les commandements qui ordonnaient de combattre, étaient immédiatement exécutoires.

Pour cet immense dignitaire (Vizir) , « L'intelligence et le cœur humain n'ont d'autre ressource que de s'incliner devant la Loi et la Parole d'Allah, sans comprendre- car il n'y a rien à comprendre- et sans aimer parce que le Seigneur des Mondes est bien au-dessus de la misérable portée de leur pauvre amour. », comme le soulignait Roger Arnaldez, éminent islamologue et Académicien (spécialiste de Ibn Hazm) dans "Les sciences coraniques: Grammaire, droit, théologie et mystique". Ibn Hazm condamne la prose évangélique qui s'adresse au cœur , contrairement au Coran qui ordonne d'obéir. Il défend la pureté du verbe coranique, les principes absolus.

L'islam se considère comme la religion du juste milieu, notamment sur le plan juridique. Les juifs étant selon le point de vue musulman dans l’excès de la Loi, et les chrétiens eux, dans la négligence de la Loi.

Ce qui fait dire à la sommité religieuse, l'Ayatollah Mohammed Imami Kashan :«Tout Occidental qui comprend vraiment l'islam envie la vie des musulmans."

D.Pipes, un historien et orientaliste spécialiste de l'Islam ( diplômé de Harvard, doctorat en histoire islamique médiévale puis spécialisé sous les expressions de l'Islam dans le monde moderne ) précise au sujet de cette réplique :"Loin de se sentir embarrassés d' avoir la dernière des trois grandes religions monothéistes du Moyen-Orient, les musulmans croient que leur religion améliore les précédentes. Selon eux, le judaïsme et le christianisme ne sont que des variantes imparfaites de l'islam, qui est la religion parfaite."

Al-Ghazâlî grand théologien et juriste du courant mystique (1058-1111) sur les rites du pèlerinage écrivait « les âmes n’y ont aucune part, la nature ne s’y reconnaît pas, la raison n’en découvre pas les significations : c’est uniquement le Commandement divin qui pousse à les accomplir ».

Al-Ghazali qui est à l'islam ce que St Thomas D'Aquin est au christianisme avançait dans sa somme que Isa (assimilé à Jésus) aura en récompense en arrivant au paradis... une centaine de Houris, brisera les croix et tuera les porcs le jour de la Résurrection, jugera et condamnera au feu éternel les chrétiens (et les juifs) qui ont dévoyé (ou refusé) l'Injil et ses propres paroles (évangile au singulier, dont le christianisme n'a jamais parlé puisqu'il n'est pas question d'une révélation ni d'un texte descendu ou révélé à Jésus, mais bien des évangiles écrits par 4 de ses apôtres) ... ce qui confirme que sur les plan dogmatique, doctrinaire, philosophique et théologique le christianisme et l'islam n'ont aucun point commun et que la figure de Jésus n'est pas comparable à celle du Isa coranique.

Idem pour Maryam, la mère de Jésus, qui en islam n'est pas présentée comme issue d'une lignée Juive, mais bien comme étant l'exemple de la musulmane modèle, comme sa propre mère avant elle.

Al Ghazali à aussi écrit dans sa somme : (voir http://www.leconflit.com/article-coran- ... 56964.html
"on n'a jamais vu une séance de discussion (...) se terminer par le passage d'un seul (...) innovateur à un autre groupe. Ces passages ont lieu à la suite d'autres causes et même à l'issue d'une lutte par l'épée. Aussi l'habitude n'a-t-elle pas été prise chez les anciens d'appeler (à l'Islam) par le moyen de ces discussions".

Dans son ouvrage L'Islam et l'Occident p. 19, le grand Théologien et Juriste Youssef al-Qardawi écrit : « Le Jihad sur le sentier d'Allah sert uniquement à la défense de la terre, de l'honneur et des choses sacrées… Ici, nous adoptons ce qu'ont adopté les savants musulmans de cette époque : cheikh Abu Zuhra, cheikh Rachîd Ridâ, cheikh Chaltut, cheikh Abdallah Darâz, cheikh Al-Ghazâli : tous sont d'avis que le Jihad en Islam sert uniquement à la défense de la religion, de l'État, des choses sacrées, de la terre, de l'honneur… et ne sert pas à la conquête du monde comme le décrivent certains ».

Ce qui est faux et de toute façon infirmé par des hadiths sahihs ou certains versets émanant d'Allah selon l'islam :

-Et Il (Allah/Dieu) vous a fait hériter leur terre, leurs demeures, leurs biens, et aussi une terre que vous n'aviez point foulée. Et Allah est Omnipotent. (Le Saint Coran, Sourate Les Coalisés (Al-Ahzab), Sour. 33 ; vers. 27)

- Il suffit de lire la Sira, la sourate le butin, la sourate 9, la sourate 4 et s’intéresser au verte qatilu qui contrairement à jahada (jihad) ne renvoie pas à une multitude de choses (au militantisme en général sous toutes ses formes et dans tous les domaines possibles), mais seulement à la lutte armée, au combat et à la mise à mort ou à la domination des infidèles.

Qaradawi aura beau écrire et dire ce qu'il veut il n'a jamais présenté les musulmans conquérants sortant de la péninsule arabique sous l'angle de la critique (alors qu'ils ont mené le jihad offensif sur des terres d'autres contrées ou continents), et il aura beaucoup de mal à se servir d'une thèse aussi boiteuse pour expliquer comment l'Islam s'est répandu par une "guerre défensive" jusqu'aux portes de Poitiers, en passant par la méditerranée, l'Afrique, le continent Asiatique, l'Inde ou encore le Moyen Orient. Cela n'a historiquement aucune pertinence.

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Coran, hadiths et Jihad

Au sujet de la distinction entre Jihad spirituel et jihad guerrier Le jihad majeur serait d'après les intellectuels musulmans se faisant entendre dans les médias occidentaux, le spirituel (étrangement, ce n'est pas le même son de cloche qui se fait entendre dans les médias de langue arabe)
AbdAllah ibn Moubarak dit : "O 'abid al haramein, si tu nous avez vu sur le champ de bataille, tu saurez que tu es en train de jouer avec ta religion !
Tu es celui dont les joues ruissellent de larmes (par crainte d'Allah) alors que nos poitrines sont couvertes de sang (qui coulent des blessures des combats).
Tu es en train de jouer avec votre adoration car alors que vous, adorateurs, offrez vos larmes, les Moujahidine offrent leur sang et leur vie.
"
Ref. http://www.de-la-vie.com/6-religions/re ... jihaad.htm (le site est contestable, mais ce qui est repris ici est vérifiable ailleurs, dans plusieurs langue, y compris en arabe) (rapport complet ici :
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Qu'est ce que le Grand Jihaad et le Petit Jihaad ?

Compilé et traduit par Al-Mourabitoune à partir des travaux d'Abu Khubayb, d'Abu Zubayr ainsi que ceux d'Abu Fadl de l'excellent magazine de Nida ul Islam.

Il nous a semblé important de dénoncer une de ces fausses notions visant à étouffer "l'esprit du Jihaad" dans la oumma et fortement propagé par certains sites "musulmans" francophone. C'est l'idée du "Jihaad Akbar" (Grand Jihaad) et du "Jihaad Asghar" (Petit Jihaad). Selon cette croyance, le fait de lutter contre les désirs du "nafs" (de l'ego) serait considéré comme le jihaad "le plus grand", par opposition au jihaad du champ de bataille qui lui serait le "petit Jihaad".

Les raisons données par ces gens pour faire du "Jihaad contre les désirs et le Shaytaan", un Jihaad Akbar, sont celles-ci :

- Le champ de bataille est illimité
- La lutte se déroulera jusqu'au dernier soupir
- C'est une lutte difficile car son essence est l'homme contre lui-même
- L'ennemi est invisible et ne peut être détecté par les cinq sens

Ceci alors que dans le cas du Jihaad contre les incrédules, il n'est pas question d'un temps aussi long et d'un champ d'action aussi vaste et difficile que celui de la lutte contre ses propres désirs. Suite à cela, le Jihaad contre les incrédules sur le champ de bataille serait considéré comme un Jihaad Asghar (c'est-à-dire un Jihaad plus petit, ou moindre).

En examinant la vie de ceux qui soutiennent de telles idées, il est aisé de comprendre d'où provient leur confusion sur la question. Ce sont souvent des gens qui enseignent dans des universités, qui écrivent dans des magazines ou qui donnent des conférences sur le combat et le statut de martyr mais qui ont tous un point en commun : ils n'ont jamais participé au Jihaad!
En effet, l'occasion ne s'est peut être pas présentée pour ces gens (selon la volonté d'Allah ) mais le fait est qu'ils n'ont jamais rejoint un camp de moujahidine. Dans un tel camp, ils auraient vu le peu de luxe qui leur aurait fait sentir la différence entre "un jour dans le camp" et "un jour dans leur université", ce lieu plein de nourriture, de divertissement et de salles climatisées.
Comment ces gens peuvent-ils sentir la vraie valeur du Jihaad s'ils n'ont jamais participé à des régiments de guerre, ni n'ont mis les pieds dans ces arènes de tumultes ?
Une simple bataille suffirait à corriger toutes leurs fausses idées sur la question. En seulement quelques heure, le soldat peut voir des choses dont l'horreur donnerais des cheveux gris à des enfants : bombardements, fusillades balayant les âmes de la plupart de ses frères bien-aimé qui ont partagé avec lui son voyage, formation, ribaat (garder la première ligne) et Jihaad. Quelle serait la position de ces gens si des missiles et des obus éclateraient sur leurs têtes et au-dessous de leurs pieds ? Quel sera leur avis sur la question s'ils voyaient de leurs propres yeux la dispersion de bras, de pieds, et d'intestins d'un corps saint, muni de membres bien proportionnés mais qui devient handicapé, démembré ou paralysé à vie ?
Après avoir vécu cette expérience, il sera impossible pour eux d'oser égaliser le jihaad avec un quelconque autre moyens pacifistes de da'wah.

Mais discutons plutôt d'un point de vue scientifique sur les arguments emmené par ces gens pour défendre leur dire.

Afin de classifier ces deux sortes de Jihaad, ces gens se sont basés sur une histoire mentionnée par Al Khatib Al Baghdadi dans son livre, "l'Histoire de Bagdad", transmit par Yahya ibn Al 'Ala, qui a dit :
"Layth nous a rapporté, d'après 'Ata, d'après Abu Rabah, d'après Jabir , que le Prophète en revenant d'une de ses batailles leur a dit : "Nous revenons saint et sauf, nous rentrons du Jihaad Asghar (petit jihaad) vers le Jihaad Akbar (grand Jihaad). Les compagnons demandèrent : Ô prophète, quel Jihaad peut il être plus grand que celui que l'ont vient d'accomplir ? Il répondit : Le Jihaad (la lutte, l'effort) d'un serviteur (d'Allah) contre ses propre désirs". [Tarikh al Baghadadi 13/49]

Ce concept, malgré le fait qu'il soit basé sur un hadith, peut être réfuté sur plusieurs aspects, que nous vous mentionnerons ci après :

Premièrement :

Ce hadith ne peut pas être employé comme preuve légale car il est faible (si ce n'est pas faux !).
Al 'Iraqy dit dans Takhriju Ahadithil Ihya' que "Al Bayhaqi a aussi mentionné ce hadith nous provenant de Jabir et il a un Isnad da'if (chaîne de transmission faible)" [cf Risalah Jihaad, Hasan al-Banna].
Al Souyouti a aussi prononcé un verdict de faiblesse dans son livre : "Al Jam'i Al Saghir".

Il s'avère aussi que ce hadith est faible car dans son "Sanad", il y a un narrateur du nom de Khalaf bin Muhammad bin Ismail al Khiyam qui a fait qu'Al Hakim (Rahimahullah) a déclarer à propos de ce récit : "Ce hadith est incertain".

Abu Ya'la al Khalili a dit à propos de ce narrateur : "Il se trompait souvent, était peu fiable et relatait des hadiths inconnus." [Mashariul ' Ashwaq ila Masuril ' Ushshaq 1/31]

Al-Hakim et Ibnu Abi Zur'ah ont statué ainsi : "Nous écrivons souvent des déclarations de Khalaf bin Muhammad bin Ismail que nous prenons seulement à titre d'exemple et nous rejetons toute responsabilité venant de lui." [Mizanul I'tidal 1/662]

On pourrait prétendre qu'un hadith da'if (faible) peut être accepté dans des questions de piété et d'actes surérogatoire. Mais ceci est dans notre contexte inacceptable, car nous ne croyons pas que le Jihaad est un acte surérogatoire.

En effet, comment peut-il en être ainsi alors que le Messager d'Allah a dit que l'ascétisme de sa nation se trouve dans le Jihaad ?

Pire que faible, toute personne qui fait des recherches sur Yahya bin Al 'Ala Al Bajili, le narrateur de ce hadith, trouvera des éléments de sa biographie qui lui feront abandonner cet homme en tant que rapporteur de hadith.

Ibn Hajar Al 'Asqalani a dit de lui dans Al-taqrib : "Il a été accusé de forger des Ahadith."


Dans Al Mizan de l'Imam Al Dhahabi, ont trouve que :

Amru bin Ali, An Nasai et Al Daraqutni ont dit que "ce hadith doit être rejeté" alors que Abu Hatim a dit qu' "il n'est pas un bon narrateur" et que l'imam Ahmad Ibn Hanbal soutient que : "c'est un menteur et un trafiqueur de Ahadith" !

Ibnu Adi dit quant à lui : "Ce hadith est faux !" [Tahdhibut Tahdhib 11/261-262]

Avis qui rejoint celui d'Ibnou Taymiyyah (rahimahoullah) qui a déclaré :

"Il y a un Hadith lié à un groupe de gens qui déclarent que le Prophète a dit après la bataille de Tabouk :
' Nous sommes rentré du Jihaad Asghar vers le Jihaad Akbar '.
Ce hadith n'a aucune source (La Asla Laha), personne parmi les gens de science Islamique ne l'ont relaté. Le Jihaad contre les incrédules est la plus noble des actions et c'est en plus l'action la plus importante pour l'humanité. "
[Al Furqan baina Auliyair Rahman wa Auliyaisy Shaytaan, pg 44-45].

Bref, ce hadith inventé est quasi le seul argument de nos coreligionnaire sur la question. Ou plutôt non, certains emploie la "déclaration" d'un Tabi'ine du nom de Ibrahim bin Abi Ablah qui aurait dit à des gens revenue d'une bataille : "Vous revenez du Jihaad Asghar, est ce que le Jihaad Akbar que vous avez l'intention de faire est le Jihaad ul qalbi (Jihaad du coeur) ?" [Siyaru A'laamin Nubala 6/325]
Daruqutni déclare que Ibrahim bin Abi Ablah est quelqu'un de fiable en lui-même, mais que la chaîne de transmission est rompue. [Siyaru A'laamin Nubala 6/324].
Suite à cela, la déclaration ci-dessus ne peut pas être attribuée à Ibrahim bin Abi Ablah à moins que la chaîne de transmission ne soit authentique. Et même s'il serait établit que sa déclaration est vraiment valable, nous devons savoir qu'il n'était qu'un simple être humain qui a pu se tromper et qui a pu dire de temps à autres des choses imparfaites. Il n'était pas infaillible.


Deuxièmement :

En plus d'être faible (si ce n'est faux), ce hadith contredit de manière explicite des versets clairs du Coran, qui placent le Jihaad contre les incrédules comme étant la meilleurs des actions après la foi.

Abdullah Youssouf Azzam (qu'Allah accepte son martyr) nous rappel dans une de ses dernière rissalah que même entretenir et visiter Al Masjid al Haram n'est pas comparable au jihad fisabilillah, comme cela est rapporté dans le Sahih Mouslim a propos des causes de la révélation des versets 19 à 22 de la sourate At-Tawba :

Ferez-vous de la charge de donner à boire aux pèlerins et d'entretenir la Mosquée Sacrée (des devoirs) comparables ( au mérite) de celui qui croit en Allah et au Jour Dernier et lutte dans le sentier d'Allah ? Ils ne sont pas égaux auprès d'Allah ; et Allah ne guide pas les gens injustes. Ceux qui ont cru, qui ont émigré et qui ont lutté par leurs biens et leurs personnes dans le sentier d'Allah ont les plus hauts rangs auprès d'Allah... Et se sont eux les victorieux. Leur Seigneur leur annonce de Sa part miséricorde et agrément et des jardins ou il y aura pour eux un délice permanent Où ils demeureront éternellement. Certes, il y a auprès d'Allah une énorme récompense[Sourate At-Tawba, verset 22].

Le cheikh rajoute : « La raison en est que des compagnons du Prophète furent en désaccord entres eux quant aux actions qui, après l'imane (la foi) étaient les meilleures aux yeux d'Allah. Certains disaient que c'était l'entretien de la Mosquée sacrée, d'autres que c'était de donner à boire aux pèlerins et d'autres disaient que c'était le Jihad. Les versets ci-dessus sont une réponse définitive et claire que le jihad est meilleur que l'entretien ou la visite de la Mosquée Sacrée, en particulier quand nous savons que la raison de le révélation de ces versets était une dispute entre les compagnons à propos de cette question. Les causes de la révélation ne peuvent pas être mal interprétées ou altérées parce que la signification est précise et ne laisse aucune place à la mauvaise interprétation. »

Un autre verset du Coran vient confirmé celui-ci de manière aussi clair et montre que le Jihaad An Nafs n'est aucunement égale au Jihaad contre les incrédules :

Ne sont pas égaux ceux des croyants qui restent chez eux - sauf ceux qui ont quelques infirmités - et ceux qui luttent corps et biens dans le sentier d'Allah. Allah donne à ceux qui luttent corps et biens un grade d'excellence sur ceux qui restent chez eux. Et à chacun Allah a promis la meilleure récompense; et Allah a mis les combattants au-dessus des non combattants en leur accordant une rétribution immense; des grades de supériorité de Sa part ainsi qu'un pardon et une miséricorde. Allah est Pardonneur et Miséricordieux[Sourate An-Nisa' 4:95-96]
"Un matin ou un soir passez [dans le combat] fisabilillah est meilleurs que le monde et tout ce qu'il contient. " [ Bukhari wa Muslim]

"Rester debout une heure dans les rangs du Jihad fisabilillah (bataille dans le Chemin d'Allah) est meilleur que rester positionné dans la prière pendant soixante ans. " [ Sahih Al Jami']

Abou Hourayrah a dit à ce propos : "Est-ce que quelqu'un parmi vous serez capable de resté debout dans sa prière sans s'arrêter et de jeûner continuellement pour autant qu'il vie ?" Les gens ont dit, "Oh Abou Hourayrah! Qui pourrait le supporter ?" Il répondit : "Par Allah! Un jour accomplit par un moujahid fisabilillah est meilleur que cela !"

Rashid rapporte d'après Sa'd rar que d'après un des Compagnons, un homme a dit : "Oh Messager d'Allah! Pourquoi les croyants seront tous questionnés dans leurs tombes, sauf les martyrs ?" Il () répondit : "Les coups d'épées se heurtant au-dessus de leurs têtes sont des questions suffisante pour eux." [ Sahih Al-jam

Hadith rapporté par Al Boukhari (Vol 4, 44) qui va dans le même sens et où Abou Hourayrah rapporte :
"Un homme est venu chez le Messager d'Allah et a dit : 'enseigne-moi un acte dont la récompense est égale à celle du Jihaad. ' Il répondit : ' Je ne trouve pas un tel acte. ' Puis il complémenta : "Pourriez vous, tandis que le Moujahid part au Combat, rester dans la mosquée sans cesser de prier et jeûner ?" L'homme s'excusa : ' Mais qui le pourrais ?' "

L'Egyptien, le docteur Muhammad Amin, dit dans son livre, "le Chemin de la Propagation Islamique" :

"Le Jihad du nafs et le Jihad par la richesse, s'ils ne poussent pas à établir l'Appel à la Vérité et à se mettre debout à côté d'elle, recommandant le bien et interdisant le mal, et à mettre sa vie et ses biens dans le Chemin d'Allah, ce sont des Jihads déficients et inadéquats.
Il est stupéfiant que le moment de mise à l'épreuve et de sévérité, dans lequel les pieds sont secoués et le cœur remonte à la gorge, soit appelé le moment "du Petit Jihad", tandis que les moment de sécurité et de confort dans des maisons sûres, au milieu de sa famille et ses amis, puisse être appelé les moment "du Grand Jihad" !
Avec de pareilles appellations, ceux qui tournent le dos se réjouissent d'être derrière, croyant suivre le chemin du Messager d'Allah et de ses Compagnons . De tels gens trouvent le contentement et le réconfort de cette façon, tandis qu'en réalité ils ne trompent que leurs faibles âmes, les vraies valeurs des actes sont elles, entièrement à l’opposée. "

Troisièmement :

Ce hadith contredit une masse de récit rapporté qui ont été prononcé par le Prophète (mutawatir Ahadith) et qui font la plaine excellence du Jihaad. Nous n'en mentionnerons que quelques-uns d'entre eux :

"Un matin ou un soir passez [dans le combat] fisabilillah est meilleurs que le monde et tout ce qu'il contient. " [ Bukhari wa Muslim]

"Rester debout une heure dans les rangs du Jihad fisabilillah (bataille dans le Chemin d'Allah) est meilleur que rester positionné (dans la prière) pendant soixante ans. " [ Sahih Al Jami']

Abou Hourayrah a dit à ce propos : "Est-ce que quelqu'un parmi vous serez capable de resté debout dans sa prière sans s'arrêter et de jeûner continuellement pour autant qu'il vie ?" Les gens ont dit, "Oh Abou Hourayrah! Qui pourrait le supporter ?" Il répondit : "Par Allah! Un jour accomplit par un moujahid fisabilillah est meilleur que cela !"

De plus, la revendication d'entre ceux qui disent que ' la lutte contre l'ego (Jihaad Al Nafs) est le Plus grand Jihaad parce que l'individu doit sans cesse se contrôler, aussi bien la journée que la nuit, peut être réfutée par le hadith suivant :

Rashid rapporte d'après Sa'd rar que d'après un des Compagnons, un homme a dit : "Oh Messager d'Allah! Pourquoi les croyants seront tous questionnés dans leurs tombes, sauf les martyrs ?" Il () répondit : "Les coups d'épées se heurtant au-dessus de leurs têtes sont des questions suffisante pour eux." [ Sahih Al-jam'i]

En gros, ce hadith faible contredit bien des ahadith dont l'authenticité n'est nullement à rejeter et qui prouvent qu'aucun actes possible d'accomplir est meilleur que le Jihaad contre les Kouffar.

En voici d'autres :

"D'après Abou Hourayrah , on a demandé au Prophète : 'Ô Messager d'Allah ! Quel acte pourrait être équivalent au Jihaad Fi Sabilillaah ? ' Il répondit : "Vous n'auriez pas la force de faire cet acte"
Ils répétèrent la questions deux ou trois fois et à chaque fois le prophète répondait : "Vous n'auriez pas la force de faire cet acte". Lorsque la question fut prononcé pour la troisième fois, le prophète répondit : "Celui qui sort pour le Jihaad est semblable à une personne qui continu de jeûner et qui se tient debout dans la prière constamment, obéissant aux versets d'Allah et ne montrant aucune lassitude pour son jeûne et sa prière jusqu'à ce que le Moujahid reviennent du champs de bataille" (Rapporté par Mouslim 4636)

Il y a un autre hadith relaté par Al Boukhari (Vol 4, 44) qui va dans le même sens et où Abou Hourayrah rapporte :
"Un homme est venu chez le Messager d'Allah et a dit : 'enseigne-moi un acte dont la récompense est égale à celle du Jihaad. ' Il répondit : ' Je ne trouve pas un tel acte. ' Puis il complémenta : "Pourriez vous, tandis que le Moujahid part au Combat, rester dans la mosquée sans cesser de prier et jeûner ?" L'homme s'excusa : ' Mais qui le pourrais ?' ".

D'autre hadith vont dans le même sens mais ceux que nous avons vu suffisent clairement à déclarer que le Jihaad Fi Sabilillah est l'acte le plus haut et qu'il n'y a aucun autre acte pouvant l'égaler. Est-ce qu'il est possible qu'un acte décrit comme l'acte le plus méritoire soit synonyme de Jihaad Asghar (petit Jihaad ou Jihaad moindre) ?


Quatrièmement :

Cette notion totalement fausse et calomnieuse implique l'injustice et cause du tord au statut de Moujahid. Allah nous a ordonné de pratiquer la justice dans nos verdicts, lorsqu'il dit :

Pratiquez l'équité: cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. Car Allah est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites[Sourate Al-Maidah 5:8]

Est-ce là faire preuve d'équité et prononcer un verdict juste lorsque nous disons que nos frères qui se trouvent sur des terres de dangers et de batailles sont dans un petit Jihaad, lorsque les mines éclatent au-dessous de leurs pieds, propulsant leur corps dans les airs et éparpillant leurs membres et leur sang partout, au point que leurs cadavres purs ne puissent être rassemblé dans une tombe ?
Vous souhaitez dire que ces jeunes gens sont dans un petit Jihaad, tandis que jeûner et couper son jeûne sur de délicieux repas serait un Jihaad plus grand ?
Par Allah! C'est une mesure inégale et si vous deviez soumettre la question aux plus grands savants sur terre, ils ne parviendraient jamais à un verdict si disparate.

Ceci car il faut savoir que dans le combat contre son propre égaux (Mujahadatun Nafsi), loin du champ de bataille, on ne fait face qu'à un seul ennemie, à savoir, l'ennemi invisible : le Désir et Shaytaan. Tandis que dans le Jihaad Fi Sabilillah, le Jihaad se fait contre plusieurs ennemis sur le champ de bataille, à savoir, l'ennemi visible et l'ennemi invisible : c'est-à-dire les incrédules et hypocrites mais également ses propres désir qui appellent toujours le combattant vers le mal. Ses désirs peuvent lui rendre visite de façons diverses et le pousser à abandonner le champ de bataille par l'utilisation de la crainte, du doute, de la privation et de la tristesse.
Le Moujahid se bat continuellement avec ses désirs qui languissent toujours pour être accompli. Et il fait face, étant loin de sa femme et de ses enfants, mangeant une nourriture étrange, dormant sur par terre au lieu de son lit douillet, à beaucoup d'autres choses qui ne répondent pas à ses envies.

Le combat vous a été prescrit alors qu'il vous est désagréable. Or, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose alors qu'elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle vous est mauvaise. C'est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas [Sourate Al-Baqarah 2 : 216]

Enfin il y a le fait que Shaytaan se bat toujours contre ceux qui font le Jihaad. Et parfois Shaytaan (qu'il soit maudit) s'établit fermement, au côté de ses amis incrédules :

Les croyants combattent dans le sentier d'Allah, et ceux qui ne croient pas combattent dans le sentier du Taghout. Eh bien, combattez les alliés du Diable, car la ruse du Diable est certes, faible[Sourate An-Nisa' 4:76]

Et une manière à laquelle le Shaytane livre ses batailles contre les Mujahidine est - parmi d'autres - d'enflammer la passion des incrédules et des Moushrikoune afin qu'ils se battent de manière acharné contre les Musulmans et affaiblissent la résolution des Musulmans ou Moujahidine afin qu'ils soient peu disposés et effrayés de se battre contre eux :

Et rappelez-vous lorsque le diable a fait que leur mauvais actes semblent justes et leur a dit : "Personne au monde ne peut vous vaincre ce jour, en vérité, je suis votre allié... "

Ibnoul 'Abbas a déclaré :

"Lors de la bataille de Badr, Iblis est venu et a porté sa bannière avec l'armée et celle du groupe de Shaytaan. Il est entré sous la forme d'un homme de Bani Mudlaj du nom de Suraqah bin Malik bin Ju'shum et a dit au Moushrikoun :
'Personne n'est capable de vous défaire ce jour et je suis votre protecteur. ' "
Alors, au moment où ces hommes se sont réunis, le Messager d'Allah saws a ramassé une poignée de terre et l'a jeté aux visages des Moushrikoun, les forçant à reculer. Lorsque Jibril arriva, Iblis le vit et leva sa troupe des Moushrikoun puis parti en courant, lui et ses disciples. Ceux qui avaient été sous son emprise appelèrent :
"O Suraqah! Vous aviez jurer de nous protéger !?" Iblis répondit :
"En effet, mais je vois ce que vous ne voyez pas et je crains Allah car Allah a le châtiment dur." [Hadith mawqaf relaté par Ibnu Jarir At-Tabari]


En conclusion :

L'Egyptien, le docteur Muhammad Amin, dit dans son livre, "le Chemin de la Propagation Islamique" :

"Le Jihad du nafs et le Jihad par la richesse, s'ils ne poussent pas à établir l'Appel à la Vérité et à se mettre debout à côté d'elle, recommandant le bien et interdisant le mal, et à mettre sa vie et ses biens dans le Chemin d'Allah, ce sont des Jihaads déficients et inadéquats.
Il est stupéfiant que le moment de mise à l'épreuve et de sévérité, dans lequel les pieds sont secoués et le coeur remonte à la gorge, soit appelé le moment "du Petit Jihaad", tandis que les moment de sécurité et de confort dans des maisons sûres, au milieu de sa famille et ses amis, puisse être appelé les moment "du Grand Jihad" !
Avec de pareilles appellations, ceux qui tournent le dos se réjouissent d'être derrière, croyant suivre le chemin du Messager d'Allah et de ses Compagnons . De tels gens trouvent le contentement et le réconfort de cette façon, tandis qu'en réalité ils ne trompent que leurs faibles âmes, les vraies valeurs des actes sont elles, entièrement à l'opposées. "

Nous conclurons alors avec quelques vers qui ont été envoyés par AbdAllah Ibn Moubarak, le savant Moujahid, qu'Allah lui fasse miséricorde, à son ami Fudhayl Ibn 'Ayad, qui était connu sous le nom de 'abid al haramein (l'adorateur des mosquées sacrées) car il avait l'habitude de prêcher les dirigeants et de les faire pleurer sans touché aucun salaire tellement il était un adorateur sincère. AbdAllah ibn Moubarak lui dit :

"O 'abid al haramein, si tu nous avez vu sur le champ de bataille, tu saurez que tu es en train de jouer avec ta religion !
Tu es celui dont les joues ruissellent de larmes (par crainte d'Allah) alors que nos poitrines sont couvertes de sang (qui coulent des blessures des combats).
Tu es en train de jouer avec votre adoration car alors que vous, adorateurs, offrez vos larmes, les Moujahidine offrent leur sang et leur vie."

