par Sapin » ven. 19 oct. 2007, 3:26
Au 17e siècle, huit missionnaires français ont subi le martyre au Canada, six Jésuites et deux «donnés», des laïcs qui se mettaient gratuitement au service des Jésuites lesquels en retour, subvenaient à leurs besoins. Trois ont été tués à Ossernon, aujourd’hui Auriesville, près d’Albany, N.Y., et cinq en Huronie, à 200 km au nord de Toronto.
Le donné René Goupil, venu en Nouvelle-France en 1640, accompagnait le Père Isaac Jogues et une quarantaine de Hurons, lorsque le groupe fut attaqué sur le lac Saint-Pierre (au Québec) par les Iroquois. Amené captif en Iroquoisie, le Père Jogues fut torturé et mutilé et rené Goupil fut assommé à Ossernon le 29 septembre 1642.
Captif à Manhattan (New-York), le Père Jogues réussit à s’évader, rentre en France et regagne la Nouvelle-France. Le 24 septembre 1646, il quitte les Trois-Rivières avec le donné Jean de la Lande et quelques Indiens à destination de la Huronie. À Ossernon, ils sont reçus avec méfiance par les Iroquois qui estiment la religion des Robes noires responsable de la maladie qui avait décimé leur village. Jogues est tué d’un coup sur la nuque le 18 octobre 1646 et Jean de la Lande subit le même sort le lendemain.
Antoine Daniel, originaire de Dieppe, en France, arrive à Québec en 1633 où il dirige pendant sept ans une école pour les jeunes Hurons. Il accompagne ensuite le Père Jean de Brébeuf en Huronie. Le 4 juillet 1648, les Iroquois attaquent la résidence Sainte-Marie, alors qu’il vient de célébrer la messe. Il le criblent de flèches et de balles et projettent son corps dans la chapelle flammes.
Jean de Brébeuf, originaire de Normandie, débarque à Québec en 1625 et passe l’hiver dans la forêt avec des chasseurs Montagnais afin de se familiariser avec leur mode de vie. Il est missionnaire en Huronie de 1626 à 1629, puis de 1634 à sa mort. Surpris par les ennemis qui attaquent le bourg Saint-Louis, il est pris avec le Père Gabriel Lalemant et amené à Saint-Ignace, où il est torturé pendant trois heures et meurt le 16 mars 1649. Né à Paris, le Père Lalemenant arrive à Québec en 1646. Il est en Huronie depuis six mois quand il est torturé en même temps que le Père Brébeuf.
Le Père Charles Garnier est né à Paris. Arrivé à Québec en 1636, il se rend immédiatement en Huronie et y reste jusqu’à son martyre. En 1647, il est envoyé auprès de 500 familles du bourg Saint-Jean, un poste frontière qui est attaqué par les Iroquois en mars 1649. Au cours d’une autre attaque, le 7 décembre 1649, alors qu’il se porte au secours des agonisants, il est atteint de deux balles et achevé d’un coup de hache. Son compagnon, le Père Noël Chabanel, était arrivé à Québec en 1643. En route pour l’Ile aux chrétiens, après l’attaque du 7 décembre 1649, il s’arrête épuisé et est assommé par un Huron apostat qui jette son corps dans la rivière le 8 décembre 1649.
Inspirés par les récits des premiers missionnaires, certains de ces martyrs ont sollicité de leurs supérieurs la faveur d’être envoyés en Nouvelle-France pour apporter la Bonne Nouvelle de L’Évangile aux nations autochtones du Canada. Ils étaient conscients des dangers qu’ils couraient en vivant au sein de nations souvent en butte aux attaques de leurs ennemis, et plusieurs avaient lucidement entrevu et accepté la perspective du martyre. Soucieux de Proclamer l’évangile en respectant la culture des Hurons, il vivent avec eux, apprennent leur langue, et durant les attaques, n’hésitent pas à exposer leur vie. La mission Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons a été reconstituée il y a quelques années aidé par le Gouvernement Canadien. Cette mission située en Huronie tout près des Grands Lacs (aujourd’hui l’Ontario) est devenue un centre d’interprétation de la vie missionnaire catholique et des indiens du XVIIe siècle, tout en étant également un centre d’interprétation de la civilisation française en Amérique du Nord. C’est un site historique à visiter.
Au Canada cette fête est célébrée le 26 septembre au lieu du 19 octobre pour l’Église Universelle.
Prions
Tu as voulu, Seigneur, que la parole et le sang de tes martyrs, Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et leurs compagnons, sanctifient les débuts de l’Église en Amérique du Nord. Fais que se lève partout, à leur prière, une moisson de chrétien chaque jour plus abondante. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen.
Mission Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons en Nouvelle-France reconstituée, aujourd'hui en Ontario près du Lac Huron.
Entrée de l'ancienne Iroquoisie en Nouvelle-France, (aujourd'hui Auriesville, N.Y.) lieu où furent martyrisés Isaac Jogues, René Goupil, Jean de la Lande. C'est également à cet endroit que vivra durant un certain temps la bienheureuse Kateri Tekakwitha (le lys des Mohawks).
