par ti'hamo » dim. 23 janv. 2011, 17:02
Je ne peux que m'inscrire dans la continuité des réponses déjà apportées :
effectivement cette image d'un dieu vengeur qui choisit arbitrairement de punir le fait de croquer dans une pomme par la déchéance de toutes les générations suivantes dans la maladie et la mort est pour le moins choquante, et on comprend ceux qui abandonnent la religion si c'est l'idée qu'ils en ont.
Ce qu'il faut voir, c'est que la nature humaine - et la création - est à un moment donné confiée à l'Homme ; réellement confiée, c'est-à-dire comme lorsqu'on vous confit les clés de la maison (ou dans le cas échéant, de la ville d'Ys), ou la gérance du pays : vous avez carte blanche... mais vous assumez les conséquences de vos actes, qui par ailleurs se répercutent sur tous ceux dont vous avez la charge.
Or, l'Homme en question, l'homme et la femme, choisissent de rejeter Dieu, de le prendre comme rival et non comme père, et détruisent cet héritage. Leurs héritiers, donc, héritent d'une nature humaine et d'une nature détruites de l'intérieur.
C'est comme un fils de roi donc les ancêtres auraient, par leurs excès et abus, ravagé le royaume, et qu'il se retrouve d'emblée avec une terre stérile, un peuple malade et affamé, et une administration désastreuse. Lui-même n'est pas directement responsable de cet état de fait, mais il en hérite dans cet état. Cependant, ensuite, il peut choisir, par ses actes, soit de se placer dans la continuité de ses ancêtres (essayer de profiter un maximum de ce qui reste et léguer le royaume en encore plus mauvais état à son descendant), soit tâcher de réparer.
Si Dieu donc se propose de prendre sur lui la réparation des dégâts, alors que rien ne l'y oblige, alors que c'est lui qui est à l'origine de ce royaume et qu'il le voit ravagé et détruit par le choix mauvais des gérants, si donc dans ces conditions il choisit tout de même de le restaurer et de le réparer,
alors il est plus juste de l'appeler "clément", "miséricordieux", que "vengeur".
Après, on peut effectivement se demander pourquoi il choisit, pour réparer ce royaume (cette nature, cette nature humaine), de venir comme un simple sujet, de se retrousser les manches, et de se mettre silencieusement au travail, laborieusement, relevant pierre à pierre et soignant les malades avec les moyens du bord (mais avec amour),
plutôt que d'arriver avec gloire et majesté (et puissance et armées) reprendre le pouvoir, le contrôle de la situation, se remettre sur le trône, et tout faire réparer par ses ouvriers importés.
Il y a là matière à méditation et à réflexion.
Je ne peux que m'inscrire dans la continuité des réponses déjà apportées :
effectivement cette image d'un dieu vengeur qui choisit arbitrairement de punir le fait de croquer dans une pomme par la déchéance de toutes les générations suivantes dans la maladie et la mort est pour le moins choquante, et on comprend ceux qui abandonnent la religion si c'est l'idée qu'ils en ont.
Ce qu'il faut voir, c'est que la nature humaine - et la création - est à un moment donné confiée à l'Homme ; réellement confiée, c'est-à-dire comme lorsqu'on vous confit les clés de la maison (ou dans le cas échéant, de la ville d'Ys), ou la gérance du pays : vous avez carte blanche... mais vous assumez les conséquences de vos actes, qui par ailleurs se répercutent sur tous ceux dont vous avez la charge.
Or, l'Homme en question, l'homme et la femme, choisissent de rejeter Dieu, de le prendre comme rival et non comme père, et détruisent cet héritage. Leurs héritiers, donc, héritent d'une nature humaine et d'une nature détruites de l'intérieur.
C'est comme un fils de roi donc les ancêtres auraient, par leurs excès et abus, ravagé le royaume, et qu'il se retrouve d'emblée avec une terre stérile, un peuple malade et affamé, et une administration désastreuse. Lui-même n'est pas directement responsable de cet état de fait, mais il en hérite dans cet état. Cependant, ensuite, il peut choisir, par ses actes, soit de se placer dans la continuité de ses ancêtres (essayer de profiter un maximum de ce qui reste et léguer le royaume en encore plus mauvais état à son descendant), soit tâcher de réparer.
Si Dieu donc se propose de prendre sur lui la réparation des dégâts, alors que rien ne l'y oblige, alors que c'est lui qui est à l'origine de ce royaume et qu'il le voit ravagé et détruit par le choix mauvais des gérants, si donc dans ces conditions il choisit tout de même de le restaurer et de le réparer,
alors il est plus juste de l'appeler "clément", "miséricordieux", que "vengeur".
Après, on peut effectivement se demander pourquoi il choisit, pour réparer ce royaume (cette nature, cette nature humaine), de venir comme un simple sujet, de se retrousser les manches, et de se mettre silencieusement au travail, laborieusement, relevant pierre à pierre et soignant les malades avec les moyens du bord (mais avec amour),
plutôt que d'arriver avec gloire et majesté (et puissance et armées) reprendre le pouvoir, le contrôle de la situation, se remettre sur le trône, et tout faire réparer par ses ouvriers importés.
Il y a là matière à méditation et à réflexion.