Et Allah est le Plus Savant !
La classification des deux sortes de Jihad, se fonde sur une histoire mentionnée par Al Khatib Al Baghdadi dans son livre, "l'Histoire de Bagdad", transmit par Yahya ibn Al 'Ala, qui a dit :
"Layth nous a rapporté, d'après 'Ata, d'après Abu Rabah, d'après Jabir , que le Prophète en revenant d'une de ses batailles leur a dit : "Nous revenons saint et sauf, nous rentrons du Jihaad Asghar (petit jihaad) vers le Jihaad Akbar (grand Jihaad). Les compagnons demandèrent : Ô prophète, quel Jihaad peut il être plus grand que celui que l'ont vient d'accomplir ? Il répondit : Le Jihaad (la lutte, l'effort) d'un serviteur (d'Allah) contre ses propre désirs". [Tarikh al Baghadadi 13/49]

Ce hadith n'est jamais reconnu comme authentique (sahih) et date du XIème siècle. Là dessus les experts en Hadiths musulmans sont clairs et semble t-il, unanimes (Abu Ya'la al Khalili a dit à propos de ce narrateur : "Il se trompait souvent, était peu fiable et relatait des hadiths inconnus." [Mashariul ' Ashwaq ila Masuril ' Ushshaq 1/31]). C'est donc une malhonnêteté intellectuelle de cacher des hadiths sahihs, ou d'accuser d'islamophobie ceux qui les pointent du doigt, tout en invoquant de son côté des hadiths dont la chaine de transmission est faible voire infirmée. Il est au mieux reconnu comme da'if (faible)

Toujours au sujet du rapporteur de ce hadith: Ibn Hajar Al 'Asqalani a dit de lui dans Al-taqrib : "Il a été accusé de forger des Ahadith." [voir aussi : Dans Al Mizan de l'Imam Al Dhahabi, ont trouve que : Amru bin Ali, An Nasai et Al Daraqutni ont dit que "ce hadith doit être rejeté" alors que Abu Hatim a dit qu' "il n'est pas un bon narrateur" et que l'imam Ahmad Ibn Hanbal soutient que : "c'est un menteur et un trafiqueur de Ahadith" ! ]

-Ibnu Adi dit quant à lui : "Ce hadith est faux !" [Tahdhibut Tahdhib 11/261-262]

Avis qui rejoint celui d'Ibnou Taymiyyah (rahimahoullah) qui a déclaré :

"Il y a un Hadith lié à un groupe de gens qui déclarent que le Prophète a dit après la bataille de Tabouk :
' Nous sommes rentré du Jihaad Asghar vers le Jihaad Akbar '.
Ce hadith n'a aucune source (La Asla Laha), personne parmi les gens de science Islamique ne l'ont relaté. Le Jihaad contre les incrédules est la plus noble des actions et c'est en plus l'action la plus importante pour l'humanité. "
[Al Furqan baina Auliyair Rahman wa Auliyaisy Shaytaan, pg 44-45].
[+] Texte masqué
L'Islam considère comme textes sacrés surtout le Coran, mais se fonde en ce qui concerne la vision du monde beaucoup sur la Bible (une de ses versions...) et en ce qui concerne les aspects prescriptifs surtout les commentaires des sourates du Coran, les hadiths. Tout comme pour les textes sacrés des autres religions, il existe des problèmes de transmissions et des interprétations divergentes, avant même la critique scientifique, sur la teneur du Coran. mais, malgré beaucoup d'hésitations et de contradictions dans ses sources, la tradition insiste majoritairement sur la très grande ancienneté de la mise en place officielle du Coran (initiative commencée dès ABU BAKR et UMAR et finalisée par UTHMAN)? Même si des versions différentes circulent encore du IVème au Xème siècle (avec des "lectures non canoniques"), en ce qui concerne les dispositions concernant le jihad (ou guerre sainte), la lecture est à près la même dans tous les courants de l'Islam, cet à peu près pouvant prendre de plus ou moins grande proportions, qui n'empêchent pas de fixer des idées générales sur les notions de jihad commentées à travers le temps. L'histoire de l'Islam primitif comme du christianisme ou du judaïsme primitifs est faite également de batailles littéraires et idéologiques.



Djihad, Jihad ou djîhad (jihad =effort) (ici nous n'entrerons pas dans les difficultés linguistiques... qui existent!) est un terme arabe qui signifie "exercer une force", ou "tâcher". Dans le Coran, l'expression "ad-jihad bi anfousikoum" (Lutter avec votre âme) est l'équivalent de l'expression "al-jihad fi sabil Allah" (Faites un effort ans le chemin d'Allah). Tout de suite, la vision de ce chemin d'Allah diffère selon les courants de la religion musulmane et il n'est pas difficile de comprendre alors les interprétations qui vont de l'élimination des infidèles, obstacle sur ce chemin, au combat contre soi-même pour pouvoir emprunter ce chemin... En fait, le concept de jihad a évolué et évolue encore, et ce de manière différente selon les circonstances et les différents courants de l'Islam.

Ceux-ci considère tous toutefois qu'il existe quatre types de jihad : par le coeur, par la langue, par la main et par l'épée. Le jihad par le coeur, le "Grand Jihad", invite les musulmans à combattre afin de s'améliorer ou d'améliorer la société. De nombreux savants musulmans interprètent le jihad comme une lutte dans un sens spirituel. Une minorité de savants sunnites le considèrent comme le sixième pilier de l'Islam quoique le Johad n'en ait pas le statut officiel. Dans le chiisme (ou shiisme) duodécimain, il est considéré comme une des dix pratiques religieuses du culte. Mais le sens le plus connu, et sans doute celui le plus mis en avant au début de l'expansion islamique est le jihad par l'épée ou "Petit Jihad". Il est le pivot de l'argumentation de nombreux groupes dans l'histoire et de nos jours pour légitimer les guerres contre d'autres musulmans ou contre des non-musulmans.

Marie Thérèse URVOY, restituant le contexte de la formation de cette notion, dans la réflexion et l'action de l'Islam sur la guerre et la paix, écrit "qu'il est indéniable que le Coran donna aux Arabes la fierté religieuse dont ils manquaient face à l'arrogance certaine des pays plus évolués qui les entouraient. Avec le Livre sacré, la communauté musulmane est à égalité avec les Juifs et les Chrétiens (auxquels devons-nous préciser il emprunte un certain nombre de concepts et de préceptes), en attendant le moment proche de proclamer sa mission universelle et prophétiquement ultime (MAHOMET étant considéré comme le dernier Prophète), et de la porter partout où la conquête est possible. Avant l'hégire (622), tandis que la nouvelle communauté se formait face à l'hostilité des païens, le conflit entre Byzance et la Perse était à son paroxysme. Dans les faits - et le Coran en renvoie quelques éléments - la sympathie des musulmans allaient aux chrétiens en tant que "Gens du Livre", celle des païens allait aux Persans, tous deux étant à égalité, sans Écritures. C'est dire que le jihad (guerre sainte) est une notion qui est apparue dès le début dans un climat de conflit armé. Les spéculations ultérieures (au IIIème/IXème siècle - datation musulmane, avec la fin des premières conquêtes islamiques) sur le "grand jihad" qui serait une lutte contre le mal en soi-même n'ont jamais supplanté cet aspect guerrier."

Elle indique que la conception coranique du jihâd est très liée l'ensemble des événements (violents) de fondation et de première expansion de l'Islam.

Le mot apparaît dans le Coran à 41 reprises. Outre 6 occurrences correspondant à des sens particuliers ("serments solennels" cinq fois, "trouver le nécessaire" une fois), on le retrouve 19 fois dans le sens vague et imprécis de "mener le combat pour Dieu", dont une seule occurrence (sourate 25, verset 52) explicitement non-violente. "Faire pression sur", dans un sens négatif (les parents empêchant leurs enfants de se faire musulmans) apparaît deux fois (sourates 29,8 et 31,15). Le sens militaire de "mener combat de ses biens et de sa personne" figure 6 fois (sourates 9,4 et 88 - 49,15 - 61,11 - 44,81), mais il faut y ajouter les formules qui sont accolées à ces sourates et qui en renforcent la portée : "lancez-vous, légers et lourds" (9,41), l'"exemption" (9,41 et 86), l'opposition aux non-combattants ("ceux qui sont assis", 4,95). "Mener combat contre les infidèles et être dur contra eux" apparaît deux fois (9,73 - 66,9).

"On ne saurait opposer, continue Marie Thérèse URVOY, le jihâd au qitâl (combat). Qu'il y ait, dans les 18 occurrences où le sens reste vague, possibilité pour les musulmans de greffer la théorie du "jihâd majeur" contre soi-même, on peut l'admettre. Mais il est illégitime d'affirmer que le jihâd coranique est uniquement spirituel. En revanche, l'on peut dire que dans le texte de la période mecquoise, l'emploi du terme juhâd, dans sa racine et ses dérivés, semble désigner plutôt une guerre spirituelle, à savoir : respecter la consigne de résister à l'impiété environnante. Le mot d'ordre suprême est alors de "tenir ferme". Ce qui reste compatible avec les menaces contre les infidèles, qui se réaliseront dans la période médinoise. Une série de versets (4,91 - 5,35 - 9,5,14 - 61,11-12) constitue, en effet, une progression vers le combat militaire. Le statut des combattants (mujâhidûn) est détaillé, avec privilèges, rangs et récompenses (4,95-96). Le Texte sacré les encourage (5,105), leur donne même des conseils stratégiques : "n'appelez point à la paix alors que vous avez la supériorité" (47,35).

Sur les commentaires, "Nombre de hadiths corroborent sans ambiguïté ce sens concret du jihâd. Le martyr (shahid) est celui qui meurt en combattant pour Dieu (et non, comme dans le christianisme, l'homme supplicié pour sa foi - l'Eglise catholique a refusé ce titre au combattant mort dans la lutte). Par ailleurs, qualifier le combat de "jihâd" mineur" ne signifie pas son élimination, et l'histoire islamique a connu nombre de soufis s'adonnant au service militaire dans les ermitages-forteresses appelés ribât.

Le droit, car le Coran est aussi un texte juridique, et ce droit fait l'objet de nombreux commentaires très tôt, définit quatre jihâd, selon leur destination :

- le jihâd contre les infidèles, au moyen d'expéditions annuelles. Il est "mené du côté où l'ennemi est le plus préoccupant". C'est une "obligation communautaire" qui devient "individuelle" en cas d'attaque-surprise de l'ennemi. Ce jihâd est régi par des règles précises (comme d'ailleurs toutes les autres prescriptions du Coran) mais chargées de réserves : en principe, il doit être précédé par un appel à la conversion, et doit épargner les enfants, les fous, les femmes, les prêtres, les vieillards et les infirmes sauf s'ils ont pris part au combat. Les moines sont protégés à la stricte condition qu'ils soient de purs anachorètes. Les traités de droit soulignent deux points importants : le butin et la nécessité de faire reconnaître au vaincu la supériorité de l'Islam. Malgré l'éclatement du monde musulman et le caractère devenu défensif du jihâd, les traités se sont maintenus dans leur formulation initiale. Comme le jihâd reste une obligation aussi longtemps que demeurera l'Islam ou jusqu'à l'unification du monde entier sous l'islam, la paix avec les infidèles ne saurait être, aujourd'hui encore et tout au moins théoriquement, que des trêves temporaires.

- le jihâd dirigé contre les apostats. Il doit avoir comme préambule une discussion pour les convaincre. Historiquement, cette forme a eu un impact aussi important, voire plus, que celle qui vise les infidèles, depuis les "guerres de l'apostasie" du premier calife qui ont unifié l'Arabie, jusqu'aux grands jihâds du XIXème siècle dans l'Afrique du Sahel. C'est la forme la plus réactivée de nos jours avec la lutte des fondamentalistes contre les pouvoirs accusés de ne pas être fidèles à l'Islam dans son authenticité.

- le jihâd contre les rebelles : une rébellion contre un chef légalement choisi tombe sous le coup des peines légales ; tout musulman est donc obligé d'aider le chef de l'Etat, y compris par une lutte armée et par la destruction des biens des rebelles. Cependant, contrairement aux deux premiers jihâd, on ne s'acharne pas sur ces derniers. C'est tout de même une sorte d'épée de Damoclès au-dessus de la tête de chaque musulman, mais surtout de chaque groupe plus ou moins critique de musulmans, qui serait tenté de désobéir à la hiérarchie musulmane. Une liaison peut être faite entre la désobéissance aux prescriptions proprement religieuses et la désobéissance aux ordres des chefs.

- le jihâd contre les brigands. Il s'agit de l'application de peines légales qui varient suivant le genre de crimes commis. Ces deux dernières catégories sont à rattacher à ce qu'on appelle la "quiétude politique" de l'Islam, à un certain ordre politique et économique.

"Cette perspective, écrit encore Marie Thérèse URVOY, s'associe aux injonctions coraniques de ne prendre ni juif ni chrétien comme affilié (5,51) ou comme confident (3,118). La pratique de la guerre sainte a créé chez les premiers musulmans une solidarité et un esprit élitiste qui s'est généralement transmis à leurs héritiers. D'où une communauté "ombrageuse, jalouse de sa foi" qui réagit chaque fois qu'elle le peut pour faire valoir ses droits, lesquels coïncident les droits de Dieu. Puisque le Coran déclare que la pire des choses est d'éprouver un musulman dans sa foi pour l'en écarter, la guerre est légitimée si elle est nécessaire pour faire cesser ces épreuves."

"Nonobstant le verset 35 de la sourate 47 (...) qui écarte l'appel à la paix lorsque les musulmans ont le dessus, le droit musulman a développé l'idée de sulh, nom abstrait dérivé de la racine s l h (être juste et droit) et traduisant l'idée de paix et de réconciliation. Son objectif est d'abord de mettre fin aux conflits et aux hostilités entre les croyants (les seuls musulmans). Pour ce qui est des relations entre la communauté musulmane et des communautés non musulmanes, le sulh consiste à suspendre les conflits et à établir pour une certaine période une paix appelée muwada'a (relations sans heurts). Le sulh est une conciliation, c'est donc une forme de contrat légalement conclu tant individuellement que collectivement. Un tel traité n'est pas censé remplacer l'état de guerre habituel entre "domaine de l'Islam" et "domaine de la guerre", et sa durée est limitée à dix ans (limite inspirée des premiers traités que MAHOMET conclut avec les Mecquoiis en février 624) bien qu'il puise être reconduit pour plusieurs périodes.

"les fondateurs des écoles juridiques ont eu des opinions différentes concernant les relations entre les deux "domaines". C'est AL-SHAFI'I (767-820) qui, le premier, a exposé la doctrine selon laquelle le jihâd doit être une guerre permanente contre les non-croyants et non pas seulement lorsque ceux-ci entrent en conflit avec l'Islam. Ceci en se fondant sur un verset : "Tuez les polythéistes partout où vous les trouverez." (9,5). Lorsque la situation du monde musulman s'est modifiée à partir du IVème/Xème siècle (il s'agit, précisons de la datation musulmane), des oulémas ont affirmé que la shari'a n'obligeait pas à s'acquitter du devoir du jihâd, sauf si le domaine de l'Islam était menacé par des forces étrangères. Le Hanbalite intransigeant IBN TAYMIYYA (1263-1328) (inspirateur du courant wahahabite et des salafistes) lui-même a procalmé que les musulmans ne doivent pas imposer l'Islam par la force aux non-musulmans si ceux-ci n'empiètent pas sur le dar al-islam. Il faut noter enfin que pour bon nombre de tendances chiites, le jihâd offensif est interdit jusqu'à l'avènement du Mahdi à la fin du temps, puisque ce dernier est la seule autorité légitime pour déclarer et appeler à la guerre sainte. Ainsi, le sulh n'a pas été appliqué envers le "domaine de la guerre" a des fins territoriales mais dans l'intérêt de la communauté, du groupe, voire de la personne, dans leur relation avec l'Islam. La shari'a reconnaît donc trois catégories avec lesquelles l'Islam peut avoir à traiter : les dhimmi, les non-musulmans et les apostats. la conciliation ou trêve, tout comme les traités et accords, vise à maintenir des périodes de paix avec chacune de ces catégories afin de faciliter les relations commerciales et culturelles. Quand est maintenu l'équilibre entr périodes de guerre et trêves, le jihâd tend à devenir un exercice moral, et cela sous deux formes : celle du soufisme qui renonce à l'usage du ribât, l'ermitage-forteresse, et celle de la polémique interconfessionnelle où la lutte des idées prend le pas sur la lutte armée. Mais si l'une et l'autre ont existé, cela n'a pas été une règle et le plus célèbre docteur sunnite, AL-GHAZALI dit clairement : "on n'a jamais vu une séance de discussion (...) se terminer par le passage d'un seul (...) innovateur à un autre groupe. Ces passages ont lieu à la suite d'autres causes et même à l'issue d'une lutte par l'épée. Aussi l'habitude n'a-t-elle pas été prise chez les anciens d'appeler (à l'Islam) par le moyen de ces discussions".

En fait, depuis le début l'élaboration du Coran, le concept du jihâd n'a jamais cessé d'évoluer, allant bien au-delà des commentaires stricto sensu des sourates. Michael BONNER montre que dans le monde musulman médiéval, plusieurs interprétations se font concurrence dans les grands centres intellectuels. Plusieurs sources permettent de partir en quête des origines du jihâd, qui ne se laissent pas toutefois facilement saisir, tant les combats ont dû précisément faire rage pour détruire des écrits jugés apostats par l'une ou l'autre tendance. Dans le Coran même, "le mot jihâd n'apparaît pas (...) sous la forme que nous lui connaissons mais (...) ses racines et son sens y sont déjà clairement exprimés". Dans le hadith (récits relations les paroles ou les actes du Prophète), le jihâd s'impose comme un combat pour la propagation de la foi. Les aspects matériels de la vie du soldat n'échappent pas à cette définition, puisque la pratique du don et l'obtention du rizq (moyens de subsistance) se rattachent à une activité combattante illustrée par un hadith célèbre : "Allah (...) a placé ma subsistance (rizqi) sous ma lance". Les grands corpus de hadiths évoquent par ailleurs quantité de traditions en lien avec la pratique du jihâd, de la conduite de la guerre à ses conséquences fiscales en terme d'assujettissement des populations conquises, en passant notamment par l'ascétisme, le martyre ou plus largement les mérites d'une telle pratique". C'est notamment du côté de textes qui composent la tradition sacrée relative à la vie du prophète - la Sira (la vie du prophète) et les Magazi (les expéditions militaires du prophète) - que l'historien peut sans doute espérer trouver les informations les plus pertinentes pour éclairer les premières évolutions historiques du jihad. la carrière prophétique de MOHAMET (Muhammad) pose en effet question, puisque la violence est absente durant la période mecquoise : "ce n'est qu'avec l'hégire, à compter de 622, que le prophète devient un "chef politique, puis un commandant militaire". La fameuse Constitution de Médine, toujours selon Michael BONNER, définit la communauté musulmane comme étant "fondée pour la guerre". Cette dimension militaire du Prophète est ensuite consacrée par les ouvrages de Magazi, qui mettent l'accent sur "l'importance de la guerre dans la vie de Muhammad". A la suite des expéditions du prophète, les grandes conquêtes islamiques s'avèrent indissociables de la pratique du jihad, bien qu'il soit difficile de savoir si une idéologie du jihad accompagna ce mouvement d'expansion. C'est particulièrement le cas face à l'empire byzantin qui, au contraire de son homologue sassanide, ne disparaît pas et offre une résistance durable en dépit des raids maritimes et terrestres. cette résistance et l'existence d'une frontière européenne face au califat allaient se révéler centrale dans le développement de la doctrine et de la pratique du jihad. Elle participe en outr pleinement à l'évolution de la notion de jihad qui acquiert une dimension territoriale au fur et à mesure que s'impose la dichotomie entre dur al-islam (territoire de l'islam) et dar al-harb (territoire de la guerre). Dans cette "société de conquête", le martyr tombé au combat occupe une place de choix, tandis que la présence marquée des érudits en armes le long des frontières du califat, de l'Espagne à l'Asie centrale, participe de la dimension symbolique de la pratique du jihad et de celle du ribat qui lui est associée.

Reprenant à son compte les thèses de Fred M DONNER (The Early Muslim Conquest, Princeton, 1981) qui a montré que les conquêtes islamiques étaient le fruit de la naissance d'un "Etat islamique" pour la première fois à même d'organiser son expansion, Michael BONNER lie étroitement cette genèse de l'Etat musulman et le développement du jihad.

Or, le fait que l'expansion de cet Etat, outre les divisions internes, s'effiloche, ne sont pas sans effet sur le développement doctrinal du jihad. Le point de vue offensif laisse la place à un point de vue défensif, et la notion de jihad contre les appostats a tendance à supplanter celle du jihad contre les infidèles... Et cette évolution se poursuit jusqu'aux conquêtes coloniales occidentales... la décolonisation voyant renaitre des aspects offensifs du jihad.

L'étude de l'évolution du jihad au cours des siècles permet à l'auteur de Le Jihad. Origines, interprétations, combats, de mettre en évidence que le jihad est associé à un certain combre de grandes figures : le guerrier tribal, le chef (iman/calife, puis émir ou sultan), l'érudit et plus largement le volontaire, catégorie englobante, qui recoupe les trois précédentes. Le principal mérite de cette étude est de faire apparaitre le jeu de différents acteurs qui influent tour à tour sur la doctrine du jihad, en fonction des événements, révélant par là le caractère totalement contingent du jihad.



Parmi les exégètes, savants musulmans qui orientent dans un sens ou dans un autre le sens du jihad prioritaire, citons AVERROÈS (1126-1198), IBN AL-QAYYIM (1292-1350), qui tranchent souvent avec l'orientation de véritables théologiens de la doctrine du jihad, tels que IBN TAYMIYYAH, MOHAMED IBN ABD AL-WAHHAB (1703-1792), fondateur de la doctrine rigoriste wahhabite, actuellement en vigueur en Arabie Saoudite, SYED AHMAD SHAHEED (1786-1831), savant indien, fondateur de "La Voie du Prophète Muhammad", mouvement révolutionnaire, HASSAN EL-BANNA (1906-1949), fondateur des Frères Musulmans, SAYYID QUTB (1906-1966), critique littéraire égyptien et membre des Frères Musulmans, ABDUL ALA MAUDOODI (1903-1979), fondateur du Parti pakistanais Jamadt-e-Islami, premier islamiste du XXème siècle à prôner le retour au Jihad, ALI IBN TAHIR AL-SULAMI (mort en 1106), damascène, juriste et philosophe, premier à prêcher le Jihad juste après la Première Croisade chrétienne, ABDULLAH YUSUF AZZAM (1941-1989), cheik palestinien, FAZLUR RAHMAN (1919-1988), penseur de l'islamisme, JAVED AHMED GHAMIDI (ne en 1951, théologien pakistanais, SARAKHSI (mort en 1106) juriste de l'École hanafite, sans compter OUSSAMAN BEN LADEN (1957-2011), fondateur d'Al-Quaida.

Dans son ouvrage Muqaddimah, le philosophe, théologien et juriste andalou IBN RUSHD (AVERROES) classe le Johad dans quatre catégories, celles qui sont reprises ensuite indéfiniment : le jihad du coeur, le jihad de la langue, le jihad de la main et le jihad de l'épée.

Le jihad du cœur est la lutte de l'individu contre ses désirs, ses passions, ses idées fausses et ses compréhensions erronées. Cela inclus la lutte visant à purifier le cœur, à corriger ses propres actes et à réaliser les droits et les responsabilités de tous les êtres humains. Il y a quelque chose d'humaniste et de rationaliste dans cette conception qui n'est repris que par une très faible minorité des savants par la suite.

Le jihad de la langue concerne l'éducation et les conseils. Le philosophe définit le Jihad de la langue par "Prescrire un bon comportement et interdire le mal, comme le type de jihad que Dieu nous a ordonnés d'accomplir contre les hypocrites dans Ses Paroles, "O Prophète! Lutte contre les mécréants et les hypocrites (9,73). Le Prophète s'est engagé dans ce jihad, luttant pour enseigner à son peuple. Cela signifie, parler de sa cause et de sa religion. Dieu a révélé d'abord : Lis, au nom de ton Seigneur! (96,1). Le premier aspect du Jihad de l'Education et des Conseils est la lecture. La lecture vient de la langue. "O Prophète! Lutte contre les mécréants et les hypocrytes, et sois rude avec eux (9,73)." La nécessité de lutter contre l'ignorance est une incitation forte à développer l'éducation du peuple.

Le Jihad de la main et de s'instruire et d'enseigner la science. Il signale l'usage de l'écriture : "Qui a enseigné par le calame, a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas" (96,4 - 96,5). Cette prescription entend développer l'écriture arabe, la vraie écriture de la vérité, qui est aussi un des fondements importants de l'identité arabe.

Le Jihad de l'épée, soit la guerre. Dans son Bidâyat-il Mutjahid, le juriste écrit que certains ne l'ont considéré comme n'étant pas une obligation et d'autres comme une obligation éternelle pour tous musulmans, mais que la majorité soutient que le jihad armé n'est pas une obligation pour tous les musulmans, seule une armée dressée par l'Amir al-Mu'minîn est obligée de participer à la guerre. Avec sa prudence habituelle, le théologien expose plutôt les termes d'un débat plutôt qu'l ne choisit ce qui est le vrai chemin à suivre...

Dans son ouvrage Za'ad ul ma'âd, le philosophe et théologien IBN AL-QAYYIM écrit que le jihad se subdivise en catégories. Il s'inspire pour sa présentation d'un hadith célèbre de MUSLIM IBN-HAJJAJ (821-875) qui, dans son Sahih traite des traditions prophétiques sunnites considérées saines et fiables. Le djihad a quatre catégories, suivant son objectif : le jihad contre son ego, le jihad contre Satan, le jihad contre les infidèles et le jihad contre les hypocrites.

Le jihad contre l'ego contient quatre étapes : la lutte contre son égo en étudiant la voie de la félicité et de la religion ; l'effort d'agir en conformité avec les religieux et en toute droiture après avoir appris son jihad avec l'âme ; l'enseignement de la religion aux personnes qui ne la connaissent pas, par l'intelligence et la patience contre les épreuves de la vie terrestre.

Le jihad contre le diable comporte deux étape : la lutte contre les doutes inspirés par Satan et la lutte contre le désir illicite et les tentations.

Le jihad contre les infidèles et les hypocrites comporte quatre étapes : avec le cœur, avec la langue, avec ses biens, et enfin avec le cœur et l'âme. Il estime que la lutte contre les infidèles prime la lutte avec les mains. Contre les hypocrites, c'est avec la langue principalement que la lutte se fait. Il faut essayer contre les infidèles d'empêcher physiquement le mal, à défaut de quoi il faut se servir de la langue, et si cela est impossible, il faut lutter en son cœur et rejeter l'emprunt d'un mauvais chemin, minimum de la foi.



Le Jihad est une notion qui recouvre à la fois une réalité historique, celle de la conquête de nombreux territoires et de l'établissement d'un empire musulman, mais également un obligation religieuse qui fait l'objet d'une élaboration juridique, écrit en conclusion de la partie consacrée à la liberté de croyance et au djihad, de son livre sur l'usage du Coran, l'agrégée d'arabe et docteur en histoire des religions Viviane LIATI. "A partir de ce moment-là, elle est fixée en tant que commandement divin d'une validité permanente, même si ses modalités peuvent encore être soumises à des conditions de lieu et de temps" Elle reprend la notice d'Emile TYAN (Encyclopédie de l'Islam) consacrée à cette notion : "Juridiquement, d'après la doctrine classique générale et dans la tradition historique, le djihad consiste dans l'action armée en vue de l'expansion de l'islam, et, éventuellement, de sa défense. Il procède du principe fondamental d'universalisme de l'islam ; cette religion et ce qu'elle implique de puissance temporelle doit s'étendre à tout l'univers au besoin par la force. Mais ce principe doit se combiner partiellement avec un autre qui tolère l'existence, au sein de la communauté islamique, des adeptes des "religions à livres saints", chrétiens, juifs, majûs (zoroastriens). Pour ceux-là, le djihad s'arrête dès lors qu'ils acceptent de se soumettre à l'autorité politique de l'islam et au paiement du tribu de capitation et de l'impôt foncier." "Cette élaboration d'ordre à la fois juridique et théologique, poursuit Viviane LIATI, ne s'est certes pas constituée indépendamment du Coran, mais il est patent que celui-ci comporte des textes divergents et souvent contradictoires sur la question."

Elle reprend de nouveau Emile TYAN pour son classement des catégories de textes, au nombre de quatre :

1 - ceux qui ordonnent le pardon des offenses et incitent à l'appel à l'islam par la persuasion ;

2 - ceux qui ordonnent le combat pour repousser les agressions ;

3 - ceux qui ordonnent l'initiative de l'attaque, mais en dehors des quatre mois sacrés ;

4 - ceux qui ordonnent l'initiative de l'attaque, absolument, en tous temps et en tous lieux.