Au 17e siècle, huit missionnaires français ont subi le martyre au Canada, six Jésuites et deux «donnés», des laïcs qui se mettaient gratuitement au service des Jésuites lesquels en retour, subvenaient à leurs besoins. Trois ont été tués à Ossernon, aujourd’hui Auriesville, près d’Albany, N.Y., et cinq en Huronie, à 200 km au nord de Toronto.
Le donné René Goupil, venu en Nouvelle-France en 1640, accompagnait le Père Isaac Jogues et une quarantaine de Hurons, lorsque le groupe fut attaqué sur le lac Saint-Pierre (au Québec) par les Iroquois. Amené captif en Iroquoisie, le Père Jogues fut torturé et mutilé et rené Goupil fut assommé à Ossernon le 29 septembre 1642.
Captif à Manhattan (New-York), le Père Jogues réussit à s’évader, rentre en France et regagne la Nouvelle-France. Le 24 septembre 1646, il quitte les Trois-Rivières avec le donné Jean de la Lande et quelques Indiens à destination de la Huronie. À Ossernon, ils sont reçus avec méfiance par les Iroquois qui estiment la religion des Robes noires responsable de la maladie qui avait décimé leur village. Jogues est tué d’un coup sur la nuque le 18 octobre 1646 et Jean de la Lande subit le même sort le lendemain.
Antoine Daniel, originaire de Dieppe, en France, arrive à Québec en 1633 où il dirige pendant sept ans une école pour les jeunes Hurons. Il accompagne ensuite le Père Jean de Brébeuf en Huronie. Le 4 juillet 1648, les Iroquois attaquent la résidence Sainte-Marie, alors qu’il vient de célébrer la messe. Il le criblent de flèches et de balles et projettent son corps dans la chapelle flammes.
Jean de Brébeuf, originaire de Normandie, débarque à Québec en 1625 et passe l’hiver dans la forêt avec des chasseurs Montagnais afin de se familiariser avec leur mode de vie. Il est missionnaire en Huronie de 1626 à 1629, puis de 1634 à sa mort. Surpris par les ennemis qui attaquent le bourg Saint-Louis, il est pris avec le Père Gabriel Lalemant et amené à Saint-Ignace, où il est torturé pendant trois heures et meurt le 16 mars 1649. Né à Paris, le Père Lalemenant arrive à Québec en 1646. Il est en Huronie depuis six mois quand il est torturé en même temps que le Père Brébeuf.
Le Père Charles Garnier est né à Paris. Arrivé à Québec en 1636, il se rend immédiatement en Huronie et y reste jusqu’à son martyre. En 1647, il est envoyé auprès de 500 familles du bourg Saint-Jean, un poste frontière qui est attaqué par les Iroquois en mars 1649. Au cours d’une autre attaque, le 7 décembre 1649, alors qu’il se porte au secours des agonisants, il est atteint de deux balles et achevé d’un coup de hache. Son compagnon, le Père Noël Chabanel, était arrivé à Québec en 1643. En route pour l’Ile aux chrétiens, après l’attaque du 7 décembre 1649, il s’arrête épuisé et est assommé par un Huron apostat qui jette son corps dans la rivière le 8 décembre 1649.
Inspirés par les récits des premiers missionnaires, certains de ces martyrs ont sollicité de leurs supérieurs la faveur d’être envoyés en Nouvelle-France pour apporter la Bonne Nouvelle de L’Évangile aux nations autochtones du Canada. Ils étaient conscients des dangers qu’ils couraient en vivant au sein de nations souvent en butte aux attaques de leurs ennemis, et plusieurs avaient lucidement entrevu et accepté la perspective du martyre. Soucieux de Proclamer l’évangile en respectant la culture des Hurons, il vivent avec eux, apprennent leur langue, et durant les attaques, n’hésitent pas à exposer leur vie. La mission Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons a été reconstituée il y a quelques années aidé par le Gouvernement Canadien. Cette mission située en Huronie tout près des Grands Lacs (aujourd’hui l’Ontario) est devenue un centre d’interprétation de la vie missionnaire catholique et des indiens du XVIIe siècle, tout en étant également un centre d’interprétation de la civilisation française en Amérique du Nord. C’est un site historique à visiter.
Au Canada cette fête est célébrée le 26 septembre au lieu du 19 octobre pour l’Église Universelle.
Prions
Tu as voulu, Seigneur, que la parole et le sang de tes martyrs, Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et leurs compagnons, sanctifient les débuts de l’Église en Amérique du Nord. Fais que se lève partout, à leur prière, une moisson de chrétien chaque jour plus abondante. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen.
[img]http://www.archives.gov.on.ca/english/exhibits/franco_ontarian/pics/17253_canoes_620.jpg[/img]
Mission Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons en Nouvelle-France reconstituée, aujourd'hui en Ontario près du Lac Huron.
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Entrée de l'ancienne Iroquoisie en Nouvelle-France, (aujourd'hui Auriesville, N.Y.) lieu où furent martyrisés Isaac Jogues, René Goupil, Jean de la Lande. C'est également à cet endroit que vivra durant un certain temps la bienheureuse Kateri Tekakwitha (le lys des Mohawks).