"Le rôle de la tradition, reprend Viviane LIATI, a toujours été de nous présenter ces textes à l'intérieur du schéma des deux périodes, mecquoise et médinoise, à travers lequel s'organise la biographie du Prophète : à La Mecque, Mahomet enseigne une doctrine essentiellement fondée sur une prédication eschatologique ; à Médine, il devient le chef d'une communauté qui entend soumettre à son autorité tous ceux qui ne veulent pas s'y engager. Elle introduit par conséquent une chronologisation de la révélation qui seule autorise la compréhension des textes comportant des prescriptions d'ordre praatique. Ainsi les textes 1 appartiendraient-ils à la période mecquoise tandis que les textes 2,3 et 4, de façon successive, à la période médinoise, au fur et à mesure que la communauté se renforce. Selon la théorie de l'abrogation, les textes antérieurs sont abrogés par les textes postérieurs, de telle sorte que ces derniers sont seuls définitivement valables." RASHÎD RIDÂ et SAYYID QUTB par exemple utilisent avec précaution cette théorie de l'abogation, le premier pour maintenir la validité permanente des versets coraniques appelant à une possible coexistence pacifique entre musulmans et non-musulmans, le second, fidèle à l'esprit de la Tradition pour tenir compte de l'état des forces en présence.

"L'élaboration juridique et théologique de la nation de djihad ne s'est pas constituée non plus indépendamment du Hadîth prophétique, mais là encore, elle encadre et organise un ensemble hétérogène de textes. Tous les recueils canoniques de Hadit comporte un chapitre consacré au djihad"

Alfred MORABIA montre dans sa longue étude sur Le Gihâd dans l'Islam médieval, "l'importance de la période abbasside, qui commence en 750, dans la mise en place d'une doctrine générale du djihad. Les savants musulmans rencontrent les pensées grecque et persane marquées par la notion d'empire universel. Ils entendent désormais la notion coranique d'islâm, qui signifie primitivement "soumission" (à Dieu et à son prophète), dans son acception ultime de religion des fidèles de Mahomet. Celle-ci doit prévaloir sur toutes les autres religions et s'étendre par le djihad au genre humain afin de rétablir dans toute sa pureté le culte de Dieu.

"Révélation terminale et définitive, l'Islam réalise authentiquement les volontés célextes. la véritable équité ne peut exister qu'en son sein. La communauté est somme toute, "théophore". Morabia fait remarquer à quel point la théorie du djihad élaborée à l'époque abbasside n'est plus en rien le reflet de sa pratique. En effet, une fois la période des premières conquêtes achevée, les souverains musulmans ne font la guerre, le plus souvent, que pour défendre leurs frontières. Or la thèse du djihad offensif et permanent contre les non-musulmans est alors adoptée par toutes les écoles juridiques. On affirme que le djihad est un devoir des musulmans jusqu'à la fin des temps parce qu'il est un droit de Dieu. C'est à cette époque que se met en place la division de la terre en deux territoires : la demeure de l'islam et la demeure de la guerre ainsi nommée puisque ses habitants sont des ennemis effectifs et potentiels.

Sur le plan du principe, les musulmans ne doivent avoir de cesse de faire régner dans la demeure de la guerre, la Pax islamica. Sur le plan de la réalité, cette vision dualiste étant inopérante, les juristes l'amendent en introduisant une troisième catégorie : la demeure de la trêve ou du pacte, qui sert alors de base théorique et légale aux relations des souverains musulmans avec leurs voisins non musulmans. Les plus intransigeants parmi les juristes s'en tiennent à la conception d'un état de trêve provisoire et circonstanciel. Ce schéma juridico-théologique désuet, s'il n'a plus aucun effet aujourd'hui sur les relations des nouveaux Etats musulmans avec leurs partenaires non musulmans (ne serait-ce devons-nous préciser de par leur engagement solennel à respecter la Charte de l'ONU...), alimente cependant toujours les débats chez les idéologues contemporains." Tariq RAMADAN, notamment dans Les Musulmans d'Occident et l'avenir de l'Islam (Sindbad/Actes Sud, 2003), discute de cette "ancienne vision binaire du monde" qui ne lui semble plus adéquate au noveau paysage politique et économique du monde contemporain.

"Si on lit le Coran avec les yeux de la Tradition (...), on ne peut qu'être frappé par la gradation ascendante de la pugnacité dans les versets parvenus à l'Envoyé d'Allah (selon l'expression d'Alfred MORABIA). Si la sourate 9 constitue le moment final de la révélation, alors la lecture de SAYYID QUTB est plus rigoureusement fidèle à l'esprit coranique que celle du Manâr (le Phare, revue du caire parue entre 1898 et 1940 qui diffusait les idées d'un réformisme fondamentaliste qui prônait la résistance politique et religieuses face aux pressions coloniales et le retour aux fondements de l'islam pour répondre au défi de la modernité occidentale et promouvoir une réforme de la communauté musulmane).

Mais elle suppose tout de même une extrapolation du contexte spatio-temporel de la première génération à celui des suivantes... jusqu'à la fin des temps. Cette extrapolation peut s'autoriser non seulement du statut de parole de Dieu accordé au Coran, dont la validité est permanente dans l'espace et dans le temps, mais aussi de l'élaboration juridico-théologique de la notion de dijhad qui en découle. En revanche, l'interprétation du Manâr est plus prgmatique, c'est-à-dire qu'elle cherche un compromis avec les réalités de son temps. Cette position n'es pas sans écho dans la Tradition parce que celle-ci n'est pas un bloc monolithique, mais apparaît, au contraire, riche de voix diverses. (...) il s'y trouve des exégètes capables d'agencer discrètement les éléments d'un commentaire de façon à y faire transparaitre un point de vue différent de celui de la doctrine classique d'un djihad offensif.

Cependant un élément nouveau vient s'ajouter à la solide érudition des commentateurs du Manâr : la confrontation intellectuelle avec la modernité occidentale et, en particulier, avec ce que l'on appelait à l'époque le libéralisme européen. MUHAMMAD ' ABDUH et RASHÎD RIDÂ (1865-1935) (Théologien et réformateur syrien établi en Egypte, directeur de la revue du Manâr) sont des savants de formation classique, capables de mesurer toutes les variations d'une tradition au cours des siècles, comme ils sont aussi des hommes engagés dans les affaires du monde avec un réelle volonté réformatrice.

Les réformistes cherchent en effet, et jusque dans la polémique, un compromis entre la culture islamique et la culture européenne, ce qui peut les amener, sous couvert d'un érudition juridique et théologique sans faille, à manifester une certaine indépendance de jugement. il y a cependant un revers de la médaille : toute proposition de réforme ne peut prendre appui que sur une idéalisation de l'islam des origines. Tout est déjà là : justice, liberté, raison, démocratie... Cette apologétique incessante finit par lasser le lecteur non musulman. Pourquoi ne jamais reconnaître sa dette à l'égard d'une pensée venue d'ailleurs? Au contraire des commentateurs du Manâr, SAYYID QUTB, de formation moderne et littéraire, n'a pas une culture théologique suffisante propre à lui permettre cet effort herméneutique.

Il lit les textes du coran selon une représentation univoque. Mais ce qui commande sa lecture, c'est aussi son appartenance à une génération qui est dans une attitude de rejet et d'opposition frontale à l'Occident car elle a perdu ses illusions sur la généralisation ou l'universalisation possible de toute modèle "importé". (...) Faut-il rejoindre Alfred MORABIA qui estime que le djihad a plus souvent constitué une fiction et un alibi juridique qu'une réalité historique? Pourtant, ce divorce entre théorie et pratique (...) peut faire fonction d'utopie mobilisatrice pour des croyants plus attachés aux fondements de leur foi qu'à la clarté d'une réflexion reposant sur la distanciation à l'égard de l'objet étudié. Dans l'histoire récente, les guerres d'indépendance contre le colonialisme ont étroitement associé djihad et nationalisme.

Quant à l'islamisme radical, issu de la mouvance des Frères musulmans et de la révolution khomeyniste, il représente une des forces politiques agissantes qui bouleversent notre actualité. Nous ne pouvons qu'être frappés par la ressemblance entre la doctrine classique d'un djihad offensif et permanent contre les non-musulmans et la pensée de SAYYID QUTB telle qu'il l'exprime à de nombreuses reprises dans son commentaire du Coran. Dans cette attitude d'un activiste politique et dans celle des disciples qu'il a engendrés, se vérifie le jugement émis par Alfred MORABIA en conclusion de son chapitre sur la doctrine générale du djihad : "Pour sa part, l'islamologue ne saurit omettre ni négliger les virtualités et tout le potentiel sociologique que peut receler une doctrine, aussi abstraite et théorique serait-elle, et son empreinte sur une sensibilité et une dévotion populaires qui peuvent y trouver matière à leur nostalgie ou à leurs aspirations les plus secrètes. L'idéal de djihad reste une sorte de désir inassouvi de "paradis perdu", de regret mélancolique d'un passé glorifié et légendarisé, que l'on aspire, dans le tréfonds des âmes, à voir ressusciter pour aboutir, enfin, à cet "âge d'or" où règneront, souverainement, dans l'univers entier, la Parole et l'Ordre d'Allâh Très-Haut et de sa Faction".

Viviane LIATI, De l'usage du Coran, Mille et une nuits, Essai, 2004 ; Marie Thérèse URVOY, article Guerre et Paix, dans Dictionnaire du Coran, sous la direction de Mohammad Ali AMIR-MOEZZI, Robert Laffont, collection Bouquins, 2007 ; Michael BONNER, Le Jihad. Origines, interprétations, combats, Téraèdre, collection L'Islam en débat, 2004.

Le Coran, Traduit de l'arabe par KASIMIRKI, Garnier-Flammarion, 1970.
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Ibn Taymiya rapporte dans son ouvrage « as-Sârim al-Masloûl » page 513 : Mouhammad Ibn Sahnoûn, l’un des imams de la doctrine de Mâlik à une époque proche de ce groupe, a dit : « Les savants sont unanimes que celui qui insulte le prophète salla Allahou ‘alayhi wa salam ou le rabaisse, c’est un mécréant, et la menace d’Allah se réalisera sur lui ainsi que le supplice. Quant à son verdict, d’après la communauté, c’est la mort. Et quiconque doute de sa mécréance ou de son châtiment est mécréant. »

Allah dit : « Ceux qui injurient (offensent) Allah et Son messager, Allah les maudit ici-bas, comme dans l’au-delà et leur prépare un châtiment avilissant » [Sourate Al Ahzab 33] (« Allah maudit ici bas celui qui prend de l’usure et celui qui le donne » et « qu’Allah maudit le voleur ».

Dans la Sira (hagiographie de Mohammed écrites par des musulmans) on retrouve ce passage sur la condamnation à mort d'un homme qui lui manqua de respect. « Qui s’occupera de Ka‘b Ibn al-Ashraf ? Il a offensé Allah et Son Prophète ! ». Un des compagnons de M. le tua.
Tuer celui qui insulte Allah et son prophète ou la communauté des croyants en l'islam est une injonction divine (ordre/commandement) : « Allah les maudit ici-bas, comme dans l’au-delà ». Or on retrouve dans un autre verset du Coran ceci à propos des maudits: « Des maudits, où qu’on les trouve, ils seront pris et tués impitoyablement » [Sourate al Ahzab 33]. Il nous apprend donc que leur exécution est permise. Ibn Taymiya dans "al sarm al masloul ‘ala shatm al rassoul" page 42

(la Sira est très importante, par exemple le nombre de prières quotidiennes (5/jour) est fixé par l'épisode du "voyage nocturne" de Mohammed, le coran évoquant plutôt 3 prières quot.)

Les 2 principales sources de l'islam sont :
1 Le Coran
2 La Sunna (Les Hadiths) dont les plus grands compilateurs et auteurs de recueils sont dans l'ordre décroissant de réputation
-Muḥammad ibn Yazīd Ibn Māja
[+] Texte masqué
(arabe : محمد بن يزيد بن ماجة), appelé plus communément Ibn Maja, érudit médiéval du hadith. Il rédigea le dernier des six recueils de hadith appelé Sunan ibn Majah. Son livre des Traditions « kitâb as-Sunan » compte 4000 hadîths et il est censé compléter les cinq recueils réalisés antérieurement :Bukhârî, Muslim, Abû Dâwûd, al-Tirmidhi , al-Nasâ’i et IBN MÂJA . Le recueil de Ibn Mâja a parfois été critiqué mais il est reconnu comme un des « six livres » qui sont à la base de la science du hadîth , tout en n’étant point adopté comme tel au Maghreb.
-An Nasâi
-Al Tirmidhi ;
-Abu Daoud ;
-Muslim ;
-Bukhari
Mais la Sira (en réalité une hagiographie, c'est à dire une biographie élogieuse, sans point polémique et critique écrite par des musulmans savants_La sîra d'Ibn Ishaq étant intégralement traduite en français par Abdurrahmân Badawî Muhammad _ Cette hagiographie ne nous est parvenue que sous la forme de la version remaniée par Ibn Hichâm connue sous le nom de Biographie du messager de Dieu, Muhammad ben `Abd Allah ou La biographie du prophète ou Biographie due à Ibn Hichâm) et les Tafsir (Tabarî étant le plus célèbre des Interprétateurs du Coran) sont finalement tout aussi importants puisque sans eux, le coran notamment est presque incompréhensible.

Les théologiens et les juristes sont aujourd'hui considérés comme les successeurs des prophètes et les Gardiens de la Religion islamique. Quels grands juristes, quels Ouléma (vivant en "terres d'Islam") peuvent être qualifiés de modérés selon l'acceptation occidentale du terme?

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Au sujet du coran : Depuis le Xème siècle (ère chrétienne) le "littéralisme" l'a emporté sur le "rationalisme" : coran incréé, versets médinois (après l'hégire) abrogeant les mecquois (avant l'hégire) (« nâsikh » et « mansûkh », par exemple au début la direction de la prière (Qibla) c'est Jérusalem, ensuite un autre verset est révélé et la direction devient La Mecque), + fermeture de la porte de l’ijtihad, entrainant un refus doctrinale de toute réflexion critique et innovation (bida'a).

[Dans les 40 hadiths de l'imam An Nawawi, il est rapporté celui-ci

La mère des croyants, Aïsha a rapporté que le Messager de Dieu a dit :
« Celui qui apporte dans notre religion-ci une innovation qui lui est étrangère, on doit rejeter tout ce qu'il dit. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.

Dans une autre version de Muslim :
« Celui qui fait une chose en désaccord avec notre religion, on doit rejeter tout ce qu'il fait. »]

Le Coran sur le même thème dit explicitement :
« Dis (Muhammad): "Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » [ Sourate 3. la Famille d'imran (Al Imran). verset 31 ]


« Et telle est ma voie (la voix de Muhammad) en toute rectitude, suivez-la et ne suivez pas les chemins
qui vous disperseraient de Sa voie de la voie d'Allah.
» [ Sourate 6. Les bestiaux (Al-Anam). verset 153 ]

Le « Sahîh Muslim » (Sahihs voulant dire hadiths authentiques et indiscutables )que Muhammad disait dans ses sermons :

« Le meilleur discours est le Livre de Dieu, la meilleure direction est celle de Muhammad et les pires des choses sont les créations nouvelles. Toute création nouvelle est une innovation et toute innovation est source d'égarement. »

Al-Bayhaqî (Mort en 1066 ère chrétienne) un grand imam, théologien et juriste (école Shafi'i) spécialiste des Hadiths rapporte le même hadîth avec comme ajout : « et tout égarement conduit au feu ».


Prenons un exemple, selon la chronologie, au départ, le Coran déconseille aux croyants (musulmans) de se présenter alcoolisés à la Mosquée ou de prier sous effets de l'alcool, puis plus tardivement un autre verset descend du ciel et interdit purement et simplement la consommation d'alcool avec cette idée de pédagogie progressive. Toujours est-il que cet exemple comme celui de la direction de la Qibla prouve que l'abrogeant et l'abrogé est une règle inévitable pour comprendre le Coran. Pourtant des "auto-proclamés spécialistes" polluent les médias en évitant soigneusement de présenter cette règle pour ce qu'elle est, FONDAMENTALE. Elle est fixée dès la fin du II siècle de l'Islam, mais prend racine dans le Coran.

(Pour rappel, les médias devraient informer, et non pas dicter l'opinion, ils devraient servir de terreau aux réflexions et aux échanges d'opinions diverses. Ils n'assurent pas le rôle qu'ils prétendent avoir.)

{Si Nous (Moi Dieu, le nous étant sous sa forme majestueuse) abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable.} (2/106)
Pourquoi l'abrogation?

Parmi les multiples raisons de l'abrogation, on peut citer l'établissement d'un jugement par progression dans le temps, pour faciliter la religion et la rendre plus accessible aux gens, exemple : on sait que l'interdiction des boissons fermentées (vin, alcool, et ce qui rend ivre), a été faite d'une façon progressive.

Le premier verset révélé à son sujet : "Ils t'interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis : " Dans les deux il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens ; mais dans les deux, le péché est plus grand que l'utilité " . Et ils t'interrogent : " Que doit-on dépenser (en charité) ? " Dis : "L'excédent de vos bien. " Ainsi, Dieu vous explique Ses versets afin que vous méditiez" (2/219).

Puis, le verset : "ô les croyants ! N'approchez pas de la Salat alors que vous êtes ivres, jusqu'à ce que vous compreniez ce que vous dites ..." (4/43)

Et vient, enfin, le dernier verset qui interdit définitivement le vin et les boissons fermentées :"ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu'une abomination, œuvre du Diable. écartez vous en, afin que vous réussissiez. Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l'inimité et la haine, et vous détourner d'invoquer Dieu et de la Salat. Allez-vous donc y mettre fin ?" (5/90-91)
Quel musulman soutient aujourd'hui que l'alcool est licite ? Que la Mecque n'est pas la direction de la prière ? Aucun

Il en est de même concernant la "tolérance, le dialogue et la paix avec les infidèles.

Sourate 25 : Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur terre, qui, lorsque les ignorants s'adressent à eux, disent : "Paix"

Puis plus tardivement en respectant la chronologie du coran, et une fois que la position sociale de Mohammed a évolué favorablement :
->Sourate 47.35. Ne faiblissez donc pas et n'appelez pas à la paix alors que vous êtes les plus hauts (une fois en position avantageuse), qu'Allah est avec vous, et qu'Il ne vous frustrera jamais du mérite de vos œuvres. 36. La vie présente n'est que jeu et amusement; alors que si vous croyez et craignez Allah, Il vous accordera vos récompenses et ne vous demandera pas vos biens .

->Sourate 48 : 28. C'est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la religion de vérité [l'Islam] pour la faire triompher sur toute autre religion. Allah suffit comme témoin.

29. Muhammad est le Messager d'Allah. Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mécréants, miséricordieux entre eux.

Un point sur les versets appelant au dialogue, au respect, à l'acceptation de la différence spirituelle, à la fraternité etc.

S109.6 "A vous votre religion, et à moi ma religion".

-> Plus loin il est dit : « Et quiconque désire une religion autre que l’Islam, ne sera point agréé, et il sera, dans l’au-delà, parmi les perdants » S3 V85

-> « Si tu donnes des associés à Allah, ton œuvre sera certes vaine » Sourate az-Zoumar 39:65
(mouchrikoun = associateurs. Dans le coran il est dit par exemple que les "chrétiens disent trois" et associent à Dieu, un fils et Marie (sic) Ils sont également accusé de prendre comme Seigneurs (en dehors de Dieu) "leurs moines" (Sic).

Le dogme trinitaire chrétien est défini comme shirk ("associationnisme"), le shirk étant selon la dogmatique islamique l'opposition, la négation du tawhid, le dogme fondamental de l'islam concernant l'unicité de Dieu.) C'est un péché capital.

En réalité comme le dit François Jourdan, si Dieu est unique pour les chrétiens et pour les musulmans, la conception même de son unicité est divergente. Et si chrétiens, juifs et musulmans s'accordent à dire qu'il n'y a qu'un Dieu, qu'il est unique, cela ne veut absolument pas dire qu'étant unique pour les trois, il est en même temps identique. L'expression "même (Dieu) est piégée car "même" ne peut en aucun signifier "pareil ou identique". Le christianisme croit en l'Incarnation (Le Verbe de Dieu s'est fait chair ou « le Verbe s'est fait chair » : Jean, 1, 14)), l'islam est une inlibration (« inlibration » ou incarnation de la Parole divine en Récitation (Coran) ou en Livre (Voire le dogme de l’inimitabilité du Coran et le dogme du Coran éternel et incréé)

« Le Coran est la parole de Dieu révélée à Son prophète et transcrite sur les pages du Livre. »
— Ibn Khaldoun, Le livre des exemples. Muqaddima VI, X

->Sourate 4.116. Certes, Allah ne pardonne pas qu'on Lui donne des associés. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Quiconque donne des associés à Allah s'égare, très loin dans l'égarement.

->sourate 31.13 :"Et lorsque Luqman dit à son fils tout en l'exhortant : "Ô mon fils, ne donne pas d'associé à Allah, car l'association à Allah est vraiment une injustice énorme"."

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deux choses :

• la première étant que s'il n'y a pas repentir le SHIRK n’est pas pardonné quelques que soient nos actions.
La deuxième est qu'Allah peut pardonner les autres péchés (mensonges, insultes, calomnies ...) même si l'homme n'a pas demandé spécialement de repentir pour cela. Cela ne signifie pas qu'il ne faille pas se repentir, mais que leur gravité est moindre auprès de Dieu que le Shirk.
Au sujet du mensonge, qui est un pêché majeur en islam, excepté dans des situations précisées dans les textes :
[+] Texte masqué
-le Messager dit : « Restez attachés à la vérité car elle conduit au bien. Et celui-ci mène au paradis. En effet, à force de s’imposer la vérité, on finit par être inscrit auprès d’Allah parmi les véridiques. Méfiez-vous du mensonge. Car il conduit à la débauche. Et celle-ci mène à l’enfer. En effet, à force de mentir, on finit par être inscrit auprès d’Allah parmi les menteurs » (rapporté par al-Boukhari n° 5743 et par Mouslim, n° 2607 à partir d’un hadith d’Abd Allah ibn Massoud)
"Le mensonge n'est pas permise sauf dans trois cas :
un homme parlant à sa femme [ avec l'ajout "pour la rendre heureuse" dans une version non sahih],
la tromperie en temps de guerre et
le mensonge pour réconciliier les gens."

Al-Albani (juriste, théologien, grammairien, issu de l'école Hanafite, grand récitateur du Coran (Tajwid) ) a authentifié cela dans son Dha'if Sunan At - Tirmidhi
MAIS

Al-taqiyya» signifie littéralement: «dissimuler ou déguiser ses croyances, ses convictions, ses idées, ses sentiments, ses opinions, ses stratégies dans des situations ou moments de danger ou qui pourrait engendrer, avoir comme conséquences des situations inconfortables ou du danger. Il s'agit donc d'une protection dans le temps, pour se sauver d'une atteinte physique et / ou psychique » La traduction la plus simple et juste est donc « dissimulation ». "(http://www.al-islam.org/encyclopedia/chapter6b/1.html)

-Al-taqiya dérive du verbe Ittaqu , qui signifie linguistiquement esquiver une menace. Politiquement, cela signifie simuler lorsque la situation l'exige et que la ruse est nécessaire pour l'emporter contre l'adversaire ( dans le domaine militaire, il s'agit de ruser pour gagner la guerre contre les ennemis ." (un hadith « la guerre c’est la ruse » (rapporté par al-Boukhari, 3029 et Mouslim, 58).)

Al-Tabari (décédé en 923)auteur du plus réputé des tafsir (exégèse coranique) écrit dans son ouvrage de référence faisant toujours autorité dans le monde musulman. Concernant le 3:28, :
«Si vous [les musulmans] sont sous leur [les infidèles '] autorité, et craignant pour vous-mêmes, vous devez vous comporter loyalement envers eux avec votre langue, tout en abritant intérieurement votre animosité pour eux .... Allah a interdit les croyants d'être amicaux ou d'être intimes avec les infidèles plutôt qu'envers les croyants [musulmans] -. sauf quand les infidèles sont au-dessus d'eux [ ont l'autorité].
Tabari

Abu Darda (un ami et compagnon de Mohammed) a dit: "Nous sourions en face de certaines personnes, alors que nos cœurs les maudissent» [Tafsir Ibn Kathir]

Un autre compagnon, al-Hassan, a déclaré: «Faire la taqiyya est acceptable jusqu'au jour du Jugement "

Selon l'éminent érudit islamique Al Ghazali le mensonge est acceptable si l'objectif est autorisé par Dieu :
"Quand il est possible d'atteindre un but en mentant mais non en disant la vérité, il est permis de mentir. Il est juste nécessaire que la réalisation de l'objectif soit admissible/licite " (Ahmad Ibn Naqib al-Misri, The Reliance of the Traveller, translated by Nuh Ha Mim Keller, Amana publications, 1997, section r8.2, page 745.)

- Les mots Kitman (sorte de "réserve mentale") et Taqiyya renvoient tous les deux à la notion de ruse divine, autorisant des musulmans en difficulté à se préserver et préserver leur foi, à la dissimuler d'une quelconque manière jusqu'au moment où les conditions seront favorables.

-« Le menteur n’est pas celui qui tient de bons propos même inexacts afin de réconcilier les gens de la communauté » (rapporté par al-Boukhari, n° 2546 et par Mouslim, n° 2605

Aicha dit: « Je n’ai pas entendu le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) autoriser des propos communément dits mensonges en dehors de ces trois cas : la réconciliation entre les gens, la guerre et les changes entre époux » (rapporté par Mouslim dans son Sahih)"

Selon Ibn Kathir (mort en 1373) et les hadiths, la Sourate al-Imran 3:28 fait référence à la Taqqiya.
"Sauf si vous en effet craindre un danger d'eux") signifie, à l'exception des croyants (musulmans) qui, dans certaines zones ou certaines périodes, craignent pour leur sécurité ( à cause des infidèles). Dans ce cas, les croyants sont autorisés à paraitre amicaux envers les mécréants à l'extérieur, mais jamais au dedans, c'est à dire dans le cœur et l'âme. Par exemple, Al-Bukhari rapporte que Abou Ad-Darda 'a dit, "Nous sourions en face de certaines personnes, bien que nos cœurs les maudissent. Al-Bukhari a dit que Al-Hasan a dit:« Le Taqyah est autorisée jusqu'au Jour de la Resurrection- Tafsir Ibn Kathir

an-Nawawi a dit : « les Oulémas sont unanimes à soutenir qu’il est permis de tromper l’ennemi en cas de guerre, chaque fois que cela s’avère possible, pourvu de ne pas violer un traité ou un pacte. Car cela n’est pas permis."

Omar Ibn al-Khattab (compagnon et ami proche de Mohammed) a adressé à un homme qu’il avait envoyé commander une armée ceci : « Il m’est parvenu que certains d’entre vous se mettent à la poursuite du mécréant non arabe jusqu’à l’obliger à se réfugier sur une montagne et se sauver et lui disent alors : « n’aies pas peur ». Et puis quand ils le saisissent, ils le tuent. Au nom de Celui qui tient mon âme en Sa main, s’il s’avère que quelqu’un s’est comporté de la sorte, je lui trancherai la gorge ».

Sourate 3 verset 28 28. Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d'Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d'eux. Allah vous met en garde à l'égard de Lui-même. Et c'est à Allah le retour.

sourate 16 verset 106 106. Quiconque a renié Allah après avoir cru- sauf celui qui y a été contraint alors que son coeur demeure plein de la sérénité de la foi - mais ceux qui ouvrent délibérément leur coeur à la mécréance, ceux-là ont sur eux une colère d'Allah et ils ont un châtiment terrible

-La Taqiya n'est pas limitée à des "sectes Sunnites" et aux Chiites, elle est surtout pratiquée en Occident : "on montre le contraire de ce qu’on dissimule."

-
-->Ibn Kathir Ad-Damishqi (d. 1372CE) écrit pour ce verset dans son Tafsir Al-Qur'an (Exégèse du Coran) :
Allah ne pardonne pas le shirk sauf après le fait de s'en repentir.

-> "Est- ce d'Allah, de Ses versets et de Son messager que vous vous moquiez?" Ne vous excusez pas: vous avez bel et bien rejeté la foi après avoir cru. Si Nous pardonnons à une partie des vôtres, Nous en châtierons une autre pour avoir été des criminels » [Sourate At-Tawba 9-66]

->Sourate.33
64. Allah a maudit les infidèles et leur a préparé une fournaise,
65. pour qu'ils y demeurent éternellement, sans trouver ni alliés ni secoureur.
66. Le jour où leurs visages seront tournés dans le Feu, ils diront : "Hélas pour nous! Si seulement nous avions obéi à Allah et obéi au Messager!".

->S8V39. Et combattez-les jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus d'association, et que la religion soit entièrement à Allah. Puis, s'ils cessent (ils seront pardonnés car) Allah observe bien ce qu'ils œuvrent.
(Auront donc la vie sauve ceux qui cesseront/abandonneront leur "mécréance" aux yeux de l'islam et se dirigeront vers la religion d'Allah...)

Le Coran sourate IX verset 124/123 : O vous qui croyez ! Combattez ceux des Infidèles qui sont dans votre voisinage et qu'ils trouvent en vous de la dureté

-> S.9 Verset 33 "C'est Lui qui a envoyé Son messager avec la bonne direction et la religion de la vérité, afin qu'elle triomphe sur toute autre religion, quelque répulsion qu'en aient les associateurs."

->S60 V4 4. Certes, vous avez eu un bel exemple à suivre en Abraham et en ceux qui étaient avec lui, quand ils dirent à leur peuple : "Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d'Allah. Nous vous renions. Entre vous et nous, l'inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu'à ce que vous croyiez en Allah, seul". Exception faite de la parole d'Abraham adressée à son père : "J'implorerai certes, le pardon d'Allah en ta faveur bien que je ne puisse rien pour toi auprès d'Allah". "Seigneur, c'est en Toi que nous mettons notre confiance et à Toi nous revenons repentants. Et vers Toi est le Devenir.

(Dans l'islam et dans le coran, la religion d'Ibrahim assimilé à Abraham c'est l'islam. C'est Ibrahim qui en islam a bati la Kaa'ba (mais de Dieu) à la Mecque.

Sourate.4 V125 : Qui est meilleur en religion que celui qui soumet à Dieu son être, tout en se conformant à la Loi révélée et suivant la religion d’Abraham, homme de droiture ? Et Dieu avait pris Abraham pour ami privilégié.

L'Islam, la religion d'Ibraham : Sourate 2 : La vache (Al-Baqarah) versets 130 et 135 ; Sourate 3 : La famille d'Imran (Al-Imran) versets 65 à 67 et 95 ; Sourate 4 : Les femmes (An-Nisa') verset 125 ; Sourate 6 : Les bestiaux (Al-Anam) verset 161 ; Sourate 12 : Joseph (Yusuf) verset 38 ; Sourate 16 : Les abeilles (An-Nahl) verset 123 ; Sourate 21 : Les prophètes (Al-Anbiya) verset 73 ; Sourate 22 : Le pèlerinage (Al-Hajj) verset 78 6 + Construction de la Ka'ba (la maison sacrée) avec Ismaël : Sourate 2 : La vache (Al-Baqarah) versets 124 à 131 ; Sourate 3 : La famille d'Imran (Al-Imran) versets 96-97))

Pour l'islam, tous les prophètes bibliques + Jésus sont des prophètes musulmans, et ce de Adam jusqu'à Mohammed.
Le Coran, réécrit (tout en accusant la "concurrence" d'avoir réécrit et falsifié) d'un point de vue non musulman mais rétablit selon le point de vue musulman le passé des figures bibliques . Pour le non musulman l'islam vide ses figures , il procède à un étêtage & évidage de leur passé juif et il en fait des prophètes entièrement musulmans.

L'islamologue AM Delcambre, agrégée d'Arabe Classique; Docteur en civilisation islamique et en droit musulman écrit à ce propos.

[+] Texte masqué
Il en fait des prophètes "soumis à Allah" ( en arabe "muslimûna" !), dont l'histoire n'a plus rien à voir avec leur histoire telle qu'elle est relatée dans la BIBLE et dans LES EVANGILES ( car ne vous en déplaise, pour les chrétiens ,ce n 'est pas l'Evangile mais les 4 Evangiles.)

Le Coran réinvente un passé à ces prophètes . Il les vide , les évide (comme on évide un fruit en le creusant) de leur passé juif et il en fait des prophètes entièrement musulmans.


Comme le dit un grand spécialiste de l'islam, du christianisme et de l'arabe, Antoine Moussali , un théologien d'origine libanaise par sa mère et irakienne par son père ,

il y a changement d'identité des personnages bibliques dans le Coran. Il y a même usurpation d'identité.

D'Abraham il est dit , sourate 3 verset 67
" Abraham n'était ni juif ni chrétien. C'était un hanîf, un soumis "

"mâ kâna ibrâhîmu yahûdiyyan wa lâ nasSrâniyyan walâkin kâna hanîfan musliman wa mâ kâna mina-l-muchrikîna ."

Dans le Coran , SOURATE 5 , verset 116, quand il est dit :

"Rappelez-vous quand Allah demanda: "Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux hommes: Prenez-nous moi et ma mère comme divinités en dessous d'Allah?" Jésus répondit : "Gloire à Toi, il n'est point de moi de dire ce qui n'est pas pour moi une vérité.(..)

"wa idh qâla Allah yâ 'îsâ bna maryama a anta qulta lin-nâsi ittakhidhûnî wa ummî ilâhayni min dûni Allah Qâla subHânaka mâ yakûnu lî an aqûla mâ laysa lî biHaqqin (..."

D'abord l'islam se trompe totalement sur la Trinité ( c'est le Père, le Fils et le Saint Esprit ), mais passons :roll:

Ensuite la sourate 5, au verset 116 , est une véritable gifle pour les chrétiens , dont les croyances sont rejetées sans même être formulées correctement.

En d'autres termes, le Jésus-'Îsâ du Coran répudie ses adeptes, les chrétiens, en les accusant d'avoir faussé les Ecritures. Alors que lui est purifié par l'islam :roll:

Sourate 3 , verset 55
"Quand Allah dit : "Ô Jésus, certes, Je vais mettre fin à ta vie terrestre, t'élever vers Moi, te débarrasser de ceux qui n'ont pas cru
(te purifier de la souillure de ceux qui sont incrédules)
"muTahhiruka mina alladhîna kafarû

Jésus va donc rejeter les chrétiens " souillés". Il entend se séparer des croyances perverties de ses partisans !

En fait , ce qui est un comble, c'est que dans le Coran , Jésus (qui n'est qu'un simple prophète) accuse lui-même ses adeptes- les chrétiens- de lui prêter des paroles qu'il n'aurait jamais prononcées.

Autrement dit l'islam reconnaît aux prophètes bibliques une conduite morale sans reproche. Il les a récupérés et rendus musulmans. En revanche , les impies, les impurs , les faussaires sont ceux qui se disent leurs disciples- qu'ils soient juifs ou chrétiens.
En d'autres termes , l'islam conserve les noms des figures phares du judaïsme et du christianisme , mais il en transforme le contenu , en les vidant de leur passé juif et chrétien.

Dans le Coran , les vrais disciples d'Abraham, les vrais disciples de Moïse, les vrais disciples de Jésus ne sont plus les juifs ni les chrétiens , mais exclusivement les Musulmans. Eux seuls sont dans la voie droite , eux seuls respectent la véritable identité de ces prophètes, qui est et a toujours été une identité musulmane.

D'après Antoine Moussali "Tout cela indique que le christianisme , tel qu'il existe ( pratiqué par les chrétiens avec la Trinité et l'incarnation et la rédemption ) ne peut être , selon la vision coranique et musulmane, qu'une supercherie (...) une extraordinaire erreur historique d'interprétation."

Le Coran accuse les juifs et les chrétiens d'avoir faussé leurs textes alors que c'est le Coran qui TORD les textes comme le dit René Girard, qui les déforme.

Jamais les musulmans ne vont voir ces prophètes dans le judaïsme .

Ils ne connaissent le judaïsme et le christianisme qu'à travers l'islam.

Aussi la vision des juifs et des chrétiens est-elle négative dans le Coran.


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->" Celui qui quitte la religion de l’islam, tuez-le. " (récit d’Ikrima, Bukhari LXXXIV 57). (Ce qui va à l’envers du "quiconque est libre de demeurer mécréant ou de la liberté de croire, de changer de religion, ou de ne pas croire. Ce qui infirme le nulle contrainte en religion, mais confirme les versets plus tardifs dits abrogeant)

[+] Texte masqué
Dès le début du XXe siècle, le grand mufti d’Égypte, Muhammad ‘Abduh, avait considéré que le devoir d’exécution de l’apostat ne se justifiait que tant que l’islam était une petite communauté dont les défections auraient menacé l’existence même, ce qui n’était plus le cas. Mais son successeur à la tête du mouvement salafî, Rashîd Ridâ, était revenu à la doctrine classique. Actuellement, certains auteurs se font une facile réputation de réformiste en se limitant à reprendre la position de ‘Muhammad ‘Abduh, celle-ci étant aussi "tardive" qu' "isolée & "singulière".
En Islam le monde est divisé en dâr al-islâm (là où la loi de l'islam est appliquée), et dâr al-harb (la terre de la guerre, i.e. les pays non musulmans), où tout musulman doit contribuer à l'édification de la communauté islamique et ses valeurs.

Les autres catégories sont des subdivisions et ne doivent être que temporaires.

-Dar al-Kufr_"domaine des infidèles"
-Dar al-Ahd (arabe : دار العهد "domaine de la trêve", on rencontre aussi le terme Dar al-Suhl renvoient aux terres accordées aux tributaires- voir Dhimmis
-Dar al-Shahada (arabe : دار الشهادة Dâr ash-shahâda "domaine du témoignage" est le terme proposé par des philosophes musulmans occidentaux pour décrire le statut des musulmans dans le monde occidental, ce domaine rejoint celui du
-Dar al-Dawa (arabe : دار الدعوة "domaine de l'invitation"), terme utilisé pour décrire une région de l'islam qui est entrée récemment. Puisque la population n'a pas été exposée à l'islam avant, ils peuvent ne pas s'adapter dans la définition traditionnelle de dar al-Harb. (L'utilisation la plus fréquente du terme Dar d'Al-Dawa est pour décrire l'Arabie avant et pendant la vie de Mohammed.)
-Dar al-Amn (arabe : دار الأمن "Domaine de la sûreté") est un terme proposé par des philosophes musulmans occidentaux pour décrire le statut musulman en Occident.

Il n'est pas question d'un domaine de paix, paix qui ne doit pas être éternelle et la paix offrant une égalité entre musulman et non musulman n'est jamais exigée par Dieu en islam lorsqu'y faire appel n'est plus une contrainte. (Ref. au coran, aux hadiths ainsi qu'aux écoles juridiques, se référer aux implications du djihad)

->" L’Imam ‘Abdallah Ibn Ahmad Ibn Hanbal* a dit: [...] "Cette personne a apostasié de l’islam". J’ai demandé: "Faut il lui trancher la tête ?". Il a répondu: "Oui, il faut lui trancher la tête » (Massa’il al Imam Ahmad p 431).
(*Théologien juriste traditionnel fondateur de l'une des 4 grandes écoles juridiques du sunnisme partisan de la doctrine du coran incréé qui s'est définitivement imposée dès le III ème siècle de l'ère musulmane)

->Bukhari (84:64-65) - "L'apôtre d'Allah dit : 'Dans les derniers jours il y aura des jeunes gens stupides qui parleront bien mais dont la Foi ne sortira pas de leur gosier (c.-à-d. ils n'auront pas la Foi) et quitteront leur religion comme une flèche qui sort du jeu. Alors, partout où vous les trouvez, tuez les, car quiconque les tue recevra sa juste récompense le jour du jugement dernier.' "

->S3V110. Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d'entre eux sont des pervers.

Ici il est bel et bien question d'ordonner et d'interdire à l'ensemble des communautés humaines, ce qui confirme que croyant obéir à Dieu, la communauté musulmane doit soumettre chacun (musulman comme non musulman) aux injonctions coraniques et "Mohammadiennes". (Coran + Sunna, bases fondamentales du Fiqh et de l'organisation de la cité en Islam)

->S3-113.Mais il ne sont pas tous pareils. Il est, parmi les gens du Livre, une communauté droite (les musulmans) qui, aux heures de la nuit, récite les versets d'Allah en se prosternant.

114. Ils croient en Allah et au Jour dernier, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et concourent aux bonnes œuvres. Ceux-là sont parmi les gens de bien.
115. Et quelque bien qu'ils fassent, il ne leur sera pas dénié. Car Allah connaît bien les pieux.
116.[ Quant à ceux qui ne croient pas, ni leurs biens, ni leurs enfants ne pourront jamais leur servir contre la punition d'Allah. Et ce sont les gens du Feu : ils y demeureront éternellement.
131. Et craignez le Feu préparé pour les mécréants.

V199. Il y a certes, parmi les gens du Livre ceux qui croient en Allah et en ce qu'on a fait descendre vers vous et en ceux qu'on a fait descendre vers eux . Ils sont humbles envers Allah, et ne vendent point les versets d'Allah à vil prix. Voilà ceux dont la récompense est auprès de leur Seigneur. en vérité, Allah est prompt à faire les comptes.
200. Ô les croyants! Soyez endurants. Incitez-vous à l'endurance. Luttez constamment (contre l'ennemi infidèle) et craignez Allah, afin que vous réussissiez!

-> S.61.V9 C'est Allah qui a envoyé Son messager avec la guidée et la Religion de Vérité [l'islam], pour la placer au-dessus de toute autre religion, en dépit de l'aversion des associateurs.

->" L’apôtre d’Allah a dit :
- Aucun musulman ne mourra sans qu’Allah n’admette à sa place un juif ou un chrétien dans le feu de l’enfer.
" (récit d’Abu Burda, Muslim XXXVII 6666)

->S2.193. Et combattez-les jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'association et que la religion soit entièrement à Allah seul. S'ils cessent, donc plus d'hostilités, sauf contre les injustes.

->S25.52. N'obéis donc pas aux infidèles; et avec ceci (le Coran), lutte contre eux vigoureusement

-> " Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous "S5 V3

->. "Nul n'entrera dans le Feu (de l'Enfer) si son cœur contient aussi peu de foi que le poids d'une graine de moutarde et nul n'entrera au Paradis si son cœur contient aussi peu d'orgueil que le poids d'une graine de moutarde. Hadith Sahih Muslim Livre 001, No 0165

->"Certes la religion acceptée d’Allah, c’est l’Islam"S3 V19

Reconnaissance et tolérance des autres fois.

->"Les juifs disent : « ‘Ouzair est fils d’Allah » et les chrétiens disent : « Le christ est fils d’Allah ». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantisse ! Comment s’écartent-ils (de la vérité) ? Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le christ fils de Maryam, comme seigneurs en dehors d’Allah, alors qu’on ne leur a commandé que d’adorer un dieu unique. Pas de divinité à part Lui ! Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu’ils (Lui )associent" (S9 V30,31)

-> Muslim 41/6985__Abu Huraira a rapporté que l’envoyé d’Allah a dit que :
-La dernière heure ne viendra pas avant que les musulmans n’affrontent les juifs et que les musulmans ne tuent les juifs jusqu’à ce qu’ils se cachent derrière une pierre ou un arbre, et que la pierre ou l’arbre ne disent :
-Musulman, il y a un juif derrière moi, viens et tue-le !
Mais l’arbre appelé Gharqad ne le dira pas, parce que c’est l’arbre des juifs
.

->Le Prophète dit alors aussi : "Je ferai quitter les juifs et les chrétiens la Péninsule arabique" (rapporté par Muslim, n° 1767, et d'autres) (dans une autre version : "Faites quitter les juifs du Hedjaz et les chrétiens de Nadjran la Péninsule arabique" : rapporté par Ahmad, n° 1599, etc.). (suppression du Pacte de Najran conclu après la soumission des chrétiens à l'autorité du prophète de l'islam)

->Hadith de Boukhari 4, 392 :
« Muhammad a dit aux Juifs: « Sachez que la terre appartient à Allah et à Son envoyé (Muhammad) et que je veux vous expulser de cette terre (la Péninsule arabique). Celui donc qui possède des biens, il lui est permis de les vendre. »

Aïcha relate que lors de sa dernière maladie le Prophète dit : "Il ne sera pas laissé deux religions coexister dans la Péninsule arabique" (rapporté par Ahmad, n° 25148 ; voir également Mu'attâ Mâlik, hadîths n° 1650 et 1651).

->Le Prophète a dit : "Il m'a été ordonné de combattre les hommes jusqu'à ce qu'ils témoignent qu'il n'est de divinité qu'Allah et qu'ils croient en moi et en ce que j'ai apporté" (Muslim 21)

->Sourate 5.55. Vous n'avez d'autres alliés qu'Allah, Son messager, et les croyants qui accomplissent la Salat (musulmans), s'acquittent de la Zakat, et s'inclinent (devant Allah).
56. Et quiconque prend pour alliés Allah, Son messager et les croyants, [réussira] car c'est le parti d'Allah qui sera victorieux.
57. Ô les croyants! N'adoptez pas pour alliés ceux qui prennent en raillerie et jeu votre religion, parmi ceux à qui le Livre fut donné avant vous et parmi les mécréants. Et craignez Allah si vous êtes croyants.
58. Et lorsque vous faites l'appel à la Salat, ils la prennent en raillerie et jeu. C'est qu'ils sont des gens qui ne raisonnent point.
59. Dis: ‹Ô gens du Livre! Est-ce que vous nous reprochez autre chose que de croire en Allah, à ce qu'on a fait descendre vers nous et à ce qu'on a fait descendre auparavant? Mais la plupart d'entre vous sont des pervers.
60. Dis: ‹Puis-je vous informer de ce qu'il y a de pire, en fait de rétribution auprès d'Allah? Celui qu'Allah a maudit, celui qui a encouru Sa colère, et ceux dont Il a fait des singes, des porcs, et de même, celui qui a adoré le Tagut, ceux-là ont la pire des places et sont les plus égarés du chemin droit.
61. Lorsqu'ils viennent chez vous, ils disent: ‹Nous croyons.› Alors qu'ils sont entrés avec la mécréance et qu'ils sont sortis avec. Et Allah sait parfaitement ce qu'ils cachent.

->Sourate 58.22. Tu n'en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s'opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leur pères, leur fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. Il a prescrit la foi dans leurs coeurs et Il les a aidés de Son secours. Il les fera entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, où ils demeureront éternellement. Allah les agrée et ils L'agréent. Ceux-là sont le parti d'Allah. Le parti d'Allah est celui de ceux qui réussissent.

->Sourate 4.171. ô gens du Livre [Chrétiens et Juifs], n'exagérez pas dans votre religion, et ne dites d'Allah que la vérité. Le Messie Jésus, fils de Marie, n'est qu'un Messager d'Allah, Sa parole qu'Il envoya à Marie, et un souffle (de vie) venant de Lui. Croyez donc en Allah et en Ses messagers. Et ne dites pas “Trois”. Cessez ! Ce sera meilleur pour vous. Allah n'est qu'un Dieu unique. Il est trop glorieux pour avoir un enfant. C'est à Lui qu'appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre et Allah suffit comme protecteur.

Le Coran parle de l' Injil, révélé (descendu sur) à Isa...("évangile révélé à Jésus") Or les Évangiles sont les faits et gestes, paroles et pensées de Jésus rapportés et compilés par les disciples de Jésus pour transmettre le message chrétien et la foi chrétienne. (islamologue, père dominicain et professeur émérite de l’Université de Louvain (KUL), membre de l’Institut dominicain d’études orientales du Caire et aussi du Centre interdisciplinaire d’études de l’islam dans le monde contemporain (Cismoc, UCL) E. Platti écrit : « Toute la tradition musulmane tardive accuse saint Paul d’avoir imaginé une réinterprétation de l’Evangile, déformant ainsi le sens original du message de Jésus en évacuant de son message l’aspect fondamental de la Loi de Dieu, la sharia. « Nous retrouvons le thème de la falsification (tahrif) des Écritures par les chrétiens, comme celle de la Tahrat par les juifs. Paul serait le grand falsificateur.) (http://cmglobal.org/vincentiana/cgi-bin ... 36e588c559)

Henri Boulad: Les musulmans assurent que leur livre n’a pas été falsifié, car un texte coranique (sourate 15, v.9) affirme : « C'est Nous [Allah], en vérité, qui avons révélé le coran, et c'est Nous qui en assurons l'intégrité », ce qui veut dire que, selon le dogme islamique, le coran est protégé contre toute falsification.

Or, dans le texte original arabe, on ne trouve pas le mot de coran (qur’an) mais le mot de « rappel », qui s’applique aussi bien au coran, qu’à l’évangile et à la torah… Comment donc Allah peut-il à la fois garantir l’intégrité des trois livres dans ce verset, alors que, dans d’autres versets, il fustige la torah et l’évangile comme falsifiés ?

Admettre que Dieu ait besoin de s'y reprendre au moins à trois fois pour faire passé son Message à l'humanité est contraire aux attributs de Dieu. Le temps n'ayant nulle emprise sur lui, admettre que Dieu ait laissé des communautés dénaturer sa Parole, pour ensuite faire payer le prix du sang aux descendants des "faussaires" paraitrait bien INJUSTE, ce qui la aussi est impossible Dieu ne pouvant pas l'être.

[Voir la sourate 5 en entier]

Sourate 5.8 " Ô les croyants! (musulmans) Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste. Pratiquez l'équité: cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. Car Allah est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites."

->S5.51. Ô les croyants! Ne prenez pas pour alliés* les Juifs et les Chrétiens; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d'entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes.

(* Ne vous associez pas, ne vous unissez pas, ne vous mélangez pas, ne soyez pas amis selon les exégèses)

(Les gens sont (égaux) comme les dents d'un peigne: ils descendent tous d'Adam, et Adam est de terre. Ce qui les distinguent les uns des autres, c'est la bienfaisance et le bel acte. "Charh al-Chahâb": 95. )

(Il n'y a donc pas de hiérarchie entre les ethnies humaines, pas de "racisme", mais une hiérarchisation en fonction de la spiritualité ce qui revient au final au même. Au lieu de dire, ma race vaut mieux que la tienne, j'ai donc des droits sur toi car la nature m'a faite meilleur", là il s'agit de dire, j'ai des droits sur toi car je suis la seule et vraie religion, que je suis fidèle à Dieu et qu'Il m'a ordonné d'agir comme cela, Dieu légitime cette hiérarchisation spirituelle/religieuse)

"Il n'y a pas de différence entre un Arabe et un non-Arabe, ni entre le Blanc et le Noir, si ce n'est par la piété." Ou encore: " Tous les humains sont égaux comme les dents d'un même peigne ; seules les différencient la piété (leur foi) et la bonne action".

->S4.89. Ils (les infidèles) aimeraient vous voir mécréants, comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux! Ne prenez donc pas d'alliés parmi eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier d'Allah. (qu'ils se convertissent) Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur.

->[Sourate 7:versets 198-199 "Et si tu les appelles vers le chemin droit, ils n'entendent pas. Tu les vois qui te regardent, (mais) ils ne voient pas. Accepte ce qu'on t'offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants".

->Sourate4.76. Les croyants (musulmans) combattent dans le sentier d'Allah, et ceux qui ne croient pas (infidèles) combattent dans le sentier du Tagut . Eh bien, combattez les alliés de Diable (les infidèles), car la ruse du Diable est certes, faible.

->S2.216. Le combat vous a été prescrit alors qu'il vous est désagréable.

A noter que dans le Coran ces deux commandements sont exprimés de la même manière.
1) koutiba 'alaykumu aS-Siyâm = le jeûne vous a été prescrit
2) koutiba 'alaykumu al-Qitâl = le combat vous a été prescrit

->S4.95. Ne sont pas égaux ceux des croyants qui restent chez eux - sauf ceux qui ont quelques infirmité - et ceux qui luttent corps et biens dans le sentier d'Allah. Allah donne à ceux qui luttent corps et biens un grade d'excellence sur ceux qui restent chez eux. Et à chacun Allah a promis la meilleure récompense; et Allah a mis les combattants au-dessus des non combattants en leur accordant une rétribution immense;

->S9 V.39. Si vous (croyants) ne vous lancez pas au combat, Il vous châtiera d'un châtiment douloureux et vous remplacera par un autre peuple. Vous ne Lui nuirez en rien. Et Allah est Omnipotent.

S.5.82 "[...]Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent: ‹Nous sommes chrétiens.› C'est qu'il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu'ils ne s'enflent pas d'orgueil*. " 83. Et quand ils entendent ce qui a été descendu sur le Messager [Muhammad], tu vois leurs yeux déborder de larmes, parce qu'ils ont reconnu la vérité. Ils disent: ‹Ô notre Seigneur! Nous croyons: inscris-nous donc parmi ceux qui témoignent (de la véracité du Coran*).

(*1Ici il est question des ermites ou anachorètes)

->*2[Il s'agit des chrétiens en voie de conversion ou bien convertis à l'islam. ] [A prendre en compte aussi les hérésies chrétiennes et les courants plus officiels de l'époque comme l'Arianisme, le judéo-nazareisme ou encore le monophysisme, le miaphysisme, les Chaldéens, le docétisme etc. Noter que le très important Concile de Nicée n'est pas 'retenue" par l'islam dans sa vision du christianisme.]

->Le messager d’Allah a dit : - "Ne saluez pas les juifs et les chrétiens avant qu’ils ne vous saluent et quand vous les rencontrez sur les routes, forcez-les à passer sur la partie la plus étroite.” (récit d’Abu Huraira, Muslim XXVI 5389)

->Le messager d’Allah a dit : -"Quand arrivera le jour de la résurrection, Allah fournira à chaque musulman un juif ou un chrétien et dira : "c’est ton remplaçant dans le feu de l’enfer." (récit d’Abu Musa, Muslim XXXVII 6665)

Sourate 4. 148. Allah n’aime pas qu’on profère de mauvaises paroles sauf quand on a été injustement provoqué. Et Allah est Audient et Omniscient.149. Que vous fassiez du bien, ouvertement ou en cachette, ou bien que vous pardonniez un mal... Alors Allah est Pardonneur et Omnipotent.

->Il s'agit des relations entre musulmans. De plus pas de récompense pour les bonnes actions des non-musulmans "Et quant à ceux qui ont mécru, malheur à eux, Il rendra leurs œuvres vaines " S47_8 ; S5_72/73 "Ce sont, certes, des mécréants ceux qui disent: ‹En vérité, Allah c'est le Messie, fils de Marie.› Alors que le Messie a dit: ‹Ô enfants d'Israël, adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur›. Quiconque associe à Allah (d'autres divinités) Allah lui interdit le Paradis; et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes, pas de secoureurs!"

->« Le musulman est celui dont les musulmans sont à l’abri du mal de sa langue et ses mains. Le Muhajir est celui qui a fui les interdits d'Allah ».[Boukhari]

->(Sourate 98.6. Les infidèles parmi les gens du Livre, ainsi que les Associateurs iront au feu de l'Enfer, pour y demeurer éternellement. De toute la création, ce sont eux les pires.7. Quant à ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres, ce sont les meilleurs de toute la création.

->S3-91. "Ceux qui ne croient pas et qui meurent mécréants, il ne sera jamais accepté d'aucun d'eux de se racheter même si pour cela il (donnait) le contenu, en or, de la terre. Ils auront un châtiment douloureux, et ils n'auront point de secoureurs."

->Lire : "Le sabre tranchant dégainé, contre l'insulteur d'Allah, de la religion ou du Messager." du shaykh Abu Muhammad Al Maqdici. Traduit par Al-Mourabitoune.

S49.13 «Ô hommes Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle. Nous vous avons partagés en peuples et en tribus afin que vous vous connaissiez entre vous. Le plus noble devant Dieu est le plus pieux. Dieu est omniscient et instruit de tout.»

-> S33 26. Et Il a fait descendre de leurs forteresses ceux des gens du Livre qui les avaient soutenus [les coalisés], et Il a jeté l'effroi dans leurs cœurs ; un groupe d'entre eux vous tuiez, et un groupe vous faisiez prisonniers.

->27. Et Il vous a fait hériter leur terre, leurs demeures, leurs biens, et aussi une terre que vous n'aviez point foulée.

->Sahih Muslim (19:4294) - “Lorsque vous rencontrez vos ennemis qui sont païens, invitez les à suivre trois actions. S’ils s’acquittent de l’une d’entre elles, vous l’accepterez et vous abstiendrez de leur faire du mal. Invitez les à accepter l’islam; s’ils acceptent, acceptez le aussi et cessez de les combattre… S’ils refusent d’adhérer à l’islam, exigez d’eux la jizya. Si ils sont d’accord pour payer, saisissez la et retirez vos mains à bonne distance des infidèles. Si ils refusent de payer l’impôt, demandez l’aide d’Allah et combattez les“.

->Bukhari (8:387) - "L'apôtre d'Allah dit: 'J'ai reçu l'ordre de combattre les mécréants jusqu'à ce qu'ils disent: 'Rien ne peut être adoré à l'exception d'Allah'. Et lorsqu'ils l'auront dit, qu'ils prieront nos prières en direction de la Qibla (la Mecque), et qu'ils massacreront les infidèles comme nous le faisons, alors leur sang et leur biens seront sacrés pour nous et nous ne nous mêlerons plus de leurs affaires à l'exception des procédures légales, et ils n'auront à rendre de compte qu'à Allah.' "

Sourate 5.32 "C'est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d'Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption* sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet Nos messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu'en dépit de cela, beaucoup d'entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre."

->la corruption* : déformer le message des prophètes ou la parole de Dieu) (Sourate 2 : l’association (Fitna - sédition-discorde-dans le verset) (associer quelqu'un ou quelque chose à Dieu comme le font les chrétiens par exemple en lui attribuant un fils) est plus grave que le meurtre.)

A ce sujet beaucoup disent que c'est une tromperie et que ce verset ne parle pas de l'association (shirk), mais de la sédition (fitna), ce qui est en apparence exact, mais c'est bien l'exegèse et les coranologues/théologiens musumans eux-mêmes qui traduisent dans des langues étrangères "Fitanu" par "association".
Le premier verset du Coran qui mentionne Fitna a été révélé dans le raid de Nakhla, lorsque les musulmans ont capturé quelques polythéistes au cours du mois interdit et les ont tués (ref. sira/tafsir]:
"Sourate 2. 217. - Ils t'interrogent sur le fait de faire la guerre pendant les mois sacrés. - Dis : "Y combattre est un péché grave, mais plus grave encore auprès d'Allah est de faire obstacle au sentier d'Allah, d'être impie envers Celui-ci et la Mosquée sacrée, et d'expulser de là ses habitants . L'association est plus grave que le meurtre." Or, ils ne cesseront de vous combattre jusqu'à, s'ils peuvent, vous détourner de votre religion. Et ceux parmi vous qui adjureront leur religion et mourront infidèles, vaines seront pour eux leurs actions dans la vie immédiate et la vie future. Voilà les gens du Feu : ils y demeureront éternellement. " (traduction Hamidullah etc)

Selon Ibn Qayyim al-Jawziyya (1292- 1350) (célèbre penseur arabe, chercheur, théologien et juriste sunnite musulman) :«la plupart des savants ont expliqué que la fitna, ici devait être comprise comme signifiant Shirk» [ Muḥammad Ibn ʻAbd al-Wahhāb, Imam (2003). Mukhtaṣar zād al-maʻād. Darussalam publishers Ltd. p. 347. ISBN 978-9960-897-18-9.]
On peut prendre pour exemple le Taḥrīf (Arabic: تحريف "distortion, corruption, altération"), juifs et chrétiens auraient selon la dogmatique musulmane, falsifiés/corrompus certains passages de la Torah et de l'"évangile"., (ces passages ne sont pas identifiés, mais de manière générale cela concerne tout ce qui est en désaccord avec l'islam lui-même, qui se reconnait comme étant la pure religion de la vérité, l'unique religion de Dieu).

[La falsification (tahrîf) des Écritures est considérée par l'islam comme une forme extrêmement grave de « corruption » ou de « forfaiture » (fasâd), qui peut être sanctionnée par la peine de mort. Le Coran considère donc les deux Testaments comme faux et falsifiés ; il prétend restituer les vraies Écritures, les textes authentiques, les textes tels qu'ils existaient avant leur falsification par les juifs et les chrétiens. ref.Jacques Ellul (January 6, 1912–May 19, 1994) was a French philosopher, law professor, sociologist, lay theologian] [voir la sourate 3]

[« Tabdîl » les chrétiens sont accusés d'avoir modifier la loi Divine et de ne pas accueillir ce que le prophète de l'islam rétablit "« Quant au tabdîl, il à deux formes : La première est de contredire l’information du messager d’Allah, la deuxième est de contredire son commandement. En effet, Allah l’envoya avec la guidée et la vrai religion, et il dit la vérité lorsqu’il informe au sujet d’Allah, et il ordonne ce qu’Allah lui ordonne, car Allah a dit « Celui qui obéit au messager à obéit à Allah » (sourate 4) Or, ceux qui font le tabdîl {ceux qui ajoutent à sa religion ce qui n’en fait pas partie, et à sa loi ce qui n’en est pas. Ce sont les gens de la loi modifiée}, des fois ils contredisent les informations du prophète, c'est-à-dire qu’ils renient ce que lui a affirmé, ou affirment ce que lui a renié, comme les jahmya qui renient ce qu’Allah s’est affirmé à Son sujet, comme noms et attributs, et les qadarites qui nient ce qu’il a affirmé au sujet de la puissance d’Allah, Sa volonté, Sa création et Sa toute puissance…Puis aussi, ils obligent ce qu’Il n’a pas obligé, et qu’Il a même interdit ; et ils interdisent ce qu’Il n’a pas interdit, mais qu’Il a même obligé. »" ] Pour les musulmans cela peut se traduire par une accusation de Bid`ah (innovation en religion (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bid%60ah)

->Sourate 5 V 33. La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s'efforcent de semer la corruption sur la terre, c'est qu'ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu'ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l'ignominie ici-bas; et dans l'au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment,
Sourate 5 V 34. excepté ceux qui se sont repentis avant de tomber en votre pouvoir: sachez qu'alors, Allah est Pardonneur et Miséricordieux.

S60:8 "Dieu ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Dieu aime les équitables."

(Le statut de dhimmi octroyé aux gens du Livre est ressenti et vécu comme une persécution par les dhimmis eux-mêmes à travers les âges.) (Voir aussi le Millet qui vient du mot arabe milla, communauté confessionnelle (aussi taïfa, d'où taïfiyya), qui est aussi utilisé (mellah) pour désigner les quartiers juifs au Maroc ou en Tunisie.)

Au sujet du mellah:
[+] Texte masqué
Sources : Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales.

MELLAH, subst. masc.

Citation:
Étymol. et Hist. 1860 (N. Cotte, Le Maroc contemp., p.138). Orig. incertaine (inc. d'apr. NED Suppl.2). Peut-être empr. à l'ar. maghrébin mallāḥ «id.», dér. de milḥ «sel»: une des corvées imposées aux Juifs du Maroc consistait à saler, pour les conserver, les têtes des criminels exécutés, avant qu'elles ne soient exposées aux portes des villes (cf. P. D. Trotter ds Bat Ye'or, Le dhimmi, 1980, p. 247 et Tharaud, loc. cit.). Selon Dozy t.1, p.313b, mellah serait une prononc. de l'ar. maghrébin meḥalla «quartier juif dans une ville; village juif isolé» (v. méhalla).

Citation:
Quartier juif d'une ville marocaine. Je respire (...) les odeurs qu'ils [les juifs] transportent partout avec eux au fond de leurs ghettos, qu'on appelle ici mellahs, − mellahs, ce qui veut dire saloir (Tharaud, Rabat, 1918, p.46).La petite synagogue moyenâgeuse d'un mellah marocain (Weill, Judaïsme, 1931, p.88).
Prononc. et Orth.: [mε(l)la]. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971: mella. Au plur. des mellahs (Tharaud, loc. cit.). Étymol. et Hist. 1860 (N. Cotte, Le Maroc contemp., p.138). Orig. incertaine (inc. d'apr. NED Suppl.2). Peut-être empr. à l'ar. maghrébin mallāḥ «id.», dér. de milḥ «sel»: une des corvées imposées aux Juifs du Maroc consistait à saler, pour les conserver, les têtes des criminels exécutés, avant qu'elles ne soient exposées aux portes des villes (cf. P. D. Trotter ds Bat Ye'or, Le dhimmi, 1980, p. 247 et Tharaud, loc. cit.). Selon Dozy t.1, p.313b, mellah serait une prononc. de l'ar. maghrébin meḥalla «quartier juif dans une ville; village juif isolé» (v. méhalla).

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http://en.wikipedia.org/wiki/Mellah


Quartier "muré" juif d'une ville du Maroc, analogue au ghetto européen.

La population Juive était concentrée dans les mellahs (Ghettos) au Maroc et ce dès le début du 15ème siècle. C'est au début du 19ème siècle qu'elle y était presque entièrement regroupée.

Les mellah étaient considérés côté musulman, comme une protection et un privilège accordé aux Juifs en terre d'islam_ref Dhimma. La population des Mellah a augmenté; regroupement oblige, et comme il était difficile d'obtenir plus de terrains, que les possibilités étaient limitées, ces zones sont devenus progressivement de plus en plus misérables.

C'est l'arrivée des Européens qui a permis aux juifs de sortir des ghettos, et d'avoir de réelles perspectives et possibilités économiques & sociales.

Dans les villes, un mellah était entouré par un mur avec une porte fortifiée. Habituellement, le "quartier juif" était situé à proximité du palais royal ou de la résidence du gouverneur, afin de protéger ses habitants des émeutes récurrentes, ses habitants ont jouant un rôle vital dans l'économie locale, produisait de la jalousie au sein de la communauté musulmane, et rapportait aux gouverneurs et monarques. Les mellahs étaient des villages "juifs" au sein des villes "islamiques", ils étaient habité uniquement par des Juifs.

al-Mallah, "la zone saline» La première fut établie à Fès en 1438.

Au départ, il n'y avait pas de connotation péjorative accolé aux Mellah, on parlait parfois même réciproquement de mellah musulmanes pour la ville musulmane. C'est progressivement que dans le langage du peuple, mellah est devenu désobligeant, devenant synonyme de "terre maudite, ou terre des "salés", en référence aux têtes salées après décapitation des rebelles (?)".

Les habitants des Mellah étaient des paria

Le 14 mai 1465, après le renversement de la dynastie mérinide, une importante partie de la population juive vivant au mellah de Fès fut tuée. La cause immédiate de la violence antisémite étant la nomination d'un Juif au poste de vizir

Du XVI au XVIII, idem, on retrouve la même séparation entre juifs et musulmans et cette description d'un mur. Un Français, qui a été retenu captif au Maroc de 1670 à 1681, a écrit: «A Fès et au Maroc [c'est-à-Marrakech], les Juifs sont séparés des habitants, ayant leurs propres quartiers mis à l'écart des quartiers mauresques, entouré par des murs dont les portes sont gardées par des hommes nommés par le Roi ..., dans les autres villes, ils sont mélangés avec les Maures »

En 1791, un voyageur européen décrit le mellah de Marrakech:". Il a deux grandes portes, qui sont régulièrement fermée chaque soir, vers neuf heures, après quoi il est interdit d'y entrer entrer ou d'en sortir ... jusqu'au lendemain matin. Les Juifs ont un marché qui leur est propre ... ". E 1682 le troisième mellah a été fondé dans la ville de Meknès, la nouvelle capitale du sultan Moulay Ismail.

Au début du 19ème siècle, vers 1807, le sultan Soliman forçat les Juifs à se déplacer et rejoindre des mellahs dans les villes de la région côtière, à Rabat, Salé, Mogador et Tétouan. Les nouveaux quartiers juifs ont été appelés mellahs partout sauf Tétouan, où le judería (mot espagnol) a été utilisé. A Salé, le nouveau quartier juif était une longue avenue, avec un total de 200 maisons, 20 boutiques et des stands commerciaux, deux fours et deux moulins. En 1865, le mellah de Mogador, devenu surpeuplé, a été autorisé à s'aggrandir.

A la fin du siècle et dans les premières décennies du XXe siècle, les Juifs riches ont commencé à se déplacer vers les nouveaux quartiers (Villes nouvelles) prévus dans les projets urbains européens , laissant dans les anciennes mellahs les personnes âgées et les familles les plus pauvres.

Depuis la création de l'Etat d'Israël, en 1948, la plupart des Juifs marocains ont émigré vers le nouvel état juif, encouragés par l'Agence Juive. Par conséquent, de nos jours mellahs sont habités par des musulmans, les juifs restants ont souvent déménagé dans des locaux modernes des villes marocaines. Les Mellah sont destinés à devenir des lieux historiques à visiter un peu partout au Maroc.


(ref. & notes :
Stillman, Norman (1979). The Jews of Arab Lands: A History and Source Book. Philadelphia: Jewish Publication Society of America. ISBN 0-8276-0370-3.
Zafrani, H. "Mallah", Encyclopaedia of Islam Online, eds. P.J. Bearman, Th. Bianquis, C.E. Bosworth, E. van Donzel and W.P. Heinrichs. Brill Academic Publishers

^ Lewis (1984), p. 28
^ http://www.dafina.net/lemellah.htm
^ "The Jewish Community of Fez, Morocco". Beit Hatfutsot: The Museum of the Jewish People.
^ Carvajal, Doreen (9 December 1997). "Marco Polo: Is a Rivalry Just Fiction?". The New York Times. Retrieved 16 July 2008.)

L'expression "Gens du Livre voici ce qu'en dit François Jourdan, spécialiste des théologies comparées, historien et islamologue :" Le prophétisme coranique par dictée céleste est un adamisme puisque l’ère prophétique commence avec Adam.Seules les religions bibliques, judaïsme et christianisme, sont des abrahamismes puisque l’Alliance biblique dans laquelle Dieu Se donne et envoie les prophètes, commence avec l’Abraham biblique et qu’elle est absente du Coran. Doctrinalement l’islam n’est pas une religion biblique. D’ailleurs il rejette la Bible et le Nouveau Testament comme « falsifiés » (4, 46 ; 5, 13-41). S’il y a une religion « du Livre » c’est bien l’islam pour qui tous les livres seraient descendus de la Mère du Livre céleste. La Bible, elle, ne descend pas du ciel mais est le fruit de l’Alliance humano-divine, par inspiration. Ceci laisse une respiration considérable sur le texte pour interpréter la violence dans la Bible et le travail rédactionnel tant mis en valeur par les sciences humaines modernes. La place de l’homme y est pleinement reconnue. L’Alliance biblique (ouverte sur l’Incarnation et la Rédemption) et les prophétismes différents du Coran et de la Bible apparaissent comme les différences doctrinales majeures entre le Coran et la Bible. Elles sont très gravement ignorées par les musulmans, les juifs et les chrétiens. Aussi la compréhension et donc le dialogue sont-ils rendus impossibles. À nous tous de remédier à ce blocage." http://www.lanef.net/t_article/avons-no ... -24844.asp)

Il convient d'observer les droits et devoir du dhimmi dans les textes aussi loin que l'on puisse remonter. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_d%27Umar)

->S9V1. Désaveu (Allah Refuse de reconnaître comme sien) de la part d'Allah et de Son messager à l'égard des associateurs avec qui vous avez conclu un pacte.

Sourate 13.125. Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c'est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui s'égare de Son sentier et c'est Lui qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés.

->(da'wa ; appel/invitation à la conversion des infidèles.)

-> Il est aussi dit ceci : Sourate 4_140 : Dans le Livre, il vous a déjà révélé ceci : lorsque vous entendez qu'on renie les versets (du Coran) d'Allah et qu'on s'en raille, ne vous asseyez point avec ceux-là jusqu'à ce qu'ils entreprennent une autre conversation. Sinon, vous serez comme eux. Allah rassemblera, certes, les hypocrites et les mécréants, tous, dans l'Enfer.

Sourate 29 verset 46..Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. Et dites : "Nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même , et c'est à Lui que nous nous soumettons".
((les injustes sont ceux qui contestent, qui n'acceptent pas et qui n'accueillent pas la révélation et la correction apportées par Mohammed. Ce sont les réfractaires et ceux qui ne reconnaissent pas le prophète M. comme l'envoyé d'Allah))


Sourate 18 29. Et dis : "La vérité émane de votre Seigneur". Quiconque le veut, qu'il croit, et quiconque le veut qu'il mécroie".

->S60.1. Ô vous qui avez cru! Ne prenez pas pour alliés Mon ennemi et le vôtre, leur offrant l'amitié, alors qu'ils ont nié ce qui vous est parvenu de la vérité. Ils expulsent le Messager et vous-mêmes parce que vous croyez en Allah, votre Seigneur. Si vous êtes sortis pour lutter dans Mon chemin et pour rechercher Mon agrément, leur témoignerez-vous secrètement de l'amitié, alors que Je connais parfaitement ce que vous cachez et ce que vous divulguez? Et quiconque d'entre vous le fait s'égare de la droiture du sentier.

-> Nous avons préparé pour les injustes un Feu dont les flammes les cernent. Et s'ils implorent à boire on les abreuvera d'une eau comme du métal fondu brûlant les visages. Quelle mauvaise boisson et quelle détestable demeure! (Sourate4/56.

-> Certes, ceux qui ne croient pas à Nos Versets, (le Coran) Nous les brûlerons bientôt dans le Feu. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, Nous leur donnerons d'autres peaux en échange afin qu'ils goûtent au châtiment. Allah est certes Puissant et Sage! Sourate9.29.

->Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce qu'Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu'à ce qu'ils versent la capitation par leurs propres mains, après s'être humilies (S9 verset 29)

"Ne trahissez pas, ne soyez pas excessifs, ne tuez pas un nouveau-né" (Moslim & Tirmidy)

D'après Ibn Omar, j'ai trouvé une femme qui avait été tuée durant l'une des batailles du Prophète , alors le Prophète a interdit de tuer les femmes et les enfants. (Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°3015 et Mouslim dans son Sahih n°1744)

-> mais on trouve également ce hadith : As-Sab Ibn Jouthamah a dit :« Le Prophète fut interrogé sur le fait d’attaquer les Polythéistes de nuit, alors que des femmes et des enfants peuvent être atteints de manière non intentionnelle. Il a répondu : "Ils en font partie." » (les attaques ne doivent pas être interrompues en raison de la présence de femmes et d’enfants) [Boukhari,Mouslim,At-Tirmidhî)

-> Ibn Al Arabi a dit dans Ahkaam Al Qor’an 1/104 : « Les femmes mécréantes ne doivent pas être tuées, excepté si elles vous combattent, parce que le Prophète l’a interdit, mais c’est seulement dans le cas ou elles ne combattent pas. Si elles combattent, alors elles sont tuées. »

« Quiconque tue un infidèle allié autorisé à séjourner en terre d'Islam, ne sentira pas l'odeur du Paradis, et on peut sentir son odeur à une distance de quarante ans» Rapporté par Al Bukharî

-----> (dhimmi veut dire allié/pactisant/protégé). Celui qui en terre islamisée refuse de reconnaitre la loi islamique comme autorité indiscutable, qui refuse de se soumettre, de s'humilier, de verset la djizya, qui demande l'égalité des droits et des devoirs, qui demandent un égal traitement aux yeux de la société civile/religieuse et militaire, remet en question son statut d'allié. Un allié est celui qui accepte les règles inégalitaires imposées et fixées par l'islam qui de plus réserve la possibilité de rompre le pacte à ses fidèles de manière unilatérale. La clause d'un contrat est dite "léonine" lorsque les charges en sont supportées par une seule des parties alors que l'autre en tire tous les avantages, tout en prétendant offrir une assurance de non agression (mais d'agression contre qui ?).

Le statut de Dhimmi, ses droits et devoirs, le pacte conclu est comparable à une clause Léonine, elle est inique. "On se réserve la part du lion" côté musulman, les conditions ne sont pas négociées ni discutées, elles sont imposées.

Un autre Hadith dit ceci : Hadith de Boukhari 9, 50 :
Muhammad a dit : "Aucun musulman ne devrait être mis à mort pour le meurtre d'un infidèle.( Kafir )"

Sourate 25.63. Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur terre, qui, lorsque les ignorants s'adressent à eux, disent : "Paix"

Allah et amour et pardon envers les musulmans seulement.
S3V30 "Allah est compatissant envers ses serviteurs."

->Sourate 47.35. Ne faiblissez donc pas et n'appelez pas à la paix alors que vous êtes les plus hauts (une fois en position favorable), qu'Allah est avec vous, et qu'Il ne vous frustrera jamais [du mérite] de vos œuvres. 36. La vie présente n'est que jeu et amusement; alors que si vous croyez et craignez [Allah], Il vous accordera vos récompenses et ne vous demandera pas vos biens .

« Le jeûne vous a été prescrit comme nous l’avons prescrit à ceux d’avant vous »S.2 V.183 et le prophète à son tour dit : « Jeûnez lorsque vous le voyez (le croissant lunaire) ».(Boukhari)
"Le combat vous a été prescrit alors qu'il vous est désagréable." Sourate 2 v 216

->" L’apôtre d’Allah a dit :- Sache que le paradis est à l’ombre des épées. " (EL-BOKHARI , titre 56 , ch.22 , t.2 p.292)

Tabarî, Annales I, 1363 ; Ibn Sa'd 2,1,21 ; Ibn Hicham 3,62 ; al- 'Aînî 6,194 , également Hadith de Boukhari 4, 52, 177 :
"Muhammad: Tout Juif dont vous serez maître, tuez-le."

->"Sachez que la terre n'appartient qu'à Dieu et à son Envoyé
(EL-BOKHARI , les Traditions islamiques , 4 vol. , traduit de l'arabe par O.Houdas , Paris , Editions Adrien Maisonneuve , 1984 , titre 96 , chap.18 , t.4 , pp. 568-569)

->S9.123. Ô vous qui croyez! Combattez ceux des mécréants qui sont près de vous; et qu'ils trouvent de la dureté en vous. Et sachez qu'Allah est avec les pieux.

->S3.169. Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier d'Allah, soient morts. Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur, bien pourvus.

Martyr

->S8.65. Ô Prophète, incite les croyants au combat. S'il se trouve parmi vous vingt endurants, ils vaincront deux cents; et s'il s'en trouve cent, ils vaincront mille mécréants, car ce sont vraiment des gens qui ne comprennent pas.

->S66.9. Ô Prophète! Mène la lutte contre les mécréants et hypocrites et sois rude à leur égard. leur refuge sera l'Enfer, et quelle mauvaise destination!

->S57.10. Et qu'avez-vous à ne pas dépenser dans le chemin d'Allah, alors que c'est à Allah que revient l'héritage des cieux et de la terre? On ne peut comparer cependant celui d'entre vous qui a donné ses biens et combattu avant la conquête... ces derniers sont plus hauts en hiérarchie que ceux qui ont dépensé et ont combattu après. Or, à chacun, Allah a promis la plus belle récompense, et Allah est Grand-Connaisseur de ce que vous faites.

->S48.16. Dis à ceux des Bédouins qui restèrent en arrière: ‹Vous serez bientôt appelés contre des gens d'une force redoutable. Vous les combattrez à moins qu'ils n'embrassent l'Islam. Si vous obéissez, Allah vous donnera une belle récompense, et si vous vous détournez comme vous vous êtes détournés auparavant, Il vous châtiera d'un châtiment douloureux›.

17. Nul grief n'est à faire à l'aveugle, ni au boiteux ni au malade. Et quiconque obéit à Allah et à Son messager, Il le fera entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux. Quiconque cependant se détourne, Il le châtiera d'un douloureux châtiment.

->S47.4. Lorsque vous rencontrez ceux qui ont mécru (les infidèles) frappez-en les cous.(décapitez, tuez-les) Puis, quand vous les avez dominés, enchaînez-les solidement. Ensuite, c'est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu'à ce que la guerre dépose ses fardeaux. Il en est ainsi, car si Allah voulait, Il se vengerait Lui-même contre eux, mais c'est pour vous éprouver les uns par les autres. Et ceux qui seront tués dans le chemin d'Allah, Il ne rendra jamais vaines leurs actions.

31. Nous vous éprouverons certes afin de distinguer ceux d'entre vous qui luttent [pour la cause d'Allah] et qui endurent, et afin d'éprouver [faire apparaître] vos nouvelles.

->S33.16. Dis: ‹Jamais la fuite ne vous sera utile si c'est la mort (sans combat) ou le meurtre (dans le combat) que vous fuyez; dans ce cas, vous ne jouirez (de la vie) que peu (de temps)›.

->‘Aïcha dit un jour : « Nous abhorrons (haïssons) la mort », le Prophète répondit : - Cela n’est pas vrai, car le Croyant au moment où vient la mort et quand on lui énonce les faveurs et les grâces divines, n’aime rien autant que ce qui l’attend, alors il aspire à rencontrer Dieu et Dieu veut le rencontrer. Quant au mécréant, lorsque vient la mort, quand on lui a signalé le châtiment divin et ses affres, il n’abhorre rien de plus que ce qui l’attend ; il déteste alors rencontrer Allah et Allah déteste le rencontrer. »
(Rapporté par Al-Boukhari).

La sincérité : « La religion, c'est la sincérité ». Quand nous demandâmes : « Envers qui ? », il répondit :
« Envers Allah , envers Son Livre, envers Son Envoyé, envers les chefs des musulmans, et le commun peuple (la umma/communauté musulmane) parmi eux »
. [ Rapporté par Mouslim ]
« Ne vous jalousez pas, n' enchérissez pas les uns sur les autres, ne vous haïssez pas, et n'agissez pas avec perversité les uns à l'égard des autres, ne concluez pas d' achats au détriment les uns des autres.
Soyez, ô serviteurs de Dieu, tous frères; le musulman est frère du musulman, il ne l' opprime pas,
ni ne l' abandonne, et il ne lui ment pas, ni ne le méprise.

La crainte de Dieu est ici », et il dit ceci en montrant trois fois son cœur, puis il ajouta :
« Le pire de l' iniquité est de mépriser son frère musulman.
Tout ce qui appartient au musulman est sacré pour le musulman: son sang, son bien, son honneur ». [Rapporté par Muslim]
Quiconque couvrira les fautes d' un Musulman, verra Dieu les lui couvrir en ce bas monde et dans l' Autre. Dieu aide Son serviteur tant que ce dernier aide son frère. Rapporté par Mouslim

« Sois en ce bas monde comme un étranger », ou « comme un passant ». [Rapporté par al-Bukhârî]

"Je suis le prophète du carnage . Je suis un rieur sanglant " Ibn Taymiyya, théologien et un juriconsulte (faqîh) arabe musulman sunnite du XIIIe siècle, influent au sein du madhhab hanbalite. ( 1263-1328) cité par J.P.CHARNAY , Principes de stratégie arabe , Paris , l'Herne , 1984 , p 510 .Ainsi , lors de la reddition de la tribu juive des Qainuqa , Mahomet ordonna de tuer tous les hommes et de réduire leurs femmes et leurs enfants en esclavage . C'est Ali qui fut chargé de l'exécution : " Au bord d'un fossé large et profond , creusé sur la place de Médine , on lui amena un à un les condamnés . D'un coup de sabre , il leur tranchait la tête et du pied , poussait le corps au fond du trou " (...)

Cet hadith n'a pas une chaine de transmission claire, mais on peut trouver régulièrement ce genre d'infos et ces discours ne soulèvent aucune indignation. Les trois principaux prêcheurs saoudiens sur Twitter - Salman al-Odah, Mohamad al-Arefe, and Aidh al-Qarnee - ont chacun plus d’un million de “suiveurs”.
Pour Muhammad Al-Arifi, c´est un honneur de vouloir verser le sang, briser des crânes et trancher des membres pour Allah





MEMRI Middle East Media Research Institute

Dépêche fr. n° 180

Al-Rahma TV : Pour le prédicateur saoudien Muhammad Al-Arifi, c´est un honneur de vouloir verser le sang, briser des crânes et trancher des membres pour Allah

Voir les extraits-vidéo sous-titrés en anglais sur MEMRI TV : http://www.memri.org/clip/en/0/0/0/0/0/0/2577.htm

Ci-dessous des extraits d´une allocution du prédicateur saoudien Muhammad Al-Arifi, diffusée sur la télévision Al-Rahma le 19 juillet 2010 :

Muhammad Al-Arifi : Il ne fait aucun doute qu´une personne à qui Allah permet de sacrifier son âme et de combattre pour Allah a reçu la grâce d´un grand honneur. Le prophète Mohammed a dit que la poussière du combat pour Allah et la fumée de l´Enfer ne se croiseront jamais dans le nez d´un homme.

[...]

La dévotion pour le dijahd au nom d´Allah, le désir de répandre le sang, de briser des crânes et de rompre des me mbres pour Allah, et la défense de Sa religion, sont sans conteste un honneur pour le croyant.

[...]

Allah a dit que si un homme combat les infidèles, les infidèles ne pourront pas se préparer à combattre [les musulmans]. Par Allah, si les pays infidèles aujourd´hui – les États-Unis et leurs alliés – osent combattre les musulmans, violer leurs femmes et en faire des veuves, et infliger chaque jour leur corruption à l´islam et aux musulmans, c´est uniquement parce qu´ils voient que les musulmans ne songent même pas à combattre les infidèles et à conquérir leur pays.

[...]

Les versets coraniques qui portent sur la lutte contre les infidèles et la conquête de leurs pays disent qu´ils doivent se convertir à l´islam, payer la taxe de la jizya ou être tués. Si les musulmans avaient appliqué ces mesures, nous ne serions pas dans un tel état d´humiliation au jourd´hui.
Voilà qui est clair, et ces oulémas/juristes ne peuvent être accusés de ne comprendre ni de lire le coran en Arabe


->« Les pires animaux, devant Dieu, sont ceux qui ne croient pas et demeurent résolument infidèles. »
Le Coran, sourate 8, v.55 (trad. de Sadok MAZIGH).

->s.48v.16 Dis à ceux des Bédouins qui restèrent en arrière : "Vous serez bientôt appelés contre des gens d'une force redoutable. Vous les combattrez à moins qu'ils n'embrassent l'Islam. Si vous obéissez, Allah vous donnera une belle récompense, et si vous vous détournez comme vous vous êtes détournés auparavant, Il vous châtiera d'un châtiment douloureux".

Mohammed a dit : « J’ai reçu l’ordre de combattre les gens sans relâche jusqu’à ce qu’ils professent qu’il n’y a pas d’autre divinité que Dieu et que Mahomet est l’Envoyé de Dieu. »
EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 2, chap. 16, tome 1, p.17.

Mohammed a dit : « Celui qui change pour une autre la vraie religion (l’islam) qu’on le tue ! »
EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 56, ch.149, t.2, p.352.

Abou Horaira (...) L’Envoyé d'Allah nous envoya dans une mission et nous dit :" Quand vous rencontrez untel et untel - deux hommes de Qoraïch qu'il désigna par leurs noms - , brûlez-les " . Lorsque nous nous apprêtâmes à sortir , l'Envoyé de Dieu (..) nous dit : " Je vous ai ordonné de brûler untel et untel . Ne le faites pas car le feu est l'instrument par lequel Allah châtie les hommes . Quand vous les rencontrerez , tuez-les". (Rapporté par Al-Bokhari)

Muhammad ibn Qais (…) rapporte que Aïcha a dit : (…) « C’était mon tour de passer la nuit avec le messager d’Allah. (…) Il s’allongea jusqu’au moment où il pensa que j’étais endormie. Il prit alors son manteau, mit lentement ses souliers puis ouvrit lentement la porte, sortit, et la referma légèrement. Je couvris alors ma tête, mis mon voile et sortis, suivant ses pas jusqu’à ce qu’il arriva à Baqi’. Il se tint là debout assez longtemps, leva ses bras à trois reprises, puis se retourna. Je fis donc demi tour. Mais il accéléra sa marche, alors je fis de même. Puis il commença à courir, et je me mis à courir aussi. Nous arrivâmes à la maison, moi un peu avant lui. Alors que je m’allongeais sur le lit, il entra dans la maison, et dit : ‘Pourquoi es-tu essoufflée Aïcha ?’ Je dis : ‘Ce n’est rien.’ Il dit : ‘Dis-moi ou Dieu m’informera.’ Je lui dis alors toute l’histoire. Il dit : ‘C’était donc ton ombre que je voyais devant moi ?’ Je dis oui. Alors il me frappa à la poitrine, ce qui me fit mal, et dit : ‘Pensais-tu qu’Allah et son Apôtre t’auraient traitée injustement ?’ » (Sahih Muslim livre 4, Numero2127)

Umar a dit: Allah accorda à Son Envoyé les biens des Banû An-Nadîr en butin. Comme les musulmans n'avaient eu à employer pour cette conquête ni chevaux ni chameaux, ces biens devinrent la propriété particulière de l'Envoyé d'Allah. Il prélevait donc sur ce butin ce qui était nécessaire à l'entretien des siens pendant une année et ce qui restait, il le dépensait pour les armes et les montures destinées pour combattre dans le sentier d'Allah. Numéro du Hadith dans le Sahîh de Muslim 3301

Abu Hureirara rapporte qu'il a entendu le prophète dire : "Ce bas monde est maudit ainsi que ce qu'il contient, excepté l'évocation d'Allah et ce qui la suit, de même qu'un savant ou un chercheur de savoir". rapporté par Ibn Majah (http://ya-amatullah.blog4ever.com/blog/ ... monde.html)

Je vous laisse deux choses : aussi longtemps que vous vous y conformerez , vous ne vous égarerez jamais du droit chemin; il s’agit du Livre d’Allah et de la Sunna de Son Messager.

“Ce monde est une prison pour le croyant et un paradis pour l’incroyant. “

" L’envoyé d’Allah a dit :
- Quand un homme célibataire commet l’adultère avec une femme célibataire, ils recevront cent coups de fouet et seront bannis un an. Dans le cas où ils sont mariés, il recevront cent coups de fouet et seront lapidés à mort. " (récit de Ubada b. as Samit, Muslim XVII 4191)

Le Prophète a dit :
- [...] Si l’homme a des rapports sexuels avec sa femme et qu’il éjacule en premier, l’enfant ressemblera
au père, et si c’est la mère qui a l’orgasme en premier c’est à elle que l’enfant ressemblera ” (récit d’Anas, Bukhari LV 546)

(Hadith, Bukhari 52/12)
Le prophète a dit:
-Le témoignage d’une femme n’est-il pas la moitié du témoignage d’un homme?
-Certes oui, répondirent-elles.
-Cela, reprit-il, tient à l’infériorité de leur intelligence.


(Bukhari, Hadith 88/ 219)
Le prophète a dit : Une nation qui se donne comme chef une femme ne connaîtra jamais la réussite.

(Bukhari, Hadith 67/ 67)
Le prophète a dit : (...)
- Une vierge ne doit pas être donnée en mariage sans sa permission.
Les gens ont demandé :
- Ô envoyé d'Allah ! Comment peut-on savoir si elle a donné sa permission ?
Il dit :Par son silence. (une autre version : "le silence est son consentement")

(Rappel en droit Occidental :" Le silence ne dit pas oui » Le silence n'est ni un aveu ni un consentement »
Seule l’acceptation explicite et non viciée peut valoir comme consentement : qui ne dit mot ne consent pas. )

(Muslim, Hadith 36/ 6596)
Le messager d'Allah a dit : Je me suis installé devant la porte du feu de l'enfer et la majorité de ceux qui entraient étaient des femmes.

Al-Qushayrî rapporte d'après son père : « J'ai dit: « O Messager d’Al1ah, quel est le droit de nos épouses sur nous ? » Il dit : « Que tu la nourrisses lorsque tu manges, que tu la vêtisses lorsque tu te vêtis, que tu évites le visage en la corrigeant, que tu ne l’insultes pas, et que tu ne t’éloignes d’elle que dans la maison. » ( Abû Dâwûd (2142), hadith hasan_fiable/bon)

D'après Amima Bint Raqiqa, le Prophète a dit: « Certes je ne serre pas la main aux femmes ». ( authentifié par Tirmidhi_Sahih Al Jami n°2513

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu Mohammed a dit: « Soyez bons vis-à-vis des femmes, car la femme a été créée à partir d’une côte. Et la partie supérieure de la côte est la plus incurvée. Si vous voulez la redresser vous n’arriverez qu’à la rompre ; si vous la laissez telle qu’elle, elle restera arquée. Soyez donc bons à l’égard de vos femmes.»
(Rapporté par Al-Boukhari).

->S4V34 34.Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection d'Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles obéissent, alors ne cherchez plus de voie contre elles[...]

Visiter un malade qui ne croit pas et l'appeler à l'islam_Anas rapporte qu'un garçon juif, qui servait le Prophète, tomba malade. Lorsque le Prophète l'apprit, il alla le visiter. Il s'assit près de sa tête et lui dit : « Deviens musulman. » Le garçon regarda alors son père, qui était là avec eux. Son père lui dit : « Obéis à Aba al-Qasim (i.e. le Prophète). » Alors quand le garçon devint musulman, le Prophète sortit et dit : « Gloire à Allah qui a sauvé ce garçon du feu de l'Enfer. »

« Si quelqu'un parmi vous prie ayant devant lui une barrière et quelqu'un vient essayer de passer entre ses mains qu'il le pousse de coté s'il refuse qu'il le combatte car c'est un démon». (Hadith Sahîh Muslim & Bukhary.)

Inviter les non-musulmans à l'islam et la récompense de celui qui convainc un non-musulman d'embrasser l'islam
Sahel bin Saïd rapporte que Ali bin Abi Talib (qu'Allah soit satisfait de lui) demanda au Prophète : « Devons-nous les combattre (i.e. les juifs de Khaibar) jusqu'à ce qu'ils deviennent comme nous ? » Le Prophète lui dit : « Ne t'emballes pas ! Attends d'occuper leurs quartiers et à ce moment-là, invite-les à l'islam en les informant de leurs devoirs. Je jure par Allah qu'inviter à l'islam une personne qui répond positivement à ton invitation est meilleur pour toi que de posséder « Houmr al-an'm » (i.e. des chameaux de la meilleure race, qui sont roux et dont les jambes sont ornées de taches noires et blanches). »

Il tient également de s'interesser aux hassanats, sortes de bons points attribués par Allah aux croyants pour leurs bonnes œuvres. Un musulman qui œuvre pour la conversion de non musulmans est ainsi persuadé de faire le bien pour ces personnes mais également pour lui. Aider ou contribuer à la conversion d'infidèles n'est pas désintéressé.

Répondre à ce que disent les Gens du Livre en prenant garde de ne pas contredire l'islam_Abou Hourayra rapporte que les Gens du Livre avaient pour habitude de lire la Torah en hébreu et de l'interpréter en arabe aux musulmans. Le Messager d'Allah dit : « Vous ne devez ni croire les Gens du Livre ni démentir leurs propos, mais vous devez plutôt dire : « Nous croyons en Allah, en ce qui nous a été révélé et en ce qui vous a été révélé. » (Boukhari)

[A noter que les chrétiens ne se considèrent pas comme les fidèles ou les croyants d'un Livre, mais d'un Verbe. Dans le catéchisme 108, Bernard de Clairveaux, ou encore dans les discours théologiques du Pape Benoit XVI.. http://eucharistiemisericor.free.fr/ind ... succession. (Les chrétiens se considèrent comme « croyants du Verbe », car ils croient et suivent le Christ, Parole vivante de Dieu faite chair et qui se rend présent dans l'Eucharistie_ L'action de grâce est une attitude de reconnaissance envers Dieu : l'homme « comblé de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans le Christ » reconnaît de quel amour il est aimé de Dieu et l'en remercie. Depuis une vingtaine d'années, les chrétiens catholiques ont remis en honneur pour évoquer la messe, le mot « Eucharistie », qui signifie action de grâce, louange et joie.)

(La manière dont se comprend le christianisme n'a rien à voir avec la manière dont l'islam le comprend et tente de le redéfinir : « Notre Sauveur, le Seigneur Jésus (…) s'est montré à nous comme le chemin de la vérité, par lequel il nous est possible désormais de parvenir à la résurrection et à la béatitude de la vie immortelle. Dieu s'est incarné (qu. 1-26) ; Il a souffert dans sa chair pour les hommes (qu. 27-59). Nous accédons à la vie éternelle et aux sacrements par et dans le Christ50 . » S.T. D'Aquin) (Gens du Livre est une expression purement islamique pour catégoriser des fidèles réfutant cette dénomination inexacte)

Jésus reviendra sur terre et il gouvernera en respectant la loi islamique
Abou Hourayra rapporte que le Messager d'Allah a dit : « Par Celui qui tient mon âme entre Ses mains, le moment est proche où Jésus, fils de Marie, sera renvoyé sur terre et gouvernera de façon juste et équitable ; il brisera toutes les croix qu'il trouvera sur son chemin et tuera tous les porcs. Il annulera la taxe de jizya et l'argent deviendra si abondant et si disponible que plus personne n'en aura besoin. » (Boukhari & Mouslim)

Pour les musulmans, il n'y a ni crucifixion, ni résurrection. (voir abécédaire des hérésies chrétiennes) La croix (Salîb) est un symbole honni. [`Imrâne Ibn Hittâne qui cite `Â'icha qui lui a dit : « Le Prophète ne laissait rien qui comporte des croisements dans sa demeure sans le défaire. » Rapporté par Al-Boukhâri, H 5608), par Abou Dâwoûd (H 4151) et Ahmed (H 23740), par l’intermédiaire de Â'icha ]

Ibn Hadjar a dit : « Le fait de défaire cette croix signifie son effacement, et ceci englobe son oblitération, son grattage ou sa maculation si c’est une sculpture murale, afin que sa forme disparaisse. »[Fat’h Al-Bâri d’Ibn Hadjar (10/358-386)]

L'Heure viendra lorsque la majorité des gens seront chrétiens
Al-Mistawarid al-Qarashi était chez Amro bin al-As lorsqu'il rapporta avoir entendu le Messager d'Allah dire : « L'Heure viendra lorsque la majorité des gens, sur cette terre, seront chrétiens. » En entendant cela, 'Amr dit : « Fais attention à ce que tu dis. » Al-Mistawarid dit alors : « Je ne fais que répéter ce que j'ai entendu dire par le Prophète ; il a également dit : « Je voulais également vous dire qu'ils ont quatre bonnes qualités : ils sont les plus compréhensifs en temps de crise (fitnah) ; ils sont les plus rapides à se remettre d'un désastre ; les plus rapides, également, à répliquer après avoir battu en retraite, dans une bataille ; et ils sont les meilleurs avec les pauvres, les orphelins et les opprimés. Ils ont aussi une autre qualité : ils n'humilient pas les rois qu'ils capturent. » (Mouslim)

Sur la question du voile. (Le coran parle du Jilbab_Sourate 33_Robe ample allant jusqu'aux chevilles_http://www.google.fr/search?q=jilbab&oe=utf-8& ... 0QWzsaXKCQ et du Khimar_Sourate 24. http://www.google.fr/search?um=1&hl=fr& ... 0QW3z7DECQ

-> S.33V59. Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux.

-> Sourate 24 (An-nour), verset 31. « Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs parures.
Et repentez-vous tous devant Dieu, ò croyants, afin que vous récoltiez le succès. »

->. Anas-ben-Mâlik a répété ces paroles de 'Omar : "J'ai eu la même idée que le Seigneur dans les trois circonstances suivantes : Un jour je dis : "Ô Envoyé de Dieu, si nous prenions comme oratoire la station d'Abraham." Et alors fut révélé le verset : "Prenez comme oratoire la station d'Abraham..." (sourate II, verset 119). Il en fut de même pour le verset relatif au voile. J'avais dit : "Ô Envoyé de Dieu, si tu donnais l'ordre à tes femmes de se voiler le visage. Actuellement l'homme de bien et le méchant peuvent les interpeller." Alors fut révélé le verset du voile (sourate XXXIII, verset 59). Enfin, les femmes du Prophète étant devenues toutes jalouses de lui, je leur dis : "Il se peut que le Seigneur, au cas où le Prophète vous répudierait, lui donne des femmes meilleures que vous." (sourate LXVI, verset 5). Et ce verset fut révélé. (http://sahihboukhari.free.fr/0/8_32.htm)

->Rapporté par Abou Dâwud et Al Bayhaqî : (+ At-tabarânî dans Al-kabîr (378/143/34) et dans Al-awsat (2/230/8959))
Aïcha a raconté que sa sœur aînée, Asma, était entrée chez le Prophète portant des vêtements fins. Alors, le Prophète détourna la tête et dit : « Asma, à partir du moment où elle est pubère, il ne convient plus que l’on voit de la femme autre chose que ceci, en montrant son visage et ses mains ».

Pour le Niqab : Dans droit (fiqh) Hanafi: 'Ad-dourr al-moukhtâr wa radd al-mouhtâr' Volume 1 / Page 406 et pour le Fiqh Mâliki: 'Ash- sharh al-kabîr' Volume 1 / Page 214, où est présenté l’avis minoritaire du port du 'Niqâb' en cas de risque de 'Fitnah', par exemple dans le cas où la femme réside dans un environnement malsain et dominé par la perversité, l’impudeur et l’insécurité. En d'autres termes, selon eux, le devoir pour la femme de se couvrir le visage repose uniquement sur des facteurs externes et non pas sur une prescription explicite du Coran ni de la Sunna .

D'après Abou Houreira, le Prophète a dit: « Il a été écrit à chacun des fils d'Adam sa part de fornication. La fornication des yeux est le regard, la fornication des oreilles est l'écoute, la fornication de la langue est la parole, la fornication de la main est le toucher, la fornication du pied est le pas, le cœur a envie et espère et c'est le sexe qui rend cela véridique ou le dément ». (Rapporté par Mouslim dans son Sahih n°2657)

La poésie :
"Et quant aux poètes, ce sont les égarés qui les suivent."(Sourate 26 / Verset 224).
D’après Abû Hurayra, l'Envoyé d'Allah a dit: "Il vaut mieux pour un homme que son ventre soit rempli d'un pus causé par une maladie plutôt que (son esprit) soit plein de poésie". Sahîh de Muslim: 4191. Hadith qualifié de " Sihâh Moudjarradah"

Dessiner / représenter / sculpter des êtres vivants et l'aniconisme en islam :

« Ô croyants ! le vin, les jeux de hasard, les asnam [« statues » ou « pierres dressées » selon les traductions] et le sort des flèches sont une abomination inventée par Satan ; abstenez-vous-en et vous serez heureux. » (5:92)

« Les anges n’entreront pas dans une maison où il y a un chien, ni dans celle où il y a des images » (Bukhârî, LXXVII, 87)

(Concernant le chien, animal impure en islam :
-" Le messager d'Allah a ordonné de tuer les chiens et il a envoyé des hommes aux quatre coins de Médine pour que les chiens soient tués. " (récit d'Ibn Umar, Sahîh Muslim 10:3810)

-" Le Prophète d'Allah ordonna de tuer les chiens et nous avons même tué un chien qu'une femme avait ramené du désert. Après cela, il interdit de les tuer en disant : - Limitez-vous seulement à ceux qui sont noirs. " (récit de Jabir ibn Abdullah, Hadith Abû Dawûd 16:2840)

-"Le Prophète Salla Allahou Alaihi Wa Sallam a ordonné de tuer tous les chiens puis après il a autorisé les chiens de chasse et du troupeau. Et il a dit : " Lorsqu'un chien boit dans le récipient de l'un d'entre vous, alors il faut le laver sept fois et la huitième avec de la terre." (Hadith Sahîh Muslim)

La rupture (invalidation) de la prière est due au passage des trois êtres suivant:
1 : La femme pubère
2 :le chien, notamment de couleur noire
3 :l'âne.

Le prophète a dit : La prière du musulman est coupée, si celui qui prie ne place pas devant un objet de la taille de l'arrière de la selle d'un chameau, comme la selle d'un chameau, par le passage d'une femme, d'un âne, ou d'un chien noir." Il fut dit: "O Messager d'Allah! Comment se fait-il que ce soit le noir et pas le rouge ou le jaune?" Il répondit: "Le chien noir est un diable."

« L’envoyé de Dieu a dit : « Gabriel est venu vers moi et m’a dit : nous, les cohortes d’anges, n’entrons pas dans une maison où se trouvent un chien, l’effigie d’un corps ou un pot de chambre ». (Kulaynî, al-Kâfî, « Tazwîq al-buyût », 2)

« Certes, ceux qui font ces dessins seront châtiés au jour de la résurrection : on leur dira : donnez la vie à vos créations » (Bukhârî, LXXVII, 89, 2)

« Ceux que Dieu punira le plus sévèrement au jour du Jugement sont ceux qui imitent les créations de Dieu » (Ahmad ibn Hanbal, VI, 36)

« Un homme vint voir Ibn Abbas. Il dit : Je suis peintre. Donne-moi ton avis à ce sujet. […] En lui posant la main sur la tête, [Ibn Abbas] lui dit : je t’informe de ce que j’ai entendu dire par le Prophète : tout peintre ira en enfer. On donnera une âme à chaque image qu’il a créée, et celles-ci le puniront dans la Géhenne. Il ajouta : si tu dois absolument en faire, fabrique des arbres et tout ce qui n’a pas d’âme. » (Muslim, Salîh, XXXVII, 99 (2110)


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La réciprocité et l'égalité:

Le prophète Mohammed a dit :"L’Islam domine et ne saurait être dominé" (EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 23, chap. 80, tome 1, p.436, cité par le juriste spécialiste du droit des minorités religieuses en Islam, Antoine Fattal, Le Statut légal des non-musulmans en pays d’Islam, Beyrouth, 1958, p.144.)

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Pas de séparation entre la politique et le spirituel entre le temporel et le spirituel.

L'islam se veut à la fois religion, état et société - al-islām dīn wa dawla écrivait Hassan Al Banna.

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Nulle contrainte en religion ?

«Sourate 2-256. Nulle contrainte en religion! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroît au Rebelle tandis qu'il croit en Allah saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient.

->257. Allah est le défenseur de ceux qui ont la foi : Il les fait sortir des ténèbres à la lumière. Quant à ceux qui ne croient pas, ils ont pour défenseurs les Tagut (les idoles, la mécréance,l'idolatrie) , qui les font sortir de la lumière aux ténèbres. Voilà les gens du Feu, où ils demeurent éternellement.
Le verset "pas de contrainte en religion" ne fait donc référence d'après la théologie et la dogmatique musulmanes qu’au droit des non-musulmans à embrasser l’islam sans qu’on les y empêche. Il dit aussi qu'on ne peut pas contraindre un musulman a renier sa foi en Allah.
C'est l’interprétation classique de ce fameux verset, et cela colle parfaitement avec la logique du Coran et des Hadiths cités.

Cela veut aussi dire qu'on ne peut pas contraindre un non musulman à avoir la foi, car si Allah l'avait voulu il aurait cru.
-> sourate 2 : "Les mécréants ressemblent à du bétail auquel on crie et qui entend seulement appel et voix confus. Sourds, muets, aveugles, ils ne raisonnent point."

Même si plus loin il rappelle qu'il punira et appelle à punir ces "infirmes" (aveugles/sourds/muets qui ne raisonnent point) pour leur incroyance ou mécréance.
->Sourate 10 Allah dit : Quant à ceux qui n’ont pas cru, ils auront un breuvage d’eau bouillante et un châtiment douloureux à cause de leur mécréance! ou encore sourate 109 : « Combattez-les, afin que Dieu les châtie par vos mains et les couvre d'opprobre, afin qu'il vous donne la victoire sur eux, et guérisse les cœurs des fidèles ».)

->S18 v29 : 29. Et dis : "La vérité émane de votre Seigneur". Quiconque le veut, qu'il croit, et quiconque le veut qu'il mécroie".

puis " Nous avons préparé pour les injustes un Feu dont les flammes les cernent. Et s'ils implorent à boire on les abreuvera d'une eau comme du métal fondu brûlant les visages. Quelle mauvaise boisson et quelle détestable demeure!"

->S10 v99. Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ?
100. Il n'appartient nullement à une âme de croire si ce n'est avec la permission d'Allah. Et Il voue au châtiment ceux qui ne raisonnent pas.

(Ceux qui ne croient pas en lui et qui ne lui obéissent pas iront en enfer. Ces passages sont équivoques, d'un côté il est dit que c'est Dieu qui permet aux hommes de croire, comme de ne pas croire, d'un autre, ceux qui ne croit pas seront punis parce qu'ils n'ont pas raisonné, n'ont pas pu être raisonnés.)

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On trouve ces Hadiths étranges aussi, car Dieu dit qu'il n'est pas le secoureur des infidèles mais Mohammed aurait dit :

" ..et crains l'invocation de l’opprimé même si c'est un Kafir (mécréant) car il n’y a pas de voile entre elle et Allah.."[Rapporté par Ahmad]
‏Quant d'Abou Houreyra il rapporte que le messager d'Allah a dit : "... l'invocation de l’opprimé est exaucée même si c'est un pervers .."[Rapporté par Ahmad]

->« …Et crains l’invocation de l’opprimé, car il n’y a pas de voile entre elle et Allah .»[Rapporté par Boukhari, Mouslim et d’autres]
At Tirmidhî rapporte selon ‘Abdu Llâh Ibn ‘Amrin que le Prophète a dit : « Il n’y a aucun voile entre Allâh et la parole « Lâ ilâha illa Llâh », jusqu’à ce que cette dernière parvienne à Allâh. »

Dans la sourate 47_11 : C'est qu'Allah est vraiment le Protecteur de ceux qui ont cru; tandis que les mécréants* n'ont pas de protecteur. 12. Ceux qui croient et accomplissent de bonnes oeuvres, Allah les fera entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux. Et ceux qui mécroient* jouissent et mangent comme mangent les bestiaux et le Feu sera leur lieu de séjour.

[*MÉCROIRE de mescreire «être incroyant»
. v. n.
Refuser de croire, ne pas croire. ]

Mais Kafir (traduit généralement par mécréant veut dire en islam : celui qui ne croit pas en la religion d'Allah, c'est à dire l'islam, sa révélation, qu'ran et ses messagers, y compris le sceau de la prophétie : Mohammed). Un kafir est celui qui se couvre le cœur. et les sens et qui se cache Dieu à lui-même.

Les quatre grandes écoles de pensée (sunnites) soutiennent que quiconque suit une autre religion en dehors de l'islam est un mécréant (kafir) [Ref. Shafi'i: Rawda al-talibin, 10.7, Hanafi: Ibn 'Abidin: Radd al-muhtar 3.287, Maliki: al-Dardir: al-Sharh al-saghir, 4.435, and Hanbali: al-Bahuti: Kashshaf al-qina', 6.170]

Cette condamnation dans les hadiths et dans le Coran des mécréants (mescreant «qui croit à une fausse religion» , qui a une religion autre que l'islam, ou qui ne croit pas en Dieu) aboutit dans des cas extrêmes mais malheureusement fréquent, y compris en Occident à ce genre de propos:
La cour a ainsi pu entendre Ifan Naseer, le meneur, dire : « Les non-musulmans copulent comme des animaux et méritent d’être abattus » [traduction littérale : "Ils baisent comme des ânes"] ["Non-Muslims have 'sex like donkeys'] (http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/ ... eader.html)
Sourate 60, 4 :
« Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d’Allah. Nous vous renions. Entre vous et nous, l’inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu’à ce que vous croyiez en Allah, seul. »

Sourate 71. 26. Et Nouh dit : "Seigneur, ne laisse sur la terre aucun infidèle. Si Tu les laisses en vie, ils égareront Tes serviteurs et n'engendreront que des pécheurs infidèles.Seigneur! Pardonne-moi, et à mes père et mère et à celui qui entre dans ma demeure croyante, ainsi qu'aux croyants et croyantes; et ne fait croître les injustes qu'en perdition".

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Mohamed le modèle à imiter, à qui tout soumis (muslim/musulman) à Dieu/Allah doit obeir s'il veut en même temps d'assurer d'obéir à Dieu/Allah. Jamais son nom n’est prononcé sans la formule « Qu'Allah prie pour lui et le sauve. » « Le meilleur et le plus parfait des hommes. »

-Il n’appartient pas à un croyant ni à une croyante, lorsqu’Allah et Son Messager prennent une décision, de se fier à sa propre initiative(Ref. Le Coran)

-Allah dit : Le Prophète passe aux yeux des croyants avant leur propre personne

-Le Coran :Dis : obéissez à Allah et obéissez au Messager, mais si vous vous détournez sachez qu’il aura à répondre de sa charge et que vous aurez à répondre de la vôtre. Si vous le suivez, vous serez alors guidé sur le bon chemin ; il n’appartient rien d’autre au Messager que de transmettre clairement le Message

-Ô croyants ! Obéissez à Allah et obéissez au Messager et aux détenteurs de l’autorité parmi les vôtres. Si vous avez un différent sur quoi que ce soit, alors ramenez-le à Allah et à Son Messager si vous croyez vraiment en Allah et au Jour Dernier ; cela vaut mieux et a de meilleures conséquences.

-"Croyants vous avez dans l'envoyé de Dieu un beau modèle pour qui espère en Dieu au dernier jour et l'invoque souvent."

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Sourate 9 verset 29 :Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce qu'Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu'à ce qu'ils versent la capitation par leurs propres mains, après s'être humilies

C'est en partie sur ce verset appelé usuellement et improprement "verset du sabre" que s'est établi la Dhimma.
Le pacte d’Omar a été considéré comme un document fondateur du statut à octroyer aux juifs & chrétiens en terre d’Islam. C'est une des grandes références de la Dhimma, et il est généralement daté à l'an 717 (Ier siècle de l'Islam)

Citation:
• Seules pouvaient être maintenues les synagogues et les églises datant de la période pré-islamique.
• Un musulman ne pouvait être employé pour enseigner le Coran aux sujets protégés [juifs et chrétiens] et le livre saint de l’islam [le Coran] ne pouvait leur être appris.
• Les dhimmis [juifs et chrétiens] ne pouvaient donner refuge aux espions.
• Ils ne pouvaient acquérir un esclave ou une servante musulmans même si ceux-ci étaient auparavant au service d’un musulman.
• Ils ne pouvaient vendre aux adeptes du Coran de l’alcool ou des carcasses d’animaux non rituellement abattus.

• La vente de viande de porc aux musulmans était prohibée.
• Ils [juifs et chrétiens] ne pouvaient avoir à leur service un fidèle d’Allah [un musulman].
• Les dhimmis [juifs et chrétiens] devaient honorer le musulman et se tenir debout en sa présence.
• Ils ne pouvaient ni le tromper ni le frapper.
• Ils avaient l’obligation d’héberger, durant trois jours, le voyageur musulman.

• Nul ne pouvait empêcher quelqu’un de se convertir à l’islam.
• Ils [juifs et chrétiens] ne pouvaient s’habiller ou se coiffer comme les musulmans.
• Les Juifs avaient l’obligation de revêtir des vêtements, des ceintures (qui ne pouvaient être de soie) et des chapeaux de couleur jaune, les chrétiens de couleur bleue. La couleur de leurs chaussures devait différer de celle des musulmans.
• Juifs et chrétiens ne pouvaient avoir un nom ou un surnom de musulman.
• L’entrée du bain public leur était permise pour autant qu’ils arborent un signe au cou les distinguant des autres. Des bains séparés devaient être construits pour leurs femmes afin qu’elles ne se baignent point avec les musulmanes.

• Il leur était interdit [aux juifs et aux chrétiens] de porter des armes, de monter à cheval, ni sur une mule. L’âne uniquement leur était autorisé. Il leur était interdit de seller la bête, seule une couverture, sans ornements, leur était permise et ils ne pouvaient monter à califourchon mais uniquement en amazone, les deux pieds pendant du même côté.
• Leurs maisons et leurs tombes devaient être plus basses que celles des musulmans.
• Les chrétiens ne pouvaient prier à voix haute dans les églises ni arborer une croix à l’extérieur.
• Ils ne pouvaient être employés dans une administration ni exercer une activité leur donnant autorité sur un musulman.
• Les procédures d’héritage devaient suivre les lois islamiques. Un héritier devait prouver sa filiation sinon les biens du défunt étaient confisqués au profit des autorités [musulmanes].

• Le dhimmi [juif ou chrétien] devait descendre du trottoir lorsqu’il croisait un musulman et avoir une attitude humble et respectueuse.
• Le musulman croit qu’il est toujours encadré de deux anges : à sa droite, celui du bien et à sa gauche le néfaste. Il était donc interdit au non-croyant [c’est-à-dire au non-musulman] de s’interposer entre l’ange bienveillant et son protégé en passant, sous peine de sanctions sévères, à sa droite. Il devait impérativement passer à la gauche du musulman. »
Moïse RAHMANI, Sous le joug du Croissant, p.169-171.
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Islam : religion naturelle de l'Homme.

Sourate 30 : 30. Dirige tout ton être vers la religion exclusivement pour Allah, telle est la nature qu'Allah a originellement donnée aux hommes - pas de changement à la création d'Allah -. Voilà la religion de droiture; mais la plupart des gens ne savent pas.

31. Revenez repentants vers Lui; craignez-Le, accomplissez la Salat et ne soyez pas parmi les associateurs

Hadith :
Tout nouveau-né naît avec la prédisposition naturelle [à l’Islam]. Ensuite, ses parents le rendent juif, chrétien ou mazdéen. (Hadîth rapporté par Bukhari et Muslim)

Ou encore dans une autre version : ) Et le Messager d’Allah a dit: "Tout enfant naît dans cette religion naturelle (l'Islam) ;ce sont ses parents qui en font un Juif ou un Chrétien. Quand naissent chez vous de jeunes animaux, leur trouvez-vous le nez ou les oreilles mutilées à moins que vous ne les leur ayez coupés vous-mêmes ? On lui demanda: «O Messager d’Allah, que penses-tu de ceux qui meurent dans l'enfance?» Il répondit: «Allah Exalté sait très bien comment il se seraient comportés (s'ils avaient survécu)."

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Mohammed était-il illettré ?
Concernant l'illettrisme de Mohammed,"al nabî al ummî" selon l'expression coranique, les experts sont réticents à reconnaitre le prophète comme illettré, d'ailleurs des Hadiths(Sahih Boukhari) ne vont pas dans ce sens.

Sahih Bukhari Volume 7, Livre 62, Numéro 88
'Ursa a rapporté:
Le prophéte écrivit le (contrat de mariage) avec 'Aisha quand elle était âgée de six ans et consomma son mariage avec elle quand elle était âgée de neuf ans et elle resta avec lui durant neuf années (c'est à dire jusqu'à sa mort).

Sahih Bukhari Volume 7, Livre 62, Numéro 88
'Ursa a rapporté:
Le prophéte écrivit le contrat de mariage avec 'Aisha quand elle était âgée de six ans et consomma son mariage avec elle quand elle était âgée de neuf ans et elle resta avec lui durant neuf années.

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Le " jeudi de la calamité " est sans aucun doute un jour terrible pour l'ensemble de la Umma rapportés par les plus grandes sources.

Les Compagnons étaient regroupés dans la chambre du Prophète Mohammed (saw), trois jours avant sa mort. Il leur demanda de lui apporter de quoi écrire un message protecteur qui évitera leur égarement. Mais les Compagnons se sont divisés, quelques uns (à leur tetes omar) ont désobéi à son ordre en prétendant qu'il divaguait. En écoutant leur propos, le Prophète (saw) s'était fâché. il les a chassé de chez lui sans rien écrire.

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Ibn Abbas raconte : " C'était un jeudi, et quel jeudi !. Le Messager d'Allah était très malade, il déclara : "Approchez-vous, Je veux vous écrire un message qui vous protégera de l'égarement et de la déviation." Omar a dit : " Le Prophète est trop souffrant et il nous suffit de lire le Coran, le Livre de Dieu ! ".

Les Compagnons se divisèrent en grandes querelles. Les uns disaient " Qu'il nous écrive son message qui évitera l'égarement ! " D'autres se rangeaient aux côtés de Omar.

Lorsque leurs voix s'élevèrent du fait de leurs querelles et leurs divergences, le Prophète dit : " Allez-vous en! Sortez de chez moi ".

Ibn-Abbas qui rapportait cette histoire, pleurait et disait : " La plus grande calamité et le plus grand malheur se sont produits ce jour-là, car le Prophète a été empêché d'écrire ce qu'il voulait "

Sahih Al-Boukhari Volume I Page 37 et Volume 5 Page 138
Mousnad Ahmed Volume 1 Page 355 et Volume 5 Page 116.
Tarikh Tabari Volume 3 Page 193.
Tarikh ibn-athir Volume 2 page 320

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Le mot ummiyûn (pi. de ummî), en revanche, est sans ambiguïté : il désigne nettement ceux qui n'ont pas reçu de révélation (en latin gentiles, d'ou le Français "Gentils". Cela laisse donc penser que al-nabî al-ummî signifie « le prophète envoyé aux gentils ». Dans sa célèbre traduction française du Coran, M. Hamidullah utilise cette même expression pour Muhammad et parle de « prophète gentil » ou « de la gentilité » avec référence expresse à l'exemple de Saint Paul. Toutefois, de façon inexplicable, il la considère comme équivalent de la formule traditionnelle d'« illettré » alors qu'il n'y a aucun lien entre les deux.. (Ref Marie Thérèse Urvoy & Dominique Urvoy, islamologues, professeurs d'Arabe, d'histoire de la civilisation et pensée Arabe et philologues émérites )

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"L'idée que Muhammad était illettré est une élaboration hagiographique et apologétique tardive destinée à appuyer le caractère miraculeux et sui generis ( sui generis) du Coran" (Premare A-L. de ( universitaire français, spécialiste de la langue et de la culture arabes et de l’histoire de l’islam), Aux origines du Coran..., p.65 cité in Gallez E-M (docteur en théologie et histoire des religions), Le messie et son prophète..., T2, p49)

Le Coran : Sourate 17 verset 45 : Et quand tu (Muhammad) lis le Coran, Nous plaçons, entre toi et ceux qui ne croient pas en l'au-delà, un voile invisible (Wa 'Idhā Qara'ta Al-Qur'āna Ja`alnā Baynaka Wa Bayna Al-Ladhīna Lā Yu'uminūna Bil-'Ākhirati Ĥijābāan Mastūrāan)
Puis 106 : (Nous (Dieu) avons fait descendre) un Coran que Nous(Dieu) avons fragmenté, pour que tu le lises lentement aux gens. Et Nous l'avons fait descendre graduellement. (Wa Qur'ānāan Faraqnāhu Litaqra'ahu `Alá An-Nāsi `Alá Mukthin Wa Nazzalnāhu Tanzīlāan)

Mais lire n'est pas ici une traduction irréfutable. On peut très bien traduire par "récite" ou "invoque".
Calame* =Roseau dont se servaient les anciens pour écrire sur le papyrus ou le parchemin :
C Luxenberg :
Invoque le nom de ton Seigneur, qui a créé,
Qui a créé l'homme (d'argile) collante;
Invoque ton Seigneur digne qu'on l'honore,
qui a enseigné par le calame (l'Écriture)
à l'homme ce qu'il ne savait pas du tout....

En revanche

D'après Anas bin Malik,
Un jour, le Prophète écrivait une lettre, ou avait l'idée d'écrire une lettre. Il a été dit au Prophète qu'ils ne liraient pas les lettres à moins qu'elles aient été scellés. Ainsi le prophète a obtenu un anneau argenté avec "Muhammad l'Apôtre d'Allah" gravé dessus. J'étais en train d'observer son blanc (de l'anneau) scintillez sur la main du prophète. Sahih Bukkari, Volume 1, Book 3, Number 65

D’après Al-hariri' ibn `Azib (qu'Allah soit satisfait de lui),
Lorsque le Prophète (pbAsl) conclut avec les polythéistes la trêve d'Al-Hudaybiya, `Alî ibn 'Abî Tâlib se mit à consigner par écrit les conditions de l'arrangement; et il écrivit: "Voici à quoi souscrit Muhammad, l’Envoyé d'Allah". - "Nous n'acceptons pas cette rédaction, déclarent les infidèles, car si nous savions que tu es bien l'Envoyé d'Allah, nous ne t'aurions pas combattu". - "Efface-le", dit le Prophète à `Alî. - "Par Dieu! répondit ce dernier, je ne l'effacerai jamais". Le Prophète (pbAsl) effaça alors de sa propre main les mots contestés. Une des conditions inscrites fut que les musulmans entrent à La Mecque pourvu qu'ils la quittent après trois jours et qu'ils ne portent en entrant aucune arme sauf les Julubbân. Comme je demandai à 'Abû 'Ishâq ce que signifie le mot Julubbân, il me répondit: "Il s'agit du fourreau et de son contenu".Sahih Muslim numéro 1035 (Un Hadith semblable est trouvé chez Bukkari

D'après Said bin Jubair,
Ibn 'Abbas dit, "Jeudi! Quelle (grande chose) a eu lieu Jeudi!" Alors il commença à pleurer jusqu'à ce que ses larmes aient mouillé les graviers de la terre. Puis il dit, "Jeudi où la maladie de l'Apôtre d'Allah s'est aggravée et (où) il a dit," Cherchez-moi de quoi écrire, de sorte que je puisse écrire quelque chose pour vous après quoi vous ne vous égarez jamais."... Sahih Bukkari, Volume 4, Book 52, Number 288

La Sunna, à commencer par les Sahihs laisse entendre que Mohammed était lettré.

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http://trueshia.blogspot.fr/2011/02/pro ... -ummi.html

Ja’far ibn Muhammad al-Soufi a rapporté :
« J’ai demandé à Abu Ja’far Muhammad ibn Ali al-Rida, (as) : « O fils de l’Apôtre d’Allah, pourquoi le Prophète était-il appelé l’illettré ? » Il répondit: « Qu’est-ce que les gens disent? » J’ai dit « Ils prétendent qu’il a été appelé le « Ummi » parce qu’il était illettré. » Il a répondu: “Ils mentent! Que la malédiction d’Allah soit sur eux pour cela. Allah a dit clairement dans Son Livre : « C’est Lui qui a envoyé parmi les Ummi un Messager parmi eux, pour réciter Ses versets (à savoir le Coran), pour les purifier, leur enseigner le Livre et leur enseigner la sagesse (à savoir la connaissance et l’éthique). [Coran 62:2]. Comment aurait-il pu enseigner ce que lui-même ne pouvait pas faire? Par Allah, l’Apôtre d’Allah avait l’habitude de lire et d’écrire en 72, (ou 73), langues. Il était appelé le « Ummi » parce qu’il était de La Mecque. La Mecque est l’une des villes « mères » (Umm), et c’est pourquoi Allah, l’Elevé et l’Exalté, a déclaré: « Alors que tu (Muhammad) puisse avertir la ville « mère » (Umm) des ville (à savoir Makkah) et ce qui est autour.» » Muhammad ibn Ali ibn al-Husayn ibn Babuyah al-Saduq, Ilal al-Sharai (Beirut, Lebanon: Muasassat al-A’lami lil Matbu’aat; première édition, 1988) vol. 1, p. 151, Chapitre 105, Hadith No 1.

Ce mot « ummi » ici signifie quatre choses :

1) Issu de la Mecque

2) Issu d’une communauté sans livre

3) Envoyé à toute l’humanité

4) Pur ou infaillible

Par ailleurs, dans la sourate 96, quand l’Ange Jibrîl est venu lui dire “Iqra” et qu’il répondit en arabe, ” Ma ana bi qariî”, cela ne veut pas dire “je ne sais pas lire”.

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Ummi serait donc à comprendre dans le sens de «Gentil» ou «unscriptured» ce qui correspond aux versets où il est employé pour Muhammad: Dieu/Allah a envoyé parmi les ummiyynn (gentils)un messager, l'un des leurs, pour qu'il leur récite Ses signes, les purifier, leur enseigner le Livre et la Sagesse, bien qu'ils étaient auparavant dans un égarement évident. (62,2)

«Croyez donc en Dieu, son messager, le prophète ummi, qui croit en Dieu et en Ses paroles» (7.158). Ainsi, le prophète ummî 'est le "prophète non juif" ou donné aux"païens". Il a été envoyé par Dieu pour son propre peuple "arabe" qui était "non-juif ou païen", ainsi que pour les juifs et les chrétiens peut-être pour leur rappeler la Vraie Parole que ceux-ci oublient ou modifient . Ainsi ummi ne signifie pas «analphabète» au sens strict, mais il pourrait être rendu «unscriptured ' ("ceux qui n'ont pas reçu la Parole de Dieu, et la Sainte écriture") (La Mecque Mahomet, W. Montgomery Watt, chapitre 3: Religion En Arabie pré-islamique, p26-53)


M. Watt : professeur émérite en études arabes et islamiques à l'Université d'Edimbourg. Selon Carole Hillenbrand (historienne spécialisée dans l'islam (et la Perse) médiéval et contemporain «un érudit très influent dans le domaine des études islamiques et un nom très respecté par de nombreux musulmans du monde entier". Biographie complète Watt du prophète islamique Mahomet, Mahomet à La Mecque (1953) et Muhammad à Médine (1956), sont considérés comme des classiques dans le domaine.

En complément :
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Les ‘oulemâ’ ont fait du prophète un illettré à partir de l’expression coranique an-nabi al-oummî (7.157-158) dans le dessein de rendre le coran miraculeux par nature « mais il semble clair, d’un point de vue philologique, que cette acceptation de oummî s’accorde difficilement avec les autres occurrences de ce terme »1. Oummî (أمي) signifie en arabe moderne analphabète, illettré, ignorant, « j’atteste que tu es le messager des ignorants »2, se moqua un jour Ibn Sayyâd au sujet de Mohammed, toujours est-il que ce sens reste inconciliable avec le contexte coranique. Le dogme de l’illettrisme du prophète s’enracina profondément dans la foi des musulmans plus de deux siècles après la rédaction du coran, étant donné qu’à l’époque de la composition des principaux corpus de ahadith, les traditionalistes recensèrent de nombreux rapports stipulant que l’Envoyé de Dieu rédigeait des documents écrits tels des lettres ou des traités.

Oummî apparaît dans six versets. Hamidoullah l’a traduit parfois par « gens sans livre », parfois par « illettré » selon le terme auquel elle est rattachée ; l’orientaliste Régis Blachère l’a rendu par « gentils », c'est-à-dire, des gens qui n’ont pas reçu de livres révélés par Dieu (la Thora ou l’Evangile), autrement dit, des païens.



Sourate 2.78 Alors que parmi eux sont des gentils qui ne connaissent point l’Écriture [mais] seulement des chimères, et [qui] ne font que conjecturer (Juger en se basant sur des idées non vérifiées, fondées soit sur une probabilité, soit sur l'apparence.) ? (Blachère)

Et il y a parmi eux des illettrés qui ne savent rien du Livre hormis des prétentions et ils ne font que des conjectures. ( cette fois traduit par Hamidoullah)

Au groupe de juifs (du verset 75 de la Sourate 2) qui répugna à partager la Thora avec les soumis (muslim)(Sourate 2.76), se sont joints les « oummiyyoun », avec lesquels ils falsifièrent la parole de Dieu en composant un livre qu’ils présentèrent ensuite aux adeptes de l’islam comme étant le pentateuque de façon à remplir leur bourses (2.79).

Ce passage démontre que les oummiyyoun sont des gens lettrés.

Selon les exégètes, la description du prophète, le verset de la lapidation, ainsi que d’autres détails, furent transposés d’une manière différente dans l’ouvrage frauduleux. Les oummiyyoun, précise le coran, sont des gens qui ne connaissent rien du livre, seulement quelques échos (2.78) ; ainsi le coran donne par lui-même la définition de ce terme, corroborée par d’anciennes traditions qui s’appuient notamment sur le verset 2.79 : « les oummiyyoun sont des gens qui ne déclarent véridique aucun apôtre envoyé par Dieu, ni aucun livre révélé par lui, mais qui forgent un livre de leurs mains, puis ils disent aux ignorants que cela vient de Dieu (Ibn Abbas) »3, cependant Tabari rejette cette signification qui ne colle pas avec la légende du prophète illettré ; et dans le tafsîr d’Ibn Kathîr : « les oummiyyin, décrits par Dieu, ne comprennent pas les livres révélés par Dieu à Moïse mais ils créent des mensonges et des falsifications (Moujâhid) »4.



Sourate 3 verset 20

-Et dis à ceux qui ont reçu l’Écriture, ainsi qu’aux gentils : « vous êtes-vous converti à l’islam ? » (Blachère)
-Et dis à ceux à qui le Livre a été donné, ainsi qu'aux illettrés : « avez-vous embrassé l'Islam ? » (Hamidoullah)

Dieu associe le peuple « à qui le livre a été donné » et les « oummiyyin », qui ne possèdent pas de révélation écrite ; il s’adresse aux juifs et aux chrétiens et à leurs opposés, les païens. Hamidoullah* traduit à tort par illettrés. Il restreint le message divin à l’adresse d’une catégorie spécifique de personnes, les analphabètes, en se désintéressant du reste de l’humanité sans la lumière de Dieu pour les guider à travers les ténèbres, or, le coran est « un rappel à l’intention de tout l’univers » (6.90).
(*La Traduction d'Hamidullah est reconnue comme étant du très mauvais français tout en restant proche proche du texte arabe)
Sourate3.75

-Cette attitude provient de ce que ces derniers (les gens du livre) disent : « nulle voie [de contrainte] sur nous, envers les Gentils ». Ils profèrent le mensonge contre Allah alors qu’ils savent. (Blachère)
-Tout cela parce qu'ils disent : « ces (arabes) qui n'ont pas de livre n'ont aucun chemin pour nous contraindre ». Ils profèrent des mensonges contre Allah alors qu'ils savent. (Hamidoullah)

Hamidoullah dans ce contexte-ci tranche pour une traduction plus adaptée, « qui n’ont pas de livre », car illettrés n’aurait ici aucun sens. Le coran accuse les gens du livre (ahl al-kitâb), du moins une partie d’entre eux, d’user de sournoiserie afin que les soumis (mouslimoun) ne croient plus en la révélation qui leur a été faite (3.72).

Ils("les gens du Livre" juifs et chrétiens) disent à leurs coreligionnaires qui pourraient être séduits par l’islam : « n’ayez foi qu’en ceux qui suivent votre religion » (3.73).

Des juifs refusèrent catégoriquement de payer leurs dettes aux musulmans ; ils « n’ont aucun chemin pour nous contraindre », dirent-ils, et les désignèrent par le terme péjoratif d’oummiyyin (3.75) [Mohammed a probablement emprunté cette expression aux juifs].

Dieu/Allah dans le Coran recommande dans cette situation de les harceler jusqu’à ce qu’ils se plient à leurs obligations morales. L’attitude hautaine des ahl al-kitâb témoigne des vives tensions entre les deux communautés et du sentiment de supériorité qui domine chez les gens du livre à l’égard de ceux qui n’ont pas reçu d’Écritures.

Sourate62. versets 2&3

-C’est lui (Dieu) qui a envoyé parmi les Gentils un apôtre [issu] d’eux qui leur communique ses aya (au singulier : ayat/verset/signe/miracle), les purifie, leur enseigne l’Écriture et la sagesse. En vérité, [ces gentils] étaient certes auparavant dans un égarement évident. Et [enseigne] d’autres, [issus] d’eux qui ne les ont pas encore rejoints. (Blachère)
-C'est Lui qui a envoyé à des gens sans Livre (les Arabes) un Messager des leurs qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, bien qu'ils étaient auparavant dans un égarement évident, ainsi qu'à d'autres parmi ceux qui ne les ont pas encore rejoints. C'est Lui le Puissant, le Sage. (Hamidoullah)

Le messager est issu des oummiyyin ; il est par conséquent un oummî. Il fut investit de la mission divine de les convertir à sa religion. C’est en partie un succès puisqu’il est dit que les oummiyyin – les païens - « étaient certes auparavant (qabl) dans un égarement évident », mais la prédication doit se poursuivre pour ceux « qui ne les ont pas encore rejoints », c’est-à-dire, ceux qui ne font pas encore parti du nombre des convertis.

Pour sa part, la tradition chiite tire de ce verset une signification absolument fantaisiste de oummî, bien que la réflexion du huitième imam infaillible soit au départ très convaincante et juste, elle finit en queue de poisson :

Ja’far ibn Mohammed as-Soufi a rapporté:
J’ai demandé à Abou Ja’far Mohammad ibn ‘Ali ar-Rida : « Ô fils du Messager de Dieu, pourquoi appelait-on le prophète l’oummî ? » Il répondit : « que disent les gens ? » Je dis : « ils prétendent qu’on l’appelait ainsi parce qu’il était illettré ». Il répondit : « ils mentent ! Qu’Allah les maudisse. Allah a clairement dit dans son livre : C’est lui qui a envoyé parmi les oummiyyin un apôtre [issu] d’eux qui leur communique ses aya, les purifie, leur enseigne l’Ecriture et la sagesse. Comment enseignerait-il ce qu’il ne peut faire lui-même ? Par Dieu, le Messager de Dieu lisait et écrivait en soixante-douze, ou dit-on, soixante-treize langues. On le surnommait l’oummî car il était originaire de la Mecque. La Mecque est l’une des cités mères (oumm) et c’est pourquoi Dieu dit : afin que tu avertisses la Mère des Cités et les gens tout autour ».5

Sourate 7.157-158

-Et qui suivent l’Apôtre, le Prophète des Gentils qu’ils trouvent annoncé chez eux dans la Thora et l’Evangile (Blachère)
-Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu'ils trouvent écrit (mentionné) chez eux dans la Thora et l'Evangile. (Hamidoullah)

-Croyez en Allah et en son Apôtre, le prophète des gentils qui croit en Allah et en Ses arrêts ! Suivez-le ! Peut-être serez-vous dans la bonne direction. (Blachère)
-Croyez donc en Allah, en Son messager, le Prophète illettré qui croit en Allah et en Ses paroles. Et suivez-le afin que vous soyez bien guidés. (Hamidoullah)

Les versets 157 à 159, d’après Régis Blachère, sont « incontestablement une addition ultérieure, car ils dénoncent une attitude pressante pour amener les Juifs et les Chrétiens à se rallier à l’Islam »6, de plus le passage se greffe au milieu de l’histoire du peuple hébreux conduit par Moïse, cela ne laisse guère de doute quant à une insertion tardive.

L’islamologue français transcrit an-nabi al-oummî par le Prophète des Gentils, néanmoins cette traduction n’est pas tout à fait exacte.

En effet, al-oummî est dans cette construction un adjectif relatif et non une annexion sous la forme nabi al-oummiyyin. Littéralement, an-nabi al-oummî veut dire le prophète « gentil / sans livre » ; les falsificateurs se sont basés sur « parmi les Gentils un apôtre [issu] d’eux » (62.2) pour constituer cette expression qui sera après coup détournée de son sens originel par les savants musulmans en vue de façonner la « légende tardive destinée à conforter le dogme du miracle coranique descendu du ciel sur un prophète illettré »7, et, outre cela, pour une raison sous jacente qui pourrait s’avérer être la principale motivation, occulter le passé « d’infidèle » du rasoul (Apôtre).

Quatre versets coraniques attestent que le Messager savait lire et écrire :

1.« et ils ont dit : « [ce sont] histoires de nos aïeux qu’il s’est écrites et qui lui sont dictées matin et soir ! » (25.5) ;
« iktatabahâ « qu’il s’est écrites ». Ce sens est absolument sûr. On a donc là – dans la mesure où, bien entendu, l’accusation des opposants mekkois correspondait à la réalité – une preuve que Mohammedsavait écrire »8. Pour sa part, Hamidoullah fausse en connaissance de cause la traduction en remplaçant le prophète par un scribe : « ce sont des contes d'anciens qu'il se fait écrire ».

2.Dans la sourate de l’araignée, Dieu dit : « tu ne récitais, avant celle-ci, aucune Écriture ni n’en traçais de ta dextre (main droite). Les tenants du doute sont donc certes dans l’hypothèse » (29.48), biyamînik stricto sensu de ta droite ; « et avant cela, tu ne récitais aucun livre et tu n'en n'écrivais aucun de ta main droite. Sinon, ceux qui nient la vérité auraient eu des doutes », traduit Hamidoullah.

Cet autre verset laisse entendre que Mohammed savait écrire et qu’il est, lui, le rédacteur du qor’ân (celui qui inscrit en Arabe la Parole de Dieu).

3.En deux autres endroits, Dieu demande au prophète de lire le livre sacré à son peuple : « et quand tu lis le coran, Nous plaçons, entre toi et ceux qui ne croient pas en l'au-delà, un voile invisible » (Sourate 17.45) et « un coran que Nous avons fragmenté, pour que tu le lises lentement aux gens » (17.106)

Cela laisse entendre que Mohammed enseignait par la langue et l'écrit. Il était capable de lire et d'écrire.

Quelques traditions prétendent que les cinq premiers versets de la sourate al-‘alaq furent les premiers descendus (d’autres que cela pourrait être le début de la sourate al-mouddathir) : « Lis (iqra), au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'une adhérence. Lis ! (iqra) Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume (al-qalam. Dire que Dieu a une main et qu'il écrit comme le fait un homme est indacceptable, voire le verset du trône, aucun musulman n'imagine Dieu assis sur un Trône comme un être humain le ferait)), a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas » (96.1-5). Iqra est l’impératif du verbe qara’â qui signifie lire ou réciter en public.

Les ahadith rattachés au commencement de la révélation du coran sont contradictoires. La version la plus diffusée est celle où Gabriel oppresse Mohammed quasiment jusqu’à l’asphyxie (Mohammed dit : "j'étouffe"):

La vérité lui a été révélée dans la grotte de Hirâ’ par l’ange qui lui a dit : « lis ! » Et le prophète de répondre : « je ne sais pas lire » ; « sur ce, raconte le prophète, l’ange m’a étreint si fort que j’étais à bout de force puis il m’a lâché en disant : « lis ! » « Je ne sais pas lire », ai-je répliqué ; il m’a alors étreint une deuxième fois jusqu’à m’étouffer puis il m’a libéré et m’a dis : « lis ! », et moi de répéter : « je ne sais pas lire » ; la troisième fois qu’il m’a étreint et relâché il m’a dit : « lis au nom de ton Seigneur qui a créé ! Qui a créé l’homme d’une adhérence ! Lis ! Ton Seigneur est le très noble ».9

Que pouvait lire Mohammed supposé que l’ange ne lui ait pas remis de livre ? Si son Envoyé n’avait que peu de compétences littéraires, comment Dieu pouvait-il l’ignorer ? Naturellement, le sens de lire ne s’harmonise pas avec la tradition, c’est sans doute en s’appuyant sur celle-ci et principalement sur le verset 17.106, « un coran que Nous avons fragmenté, pour que tu le lises (ou récites) lentement aux gens », que Blachère choisira le sens de « prêche » pour sa traduction.

Dans sa version initiale, la cause de la révélation se présentait sous cette forme :

Pendant que je dormais, Jibrîl vint à moi, tenant une couverture de brocart à l’intérieur de laquelle il y avait un écrit. Il m’a dit : « lis ! » Je lui dis : « qu’est-ce que je lirai ? » Il me pressa avec l’écrit si fortement que je pensais que c’était la mort ; puis il me libéra et dit : « lis ! » Je demande : « qu’est-ce que je lirai ? » Il me pressa avec l’écrit pour la troisième fois si fortement que je pensais que c’était la mort et il me dit : « lis ! » Je dis : « qu’est-ce que je vais lire donc ? » Je dis cela seulement pour me débarrasser de lui, de peur qu’il me fasse la même chose encore. Il dit : « lis, au nom de ton Seigneur qui créa ! Qui créa l’homme d’une adhérence. Lis, ton Seigneur étant le très Généreux qui enseigne par le calame et enseigne à l’homme ce qu’il ignorait » (XCVI, 1). L’Envoyé d’Allah dit : « je les lus ».10

« Prêche » est plus approprié que le sens traditionnel de lire. Le prophète demande : « qu’est-ce que je prêcherai (réciterai en public) ? » et Gabriel lui tend le livre afin de lui faire comprendre ce qu’il doit réciter mais Mohammed ne saisit pas tout de suite.
Qara’â et qor’ân sont dérivés tous deux de la racine q.r.’, et sont directement emprunté du syriaque qeryânâ11. La signification de qor’ân est donc lecture / récitation en public, pareillement à un prêche ou un sermon.

Certains théologiens sunnites ne mirent pas en doute que le rasoul (apôtre) savait manier la plume en raison des multiples traditions recensées à ce sujet. Ils pensèrent, à l’exemple d’Ibn Hajar, que l’Envoyé de Dieu eut acquis la connaissance de l’Écriture directement d’Allah après la descente du coran, néanmoins, parmi les dizaines de milliers d’ahadith dénombrés, aucun ne le suggère alors que la vie du prophète fut disséquer sous toute les coutures : de ses pratiques sexuelles à la façon dont il s’essuie après ses besoins.

Lors de la rédaction du traité d’Houdaybiyya, les mecquois refusèrent que « Messager de Dieu » soit mentionné dans le traité parce qu’ils estimaient que Mohammed n’en était pas un. Le prophète dit à ‘Ali : « efface rasoul Allah ». ‘Ali lui répondit : « non, par Dieu, je ne l’effacerai jamais ». Mohammed s’empara alors de la feuille et gomma l’expression de sa main, puis il écrivit ou se fit écrire : « c’est le traité de paix que Mohammed, le fils d’Abdullah, a conclu : Mohammed ne devra pas entrer avec des armes à la Mecque sauf armes aux fourreaux, ne devra pas emmener avec lui des mecquois même si l’un d’eux désire le suivre, et si quelques-uns de ses compagnons souhaitent rester à la Mecque, il ne devra pas le leur interdire »12.

À propos de cette tradition, les savants objectent que « le prophète qui n’écrit que quelques mots n’enlève rien à son analphabétisme, à cause du fait que beaucoup d’illettrés de nos jours savent écrire leur nom, malgré cela ils sont toujours illettrés »13.

Quelques années plus tôt, Mohammed scella le pacte entre les émigrés, les médinois et les juifs qui demeuraient sur sa terre d’exil, Ibn Ishâq archiva la constitution de Yathrib dans son intégralité, nous n’en citerons que quelques extraits :

L’Envoyé d’Allah a écrit un pacte entre les émigrés et les ‘Ansârs et où il a également établi une réconciliation avec les juifs et une convention, les laissant pratiquer leur religion et conserver leurs biens, et établissant les conditions en leur faveur et des conditions à leur charge. En voici le texte :

« Au nom de Dieu, miséricordieux et plein de miséricorde, c’est un écrit de la part de Muhammad le Prophète entre les croyant et les musulmans de Quraysh et de Yathrib aussi bien que ceux qui les ont rejoints et ont lutté côte à côte avec eux. Ils sont une seule communauté à l’exclusion de tous les autres hommes. Les émigrants qurayshites conservent leur coutume en ce qui concerne le paiement de la rançon du sang entre eux, et ils paient la rançon du captif avec la charité et la justice commune entre les croyants (…). Un croyant ne tuera pas un autre croyant à cause d’un infidèle, il ne doit pas non plus aider un infidèle contre un croyant (…). Aux juifs qui nous suivent, nous devons l’aide et la consolation, ils ne seront ni lésés, et on n’aidera pas leurs ennemis contre eux (…). Les juifs contribuent aux frais de la guerre tant qu’ils combattent à côté des croyants (…). Aucun (des juifs) ne peut faire la guerre sans la permission de Muhammad, mais il ne sera pas empêché s’il s’agit de la vengeance pour une blessure (…). Les deux (les juifs et les musulmans) s’engagent à combattre celui qui fait la guerre aux gens de cet écrit, entre eux, ils échangent les conseils, entre eux, il y a la bonté et non le crime (…). Les partis à cette convention sont engagés à s’aider mutuellement contre toute attaque dirigée contre Yathrib (…). Dieu protège celui qui fait le bien et qui craint Dieu. Muhammad est l’Envoyé d’Allah.14

Ce traité, en partie, semble remonter aux origines du proto-islam indépendamment des corrections qui y furent apportées tardivement15, sa portée diachronique (qui a trait aux évolutions des faits de langue.) et le fait que Mohammed en soit directement l’auteur, persuada les traditionnalistes de le seconder au coran et de le faire conserver précieusement par une figure emblématique de l’islam en la personne d’Ali :

Je demandai à Ali : « as-tu connaissance d’une révélation divine autre que ce qui se trouve dans le livre de Dieu ? » Il répondit : « non ! Par celui qui fend le grain de maïs et crée l’âme ! Je ne pense pas qu’on le sache, mais nous avons la faculté de comprendre que Dieu donne à l’homme pour qu’il comprenne le coran, et nous avons aussi ce qui est écrit dans ce papier ». « Qu’est-ce qui est écrit dans cette page ? » demandai-je. Il répondit : « al-’aql (les règles de la rançon du sang), la rançon pour libérer les captifs, et le décret selon lequel un musulman ne doit pas être tué pour avoir tué un mécréant ».16

La charte de Yathrib est le seul document historique à ce jour qui immortalisa l’empreinte du véritable Mohammed, malheureusement, les retouches nécessaire pour bâtir le mythe du prophète mecquois rendent difficile la recherche sur les alliances intertribales dans la ville oasis.

Le rasoul (apôtre) prodiguait aussi des recommandations religieuses par écrit : il s’opposa par exemple au mélange des dattes et des raisins et des dattes mûres avec les dattes vertes en le communiquant par lettre aux yéménites17 ; d’autre part, à l’article de la mort, il souhaita laisser les dernières instructions à sa communauté : « apportez-moi du papier, j’écrirai pour vous un message grâce auquel vous ne vous égarerez pas après »18, mais ‘Omar l’en empêcha prétextant qu’il délirait et que le livre d’Allah était suffisant. Les chiites soutiennent qu’à ce moment-là le prophète aspira à léguer la charge du califat à ‘Ali.

Il écrivit également des missives aux tribus arabes et aux gouverneurs, parfois pour les féliciter de leurs conversions : « il (le messager des rois de Himyar) nous a amené votre conversion à l’islam et le fait que vous avez tué les polythéistes. Dieu vous a guidé par sa bonne direction », n’omettant pas de souligner que le paiement de l’aumône légale ainsi que le versement d’une part du butin accordera aux souscripteurs « la protection de Dieu et la protection de son Envoyé. Celui qui le refuse sera considéré ennemi de Dieu et de son Envoyé »19, et d’autre fois, pour les sommer d’embrasser l’islam, auquel cas ils se préserveront d’un déferlement de jihadistes sur leurs terres :

« De Mohammed, Messager de Dieu, aux Banou Zouhayr ibn Ouqaych. Si vous attestez qu’il n’y a de Dieu que Dieu, et que Mohammed est le Messager de Dieu, faites la prière, payez la zakat, versez le cinquième du butin et la part du prophète, vous serez sous la protection de Dieu et de son Messager ». Puis nous avons demandé : « qui a écrit ce document pour toi ? » Il répondit : « le Messager de Dieu ».20

Le clan du jeune converti Rifâ’a ibn Zayd al-Joud’âmi eut pareillement le plaisir de recevoir les mêmes menaces. Le prophète correspondit avec Khâlid ibn al-Walîd, à qui il avait ordonné d’inviter la tribu chrétienne des Banou al-Hârith ibn K’ab de Najrân « à embrasser l’islam avant de les combattre, et cela pendant trois jours. « S’ils acceptent, accepte cela d’eux ; s’ils refusent, combats-les »21, et lui demanda de rentrer à Médine après avoir obtenu leur conversion forcée, puis il mandata ‘Amrou ibn Hazm, qui emporta avec lui un communiqué avec les directives du prophète pour instruire les nouveaux disciples.
Mohammed reçu la lettre d’un prophète autoproclamé comme lui, Mousaylima, dans laquelle il lui proposa de partager la prophétie. L’Envoyé de Dieu la lu, fulmina contre les émissaires partisans de Mousaylima qui échappèrent de peu à la décapitation, et répondit par écrit à son rival en le traitant menteur.

Badawi (*Abdur Rahman Badawi (en arabe: عبد الرحمن بدوى) (Février 17, 1917 - Juillet 25, 2002) était un professeur de philosophie existentialiste et poète égyptien. Il a été appelé le «maître de l'existentialisme arabe». Il est l'auteur de plus de 150 œuvres, parmi elles, 75 classées comme encyclopédiques. Il a écrit facilement dans son pays natal en arabe, anglais, espagnol, français et allemand, et savait lire le grec, le latin et le persan.), le traducteur de l’édition française de la sira d’Ibn Ishâq, annote que nous avons là « une preuve, parmi des centaines d’autres preuves qui se trouvent dans la sirah, que l’Envoyé d’Allah savait lire »22.

Dans leur ensemble, les ‘oulemâ’ d’obédience sunnite sont d’avis que le prophète resta illettré toute sa vie car, « si Mohammed avait été capable de lire et d’écrire, observe Fakhr ad-Dîn ar-Râzi, il y aurait eu une suspicion qu’il examinât les anciens livres et copiât ses révélations d’eux »23. Cependant, le Messager de Dieu connaissait l’histoire des prophètes de l’Ancien Testament par l’intermédiaire de Zayd bin Thâbit, un scribe de la révélation : « Mohammad m’a ordonné d’apprendre le syriaque et Mohammad me paya pour cela, et je devins un érudit dans cette langue. J’écrivais à Mohammad dans cette langue et lui lisait leurs livres (le canon biblique) »24.

Il ressort de cette tradition que Mohammed maitrisait la langue syriaque et qu’une copie de la Bible circulait dans la communauté musulmane, peut-être appartenait-elle même au prophète qui versa un salaire à Zayd en échange de son travail de copiste, quoi qu’il en soit, l’Envoyé de Dieu avait accès aux Saintes Ecritures qu’il pouvait consulter.

De plus, comment ne pas faire ici le lien avec les origines syro-araméenne du coran misent remarquablement en évidence par le philologue allemand Christoph Luxenberg ? On raconte également, « dans le Sahîh d’El-Boukhâri, que le Prophète lui avait ordonné (à Zayd) d’apprendre le Livre sacré des juifs afin qu’il le récite au Prophète lorsque les juifs lui écriraient. Il l’apprit en quinze jours »25.

Une autre tradition rapporte que le cousin de Khadija, Waraqa Ibn Nawfal, avait traduit l’Évangile en arabe26, mais compte tenu du contraste entre le récit coranique et les évangiles du Nouveau Testament, il devait s’agir là d’un apocryphe que le prophète avait toutefois à porter de main.

Pour la majorité chiite, Mohammed n’était pas un illettré, le baptiser d’inculte relève même du blasphème et c’est une source de malédiction envers la secte sunnite.

Mohammad Baqir al-Majlisi (m. 1690) grand théologien, clerc et juriste chiite (http://fr.wikipedia.org/wiki/Allameh_Majlesi)explique que « les traditions sont en outre contradictoire s’il lisait ou écrivait après son entrée en fonction prophétique, mais il ne peut y avoir de doute sur son habilitée à faire cela dans la mesure où il savait toute chose par inspiration divine »27.

Allah aurait donc donné à son envoyé la maitrise de la lecture, de l'écrit et la compréhension d'autre langues qui lui été inconnues.

Le Cheikh As-Saduq (m. 991) transmit un hadith selon lequel l’Envoyé de Dieu lut une lettre de son oncle Abbas qui l’informa de l’arrivée des troupes mecquoise, « le même imam certifie aussi que le prophète lisait et écrivait »28.

D'’après la théologie chiite, il est inconcevable qu’un messager de Dieu puisse être illettré, cela touche au dogme de l’impeccabilité des prophètes.

Avant son exil, la tradition, tant sunnite que chiite, décrit Mohammed comme un petit marchand qoraychite qui débuta sa carrière dans le négoce au service de Khadija, une noble et riche commerçante, qu’il épousa par la suite. Sa femme l’envoya en Syrie où il vendit et acheta des marchandises, puis il se mit à son compte en ouvrant une échoppe à la Mecque dans le commerce de produits en tout genre 29.

En ce temps-là, les transactions étaient enregistrées sur des parchemins, il est inimaginable qu’un détaillant, en plus de ne pas avoir appris à compter dont l’aptitude est élémentaire dans ce métier, ne sache ni lire ni écrire.
Lorsque Mohammed émigra dans la ville sainte de Médine, il cessa ses activités commerciales au profit du brigandage (contre les mécréants), une source de revenu plus lucratif, en orchestrant des pillages de caravanes mecquoises aussi bien que des razzias contre les tribus arabes : « Le Messager d’Allah (sws) a dit : « J’ai été envoyé avant l’heure avec l’épée, ma subsistance est à l’ombre de ma lance, et l’humiliation et l’avilissement est le destin de quiconque défie mes commandements. » » Sahih al-Boukhâri 2757.

Les sources chiites relatent qu’en une occasion, le prophète utilisa son talent de négociant en écoulant près de 400 000 dirhams de bijoux à des étrangers de passage à Médine et convainquit le bénéficiaire de faire don de sa fortune aux musulmans31.

Les légendes de la tradition islamique, écrites environ deux siècles après les évènements, sont néanmoins inspirées de faits réels puisqu’il est rapporté d’après des chroniqueurs contemporains que Mohammed faisait du marchandage en Mésopotamie ainsi qu’au Levant :

Ainsi chez Sebèos, le chroniqueur arménien : « il y avait un des enfants d’Ismaël, du nom de Mahomet, un marchand ». Le chroniqueur syriaque Jacob d’Edesse est plus précis : « … et Mhmt alla pour le commerce en terres de Palestine, des ‘Arabayâ et de Phénicie des Tyriens ». […] Une cinquantaine d’année plus tard, Théophile d’Edesse concentra l’information sur la Palestine : « lorsqu’il eut atteint l’âge et la taille de jeune homme, il se mit, à partir de Yathrib sa ville, à aller et venir vers la Palestine pour le commerce, pour acheter et vendre. S’étant familiariser avec la région, il fut séduit par la religion du Dieu unique, et il revint chez les gens de sa tribu ».32

Le coran fait aussi état des activités commerciales de la tribu de Qoraych à laquelle appartenait Mohammed : « à cause de l’entente des Qoraïch, [de] leur entente [dans] la caravane d’hiver et d’été, qu’ils adorent le Seigneur de ce temple qui les a munis contre la faim et les a mis à l’abri d’une crainte ! » (sourate 106).

L'enseignement sous forme allégorique de l’illettrisme du prophète, comme celui de l’inimitabilité du livre de Dieu, est le corollaire du dogme du coran incréé, éternel et miraculeux. La doctrine est tellement ancrée dans l’esprit des musulmans sunnites qu’elle en supplante la révélation divine elle-même qui témoigne pourtant des compétences littéraires de Mohammed.

Cela procède de la sacralisation de la parole des théologiens musulmans, ils sont l’incarnation de la volonté divine et les seuls interprètes du coran, au risque d’entraîner avec eux, toute la oumma dans l’hérésie du fait de leurs erreurs. Mais ces gens (les théologiens érudits) sont considérés comme les gardiens de l'islam véridique, ils sont les successeurs des prophètes. Il est utopique de croire que (pour les musulmans) l'analyse et la science d'un non musulman en islam (théologie islamique, histoire, philologie, droit, interprétation, pensée etc.) puisse infirmer l'autorité de ces Cerbères de la Foi & Loi. .

1 Dictionnaire du coran, p.513, Éditions Robert Laffont, 2007

2 Sahih Moslim 2931

3 Tafsir at-Tabari 2.78

4 Tafsir Ibn Kathîr 2.78

5 Ilal ach-chara'i, Abou Ja'far Mohammad ibn 'Ali ibn Babawaih al-Qoummi, vol. 1, p.151, Mouasassat al-A’lami li-l-Matbou’ât, 1988

6 Le Coran, traduction Régis Blachère, p.194, Éditions Maisonneuve & Larose, 2005

7 Les fondations de l’islam, Alfred-Louis de Prémare, note 11 p.89, Éditions du Seuil, 2002

8 Le Coran, traduction Régis Blachère, p.387

9 Abrégé de Sahih al-Boukhâri, p.20, n°3, traduit de l’arabe par le Dr. Diah Saba Jazzar, Éditions Al-Biruni, 2010

10 La vie du Prophète Muhammad, Ibn ‘Ishaq, Tome I, p.182-183, traduction d’Abdurrahmân Badawî, Éditions Albouraq, 2001

11 The syro-aramaic reading of the koran, Christoph Luxenberg, p.70-71, Schiler, 2007

12 Sahih al-Boukhâri 3013 et 4005

13 Fatwa IOL Shari’ah Researchers, was Prophet Muhammad Illiterate?, 12 March 2006

14 La vie du Prophète Muhammad, Ibn ‘Ishaq, Tome I, p.406-410

15 Les fondations de l’islam, Alfred-Louis de Prémare, p.90-91

16 Abrégé de Sahih al-Boukhâri, p.528, n°1302

17 Sahih Moslim 1990

18 Sahih al-Boukhâri 114

19 La vie du prophète Muhammad, Ibn ‘Ishaq, Tome II, p.513-514

20 Sunan Abi Dawoud 2999

21 La vie du prophète Muhammad, Ibn ‘Ishaq, Tome II, p.516-517

22 Ibid. p.525

23 Across the world of Islam, Samuel M. Zwemer, p.73-74, Fleming H. Revell Company, 1929

24 As-Sîra al-Halabiyya, ‘Ali bin Bourhân ad-Dîn al-Halabi ach-Châfi’i, Vol. 3, p.327, an-Nâchir al-Matba al-Bâyya

25 La biographie du Prophète Mohammed, Ibn Kathîr, p.921-922, traduction de Messaoud Boudjenoun, Éditions Universel, 2007. Voir aussi Sunan Abi Dâwoud 3645, al-Albani l’a classifié hassan sahih dans Sahih wa-Da’îf Sunan Abi Dâwoud 8/145.

26 Sahih Moslim 160

27 The life and religion of Mohammed, as contained in the sheeah traditions of Hyât-ul-Kuloob, James L. Merrick, p.87, Phillips, Sampson, and Company, 1850

28 Ibid.

29 Mohammed and the rise of islam, D.C. Margoliouth, p.68-69, Publisher Cosimo Classics, 2006

30 Sahih al-Boukhâri 2757

31 The life and religion of Mohammed, as contained in the sheeah traditions of Hyât-ul-Kuloob, James L. Merrick, p.164

32 Les fondations de l’islam, Alfred-Louis de Prémare, p.38-39. L’Histoire d’Héraclius de Sebèos fournit de très précieuses informations sur la naissance de l’islam et la formation de la oumma.
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La réforme et ses différentes approches. L’Âge d'or ou les Âges d'or.

Henri Boulad écrit :
Qui dit « réforme » dit retour aux sources. Or « l’âge d’or de l’islam » - c’est-à-dire ses trente premières années - n’est qu’une succession de guerres et de massacres, qui se sont poursuivis tout au long de l’histoire. Trois des quatre premiers califes ont connu une mort violente et tragique, comme l’ont souligné entre autres Fouad Zakaria et Farag Foda. Pour avoir osé le dire, ce dernier a été sauvagement assassiné. Si tel est « l’âge d’or de l’islam », un retour aux sources signifierait une guerre tous azimuts contre le reste du monde. Ce n’est pas pour rien que les musulmans ont divisé le monde en deux zones : dar al-islam et dar al-harb – ‘la demeure de l’islam et celle de la guerre’. Ce qui signifie en clair que toute région qui n’est pas encore soumise à l’islam est automatiquement en guerre contre lui. En ce sens, Al Qaïda est parfaitement logique avec un tel retour aux origines
D.Pipes, Historien, orientaliste. Extrait traduit par l'islamologue AM Delcambre :
Le réformisme, occupe une position intermédiaire ambiguë; il offre une réponse plus populaire à la modernité. Considérant que la laïcité appelle ouvertement à l'apprentissage de l'Occident, le réformisme s'en approprie mais de façon sélective . Les réformistes disent: "Regardez, l'Islam est fondamentalement compatible avec les manières occidentales. C'est juste que nous avons perdu la trace de nos propres réalisations, exploitées par l'Occident. Nous devons maintenant nous tourner vers nos propres moyens, en adoptant ceux de l'Occident». Pour arriver à cette conclusion, les réformateurs relisent les écritures islamiques à la lumière de l'Occident. Par exemple, le Coran autorise un homme à prendre jusqu'à quatre femmes - à condition qu'il les traite équitablement. Traditionnellement, et très logiquement, les musulmans ont compris ce verset comme l'autorisation pour un homme de prendre quatre épouses. Mais parce que la monogamie est seule autorisée par l'Occident, les réformistes ont effectué un changement et interprété le verset d'une manière nouvelle: le Coran, affirment-ils, exige que l'homme doit traiter ses épouses équitablement, ce qui est clairement quelque chose que l'homme ne peut faire s'il y a plus d'une femme. Ainsi, concluent-ils, l'islam interdit plus d'une seule femme.

Les réformateurs ont appliqué ce type de raisonnement à tous les niveaux. À la science, par exemple, ils soutiennent que les musulmans ne devraient pas avoir d'objections, car la science est en fait musulmane. Ils rappellent que le mot "Algèbre" vient de l'arabe, Al-Jabr. L'algèbre étant l'essence des mathématiques et les mathématiques l'essence de la science, toute la science et la technologie modernes découlent ainsi du travail effectué par les musulmans. Il n'y a donc aucune raison de résister à la science occidentale, c'est plutôt une question de récupérer ce que l'Occident a pris (ou volé), en premier lieu. Dans le cas par cas , et avec plus ou moins de crédibilité, les réformateurs s'approprient les méthodes de l'Occident , sous couvert de l'élaboration de leur propre patrimoine. L'objectif des réformistes, est donc d'imiter l'Occident sans le reconnaître pour autant. Bien que ce soit une faillite au niveau intellectuel, le réformisme fonctionne bien comme une stratégie politique.

Un éminent penseur musulman qui vit en Amérique, Isma'il R. Al-Faruqi, exprime ce sentiment de façon quelque peu poétique: «Rien ne pourrait être plus formidable que voir ce continent jeune, riche et puissant [ l'Amérique du Nord] se détourner de son mauvais passé et marcher dans la voie d'Allah Allahou Akbar [Dieu est le plus grand ].


Sur les autres ages d'or il suffira de lire les historiens universitaires sur les mythes de la Maison de la Sagesse, sur les mythes forgés autour d'Al Andalous, de Grenade, de Cordoue, de Fès, de Bagdad, de Damas etc.

Concernant l'Espagne médiévale (dans son ensemble) la réalité est bien plus nuancée, il n'y a pas eu de coexistence pacifique inter-communautaires dans la durée, jamais de véritable égalité, il n'y a pas eu mélange à proprement parler. Il y eut surtout des polémiques et des rapports de force entre dominants et dominés, y compris entre différents courants d'une même religion/communauté ; c'est dans ce magma qu'à certains endroits, à certaines époques il y eu une émulation qui permit à quelques sciences de faire florès.

La séparation n'est pas le fruit du hasard, elle était naturelle, programmée génétiquement, étant l'héritière des différences irréconciliables entre les différentes composantes évoluant dans ces sociétés. Les dogmes religieux diamétralement opposés ne sont nullement étranger à la désagrégation.
L'âge d'or islamique

Par âge d'or de la civilisation musulmane nous entendons l'existence d'une culture qui est à vocation universaliste. Et en effet, du VIIIe au XIIe siècle, on constate l'émergence d'un brillant humanisme. La splendeur de l'Islam est due principalement aux cités et à la vie urbaine. [...] Les grandes métropoles comme Damas, Bagdad, Ispahan, Le Caire, Alep, Kairouan, Fès, Cordoue sont des foyers rayonnants de culture. En effet, dans cette société urbaine cosmopolite, ou l'on voit des Arabes à côté de Byzantins, de Persans, de Turcs, de Syriaques, tout un monde de lettrés, de scribes, de juristes, de savants vit à l'ombre des grandes cours princières. Le mécénat des califes, émirs et gouverneurs est un des facteurs qui expliquent une civilisation aussi brillante. Il en résulte une valorisation des travaux de l'esprit et l'un des plus riches épanouissements culturels qu'ait connus l'histoire des civilisations. Un véritable enthousiasme intellectuel fait que l'on poursuit toutes les formes du savoir : l'histoire, la géographie, la philosophie, la médecine, les mathématiques.
L'Islam, Anne-Marie Delcambre, éd. La Découverte, 2004, p. 48
[...] On peut la décrire à grands traits, telle qu’on la rencontre dans de larges secteurs des médias. L’idée générale est que, au Moyen Age, ce qui s’appelle aujourd’hui l’Europe, la chrétienté latine, si l’on préfère, était plongée dans une obscurité profonde. L’Église catholique y faisait régner la terreur. En revanche, le monde islamique était le théâtre d’une large tolérance. Musulmans, juifs et chrétiens y vivaient en harmonie. Tous cultivaient la science et la philosophie. Au xiie siècle, la lumière du savoir grec traduit en arabe passa d’Islam en Europe. Avec elle, c’était la rationalité qui y rentrait, permettant, voire provoquant la Renaissance, puis les Lumières.

Il est clair qu’aucun de ceux qui ont étudié les faits d’un peu près ne soutient une telle caricature. Il est clair aussi que ceux qui la rejettent le font soit pour de bonnes raisons, liées à un savoir plus exact, soit pour des raisons beaucoup moins avouables, comme le préjugé selon lequel les Arabes auraient de toute façon toujours été incapables de science ou de philosophie… Je suis payé (au sens propre) pour savoir que c’est on ne peut plus faux.

On a en tout cas un peu vite fait de dire que S. Gouguenheim s’en prendrait à des moulins à vent, que « personne » n’adhèrerait à la légende rose que j’ai dite. Car, encore une fois, si l’on veut dire : personne parmi les spécialistes, la cause est entendue. Si l’on veut dire en revanche : personne parmi ceux qui font l’opinion, on se trompe lourdement. Rémi Brague.

La maison de la Sagesse

Il me faut mentionner ici un second exemple, tant il est répandu. C’est celui de la « maison de la sagesse » (bayt al-hikma) de Bagdad. La légende y voit une sorte de C.N.R.S., un centre de recherche généreusement subventionné par les Califes amoureux du savoir, et où des traducteurs auraient été payés pour faire passer à l’arabe les trésors de la science et de la philosophie grecques.

La légende ne se nourrit que de soi ; rien de tout cela ne résiste à l’examen critique. La maison de la sagesse abritait bien une bibliothèque. Mais l’activité de tous les traducteurs que nous connaissons était commanditée par des clients privés, nullement par l’appareil d’État. Enfin, plus on remonte en arrière dans le temps, moins les chroniqueurs mettent en rapport l’activité de traduction avec cette fameuse maison.

Il semble que l’institution en question n’avait rien à voir avec les traductions, ni même en général avec le savoir profane, d’origine grecque. Elle semble avoir été avant tout à usage interne, plus précisément une sorte d’officine de propagande en faveur de la doctrine politique et religieuse que soutenaient les Califes de l’époque, à savoir le mu‘tazilisme, lui aussi objet de bien des légendes.

[...] les Mu‘tazilites étaient bien partisans de la liberté morale de l’homme comme indispensable pour penser la justice de Dieu qui ne peut récompenser et punir que des gens responsables de leurs actes. Mais n’oublions pas que, dans la pratique, ils ont lancé le pouvoir califal contre leurs adversaires en une campagne que bien des historiens nomment, au prix d’un anachronisme, « inquisition ». Rémi Brague

L’Andalousie musulmane: Mythes et réalités

Toute cette légende se replace dans le cadre d’un rêve rétrospectif, celui d’une société multiculturelle où aurait régné la tolérance. En particulier, l’Espagne sous domination musulmane (al-Andalus) aurait été la préfiguration de notre rêve d’avenir d’une société bigarrée de peuples et de croyances vivant en bonne intelligence. Le niveau culturel y aurait été fantastiquement élevé. Cela aurait duré jusqu’à la Reconquête chrétienne, laquelle aurait inauguré le règne du fanatisme, de l’obscurantisme, etc.

Les lieux où coexistaient effectivement plusieurs ethnies et religions ont tous disparu. Certains, comme Alexandrie ou la Bosnie, l’ont fait assez récemment pour que le souvenir de ces échecs, sanglant dans le dernier cas, ne se soit pas encore effacé. Et ne parlons pas de l’Irak… L’Espagne musulmane, elle, est assez éloignée dans le temps pour que l’on puisse encore en idéaliser la mémoire. De plus, l’Espagne est, depuis le xvie siècle, le lieu idéal des légendes et des clichés. Cela a commencé par la « légende noire » sur la conquête du Nouveau Monde. Répandue par les plumitifs stipendiés par les rivaux commerciaux des espagnols et des portugais, dont la France, elle permettait à ceux-ci de légitimer leur piraterie d’État (dite « guerre de course »). N’insistons pas sur les poncifs « orientalistes » de Gautier et de Mérimée. Donc, pourquoi ne pas ajouter aux castagnettes et aux mantilles un al-Andalus rose ?

Pour le dire en passant, il serait fort instructif de reconstituer les origines de ce mythe andalou, depuis l’américain Washington Irving en passant par Nietzsche.

Un arabisant espagnol, Serafín Fanjul, s’est donné pour tâche de détruire cette légende et de montrer que les régions d’Espagne sous domination musulmane n’étaient ni plus ni moins agréables pour les communautés minoritaires que les régions chrétiennes. Des deux côtés, on constate discriminations et persécutions, le tout sur l’arrière-plan d’expéditions de pillage et de rapt. Plutôt que d’une coexistence (convivencia) harmonieuse, il s’agissait d’un système voisin de l’apartheid sud-africain[7]. Là aussi, rien qui soit nouveau pour les historiens qui ont de cette époque une connaissance de première main. Mais qui les lit ? Rémi Brague

Extraits de http://www.mundusbellicus.fr/forum/show ... 9mi-Brague
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Re: Discussions sur le Coran

par Raistlin » mar. 30 oct. 2012, 17:43

on_y_arrive a écrit :Pouvez-vous citer les versets qui appellent à la guerre afin d'échanger la dessus ?
Je vous invite à reprendre le fil (et d'autres sur le sujet) : cela a déjà été abondamment fait.

Re: Discussions sur le Coran

par on_y_arrive » mar. 30 oct. 2012, 17:17

le gyrovague a écrit :Le problème c'est l'Islam en tant que tel

Robert Ménard commente les propos du père Henri Boulad, ancien directeur du Centre culturel jésuite d’Alexandrie :


"[...] Pour lui, pas de doute, les Frères Musulmans ont un plan, « clair comme le jour » dit-il, de « conquête ou de reconquête du monde ». Un « fascisme vert » qui profite de la « naïveté monumentale » de l’Occident. Tout cela, je l’ai entendu mille fois. Non, la nouveauté — en tout cas, pour ce qui me concerne — c’est que le père Boulad ne met pas en cause certains musulmans, les plus extrémistes, les fondamentalistes, les salafistes, mais l’Islam en tant que tel. Il y a, affirme-t-il, « incompatibilité totale entre Islam et démocratie ». Et pour trois raisons, explique-t-il, qu’il me semble essentiel de comprendre et de retenir.

La première : pour les Musulmans, le Coran est incréé, c’est-à-dire qu’il est intouchable.

La seconde : les versets médinois qui appellent à la guerre, à la violence et à l’intolérance remplacent, abrogent, selon les Musulmans, les versets mecquois, mystiques, religieux, ouverts.

La troisième : au Xe siècle, les Musulmans ont décrété qu’il n’y avait plus lieu de réfléchir sur leur foi, c’est ce qu’on appelle la fermeture de la porte de l’interprétation, l’ijtihâd.

Cerise sur le gâteau islamiste, si j’ose dire, le père Boulad rappelle le principe de la Taqiyya qui fait du mensonge, de la duplicité, non seulement un droit mais un devoir pour tous les Musulmans si c’est pour le bien de l’Islam.

Qu’ajouter ? Rien. Si ce n’est — et le père Boulad s’en charge — que « l’islamophobie » est le nouvel argument, « la nouvelle arme » des Frères Musulmans pour faire taire des Occidentaux pétris de mauvaise conscience. [...]"


http://www.bvoltaire.fr/robertmenard/et ... bleme,2317
Pouvez-vous citer les versets qui appellent à la guerre afin d'échanger la dessus ?

Re: Discussions sur le Coran

par Raistlin » jeu. 25 oct. 2012, 12:22

Ci-dessous un lien vers un article du père Gallez sur les travaux du linguiste et Moyen-orientaliste Canadien Robert Kerr. Voici le résumé :
Le linguiste et Moyen-orientaliste Canadien Robert Kerr apporte un éclairage nouveau sur les origines de l’Islam. D’après ses recherches, l’alphabet utilisé dans les plus anciens manuscrits connus du Coran montre plutôt que le livre fondateur de l’Islam apparut dans la région actuellement couverte par la Jordanie, la Syrie et l’Irak et non à La Mecque ou à Médine.
R. Kerr est actuellement Professeur au département Archaeology and Classical Studies à l’Université Wilfrid Laurier de Waterloo, Ontario (Canada), après avoir travaillé à l’Université de Leiden en Hollande. Il y enseigne la langue et la linguistique arabes et hébraïques, l’araméen, plusieurs cours sur la Bible, le Talmud et le livre des Proverbes araméens de Ahikar, la littérature ougaritique, et des études comparatives.
http://lemessieetsonprophete.com/annexes/Kerr__Robert_origine_écriture_coranique.pdf

Bien entendu, la recherche sur le Coran en est à ses balbutiements. Mais ce n'est pas la première fois que j'entends cette hypothèse selon laquelle les débuts de l'islam (et donc le Coran) n'auraient rien à voir avec la région de La Mecque. Affaire à suivre.

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